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Bambi & Nekho

When you see my face hope it gives you hell

Vendredi 11 mars La matiné avait été intense avec le fameux Paintball contre les Mathers, c'était une bonne excuse pour raviver la bonne vieille guerre qui opposait les maisons depuis des années, mais aussi le moyen de faire une activité de groupe avec des gens que l'on appréciait vraiment et avec qui on partageait le quotidien, une sorte de famille. Aussi ça changeait des sorties ludiques en forêt, même si j'aimais m'instruire, rien ne vaut une bonne heure de sport comme ça. J'étais directement rentré après pour me doucher et voir si ma soeur était dans la chambre, mais bien entendu non, elle n'était même pas venu à l'activité alors je me demandais où est-ce qu'elle pouvait être, sûrement dans une boite de nuit encore, à moitié consciente ... En tant que super grand frère je devais aller la chercher, autant commencer par l'hôtel en lui même. Je m'étais changé, laissant mes affaires pleine de peinture pour quelque chose de plus décontracté, un simple tee shirt blanc et un short en jean, pas la peine de s'habiller pour aller défiler. Je me dirigeais vers l'espèce de salon où la plupart des étudiants venaient pour se reposer, pas de Khali en vu, mais une Bambi oui. Sagement assise sur un canapé à lire ou faire je ne sais quoi, dans le plus grands des calmes. La tentation d'aller l'embêter était trop forte, ma soeur pouvait bien attendre que je viennes l'enlever des griffes des gens de sa confrérie. Je m'approchais discrètement avant de m'installer lourdement à coté d'elle, me laissant littéralement tomber en souriant naïvement. « Bambi la pas jolie qu'est-ce que tu fais là, toute seule ? » J'attrapais un magazine sur la petite table basse devant nous et fis mine de le feuilleter avant de me tourner vers elle, et de répondre sur un ton relativement moqueur. « Tu fais fuir les gens parce que t'es pas facile à regarder ? » En principe je n'avais cette attitude là avec personne, jamais je n'oserai taquiner quelqu'un de la sorte, mais avec Bambi c'était de bonne guerre et c'était elle qui avait commencé quand on s'était rencontré, depuis nous n'avions cessé de jouer à cette compétition d'insultes amicales.

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Ma matinée avait été plutôt relaxante. Plutôt très relaxante. J’avais réservé une place pour le spa enchaînant divers hammams mentholés, fleuris et parfumés, sauna pour purifier ma peau et bain à remous sooooo relaxant. Le tout fut terminé par un massage aux huiles essentielles de la tête aux pieds qui m’avait couté plus d’un bras. Mais la sensation de marcher sur un petit nuage n’avait pas de prix. Et la bonne humeur qui s’en suivait non plus. Après tout ça, j’avais prévu d’aller déjeuner avec Lana, ma meilleure amie. Elle m’avait dit de l’attendre dans le petit salon de l’hôtel, le temps qu’elle se prépare. Et si vous connaissiez Lana, ça voulait dire « prends ce qu’il te faut pour t’occuper, j’serais longue. Etre à l’heure, c’est pas mon truc. » Lana, quoi. Et evidemment, je ne l’avais pas écouté et n’avais plus de forfait internet pour passer le temps. Alors j’attrapais le premier magasine qui me tombait sous la main dont la une parlait de la pêche sur la côte chilienne. Et évidemment, je ne comprenais pas un traître mot, ne parlant pas espagnol. Super, heureusement les images étaient là pour m’aider à y voir plus clair. Des poissons, des poissons.. oh, un pêcheur. Moche. Ok. Bambi la pas jolie qu'est-ce que tu fais là, toute seule ? Tu fais fuir les gens parce que t'es pas facile à regarder ? Tient, ça faisait longtemps. Un sourire sur le coin de mes lèvres, je baisse le magasine pour entrevoir le visage de l’Eliot. Il sort fraîchement de la douche, ça se voit. Il dégage une délicieuse odeur masculine et sa chevelure encore humide criait à n’importe quelle femme de glisser ses doigts dedans. Mais pas à toi. Salut Nekho. J’attends Lana. Et je lisais un document sur la pêche au thon dans le monde. réponds-je à lui montrant l’article en espérant qu’il était aussi doué que moi pour l’espagnol. Il parait qu’c’est super difficile.. faut croire que j’ai un dont naturel moi. je reprends avec un petit air satisfait. Et toc.

