(annalynne) laughing out loud.

Je suis dans un état pitoyable mais visiblement, pas assez pitoyable parce que je m'en rends compte. Mais je suis mal, vraiment super mal alors je serai bien d'avis de continuer à boire encore un peu pour finir tellement mal que c'est le black out. Ouai, c'est complètement idiot de réagir comme ça mais c'est plus fort que moi. Boire pour oublier. Visiblement, j'ai besoin de me défoncer pour oublier un peu plus durablement. Je ne sais même plus quel jour on est et je suis incapable de me souvenir si elle m'a donné son prénom ou pas. Il faut que j'arrête mes conneries mais c'est tellement facile, vraiment trop facile de se la jouer comme ça. S'éclater la cervelle pour ne plus réfléchir, ne pas plus souffrir, tout simplement. Et j'ai envie de choisir cette solution de facilité pour tout dire. Boire, Baiser, Oublier. BBO, mon nouveau mode de vie. Mais le retour à la réalité n'en est que plus difficile, plus agressif, sans soucis aucun. Je soupire quand elle parle d'expérience. On peut faire un truc depuis des années et être complètement pourri pour cette chose en question. Je me retiens de lui dire parce que j'ai l'impression d'être vidée de mon énergie et rien que de voir l'ascenseur de loin, j'ai l'estomac en vrac. Et j'ai clairement peur de finir sur le sol à gerber. Je suis pas sûre que l'hôtel apprécie. On aurait peut être du prendre les escaliers, on aurait mis le temps mais mamie et moi on aurait pu tisser des liens pendant ce temps ! Je la regarde et souris légèrement. " Il en faut qu'une pour faire pencher la balance tu sais " Ouai ouai, moi j'étais pas très relation sexuelle avant et il a fallu que je rencontre Dimitri pour me faire devenir un vagin sur pattes. Bon, je me suis calmée, parole de fille accrochée au connard du coin. Mais bon, il suffit d'un simple grain de riz pour faire pencher la balance comme dirait Mulan ! " J'sais pas... T'as déjà mangé du Cooper alors ? " Demandais-je nonchalamment, un sourire en coin sur le visage, pressée d'entendre sa réponse. Je sais pas, elle a la gueule de l'emploi et elle a l'air d'avoir un caractère assez... chiant pour le jeune Cooper. Pas que je dise avec qui il peut et ne peut pas coucher, baiser, forniquer et tout ce qu'il veut, mais bon, j'aime bien donner mon avis, c'plus fort que moi. Je l'aime bien Clay, je l'aime d'amour fraternel quoi. Je crois que je pourrais jamais coucher avec lui. En fait si, mais je préfère penser que non parce que ça serait vraiment pas professionnel ! Pas bien... " Je sais pas moi ! Tu fais ce que tu veux de tout ça " Soufflais-je en bougeant les mains devant son petit corps. " Juste que ce que mon cousin fait de son corps, ça m'intéresse pas des masses tu vois "  Alors si elle pouvait taire cette partie là, ce serait cool. Et là, je me demande si elle a déjà fait des trucs avec les deux en même temps. Je pense pas, pas le style de Dean et je vois mal Clay partager son bout de viande. J'attrape son bras quand je sens l'ascenseur monter, secouant légèrement mon estomac. " Tombe jamais "amoureuse" d'un mec inaccessible " Soufflais-je, mimant les guillemets d'une seule main. " C'est le début de la fin " Grimaçais-je en me collant dans un coin de la cabine, me laissant glisser le long de cette dernière. Sur le sol, l'arrêt sera moins difficile.

