Nembi ▲ T'es belle, dans le noir, devant un aveugle

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Bambi & Nekho

When you see my face hope it gives you hell

Vendredi 11 mars C'était dommage qu'en fin de compte l'évènement n'est été qu'ouvert aux deux maisons, j'aurai bien invité Bambi à se joindre à la partie en étant sûr et certain que ça aurait vite dégénéré mais que le moment aurait été mémorable. Mais bon les Quincy n'avaient rien à faire dans la querelle entre les bleus et les verts, alors banc de touche pour cette fois-ci même si on pouvait toujours faire ça de retour à Boston. « A peu près oui, mais avec le charme en plus » Non Maitre Yoda n'était pas l'élégance ou le charisme incarné, une petite créature ressemblant étrangement à ... Je ne saurai quoi dire tellement les films Star Wars ne m'intéressaient pas en fait, mais comme tout le monde j'avais les bases là-dessus, assez pour savoir de qui elle parlait. J'avais encore touché un point sensible avec la phase Ugly Betty de Bambi, mais malgré son air renfrognée et sa proposition à aller voir ailleurs si elle y était, elle gardait le sourire. Je préférais ne pas aller plus loin de ce côté là, sait-on jamais à quel point cette période l'avait traumatisé surtout maintenant qu'elle venait se faire abandonner par Lana. Voilà nous étions chacun des pauvres âmes errantes, laissés par les leurs sans but précis, si ce n'est quatre que mander puisque l'heure du déjeuner arrivait à grand pas. « Je voulais retrouver ma soeur et retourner me coucher en fait » Je forçais un bâillement en m'étirant, poussant Bambi au passage avec un air faussement innocent et angélique avant de me lever réellement. « Mais comme on est abandonné de tous, allons noyer notre chagrin » Je suis certain qu'elle avait déjà en vu un restaurant, ce n'était pas ce qu'il manquait ici vu le nombre de touristes qui venaient pour les beaux jours. Les repas de l'hôtel était pas mal, mais j'avais envie de voir un peu plus loin, manger dehors comme si nous étions en vacance entre amis et pas par le biais de l'université. « Par contre je te préviens, tu prends rien dans mon assiette » Je la voyais venir, avec ses grands yeux de biche à me quémander quelque chose si jamais ce qu'elle avait pris ne lui suffisait pas.

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Yoda avec du charme ? Comment un petit bonhomme tout fripé pouvait avoir seulement une once de charme ? Même si c’était Nekho, c’était pas possible quoi. Déjà, rien que la couleur. Vert. Ca résume un peu tout le truc non ? Bref, Lana m’avait planté là pour les beaux yeux d’un garçon et me voilà à demander à l’Eliot de m’inviter au restaurant. La situation était plus que désespérante. Je voulais retrouver ma soeur et retourner me coucher en fait. La mine soudainement boudeuse de me retrouver réellement seule, je me fais bousculer et manque de chuter par terre à cause de mes jambes qui n’étaient pas prêtes à se lever. Tu m’abandonnes, toi aussi.. soupirais-je en retrouvant l’équilibre, ni vu ni connu, sous le regard pétillant du garçon. Mais comme on est abandonné de tous, allons noyer notre chagrin. Dam dam déooo, dam dam dééé ! C’est le fiesta dans ma tête, je ne suis finalement plus seule pour le déjeuner. Enfin, ne nous emballons pas, c’est juste Nekho. Dans les empanadas ? Cool ! dis-je avec un sourire colgate jusqu’aux oreilles. Et tandis que je m’apprête à prendre la direction de la sortie de l’hôtel, j’entends Nekho rajouter Par contre je te préviens, tu prends rien dans mon assiette. Je me retourne et marche à reculons pour lui lancer un regard, un de ces regards qui aurait pu tuer si j’avais eu des révolvers à la place des yeux. J’ai rien promis du tout. dis-je en levant les mains, un sourire en coin sur le coin de mes lèvres. Nekho n’était pas à l’abris que je goûte ce qu’il aurait dans son assiette. Après-tout, c’est fait pour ça les copains non ? Allez, dépêche lààà, on est déjà en retard. Je retournais auprès de Nekho qui semblait prendre un malin plaisir à prendre son temps pour sortir. Le tirant par le bras pour le faire accélérer, je me promet silencieusement que s’il n’y a plus d’Empanadas du chef, je me ferais un plaisir de zigouiller l’Eliot de mes propres mains.

