Une bataille entre fratré • Lysur

Il était Lysandre D'York bordel ! Il n'était même pas envisageable qu'il n'aille pas à cette soirée qui avait lieu dans un sorte de grand manoir, un manoir qui avait été décorée pour l'occasion, c'était le Spring Break ! C'était obligé qu'une soirée se fasse et Lysandre était bien décidé à y participer, qu'importe s'il devait sortir et profiter du beau temps. Sincèrement, se promener torse-nu dans sa suite d'hôtel ou encore de rester une heure complète dans un jacuzzi, il avait fait son choix.  Mais ça faisait un moment qu'il ne faisait que cela et franchement, il était un peu déçu de lui-même, ça ne lui ressemblait pas, d'être comme un type qui déprimait dans sa chambre, à profiter de tout ce que l'hôtel pouvait lui offrir, il avait besoin de mettre le nez dehors et de préférence la nuit, au moins il n'allait pas se brûler les yeux. Non, il n'était pas un vampire, juste qu'il avait toujours préféré que le ciel soit noir et juste éclairé par des étoiles, les ampoules des lampadaires allumés, lui permettant ainsi, l'illusion d'être une personne discrète, plongée dans l'ombre, dans les ténèbres. Comme il l'était de toute manière constamment, Lysandre avait parfaitement conscience qu'il était une mauvaise personne et il adorait ça. Alors, naturellement, il avait attrapé entre ses doigts son cellulaire et n'avait pas manqué d'envoyer un message à celui qui était sans aucun doute son meilleur ami... meilleur ami... Ouais, si on acceptait le fait que cogner son meilleur ami était loin d'être un problème majeur pour lui.  Et s'amuser à une soirée... C'était de montrer qu'il était supérieur, supérieur en tout et surtout avec les gonzesses, un sujet sur lequel il n'avait pas manqué de partir en ville avec Artur et avec lequel cela allait sans aucun doute de nouveau partir dans tous les sens.

La sonnerie de mon portable retentie dans le fond de ma poche de jeans. Je pose le pillon qui se trouvait entre mes doigts t d'un geste plutôt maladroit j'extirpe mon iPhone de ma poche, non sans mal. J'suis posé depuis 30 minutes sur le balconnet de ma chambre, putain on peut jamais être tranquille. Je regarde l'écran et voit s'affiche le nom de Lysandre. où je crèche ? C'était quoi cette question, il voulait venir dormir avec moi peut-être ? Je rigole tout seul, sans lui renvoyer ce que je venais de penser, il m'invita peu de temps après à une soirée un peu plus tard dans la journée. Comment refuser ? Lysandre est son meilleur ami, si on peut dire, je savais très bien que si il m'invitait c'est qu'il avait quelque chose en tête. Notre relation n'est pas basée sur de l'amitié pure et simple, oh non... Et c'est ce qui me plaît ! Pas besoin de faire semblant, de prendre des nouvelles et toutes ces contraintes à la con. Juste se voir pour se marrer un coup, ou se tabasser, au choix. ça c'était le plus drôle. Il me donne l'adresse, je finis ce que j'étais en train de fumer, ba ouais faut pas gâcher. J'allais sûrement sentir à des kilomètres, il me fallait la masse de parfum. Je pars du balcon pour aller prendre une douche. 45 minutes plus tard et après avoir changé trois fois de pantalons.. Ouais j'suis difficile et alors ? Je pars de ma chambre, sors de l'hôtel et attrape rapidement un taxi auquel je confis l'adresse. La voiture s'arrête devant un manoir assez impressionnant je dois dire, des lumières de toutes les couleurs jaillissaient des fenêtres. J'avance en direction de l'entrée et comme par hasard, je croise Lysandre et lui frappe le dos "amicalement". Pousse toi bordel, t'es sur mon passage  Je souris intérieurement en attendant sa réaction.