" Il en faut qu'une pour faire pencher la balance tu sais " Un peu hébétée, j'en hausse les sourcils, il faut qu'une quoi ? Petite fille pour qu'il en vienne à aimer ça ? Sa présomption est sérieusement en train de me gonfler, je sais que je me répète, et que mes pensées tournent comme un refrain assez laid, mais je ne peux m'en empêcher, évidemment, c'est la jalousie qui parle, mais aussi l'incompréhension de ses volontés. Lorsqu'on se dit amoureuse, c'est quoi l'intérêt de laisser son intimité être encore plus visitée qu'un quai de gare ? J'ai beau côtoyer des salopes à longueur de journée, je ne comprends pas forcément comment on peut à ce point ne pas se respecter. M'enfin, je suis en train de la juger, et Clay me dirait, que je ne devrai pas forcément me hâter. Si aussi elle ne tenait pas à ce point à se le taper, ce serait foutrement moins compliqué de l'apprécier. " J'sais pas... T'as déjà mangé du Cooper alors ? " Sur le côté, je me permets de rigoler. Il faut croire que ça l'interpelle réellement de savoir que j'ai pu y passer dans son lit. J'en secoue le visage, amusée, me détendant soudainement, sans trop savoir pourquoi. Sûrement que plus la conversation s'étiole, plus je comprends, que c'est jamais qu'il ne pourrait la toucher. " Je sais pas moi ! Tu fais ce que tu veux de tout ça " Faudrait savoir, tu demandes les informations, je me contente d'être docile, de te les donner. Battant des mains pour désigner mon corps, j'en souris encore. " Juste que ce que mon cousin fait de son corps, ça m'intéresse pas des masses tu vois " J'imagine, mais ça me plaisait de te foutre en tête l'idée. Chacune son tour d'emmerder l'autre, je suppose. « C'était il y a longtemps, t'en fais pas, je peine même à m'en souvenir. » Non pas qu'il n'ait pas marqué mon esprit, mais qu'avec Clay, c'est simple, j'oublie. J'oublie si fort que ça me dévore, et que ça me fait vivre, et que ça transcende tout mon corps. « Mais pour Clay … Pas tant que ça. » J'ajoute un clin d'oeil pervers pour agrémenter ma phrase, c'était il y a quelques heures, rien que ça. « Tiens et si tu te le demandes, il est très bon. » Mon sourire s'ovalise, quand je rajoute. « Même s'il peut être un vieux con. » Ne pas trop lui montrer, à quel point je peux l'aimer. Alors l'ascenseur commence enfin à monter, et prise de vertige – je suppose – la voilà en train de s'accrocher à mon bras, inévitablement, j'en crispe les machoires. Les contacts humains, très peu pour moi. " Tombe jamais "amoureuse" d'un mec inaccessible " Idiote, c'est déjà le cas. Ou c'est moi qui le suis, mais ça marche aussi, n'est-ce pas ? Bien que peu importe, je ne l'ai pas attendu pour me faire cette réflexion là. " C'est le début de la fin " Mes prunelles fixées sur les chiffres qui défilent bien trop lentement pour nous conduire au numéro quatre, ma main va tapoter la sienne, dans le peu de compassion dont je peux faire preuve, pour lui glisser tout de même une vérité. « Ce n'est pas une raison pour se mettre minable. » Quoi qu'elle en pense. « Ni de noyer son chagrin. » Mais je fais la morale dans le vent, je sais bien que je ne suis pas très blanche question saoulerie. « Puis il n'en vaut pas le coup, ce chien. » Cole, de se mettre aussi mal, d'oublier le bien.