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Bambi & Nekho

When you see my face hope it gives you hell

Vendredi 11 mars Bambi me faisait de la peine à la voir toute seule sur son fauteuil à attendre fidèlement sa meilleure amie qui finalement avait préféré craquer pour un autre, la laissant comme un chien sur l'autoroute pendant une période de départ de vacance, c'était triste tout cela. J'étais un peu dans le même cas, les Eliots étaient partis se reposer après notre partie et aucune trace de ma soeur, j'étais donc autant isolé qu'elle à l'heure actuelle alors il fallait profiter de notre solitude pour former un binôme de perdus. Comme je le savais, Bambi n'allait pas passer à coté de l'occasion d'aller de nouveau goûter les plats typiques avec ces ... Empanadas ? Je m'arrêtais en la regardant, prenant un air grave. « Ils font pas de viande halal ici » Oh mon dieu, sacrilège, catastrophe, ... C'était la fin du monde, impossible d'y aller et je le montrais bien à la Quincy en secouant négativement la tête. « Je plaisante, c'est pas important » Je reprenais en souriant, non je ne respectais pas tous les principes à la lettre, seulement les plus importants et j'étais partent sachant que ce plat était tout de même fait à base de boeuf si mes souvenirs étaient bons, en plus il allait falloir que je partage vu la tête de pitbull que me faisait Bambi, perdant tout son charme soudainement. Elle mourrait visiblement de fin, allant jusqu'à prendre les choses en main en me tractant comme un véhicule en panne ayant constater la lenteur dont je faisais preuve. « Ça va laisse moi le temps, j'ai couru toute la matinée, moi » Je lui lançais un regard accusateur, à par manger et dormir qu'est-ce qu'elle avait fait ? J'accélérais cependant le pas en la bousculant pour passer devant, maintenant à elle d'être à la traine.

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Je les voulais ces empanadas. Plus que tout au monde. Plus que Célestine voulait Nekho, susu. Et lorsque Nekho m’annonça qu’il ne pouvait pas parce que la viande n’était pas hallal, et bien c’était à bibi de trouver une solution. Le regard tout attristé en voyant mon plat d’empanadas s’enfuir au loin, je réponds. Tu peux toujours prendre une salade ? C’est bon la salade. Avec une petite sauce vinaigrette au vinaigre balsamique. Et puis une bonne tranche de pain grillé pour saucer tout ça. MIAM. Oh non, en fait, mieux ne vallait pas qu’il prenne une salade ; je serais fort capable de sauter sur lui pour lécher la larmichette de sauce sur la commissure de ses lèvres. Je sais que c’est Nekho mais.. quand même. Je plaisante, c'est pas important. Ouf, on venait d’échapper à une humiliation en public pour ne pas avoir résisté à la vinaigrette Nekholisée. Plus que contente de cette réponse, je m’empressais de rejoindre la sortie de l’hôtel avec un Nekhoparesseux assurant visiblement mes arrières. Ça va laisse moi le temps, j'ai couru toute la matinée, moi. Levant les yeux au ciel et le tirant de plus bel, je ne m’attendais absolument pas à ce que Môsieur passe directement la cinquième et me bouscule, tout content de lui. AAAAH, ce gars, t’auras sa peau un jour. Mais pas ce midi, y’a empanadas. Et moi, j’ai fait du canoë avec une porte de prison comme partenaire hier. Il me fallait plus de temps pour m’en remettre qu’une partie de pain ball avec quelques Mathers, non ? Je le rattrape en petite foulée et gagne le trottoir devant l’hôtel. Lunettes sur le nez, boutonnage de gilet. Parfaite touriste en vue, les amis. Le restaurant était à un petit quart d’heure de marche à pied. Bon allez, sérieusement. Comment ça va toi ? Oui parce qu’en plus de vivre une amitié vache, nous savions vivre de rares moments d’amitiés dite normale. Et je savais qu’en ce moment, tout n’était pas simple dans la vie de l’Eliot. Surtout avec la Lowell, la Célestine.

