reainn ✽ but first alcohol.

Avec ma grande générosité, j’ai fait fuir un troupeau de femelles attroupé autour de Finn. Okay, je l’admets, j’y ai été un peu fort en affirmant que je portais son gosse sauf que je n’ai pas eu le temps de calculer mes paroles. Les mots ont détournés la section « filtre » de mon cerveau pour directement sortir de ma bouche. Je n’ai aucun regret. « Non, mais j’ai été touché par ta beauté. Tu m’as foudroyé au sol puis j’ai découvert comment tu étais chiant alors le fait que tu sois canon a descendu considérablement. » D’une certaine façon, je viens de le complimenter. Je crois que c’est la première fois, je ne sais pas. Il faut dire que la plupart du temps, nous nous balançons des piques et qu’on se fait chier mutuellement. Pour être honnête, parfois, je me demande comment ma relation serait avec Finn si on ne cherchait pas constamment. Est-ce qu’on serait amis ? Ou alors pas du tout. Un coup bas ? Il n’était pas si bas que ça, right ? Honnêtement, je ne connais pas la définition d’un coup bas. « Oh parce que toi t’aurais été mieux si je m’étais retrouvé à ta place ? » Continue comme ça Finn, je ne vais pas trouver la malheureuse que tu ramèneras chez toi. En vrai, je ne crois pas qu’il ait besoin de mon aide, mais j’ai envie de l’aider. Juste pour voir. Par simple curiosité. « Parce que tu fais pitié, Finn. Et que t’as été assez gentil pour me prêter ta chemise même si t’aurais été mieux de me payer un nouveau t-shirt. » Je dis ça, je ne dis rien. « Alors, tu vas me laisser ? Oui ? Génial. Tu penses quoi d’elle ? » J’ai répondu à sa place avant de lui pointer une demoiselle qui, de loin, semble canon.

Je n'avais pas fait exprès de renverser ma bière sur le chandail de Reagan. J'avais l'impression qu'elle me punissait en renvoyant le troupeau de jeune femme pour me réprimander. Alors, qu'elle était aussi coupable que moi. Je suis toujours accoudé contre le comptoir en attendant que ma bière arrive finalement. « Je suis chiant parce que tu n'arrêtes pas de me chercher. Crois-moi tu es tout aussi chiante que moi. Mais, tu m'as foudroyé par ta beauté également. » Je lui avoue la vérité aussi. C'était notre petit moment de vérité. Autant en profité. Même si ça me fait tout bizarre. Puisque je suis habitué sur le fait qu'on se balance constamment des piques. Je viens à lui dire que c'était un coup bas ce qu'elle venait de me faire. Je ne vois pas la chose autrement de toute manière. « Bien évidemment ! J'aurais réagi certes mais, d'une manière totalement différente que la tienne. » Je me serais contenté de m'approcher de toi pour te rouler la meilleure galoche que tu aurais pu avoir dans ta vie. Les mots ne servent à rien des fois. D'ailleurs, elle semblait vexée par quelque chose mais, aucune idée sur la raison. « Si je te fais autant pitié que ça, tu n'as qu'à déguerpir d'ici. Je ne te retiens pas princesse ... » Réplique-je tout naturellement ! « Absolument rien. Elle ne te ressemble aucunement et, aucune des femmes à cette soirée ne m'intéresse réellement. » Cela mérite d'être clair. Elle ne pourra pas me dire que je manque d'honnêteté. C'était loin d'être le cas.

Voilà, nous sommes chiants. Et nous nous sommes mutuellement foudroyés au sol, ce n’est pas beau tout ça ? Le fait qu’on se l’avoue de manière banale et qu’un malaise ne se soit pas installé me plaît carrément. En tout cas, je n’ai pas honte d’admettre qu’il est canon. De toute manière, je suis certaine qu’il le sait déjà. Monsieur-je-me-prends-pour-un-Dieu-grec. Le pire c’est que j’ai été à deux doigts de répliquer que je savais que je l’avais foudroyé au sol. Mon cerveau m’en a empêché à la dernière minute. « Et tu aurais fait quoi à ma place ? Je suis curieuse. » Je l’admets sans aucune honte, mais je suis curieuse. Sur absolument tout. Alors, quand je l’entends me dire qu’il aurait également réagit, ma curiosité est piquée et j’ai envie de savoir. « Primo, tu ne m’appelles pas princesse. Je suis la princesse de personne et deuxio, si je déguerpis, qui est-ce que je vais emmerder ? » Demandai-je en lui souriant avant de me permettre de boire dans son verre. Je ne sais plus où est la mienne, c’est con, je l’ai perdu de vue. « Et arrête de te mentir, tu aimes ma compagnie. » Je suis divertissante et carrément drôle. J’ai un humour de merde, mais avec moi c’est plaisir assuré. Ou emmerde. C’est à voir. Je clignai des yeux à plusieurs reprises me rejouant ses mots dans ma tête. Elle ne me ressemble aucunement ? What the hell ? Ouais, fin, je me racle la gorge, sentant mes joues s’être légèrement réchauffées. C’est mignon, dans un sens. « Je suis unique, y a aucune femme qui peut me ressembler. » Voilà, c’est Reagan la modeste ça. « Peut-être que tu auras la chance de me ramener chez toi, ce soir. Qui sait ? » J’haussai les épaules innocemment, légèrement joueuse avant de commander une bière. Je ne peux pas continuer à boire dans la sienne.