Kyla, dès demain tu ne bois plus. Ces phrases tournent en boucle dans ma tête comme une mauvaise chanson entêtante. Vous savez, le genre de truc qui te sort pas de la tête à moins de t'enfoncer une autre chanson en tête. Et pourtant, je sais que demain, je recommencerais parce que ça fait un bien fou de le plus penser, de s'intéresser au sexe de tous les mecs de la planète plutôt que de réfléchir, de se dire que finalement, sa vie avec un mafieux russe qui vous a fait violer des dizaines de fois n'est pas si mal. Ouai, j'en suis arrivée à ce constat. Dimitri m'a brisé, il m'a laissé dans des hôtels de luxe pour ses collègues, ses amis mais je me dis que je l'ai peut être mérité. Après tout, je ne suis pas faite pour être heureuse, je ne l'ai jamais été avec un homme et depuis que je ne peux plus être danseuse, c'est de mal en pis. Un jour, je trouverais quelqu'un. Un jour, plus tard. Ou jamais. Parce que je me vois bien vivre avec des chats, des dizaines de chats, dans un appartement qui puera le renfermé parce que je suis pourrie de l'intérieur. Oui, rien que ça. Je l'écoute et grimace quand elle me dit que ça fait longtemps qu'elle s'est tapée mon cousin. Je peux comprendre. Il est quand même super sexy. Et puis elle aussi. Mais c'est fini et, étrangement, ça me rassure parce que s'il trompe Solveig encore une fois, je lui casse la gueule et bien comme il faut ! Je n'irai pas de mains mortes. Je fronce un sourcil quand elle me dit que ça ne fait pas tant de temps que ça qu'elle s'est envoyée avec Clay. Bah merde alors. Pourquoi le laisser filer ? Parce qu'il est un électron libre. Oui, ça doit être ça. Je vois tellement pas Clay avec un meuf et pourtant, il a l'air dans une relation plus ou moins exclusive avec une fille. Faudra que je lui pose des questions la prochaine fois. " Oh bah ça j'en doute pas qu'il soit très bon au lit... S'il est aussi bon au lit qu'il est moralisateur, ça doit être un kiff total " riais-je comme une gamine. J'adore Clay mais il peut être un peu.... Homme des cavernes. Voilà pourquoi je me suis tournée vers Declan quand rien n'allait dans ma vie. Et là, c'est vers le plus costaud des deux que je me tourne. Parce que je savais très bien qu'en confiant ma grossesse à Declan, j'allais faire face à une non-réaction dont seul le jeune Yates-Hamilton avait le don. Enfin, au final, y a plus rien, j'ai pris une soufflante pour rien et j'ai plus que mes yeux pour pleurer. Ouai, rien que ça. Je soupire. " C'est bien d'oublier des fois " Lançais-je sérieusement. Et qu'aurais-je fais avec un morveux à 22 ans ? Rien à part pleurer et gâcher ma vie. Pourtant... Je fronce les sourcils et la regarde en biais. Ouai, mes yeux ne sont plus franchement en face des trous comme on dit. " Ce chien ? " Euh, sérieux ? Chien de luxe alors, genre le cleps intouchable, inatteignable qui te fait fondre puis décide de retourner à ses occupations. Le rat, le cafard qui te pourri la vie. " Tu sais de qui je parle ? " Ou sur principe qu'il me brise le coeur, que je me sens minable, que j'ai envie de me terrer dans un trou de souris, c'est un chien ? " Il en vaut la peine, ils en valent tous la peine mais j'crois c'est moi qui en vaut pas la peine en fait " Une parmi tant d'autres, rien que ça. Je soupire et serre les dents quand l'ascenseur s'arrête. Ouf, j'ai pas gerbé. Amen. Enfin, on est pas arrivée encore. On ne met pas les boeufs avant la charrue Kyla, jamais.