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Bambi & Nekho

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Vendredi 11 mars Je crois que Bambi ne pouvait pas trouver pire comme excuse, est-ce que j'avais vraiment fait je ne sais combien de kilomètres pour finalement prendre une salade ? Le Chili c'est encore une culture différente de celle de l'Égypte, je ne pouvais pas me résoudre à seulement demander trois feuilles de laitue qui se battent en duel dans mon assiette avec une tomate à moitié écrasée et à la limite du poulet. Puis contrairement à elle je n'avais pas besoin de faire attention, avec tout le sport que je faisais à côté et quand je retournerais à Boston je pouvais bien me permettre de profiter de la cuisine local comme tout bon touriste qui se respecte. Je lui lançais un regard en disant long quand à son choix pour sauver la situation avant de finalement lui avouer la vérité. Ma mère crierait sûrement à quel point je pouvais être impardonnable, mais je n'allais pas aller acheter ma propre viande et demander qu'on me la cuise sur place. Je m'efforce de trainer malgré l'énergie de Bambi, si elle m'était autant d'effort à faire du sport qu'à me tirer, son problème serait régler. « Et il s'en est sorti, il avait encore de la place sans que vous couliez ? » A chacun son combat, Bambi avait dû rentrer le ventre pour aller faire du petit bateau et moi je m'étais fait pourchassé par des verts en folie. Je suivais Bambi, elle semblait savoir où se trouvait le restaurant qu'elle avait dû repérer depuis notre arrivée au Chili, une petite pause dans notre guerre s'imposait. « J'ai vingt-quatre ans, je suis aux Etats-Unis depuis deux mois et je vais me marier, ça pourrait être pire non ? » Je haussais les épaules en souriant légèrement quand je repensais à tout ce qui m'attendait, énoncer comme ça, oui ça fait peur surtout quand on est pas du même monde, mais Bambi pouvait comprendre, enfin je pense.

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Et il s'en est sorti, il avait encore de la place sans que vous couliez ? La bouche grande ouverte, faussement horrifiée par ce que je venais d’entendre, je fronce les sourcils et lance à nouveau un regard innofenssivement (ce mot n’existe pas, je crois) meurtrier à l’Eliot. Vivement que ces kilos en trop disparaissent, qu’il puisse s’attaquer à autre chose. Nekho était l’une des rares personnes qui pouvait me faire ce genre de boutades ironique sans que je ne le prenne mal. Même Charlie n’avait pas ce privilège, c’est pour dire. Arrête, c’est plutôt moi qui devait avoir peur. Pas loin des 100kg tout mouillé j’suis sûre ! Il voulait même pas monté avec moi. Pff, si j’le revois, j’le tue. dis-je en brandissant le point en l’air, totalement convaincante. Si jamais je devais être amenée à le revoir, j’aurais plutôt tendance à prendre mes jambes à mon cou. Sortis de l’hôtel, il fait bon de laisser l’animosité de nos conversations de côté pour un tout autre genre. Quelque chose de plus sérieux. Lui. J'ai vingt-quatre ans, je suis aux Etats-Unis depuis deux mois et je vais me marier, ça pourrait être pire non ? Deux mois seulement que ce bout d’homme – homme tout cours, nom d’une tablette au chocolat ! – était rentré dans ma vie et l’idée de le laisser en sortir un jour était inconcevable. Nekho fait partie de ces amitiés qui naissent d’un rien et qui perdurent, toujours. Deux mois, c’est votre petit toujours à vous. Perdue dans mes souvenirs #momentémotion, je relève ma tête vers l’Eliot, un sourire pincé sur les lèvres. C’est sûr. Tu pourrais découvrir 3 enfants cachés, te retrouver avec une ribambelle de chiens sur les bras et une Bambi comme colocataire. dis-je en lui donnant un léger coup d’épaule. En fait, parfois j’me dit que j’suis bien contente d’être née dans ma ferme québécoise. dis-je en inspirant l’air chaud qui nous entourait, les lèvres retroussées en un sourire satisfait.

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Bambi & Nekho

When you see my face hope it gives you hell

Vendredi 11 mars Imaginer Bambi sur un canoë avec un coéquipier qui faisait le double de son poids était une scène hilarante, je le voyais parfaitement recroquevillée à l'avant de l'embarcation priant pour ne pas tomber dans l'eau et rester coincée sous la masse. D'ailleurs, est-que les biches savaient nager ? À force de côtoyer Bambi je finissais par me poser des questions de ce genre, alors que je n'y aurais jamais pensé avant tout comme à propos des ratons laveurs depuis que je connaissais Nemo, à croire que tout était lié. « Je le comprends, pas facile de loger à deux là dessus ! » Entre nous non, Bambi n'était pas énorme, elle était très bien même mais le lui avouer serait reconnaitre que j'ai perdu, alors hors de question de la flatter, surtout pas après ses petites remarques à mon sujet. Mais à présent que la conversation prenait un tournant plus sérieux, je repensais à tout ce qui m'attendait d'ici la rentrée, seulement la bonne humeur de Bambi m'empêchait de trop pleurer sur mon sort. « Je dis non à tout, sauf aux chiens » Je lui rendais son coup de coude, tirant la langue avec un sourire facétieux, il ne manquait plus que ça que je sois papa et en plus que je doive encore partager mon toit avec Bambi, une véritable ménagerie. « Franchement, tu m'imagines avec des enfants à gérer en plus d'avoir deux entreprises ? » La paternité ce n'était surement pas pour maintenant, déjà faudrait-il qu'avec Célestine nous passions au dessus du stade de serrage de main, ce qui n'était pas gagné. J'observais le paysage, accompagné de la gaité quotidienne de la Quincy, une véritable pile électrique. « Tu rigoles, mais vu comment tu es un mariage arrangé t'aurais peut-être permis de te caser, enfin » Elle avait raison malgré tout, elle pouvait faire ce qu'elle voulait sans rendre de compte à personne, alors que de mon coté depuis petit je devais suivre les ordres de mon père.