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Bambi & Nekho

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Vendredi 11 mars J'aurai pu passer mon chemin en remarquant Bambi, mais c'était quelque chose de difficile à faire quand on prenait en compte à quel point de lui parler pouvait me mettre de bonne humeur. Enfin "parler", il s'agissait plus d'un échange d'insultes dissimulées avec des sous-entendus de moins en moins subtiles. La Quincy était l'une des rares personnes ci ce n'est l'unique, à réveiller cet instinct taquin de la sorte, mais elle mer cherchait aussi alors je ne faisais qu'entrer dans son jeu même si aujourd'hui j'étais coupable de l'avoir provoquer. La voir aussi paisible dans son coin comme une pauvre âme perdue ne pouvait que m'inviter à venir activer un peu son monde, c'est triste d'être assise en solitaire à feuilleter un magazine en espagnol en plus. Le Spring Break n'avait en rien endommagé sa capacité à répondre à mes piques, cela promettait d'être mouvementé. Je me penchais vers elle pour jeter un coup d'oeil à son magazine, aucune chance que je comprenne le mien, en dehors de l'anglais, français et arabe je ne comprenais rien, je lui laissais le bénéfice du doute. « En même temps c'est pas difficile d'attirer ceux de son espèce » Je reposais mon journal en souriant fièrement, peut-être trop même, on devenait véritablement des caricatures de sales gamins qui n'ont que ça à faire, être vache l'un envers l'autre. Avec Bambi il n'y avait pas cette peur de vexer l'autre, chacun savait ce qu'il valait et au fond je doutais vraiment qu'elle pense que je la trouve si repoussante que je lui laissais entendre. Au contraire Bambi est plutôt typée comme le genre de filles dont j'ai l'habitude avec sa peau hâlée et ses cheveux bruns, mais il n'y a aucun interêt à le lui dire. « D'ailleurs depuis quand tu t'intéresses à la pêche, c'est pour mieux comprendre les tiens, comme les morues ? » Le décalage entre mes paroles et le ton amical que je prenais, tout un art de se taquiner en arborant un regard bienveillant, bien que malicieux après mon intervention.

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En même temps c'est pas difficile d'attirer ceux de son espèce. J’étais pourtant tellement fière de ma pique.. Il n’avait pas fallu plus de trois secondes à Nekho pour me la retourner joliment. Si seulement on devait compter les points, on ne serait pas très loin. Tantôt plus de points pour moi, tantôt plus de points pour lui. Un claquement de langue et un roulement d’yeux au ciel. Ton sens de la répartie laisse à désirer, Nekho. Franchement, j’ai connu mieux. réponds-je en haussant finalement les épaules, un sourire sur le coin des lèvres. Toujours. L’Eliot reposa son magazine et je m’empressais d’en faire autant, le jetant négligemment sur la table basse en face de moi. D'ailleurs depuis quand tu t'intéresses à la pêche, c'est pour mieux comprendre les tiens, comme les morues ? Une morue, un thon.. décidément, c’était la fête de la mer aujourd’hui pour moi. Je me lève pour m’approcher de son fauteuil à lui sur lequel je pose une fesse. Sur l’accoudoir hein, pas sur Nekho voyons. Je n’irais pas m’assoir sur n’importe quoi. Nop’. Comme je te dis, j’attends Lana. Mais tu devrais t’intéresser à la pêche, parait qu’ça détend. Et t’as l’air stressé en ce moment, regarde, t’as plein de plis sur le visage. dis-je en posant mes doigts sur les pommettes du garçon afin de créer des plis tout moche, tout pas beau. J’peux te conseiller la crème antiride de mon père s’tu veux. je souffle dans son oreille, histoire de pas crier au mooonde entier – au salon de l’hôtel avec une dizaine de personne à tout casser – que Nekho avait besoin de ce genre de crème. Papy va.