" Oh bah ça j'en doute pas qu'il soit très bon au lit... S'il est aussi bon au lit qu'il est moralisateur, ça doit être un kiff total " Son rire fait saigner mes tympans, il est encore meilleur que ce qu'elle croit, à un degré qu'elle n'imagine même pas. Mais sur ce sujet, je ne m'épancherai pas, parce que ça lui donnerait des idées de vouloir lui demander si c'est vrai. De savoir et même de lui proposer. Alors oui, je préfère de beaucoup me taire, et de continuer à faire les choses à ma manière. C'est à dire, la foutre dans l'ascenseur, et dans sa chambre ensuite. Cependant c'était sans penser qu'elle allait se mettre à geindre pour parfaire sa soirée. " C'est bien d'oublier des fois " Non, non, s'il te plait, faut se reprendre là. En un sens, je ne devrai pas m'en étonner, c'est souvent de cette façon que fini une cuite, à pleurer sur son sort, juste avant la gerbe et l'impression que la terre toute entière est en train de tanguer. Au moment de se foutre aux confins de son lit afin d'oublier. Alors elle se perd en délire sur Cole, et pour le coup, il n'en faut pas plus pour que mon irritation remonte d'un cran. Me laissant aller à un surnom affectueux que je donne à son compagnon de jeu. " Ce chien ? " Puisqu'il est celui de mon fiancé. Ami proche tout droit désigné pour me contrôler, s'assurer que je ne fais pas de dérapage lorsque je suis trop éloignée. Bon soyons honnêtes une petite minute, en espionnage, ce n'est pas le meilleur, mais on va passer sur le sujet. " Tu sais de qui je parle ? " Et pas qu'un peu. Certes, je ne suis pas forcément censée savoir qu'elle parle du même Cole que moi, puisque Clay n'est pas censé m'avoir parlé d'eux, puisque nous ne sommes pas censés être ensemble … Merde, ce que c'est compliqué. Même moi, je m'en suis emmêlé les pinceaux, pour dire vrai. « J'en ai une vague idée. » De toutes les manières, elle ne s'en souviendra pas demain, alors autant ne pas chercher d'excuses trop tarabiscotées. " Il en vaut la peine, ils en valent tous la peine mais j'crois c'est moi qui en vaut pas la peine en fait " Et comme pour appuyer ses dires, l'ascenseur choisit ce moment pour sonner, les portes s'ouvrent, et j'en reste un instant sans bouger. A me demander si cette petite de quoi ? Vingt et un ? Vingt deux ans ? Est sérieusement en train de me faire réfléchir sur ma relation. Ils en valent tous la peine … Clay, il vaut plus que ça. Je le sais, tout au fond, bien profondément en moi. Pourtant j'en secoue le visage qu'en encore accrochée à moi, je la force un peu pour la faire sortir de notre prison rectangulaire. « Et pourquoi t'en vaudrais pas la peine ? » Il y a un truc dont j'ai horreur, c'est le manque d'assurance, de confiance. C'est la première leçon de vie qu'on m'a appris. Toujours croire en soit. Personne ne vaut mieux ou n'est meilleur en quoi que ce soit.

Je fronce les sourcils. Une vague idée ? Non mais elle sait de qui je parle ou pas ? Je manque de m'énerver mais ça ne sert à rien. Qu'elle connaisse Cole ou non ne changera rien à part faire augmenter ma paranoïa et me donner envie de savoir si ce n'est pas lui qui l'envoie, par pur hasard. Mon dieu que j'aimerais ça... Je me gifle mentalement. Je suis pitoyable à penser ça, à vouloir ça. Cole ne m'aime pas, je ne suis plus personne pour lui maintenant. Il ne sait pas encore que je ne suis pas enceinte mais quand il l'apprendra, je devrais apprendre à lui dire adieu. Je devrais peut être tentée de m'y faire maintenant plutôt que d'attendre encore d'avantage. Je m'étais foutue dans la merde une fois de plus et je détestais ça. J'avais envie de crier rien que d'y penser. Quelle idiote ! Je continuais de me gifler mentalement alors que l'ascenseur se stabilisait à mon étage et les portes s'ouvraient. Accrochée à son bras, je confiais que Cole en valait la peine mais moi, en l'occurrence, un peu moins. Son ton me fait grincer des dents. Je la lâche et tapote mon short devant, derrière, histoire de trouver la carte de ma chambre. Je la sors de la poche arrière de mon jeans et ronchonne. " Parce que je vaux rien. La preuve, je suis toute seule ici ! " Ouai et l'homme qui me plait plus que bien est seul ou avec sa fiancée à la noix. Je pousse la porte et soupire en plaçant la carte dans le porte carte qui contrôle l'électricité, non sans mal. Dimitri a contribué à ma baisse flagrante d'estime de moi. Quand je suis sobre, je me pavane comme un paon mais là... Toutes mes barrières tombes et je ne suis plus que ruine. " C'est juste que... Que tout le monde est visiblement mieux que moi et je déteste ça " Grognais-je en trainant les pieds jusque dans la chambre. Je me laisse tomber le lit et ravale mes larmes. " J'ai vécu des choses qui font que... J'ai besoin d'aide, de soutien " Soufflais-je fortement en fermant les yeux. " Et je veux son soutien " Grommelais-je en tournant le visage, regardant la brune. Je crois qu'elle va finir par me tuer. Oui, rien que ça.