Contrairement à ce que l'on aurait pu croire venant d'un type face à son meilleur ami, Lysandre n'avait pas attendu sa réponse pour déjà s'installer devant le grand miroir de sa chambre d'hôtel, juste vêtu d'un boxer et d'une chemise blanche ouverte, il s'observait tout en cherchant quoi mettre qui pourrait le mettre en valeur... Enfin, surtout plus que d'habitude. Il était bel et bien décidé à ce que tous les regards soient posés sur lui, surtout s'il arrivait à obtenir ce qu'il désirait, foutre une raclée à Artur et lui prouvait à quel point il était au-dessus de lui quand ça concernait les gonzesses et rien que de penser à la tête qu'il risquait de faire, sa langue passant sur ses lèvres tandis qu'un sourire mauvais prenait doucement place sur ses lèvres. Lysandre était un personnage plutôt spécial, spécial dans le sens qu'il sortait de l'ordinaire, faire face à une personne qui voulait qu'une chose, vous détruire, même si elle vous connaissez pas, étant toujours étrange. Il était perturbé, malade, taré, fou, on pouvait tout dire sur lui, qu'importe il en avait rien à faire, il arrivait toujours à manipuler les sentiments de quiconque et si réellement il avait besoin de le faire ce soit, autrement qu'en affichant son sourire charmeur, il allait le faire. Son honneur était en jeu !

Debout, face à la porte principale du manoir d'où la musique se faisait entendre même à l'extérieur, les mains dans les poches de son jean lacéré aux genoux, ses pieds chaussés dans une paire de timberland rouge sang qui allait sans aucun doute finir dans un sale état plus tard dans la soirée. Un marcel recouvrant son torse, il avait cependant reprit l'idée de la chemise, cette fois rouge, ouverte. Il était prêt à jouer, à séduire, à charmer et rien que sa tenue pouvait en témoigner, cependant alors qu'il comptait entrer à l'intérieur sans même attendre celui qu'il considérait comme son meilleur ami, Lys' dût faire face à une grande claque dans le dos qui le fit serrer les dents, n'arrivant même pas à croire qu'il est osé ! Mais si, il avait osé, Artur était ainsi, il n'avait même pas peur des conséquences de ses actes quand ils 'agissait de Lysandre, sans doute pour cette raison qu'ils passaient un quart de leurs temps à se battre comme des adolescents, quitte à rouler sur le sol, si ça voulait dire qu'ils pouvaient en coller une à l'autre et lui faire comprendre qu'on se laissait pas faire. Un regard noir, qui promettait mille et une souffrance se posa sur le coupable avant qu'il ne reporte son attention sur la porte qui venait de s'ouvrir pour donner un aperçu aux deux étudiants de ce qui se déroulait à l'intérieur et il ne manqua pas de sourire, de cet air satisfait. « Je vois que Monsieur a réussie à trouver la sortie du trou perdu dans lequel il s'était engouffré. » Il manqua pas de le pousser à l'aide de son épaule, tel un gosse puis entra à l'intérieur. « Tu te souviens quand je te disais que j'étais plus doué que toi. » Il ne le regardait même pas, certain qu'il l'écoutait. « Tient toi prêt à admettre ta défaite.. » Il se tourna enfin vers lui. « Celui qui galoche le plus de meuf en une heure est le gagnant. » Il tendit ensuite sa main, prêt à effectuer leur jeu de main habituel. 

