Pinces moi je rêve PV Isaac

Depuis notre douloureuse rupture, enfin si on peut appeler ça comme ça, j’avais du mal à me regarder dans le miroir. Je n’y voyais qu’une jeune femme égoïste, tout le contraire de ce que je pensais être. J’avais fait une erreur j’avoue, mais Isaac n’était pas tout blanc non plus, il aurait pu le retenir s’il le voulait vraiment, et secrètement je l’avais espéré qu’il m’appelle au loin pour m’interdire de partir. Mais bon je n’allais pas lui lâché ça en pleine figure dès maintenant, je verrais selon l’issue de cette discussion. Parce que je savais pertinemment qu’il allait mal le prendre, et je n’avais aucune envie de m’attirer ses foudres même si ça ne m’étonnerait guère que le ton monte à un certain moment. Mais pour le moment je me concentrais sur lui, je n’avais pas cessé de le regarder, de le dévisager de haut en bas depuis que je l’avais retrouvé. Après tout il fallait le dire, Isaac avait bien grandi et s’était transformé en un homme sexy qui était loin de me laisser indifférente. Une raison de plus qui me faisait regretter mon geste passé. Et j’avais du mal à détacher mon regard de ce corps d’Apollon hélas le regarder me faisait mal. Je me sentais encore plus coupable à vrai dire, j’étais mal à l’aise et gênée comme je ne l’avais jamais été de ma vie.

J’avais sortit une espèce de long monologue légèrement pathétique mais reflétant assez bien mes émotions. Pour la première fois je m’étais excusée et alors que je pensais que mon sentiment de pur égoïste retomberait grâce à cela celui-ci persistait et me collait toujours à la peau. J’étais bien bête de croire que seuls des excuses réussirait à me laver de tout le mal que j’avais fait autour de moi. J’avais également révélé à son intention que j’avais fait tout cela pour son bien. C’était peut être difficile à comprendre mais c’était bien vrai. En effet, j’aurais très bien pu ne pas rompre avec lui et partir à Harvard en même temps mais je doutais que la distance nous réussisse donc selon moi c’était la meilleure des solutions : prendre les devants. Mais voilà si ça se trouve l’amour l’aurait peut être emporté malgré l’éloignement or cela je ne le saurais jamais à cause de ma connerie. Une fois de plus j’étais plongée dans mes pensées enfin surtout mes souvenirs et mes remords. Je ne cessais de me poser des questions sur ce qu’aurait été notre avenir si tout avait été différent. Des questions auxquelles je n’aurais jamais des réponses et c’était sûrement mieux comme ça, cela m’évitait d’avoir encore plus de regrets. J’avais un mal de crâne à me tracasser comme ça et je pensais même que mon cerveau ne tardera pas à exploser.

J’attendais dans le stress une réponse de sa part alors qu’il se tenait contre la porte de la chambre, les bras croisés sur son torse, montrant clairement qu’il aurait préféré ne pas être là. Il tentait difficilement de cacher toute sa rancœur, j’en étais persuadée. Et lorsqu’il prit la parole après moi, il le fit d’un ton sec et dur auquel je n’avais jamais été confronté lorsque nous étions ensemble, vu que notre relation avait été sans nuages. Mes excuses n’avaient pas été acceptées et je m’en doutais dès le départ. Et il n’y était pas allé par quatre chemins. Son regard de braise aurait pu me tuer sur place. Je tournais autour du pot depuis le début et il n’aimait pas. " Qu’est ce que tu veux que je te dise ? Que j’ai été trop conne de te quitter parce que j’avais peur que ce soit toi qu’il le fasse alors que je serais à aller à Harvard alors que toi tu serais restée à Nice. On était jeunes, et puis ça m’étonnerait que tu ais voulu t’encombrer d’une relation à distance à l’époque. " Mes explications s’étaient faites attendre, avouons-le. Il avait osé le ton alors j’avais fait de même, lui montrant ainsi que malgré tout j’étais courageuse et je ne lui cachais pas la vérité, je l’avais quitté pour ne pas avoir à endurer une rupture, c’était aussi simple que ça. Enfin pour moi ça l’était, à voir comment lui réagirait à cela.