Pourquoi lui, et pourquoi pas elle ? C'est étrange cette manière de penser. De toujours se dénigrer. J'ai tendance à croire qu'avant de croire aux autres, il faut savoir croire en soi. Et c'est certainement pour cette raison que dans mon esprit, dieu n'existe pas. Parce que je perds trop de temps à apprécier chaque infime partie de mon égoïsme légendaire. Et si je pense que Clay en vaut la peine, assurément que Cole doit croire la même chose pour Kyla. Parce que lui et moi on a été façonné dans la même matière. " Parce que je vaux rien. La preuve, je suis toute seule ici ! " Oh mon dieu. J'en lève les yeux au ciel en un soupir. Et l'indépendance dans tout cela, elle en fout quoi ? Non parce que merde ça saurait si notre valeur était jugée à notre capacité à être entouré. Merde c'est tellement n'importe quoi. Quand je suis en soirée mondaine, sait-elle seulement qu'ils gravitent autour de moi par centaine ? Et quand je suis dans son appartement que je considère un peu mien, nous sommes deux et pourtant, j'ai la certitude qu'il n'y a rien de plus précieux ? Et au Nirvana j'y suis seule, mais j'y surplombe tous les rois. C'est une question de point de vu. Et franchement, faudrait arrêter de s'écraser de cette façon là. " C'est juste que... Que tout le monde est visiblement mieux que moi et je déteste ça " Ca tourne un tantinet en rond là. Il n'y a que toi pour juger, pigé ? Elle ouvre la porte, et je la regarde se traîner jusque dans son lit. Dans lequel avec plusieurs soupirs, elle va se vautrer. " J'ai vécu des choses qui font que... J'ai besoin d'aide, de soutien " Et moi j'en viens à frotter mon visage de mes mains. Elle me fatigue, putain. Si elle attend de l'aide, vraiment, je me dois de lui préciser, que j'ai atteint mon maximum en la suivant tout le long de ce chemin. " Et je veux son soutien " Oh tu veux le sien … Quelques pas me conduisent jusque dans la chambre, alors que je doute être invitée. Ma main suit son chemin, dans ma nuque pour aller finalement gratter nerveusement mon cuir chevelu, quand je me racle la gorge histoire de signifier ma présence, au cas où elle aurait fermé les paupières, à présent qu'elle est allongée. « Et si tu lui disais ? » Je sais pas ce qu'elle a vécu, et dans le fond, je n'ai pas réellement envie de le savoir, Clay m'a déjà confié les grandes lignes, et j'ai su m'en contenter. « Au moins, tu serais fixée. » Du temps, il faut arrêter d'en perdre parfois. « Et au pire, tu le sortiras de ta vie, tu pourras avancer. » Et arrêter de te mettre à l'envers pour ce con. « Ce serait pas une grande perte. » Assurément, mais je ne vais pas me mettre à avoir des préjugés encore plus poussés sur les sentiments qu'elle peut éprouver à son sujet. « Même si je sais, à ton âge, ce sera la fin du monde. Qui ne durera pas plus de trois mois, crois moi. » Blablabla.