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Je le comprends, pas facile de loger à deux là dessus ! Et j’en connais quelque chose IRL. En plus, le nôtre avec mon copain prenait l’eau.. j’étais en panique. Bref, revenons à la Bambi. Chewbacca et moi avions la place nécessaire dans le petit bateau.. mais l’ambiance avait été plus que désagréable. Cette activité avait eu pour but de me détendre, de m’amuser.. ce fut tout le contraire. Fichu caractère à la noix ! J’aimerais t’y voir, tiens ! dis-je en riant, m’imaginant avec l’Eliot sur un petit canoé, ramant pour descendre le cours d’eau. Parlons peu, parlons bien. La vie de Nekho était forte intéressante et j’étais prête à parier gros qu’un bouquin sur sa vie ramènerait quelques nombreux lingos d’or. Susu, on vise le sommet. Je dis non à tout, sauf aux chien. Je roule des yeux vers le ciel. Moi qui pensait quitter la QH, se serait pas chez Nekho que j’irais faire coloc/coloc. Faut dire que l’idée de partir venait seulement de m’effleurer l’esprit. Evidemment, tu te débarrasses du plus fun. Les enfants et moi. je réponds en secouant la tête, réhaussant mes lunettes qui glissaient sur mon nez. Je suis sûre que j’étais pas des colocs des plus pénibles. J’adorais cuisiner et j’étais loin d’être une femme bordélique. La coloc idéale, non ? Quant aux enfants.. c’est un peu une chance sur deux. Soit ils sont fun et cool, soit ce sont de vrais petits diables. Entre nous, je préfère la première option. Franchement, tu m'imagines avec des enfants à gérer en plus d'avoir deux entreprises ? Erg, ça fait une dose de travail assez impressionnante, en effet. En as-tu seulement vraiment envie de gérer ces deux entreprises ? Tu te vois vivre étouffer par le travail et découvrir le bonheur de la vie à l’âge de la retraite ? C’est ridicule, je ne comprendrais jamais ces personnes qui vivent pour le travail, le travail, toujours le travail. Hormis ça, oui. Tu ferais un papa génial, j’en suis certaine. dis-je avec un sourire jusqu’aux oreilles. Et je n’avais vraiment aucun doute là-dessus. Tu rigoles, mais vu comment tu es un mariage arrangé t'aurais peut-être permis de te caser, enfin. Alors quoi ? J’étais un cas désespéré qui aurait besoin d’un mariage arrangé pour enfin ne plus entrer dans le rang des célibataires ? Alors ça, jamais. J’veux tomber amoureuse Nekho. J’veux les papillons dans le ventre, j’veux les rendez-vous galants, j’veux du romantisme à en faire vomir cupidon. Peux-tu seulement dire que t’as tout ça, avec Célestine ? Est-ce que tu es heureux ? lui demandais-je en m’arrêtant face à lui, remontant mes lunettes sur ma tête pour le regarder dans les yeux.