La guerre était déclarée à peine leurs derniers message envoyés. Artur savait que si il le rejoignait, se n'était pas pour compter les pâquerettes dans le jardin d'un côté, mais bien pour s'affronter. Une douce joie et excitation l'avait envahit, il commençait à connaître Lys' et quand il joue il n'est pas sage, il n'est pas "juste", il est plutôt du genre à foncer tête baisser. J'avais pu en voir quelques extraits depuis qu'on se connaît et ça, c'était ce qui annonçait une très bonne soirée ! Boire, fumer, draguer, emballer, c'était presque leur quotidien. J'ai toujours plus misé sur mon charme que sur mon compte en banque, comparé à lui. Malgré mon milieu aisé, je n'ai jamais voulu prendre les gens de haut et j'aime partager. Mais je ne partage pas les filles, or de question de passer derrière un de mes potes. Jamais.
Je me retrouvais face à Lysandre, le regard noir, prêt à me foutre son point dans la gueule. Il se retient, je le sens. Un sourire narquois se lit sur mon visage. Puis il m'attaque direct avec une de ces réplique cinglantes. J'esquisse un léger rictus. Quand tu verras un peu plus loin que le bout de tes billets, on en reparle.  Puis il m'interroge, lui, plus doué que moi ? Impossible. Je tourne la tête en regardant autour de nous, il me lance un défis ? Il sait très bien qu'il va perdre, ma fierté débordera tellement qu'il cassera tous les meubles de ce putain de manoir géant. Je le regarde, le plus de meuf en une heure. Banco. Je prends la main qu'il me tends pour effectuer notre célèbre jeu de main. Tu ne vas jamais te remettre de cette défaite je souris puis replonge mon regard dans l'obscurité des pièces aux alentours, quelques lampes illuminent la pièce de façon tamisé, l'ambiance est bonne. Tout est propoce à une belle victoire. J'entends de la musique, je vois des gens danser, j'aperçois un bar non loin, quel meilleur endroit ? Je fais signe de la tête à Lysandre que nous devons avancer. Vers les quelques proies qui se trouvaient là. Les moches ça compte ? Non, je déconne, j'ai quand même mon intégrité

« Au moins mes billets me permettent de profiter d'un jacuzzi qui est dans ma chambre.» Fit-il remarquer dans un sourire au coin. « Est-ce que tu as même droit à ta douche personnelle ? J'en doute. » Il ne manqua pas de terminer sa taquinerie par un clin d'œil joueur qui lui ressemblait bien. Se retrouvant au côté du brun, qui était beaucoup trop grand à son goût, vivement le jour où il allait gagner au moins cinq centimètres, qu'il n'ait plus vraiment le besoin de faire une heure de sport chaque jour pour garder cette silhouette qu'il possédait. Même si l'idée d'être mince et géant n'était pas très tentante, non finalement, il risquait d'être une sorte de clone de son meilleur ami et il était évidant que ça allait partir en couille, déjà que leurs caractères bien trempés faisaient en sorte que des bagarres s'engage et parfois, c'était même pas pour une raison réellement valable, c'était tout simplement deux hommes qui aimaient régler la plupart des conflits grâce à des poings, des coups, de la douleur, quitte à ce que ça aille jusqu'au sang. La question était, est-ce qu'un jour, ça irait tellement loin qu'ils n'auraient plus l'envie d'être en présence de l'autre ? « Tu te parle à toi même là bro'. On se rejoint ici dans une heure. » Il était certain de gagner et le sourire qu'il avait sur le visage en était la preuve, il était même pas envisageable qu'il n'ait pas la victoire et il entreprit de directement partir en chasse, malgré le fait qu'il n'avait pas vraiment regardé les lieux. En premier lieu, promener ses iris autour de lui tout en avançant en direction du bar, cherchant une proie plus que convenable et il sembla la trouver, un verre à la main, assisse entouré de nombreux personnes sur l'un des canapés, presque dans l'ombre, comme se cachant des regards. « A plus bro'. » Il passa sa langue sur ses lèvres tout en s'engageant sans attendre en direction de la jeune femme, marchant de cet air qui démontrait qu'il assurait, le faisant sans aucun doute passer pour un crâneur professionnel, mais c'était exactement ce qu'il était. Il s'installa donc à ses côtés, souriant doucement tout en prenant la parole, essayant de la noyer dans un flot de parole, tout en la séduisant, de sorte qu'elle n'ait aucune possibilité de lui échapper. Il n'avait pas de temps à perdre, en cinq minutes, il devait l'avoir ce french kiss !