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Bambi & Nekho

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Vendredi 11 mars Même si elle refusait de le reconnaitre, l'attitude de Bambi prouvait que là j'avais gagné sur ce petit échauffement, au moins ça commençait bien. On ne va pas se mentir, il suffit de voir la tête qu'elle fait pour bien comprendre que là c'était jeu, set et match, j'ai fais un smash et elle a pas réussi à rebondir, fin. Je me contente de hausser les épaules avec un sourire victorieux, pas la peine de débattre là dessus j'ai juste réussi à tourner le tout à mon avantage cette fois-ci, mais je sais bien que Bambi pas jolie va pas se laisser abattre comme une débutante. Je la laisser lancer olympiquement son magasine pour venir se rapprocher comme un rapace qui guette sa proie, sauf que pas question d'être sa victime, je suis pas d'humeur à rien dire aujourd'hui, et je préfère me détendre après la longue matinée que j'ai eu. Maintenant on joue au docteur c'est ça ? Je la laisse attraper mes joues comme le font les grands-mères, me donnant sûrement l'aspect d'un vieux chien de la race Sharpay, très glamour tout ça. « Arrête de me toucher avec tes mains, c'est pas propre ça » J'attrapais ses poignets pour les éloigner de mon visage en frottant mes joues après son passage, sérieusement on avait le même âge, je faisais si vieux que ça ? « Par contre toi tu veux le numéro du professeur de fitness de ma mère ? Parce que là l'accoudoir du fauteuil il va pas tenir longtemps ... Je vois qu'on se laisse aller au Spring Break » Je baissais les yeux un instant en grimaçant, comme si je voyais les pires horreur du monde, à moitié hilare. C'est de bonne guerre, je rattrape un peu les relations adolescentes que je n'ai pas eu, avec dix ans de retard, mais si ça convient à Bambi, ça me va aussi.

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Mes mains sur ses joues où poussait doucement une jolie barbe qui lui donnait cet air so viril, Nekho ne tarda pas à m’en attraper les poignets pour les dégager. Evidemment. Arrête de me toucher avec tes mains, c'est pas propre ça. Pas possible, je n’avais jamais été aussi propre de ma vie après tous ces soins au spa, ce massage, ces douches et gommages au savon noir. Bref, j’étais plus brillante encore que les dorures de Versailles ! C’est toi qu’est pas propre, regarde, t’as du vert là. Qu’est-ce qu’il avait fabriqué ? Une petite tâche verte s’affichait fièrement au niveau de sa tempe. Stylo ? Feutre ? Peinture ? J’sais pas, mais je ne pu m’empêcher de vouloir la faire en partir en me mettant à gratter doucement sa tempe. Ooh, arrête de bouger, j’essaye de t’rendre moins moche là ! Je voulais l’aider quoi, c’est gentil ça. Par contre toi tu veux le numéro du professeur de fitness de ma mère ? Parce que là l'accoudoir du fauteuil il va pas tenir longtemps ... Je vois qu'on se laisse aller au Spring Break. Arf. Je pose mes mains sur mon bidon légèrement rebondit. Non nooon, j’étais pas enceinte, impossible. J’avais juste légèrement abusé des spécialités locales depuis notre arrivée. Pas d’ma faute si j’aime ça, non ? La balance, un peu moins. Arrête çaaa ! Ça se voit tant que ça ? Enfin tu peux parler, bide à bière. Histoire de complexer moins seule, même si ce n’était pas entièrement vrai pour Nekho. Faut dire qu’il n’avait rien à envier à personne. Malgré tout ce que je pouvais dire, ce gars-là était un beau mâle, un beau spécimen.