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Bambi & Nekho

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Vendredi 11 mars Je n'avais jamais fais de canoë, en même temps cela était normal puisque les points d'eaux ne s'y prêtent pas très bien en Égypte à moins d'avoir des yacht ou des jet-ski, mais pas des petites barques comme celles-là. Malgré tout cela ne m'aurait pas déplu, mais j'avais prévu mon programme pour le Spring Break quelques jours à l'avance alors je ne voulais pas annuler une de mes activités même si une bonne heure de fou-rire à voir Bambi et son coéquipier sur l'eau prêt à sombrer aurait été un beau spectacle. Bambi avait toujours de ces idées, le genre qui ne m'auraient jamais effleurer l'esprit, et ça avait du bon de compter quelqu'un d'aussi spontané dans mes amis. « Tu es pire que les enfants, je suis persuadé que je devrais plus te surveiller qu'eux » Sérieusement, il suffisait de la voir déambuler dans les rues pour comprendre que la Quincy était pleine de vie, donc aussi excitée qu'un petit de six ans qui va à Disneyland. Un peu de joie et de bonne humeur dans ce monde ne fait de mal à personne, surtout pas à moi avec les responsabilités qui n'allaient pas tarder à me tomber dessus. « Si seulement tout était aussi simple que ça » Bambi touchait un point sensible, déjà qu'en étant simple "héritier" j'avais déjà beaucoup de mon temps libre qui passait dans la gestion de certains dossiers, mais dans deux ans ma vie sociale serait inexistante en dehors des galas et des conférences, mais ainsi soit-il. Je lui souriais cependant à son avis sur mon rôle en tant que père, nous n'en étions pas là mais j'espérai qu'elle ait raison. Je m'arrêtais, stopper de force par la biche venant me faire l'éternel discours sur l'amour et ce que j'allais louper ou pas. Tout le monde me disait la même chose, que je méritais de connaitre tout cela et de le vivre avec quelqu'un qui m'aimerait pour ce que je suis et non pas à cause d'un mariage devant rapporter des millions. Décidément Bambi me surprenait avec son coté humaniste, brandissant les valeurs de la vie presque comme la Marianne en France. « On aura plus de place si on continue à papoter comme ça » Je m'écartais pour reprendre la route, replaçant mes lunettes de soleil sur mon nez et évitant ainsi de répondre d'une manière peu diplomate certes, mais Bambi n'avait pas tord et le fait qu'elle soulève un point aussi important et réel me rendait relativement mal à l'aise, autant la remettre sur le chemin de la nourriture et qu'elle ai la bouche pleine pour arrêter de me faire faire une crise existentielle.

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t'es belle, dans le noir, devant un aveugle

Tu es pire que les enfants, je suis persuadé que je devrais plus te surveiller qu'eux. J’étais une enfant. Du moins, une adulte avec toujours une grande part d’enfant. Ma vie ne se résumait pas qu’au travail, travail, travail. Ca semblait si ennuyeux. Certains diront que j’évolue dans l’univers de Peter Pan, d’autres lèvent les yeux au ciel en me voyant face au rayon peluche dans un Disney Store. Et moi, je me dis que c’est très bien comme ça. Si me surveiller consiste à faire attention que je ne vide pas les trois paquets de Princes dans le placard, alors probablement. dis-je en haussant les épaules, un sourire sur le coin des lèvres. J’avais beaucoup de mal à essayer de comprendre la situation de l’Eliot. Si seulement tout était aussi simple que ça. Les responsabilités qui l’attendaient semblaient si lourdes que tu ne serais même pas capable de tenir une semaine avec ce poids sur les épaules. Déjà, quand mes parents me demandaient d’aller chercher les œufs de la ponte et de les emmener au marché pour les vendre, j’avais l’impression d’avoir une tonne de responsabilités sur les épaules. C’était pourtant bien loin de ce que Nekho supportait. Ca peut l’être si tu t’en donne les moyens, Heruben. Et ça, c’était certainement plus facile à dire qu’à faire. Dire ‘non’ à ses parents ne s’avérait pas chose facile et par chance, je n’avais pas encore eu à le faire. Mes parents m’avaient toujours laissé faire mes propres choix, ils m’avaient toujours suivi dans chacune de mes décisions, même si je me trompais. J’avais coupé net la route de l’Eliot lorsque le sujet avait sensiblement dérivé sur le mariage arrangé. On aura plus de place si on continue à papoter comme ça. dit-il en se remettant à marcher, me passant devant. Je me retourne, toujours sur place, le regardant avancer et s’apprêter à traverser la route sur le passage piéton. Feinte, double feinte, Nekho. Et en plus, il fallait tourner dans cette rue. dis-je en désignant la rue à ma droite. Il s’arrête, se retourne, et revient sur ses pas. Un sourire rehausse mes lèvres en voyant la drôle de mou sur son visage. On en parle plus si tu veux. Mais on est en 2016 et j’t’en voudrais beaucoup si tu épouses Célestine par arrangement. Mais je serais super heureuse pour toi si tu en tombe amoureux. Et sur ces belles paroles, je lui grimpe sur le dos, enroule mes jambes autour de sa taille et brandit le bras en avant. En avant, moussaillon ! dis-je en riant, me retenant aux épaules de l’Eliot. Et je t’interdis de dire que j’suis lourde, sinon j’te tue. Et j’avais beaucoup d’imagination pour ça.

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