Je ne prêtais pas attention à ces remarques de gosses de riche. Ouais j'en suis un aussi et alors ? La différence c'est que moi, j'le montre pas à tout va, du moment que j'ai un lit king size, une douche la télé et une connexion internet, les reste c'est que du luxe en plus. Ma chambre n'était pas immense mais déjà plus grande que les standards. Revenons à nos moutons, on se dirige tous les deux à l'intérieur d'un air assuré, quelques regards se retournent sur notre passage, normal quoi. J'étais bien apprêté ce soir, peut-être que ma tenue leur plaisait, sûrement même. Je l'écoutais parler et bien faillit lui en coller une quand il me demanda si j'avais une douche à moi tout seul. Il a vraiment un problème avec l'hygiène ce mec. Puis si je la partage avec une jeune femme, Est-ce vraiment indispensable d'en avoir une à moi tout seul ?
Je le guette du regard, il part dans un coin rejoindre sa première proie. Histoire de voir si il ne triche pas, j'insiste avant de commencer à attaquer. Je reconnais bien là son jeu de séduction, il s'était installé à côté d'elle et lui dire des mots doux sûrement. Quelques minutes plus tard, il tenta une approche et ... Un vent. Je jubilais, signe que c'était à mon tour. J'avance tranquillement pour attaquer au milieu de la piste, je remarque une jolie blonde pas très loin. Pas besoin de parole pour trouver la connexion. Je me dirige dans sa direction, faisant quelques pas de dance assurés. Elle me regarde la rejoindre dangereusement, je passe quelques minutes à ses côtés, me rapprochant de plus en plus. Sans un mot, je tente une première approche en glissant ma main sur sa taille. Je n'attends pas plus longtemps pour tenter de coller mes lèvres contre les siennes, pour un baiser qui promet d'être fougueux.

Il s'approchait doucement d'elle, petit à petit tout en engageant la conversation d'un air animé qui était d'ailleurs étrange venant de lui, étant donné son attitude qui était la plupart du temps celui d'un type renfermé sur lui-même, il ne cherchait pas à prétendre autre chose, parfois il aimait même prétendre qu'il n'avait pas de sentiment, pas de cœur comme le pensait son ex petite amie qu'il avait plus pris du temps à manipuler qu'à lui montrer des preuves... Preuves d'amour ? Il ne croyait pas en cette connerie, il n'y avait que le sex qui comptait dans ce putain de monde ! Ce monde qui vous bouffer tout entier dès l'instant où on sortait du ventre de sa génitrice. Faire face à la réaction totalement contraire à celle de d'habitude de la jeune femme qu'il draguait ne plut réellement pas à l'américain, tellement qu'il avait les sourcils froncés, les dents serrées, il savait en plus que son meilleur ami avait été témoin de la scène et son égo en prenait un sacré coup. Putain la chienne ! Il se leva d'un coup, ne manquant pas de montrer qu'il était loin d'apprécier ce genre de réaction, mais il ne devait pas s'arrêter sur cet échec, il devait absolument rattraper le coup, pour le reste de la soirée et non...  Non, il ne toucherait pas à celles qui étaient bien loin d'entrer dans ses critères, certes ça comptait, mais est-ce qu'on l'avait bien regardé sérieusement ? Il passa sa langue sur ses lèvres puis tourna d'un coup brusque la tête vers le brun, l'observant à son tour entrer dans le jeu, c'était son tour et un goût amer prit place dans la bouche du blond dès 'l'instant où il le vit gagner et réussir pour le premier de la soirée. C'était quoi ce délire ?! C'était pas normal ! Vraiment pas normal. Il serra les dents, détournant ses iris pour ne pas supporter plus que nécessaire cette scène qui était en train de lui faire remarquer qu'il était à la ramasse, lui Lysandre D'York. Il entreprit donc d'observer les lieux à la recherche d'une quelconque proie, bien loin de celle qui l'avait repoussé juste un peu plus tôt. 

Et il en trouva une, debout, contre le mur, une main dans sa chevelure brune, la tête penchée d'un côté, semblant faire comme lui, observer les lieux. Ouais, elle avait un air rebelle qui lui plaisait pas mal et puis de toute manière, ça c'était pas important, tant qu'il arrivait à obtenir ce qu'il désirait et c'est en se plaçant juste devant elle, une main posée contre le mur, faisant en sorte de l'emprisonner dans une sorte d'emprise qu'il pouvait avoir sur elle.