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Vendredi 11 mars Comme toutes les filles Bambi sentait bon, et je la soupçonnais même d'être passée par l'espace soin que proposer l'hôtel récemment, histoire de retrouver un peu de douceur en dehors de toutes les randonnées que nous proposait le programme. Cependant il fallait obligatoirement que je joue avec une touche piquante pour la taquiner et aller dans son sens, autrement il n'y avait aucun intérêt. Elle m'informa qu'il me restait de la peinture, le fameux vert de la Mather, comment j'avais pu le louper ? Je reculais ma tête avant de me résigner à la laisser me l'enlever comme une mère le ferait à son enfant. « On a fait un paintball entre Eliot et Mather, ça vient de là » Je laissais passer le "moche" c'était pas assez comique pour le relever puisqu'à soixante-dix pour-cent du temps c'était comme ça que Bambi m'appelait, j'avais pris l'habitude de me reconnaitre. Quand à moi je m'en prenais plus à ses formes, Bambi avait une plastique devant faire rêver tout le monde, mais je me plaisais plus à extrapoler ce que je voyais en l'accusant de passer ses journées au bar à tapas de coin. Je ne pouvais me retenir de rire à son insulte, c'était bien tenté comme attaque, mais peu convaincante. « "Bide à bière" pour quelqu'un qui n'en boit pas et qui fais du sport tout les jours ? » Même si je faisais moins attention ici, je passais quelques moments à aller courir ou même pendant l'activité du matin où je m'étais bien dépensé. « Tu es juste jalouse de la perfection que tu as en face de toi » Je n'étais pas narcissique ou fier, seulement quand il y avait Bambi, là chacun vendait le mieux son physique pour surpasser l'autre.

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On a fait un paintball entre Eliot et Mather, ça vient de là. expliqua Nekho tandis que je lui retirait cette petit tâche verte au niveau de l’ossature de sa joue. Et donc le vert ? Parce que t’as été nul, c’est ça ? dis-je avec un sourire en laissant enfin son joli visage tranquille de toute tâche de peinture. Et tranquille aussi de mes soit disant sales pattes. L’Eliot se mit ensuite à me taquiner sur mon laisser aller alimentaire et mon petit ventre qui ressortait. Comment faire complexer une fille – plus particulièrement Bambi-Rita Scott – en une leçon : lui parler de son ventre. J’avais mené et menait encore un travail acharné pour qu’il ressemble à quelque chose. J’étais loin d’être le genre de fille à traîner dans les salles de sport, mais je faisais quand même quelques exercices dans ma chambre, à la Quincy House. "Bide à bière" pour quelqu'un qui n'en boit pas et qui fais du sport tous les jours ? Tu es juste jalouse de la perfection que tu as en face de toi. Ecoutez-le un peu, le Gaston de la Belle et la bête, à se croire parfait. Le panel l’avait bien prouvé qu’il n’était pas si parfait que ça Nembi ▲ T'es belle, dans le noir, devant un aveugle 3997999705

Pas du tout. Quelques abdos, le bon retour de ma bicyclette et j’aurais retrouvé mon corps de rêve. J’avais seulement espéré que mon escapade en canoë hier commence un peu le travail mais.. rien. Mon téléphone émit un bip. Un message. De Lana. Oh. Le gars que Lana a rencontré hier vient de débarquer dans sa chambre pour l’inviter à déjeuner. Hm, elle annule le nôtre du coup. La garce. Et moi qui l’attendait depuis un petit quart d’heure. Nul. Nul, nul, nul. Déçue, je me laissais tomber de nouveau sur l’accoudoir du fauteuil de Nekho. Meilleure amie en carton recyclé tient. dis-je en pouffant, amusée quand même.