Spoiler:

L'alcool joyeux ? La bonne blague. Je me demande moi même pourquoi je réagis de la sorte. Je veux dire, je ne suis pas enceinte, je n'ai plus aucune attache, plus aucune obligation de bien me tenir et je peux enfin profiter des derniers jours de vacances au Chili. Franchement, ça devrait me faire du bien mais non, c'est tout l'inverse. Je regrette presque de ne pas être enceinte, comme si un enfant, un bébé pouvait me tenir la tête hors de l'eau. Oui, rien que ça. C'est juste que j'ai besoin de quelque chose pour ne pas me faire plonger, ne pas me faire sombrer dans mes vieux démons. L'année dernière, c'est à coup d'alcool et de drogues que j'ai tenté de me soigner et je ne veux pas que ça recommence. Pourtant, c'est le chemin que je prends à nouveau. Boire pour oublier, fumer pour planer... Je soupire et me laisse tomber sur mon lit. Je ne suis pas bien, je tends la main mais il n'y a personne pour la rattraper. C'est pour ça que j'ai pensé à Clay dès le début. Parce qu'il pourra m'aider. Je ne crois qu'il n'y a qu'à lui que je fais réellement confiance. Je l'écoute, la regarde légèrement et soupire. Oh oui, c'est tellement facile d'aller le voir et de lui dire "sauve moi de moi même". On ne croirait pas comme ça mais j'ai visiblement un peu trop de fierté pour ça, beaucoup trop de fierté pour ça. Je ris légèrement. " La fin du monde ? Ça va, j'ai connu pire que devoir oublié le mec qui me plait " Ça ne serait quoi ? Que la troisième ou quatrième fois que ça arrive. J'ai perdu le compte en chemin et je m'en fous pas mal. Je ferme les yeux et soupire. " Les filles, il les prend, il les jète. Sauf sa fiancée avec qui il est coincé " Le volume sonore baisse petit à petit. Mes oreilles bourdonnent terriblement. " Un jour j'lui dirais. Mais j'arriverais peut être à me débrouiller sans lui " Confiais-je en somnolant de plus en plus. Je ne suis pas ce genre de filles qui fait sa vie sans se soucier des autres, qui a une confiance inébranlable entre elle. Oh non, je ne suis que façade et cela ne changera pas avant que je me reconstruise réellement.

Un instant encore, je nous compare. Puisqu'elle se décrit elle même comme n'étant pas grand-chose, n'en valant pas la peine. Alors elle a quoi à perdre ? Si je n'ai pas dit à Clay avant qu'il comptait plus qu'il ne le devrait c'est parce qu'Omnicom est en jeu. Mais elle ? Après tout, ça lui coûterait quoi, de lui parler ? " La fin du monde ? Ça va, j'ai connu pire que devoir oublié le mec qui me plait " Alors la lumière se fait petit à petit. " Les filles, il les prend, il les jète. Sauf sa fiancée avec qui il est coincé " C'est sa fierté qu'elle mettrait en jeu, et pour connaître la force qu'on peut placer dans cette chose là, je la prends soudainement en considération. Elle et lui diffèrent de Clay et moi, ils sont trop jeune, ils ne comprennent pas, que le temps est compté, que c'est ce qui importe vraiment, même s'il est coincé. " Un jour j'lui dirais. Mais j'arriverais peut être à me débrouiller sans lui " J'en ai un ricanement incontrôlé, elle arrivera à se débrouiller sans lui ? De cette manière là ? En se saoulant et en ne sachant pas réellement comme rentrer chez elle, ou dans une chambre d'hôtel ? C'est n'importe quoi, d'un puéril qu'on ne réalise même pas. J'envisage de lui rappeler, cependant elle est déjà en train de sombrer dans les bras de Morphée. Je secoue mon visage, fatiguée, ne voulant en réalité que rejoindre Clay. Je perds des minutes précieuses en futilité. « Un jour, ouais. » Que je prononce en me dirigeant vers la sortie, sachant ma mission accomplie. Au moins elle est rentrée saine et sauve, je n'ai rien à me reprocher. Et quand je me vois déjà sortir afin de la laisser dormir. Je crache un dernier. « En attendant, arrêtes d'envisager de coucher avec Clay. » Parce que j'ai été « gentille » une fois, en d'autres circonstances, je ne le serai pas.

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