Malgré la vérité avouer entre nous, il y a aucun malaise qui s'est installé entre nous. Je trouve ça tellement bien, que j'en reste bouche-bée sur place. J'étais surtout été surpris quand elle m'avoue qu'elle me trouvait canon. Jusqu'à présent je pensais qu'elle me trouvait repoussant voir indésirable comme mec. Même si je suis un dieu grec, je l'ai toujours clamé haut et fort. Mon ego est ravi de cette révélation, vraiment. Ça ne pouvait pas mieux tomber. « Je serai simplement venu te rouler le meilleur baiser que tu n'as jamais eu de ta vie. » Aussi simple que ça. C'était évident que j'aurais réagi si elle s'était retrouvée autour d'un troupeau d'homme. Reagan est à moi. Même si elle ne le sait pas encore. « Je ne sais pas, y a plein de monde à faire chier ! » Après si je reste ton préféré je suis tout autant ravi par ceci très chère. Je ne dirais pas non, loin de là. Faut être complètement barge pour ça. « Comme t'aimes la mienne. » Que ce soit dans un sens ou dans l'autre, on apprécie la compagnie de l'un et l'autre. Faut pas se leurrer sur ça.  Ensuite, vient l'instant où j'avoue de vive voix que les femmes de la soirée ne ressemblent aucunement à Reagan. Un commentaire que j'aurais dû m'abstenir de dire à voix haute. Qu'est-ce que je peux être con par moment. « Arrête tes chevilles vont commencer à gonfler. » Elle n'en rate pas une, Reagan. Elle reste la même en toute circonstance. « J'ai le droit de dire que l'espoir fait vivre. » Réplique-je avant de récupérer mon verre qui se trouvait désormais face à Reagan pour le terminer d'une seule traite.

J'hausse les sourcils tandis que je le regarde avec un air surpris sur le visage. Me rouler le meilleur baiser de toute ma vie ? Comme c'est intéressant. Je crois que pour la première fois, je n'ai rien à répliquer et c'est grave. Habituellement, j'ai toujours le truc con à dire. Tout ce que je sais c'est que quelque part, j'ai peut-être envie qu'il me roule le meilleur baiser de ma courte existence. C'est la curiosité, rien d'autre, je vous assure. Le voilà qu'il réplique qu'il a plein de gens à emmerder, mais moi j'aime bien l'emmerder lui. C'est certainement un de mes passes-temps préférés. C'est plus fort que moi, chaque fois que je le vois, je dois l'emmerder. « Si je n'aimais pas ta compagnie, je ne t'emmerderais pas constamment. » Parce que c'est divertissant, dans un sens. Entre Finn et moi, le spectateur a l'impression d'être dans une joute où il n'y a aucune fin. Rapidement, je jette un coup d'oeil à mes chevilles. « Elles sont toujours de la même dimension monsieur-corps-d'apollon. » Entre lui et moi, c'est lui qui a les chevilles les plus gonflées. « Oui, tu as le droit. Je t'en donne la permission. » Le verre que j'ai commandé se dépose devant moi et je vais en boire une gorgée puis je m'essuie le coin de la bouche. C'est évident, je ne sais pas boire proprement. My bad. « Alors, monsieur-je-me-crois-Dieu, t'aimes bien te balader torse nu ? Tu te pratiques pour faire un show aux demoiselles au bal ? » Mes propres mots me font rire, je crois que c'est grave parce que ce n'est pas très drôle. Je dois lâcher l'alcool.

What ? Elle ne rêve pas de recevoir le meilleur baiser qu'elle aurait pu avoir dans sa vie par mes propres soins ? C'est l'impression que j'ai eue en voyant l'air surpris sur le visage de Reagan. Je me demande bien pourquoi elle semble aussi surprise. Un très bon baiser vaut largement des mots qui pourraient blesser l'autre personne. C'est la meilleure option qui s'offre à-moi. Faut dire aussi que je rêve de l'embrasser dans ma courte vie depuis que je l'ai rencontré la première fois. Mais, je m'abstiens pour éviter de détruire le peu qu'on a réussi à construire ensemble. Ensuite, je lui avoue qu'il y a d'autres personnes à faire chier ce soir. Je n'étais pas le seul homme dans cette pièce, loin de là même. « Ce ne sont que des mots. Je ne suis pas censé savoir si c'est la vérité ou non. » Dis-je avant d'attraper mon verre pour le terminer d'une seule traite. Avec Reagan est un spectacle divertissants. Même les gens qui nous entourent n'arrive pas à comprendre la relation qui nous lie. « J'ai un corps d'apollon ? » Dois-je le prendre en compliment ? Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec elle. « Je l'aurais pensé avec ou sans ta permission. » Je réclame une nouvelle bière au barman qui me rapporte immédiatement. Je viens à boire quelques gorgées au goulot de la bouteille tout en écoutant Reagan parler une nouvelle fois. « Non je n'aime pas particulière cela ... mais, on m'a volé ma chemise et je n'ai pas d'autre vêtement à mettre sur mon dos. » Dis-je avant de rire légèrement. « Non je préfère faire un show à une seule femme. » Je n'en dirais pas plus, ne cherche pas Reagan. Ça restera un secret pour encore quelques années ... ou pas. « En parlant de bal, est-ce que ça te dirait de m'y accompagner ? »