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Vendredi 11 mars J'avais tellement été épuisé par l'activité que je m'étais presque endormi sous l'eau chaude de la douche, j'aurai volontiers pris un bain mais c'était le risque de ne pas en sortir avant deux bonnes heures. Voilà pourquoi cette minuscule tâche m'avait échappé, je ne m'étais pas inspecté comme pouvait le faire Bambi tel un chimpanzé prenant soin de ses congénères. Je la regardais en secouant négativement la tête, j'aurai aimé la voir dans le terrain vague à courir pour échapper aux autres comme si on était en tant de guerre. « C'est juste que les filles Mathers voulaient marquer leur territoire sur moi, histoire de me récupérer en fin de partie » Comment ça ce n'était pas vrai ? C'était plus qu'à moment donné je m'étais fait prendre en embuscade et qu'une bille était passée bien trop près de ma tête à mon goût, les risques des affrontements entre maisons. Puis si moi j'étais nul au paintball, Bambi c'était dans le maintien de sa ligne d'après elle, on pouvait pas tout avoir, à moins de s'appeler Nekho. « Le retrouver ? Tu l'as perdu quand, quand tu avais quinze ans ? » Allez c'est bien connu qu'à partir de l'adolescence on devient moins joli et plus .... Etrange, je suis certain que Bambi c'est le genre à complexer sur cette période ingrate de la vie. Je la regardais prendre son téléphone en annonçant que Lana ne viendrait finalement pas, plus occupée par un certain garçon. « Même tes amis te tournent le dos, c'est pas beau tout ça » On sait très bien qu'un rendez-vous comme ça, obligatoirement ça passe avant tout le reste, mais constater que Bambi s'était fait poser un lapin m'amusais et je lui lançais un regard malicieux, elle était toute seule maintenant pour le reste de la journée.

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C'est juste que les filles Mathers voulaient marquer leur territoire sur moi, histoire de me récupérer en fin de partie. Oh la belle trouvaille. J’avais rarement fréquenté les évènements des Mathers. Déjà parce que je n’en avais jamais vraiment eu l’occasion.. Puis parce que je n’en avais jamais vraiment eu l’occasion. Voilà. Genre tu ressemblais à Maître Yoda en fin de partie, c’est ça ? J’imaginais très bien le visage de l’Eliot recouvert de peinture verte et une foule de nanas en délire lui courir après. Et vraiment, l’image était assez ridicule. Et le sujet se centra bien vite sur ma silhouette qui perdait de son charme durant ce spring break. Ok, on mangeait bien à la cantine. Mais fallait bien que je raconte des trucs sur mon blog à mon retour, non ? La bouffe locale est super importante pour mes lecteurs, je l’ai bien remarqué. Le retrouver ? Tu l'as perdu quand, quand tu avais quinze ans ? Piquée, piquée, piquée. La nana que j’étais il y a bientôt dix ans est bien loin maintenant. Terminé les lunettes, les boutons et l’appareil dentaire. J’avais pris soin de faire disparaître toutes traces de cette époque-là. Photos de classes, photos de Noël, lors des repas de famille. J’en gardais un assez mauvais souvenir. Hanhan, va t’faire voir Heruben. dis-je en plissant le nez, un geste assez mignon en soit. C’est à ce moment-là que mon portable sonna et que Lana m’annonça que notre déjeuner ensemble tombait à l’eau. Plouf. Même tes amis te tournent le dos, c'est pas beau tout ça. Je ne lui en voulait pas de revoir ce type qui semblait si beau quand elle m’en parlait. Mais elle me vaudrait très cher cette porte ouverte à la taquinerie pour Nekho. D’un roulement d’œil, je regarde l’heure sur mon portable et le range finalement dans la poche de mon pantacourt. Au lieu d’te moquer, t’as prévu un truc pour le déjeuner ? J’suis total’ free si tu veux m’inviter. Et puis j’avais vraiment envie de tester ce restaurant où on devait aller. Parait qu’il fait les meilleurs Empanadas (Cimer Wikipédia !) du coin.

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