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TAKE OFF YOUR CLOTHES, BLOW OUT THE FIRE, DON'T BE SO SHY, YOU'RE RIGHT. (+) NEMHAM [HOT]

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❝ And I saw God oh yes so much closer. ❞
IN THE DARK I SEE YOUR SMILE.

Tu n'arrivais pas à rester calme. Tu étais comme un gosse hyperactif qu'on obligeait à rester immobile sur sa chaise, et tu ne trouvais rien à faire de satisfaisant, que ce soit regarder par le hublot de l'avion, tenter de dormir, écouter de la musique ou observer d'un œil fouineur les gens autour de vous : rien ne trouvait grâce à tes yeux. Tu t'occupais une minute, puis tu laissais tomber, comme lassé. « Je m'ennuie. » Tu ronchonnais, te tortillant sur ton siège pour la quatrième fois, laissant échapper un petit soupir entre frustration et agacement. C'était comme pas ton jour du tout. Alors tu laissais tomber ta tête sur l'épaule de Graham qui était assit sur le siège d'à côté, et tu grognais un peu, comme énervé de toi-même. « T'imagines que ce sont nos six mois et qu'on va les passer assis dans un avion ? » Tu demandais à ton petit-ami, levant légèrement tes yeux vers lui, afin de pouvoir observer son visage. Pour le coup, tu trouvais que ça tombait vraiment mal – un jour avant pour les passer au Chili tu ne disais pas non, un jour après pour les passer à Boston dans les rues que vous connaissiez pourquoi pas, mais il avait fallu que ça tombe sur le jour qui vous promettait des heures de vol absolument pas passionnant. Parce que sûr, t'aimais bien regarder à travers le hublot, c'était mignon de s'imaginer être encore plus haut que les nuages ou de voir les paysages si petits qu'il était difficile de distinguer quoi que ce soit, mais quand même, le destin aurait pu faire un petit effort, parce que t'aurais voulu un peu mieux pour ce jour important – ils n'étaient même pas confortables ces sièges.
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❝ And I saw God oh yes so much closer. ❞
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Cette poignée de journées de springbreak resteront pour toujours gravées dans ma mémoire. Pas forcément pour les bonnes raisons cela dit, surtout quand on parle de tremblement de terre, de blessés et de galère. Rien que d’en reparler et je me dandine sur mon siège comme pour ranimer la douleur qui frappe mes côtes à chaque fois. J’ai pu faire retirer une bonne partie de mes points de suture avant notre départ, il ne m’en reste plus que trois ou quatre au niveau de l’arcade que je ferais retirer dans quelques jours une fois rentré. En attendant je profite de ce moment de calme, pourvu qu’il n’arrive pas quelque chose à l’avion non plus avec notre poisse, les heures de vol se succèdent et sont encore nombreuses, difficile de chasser l’ennui dans de telles circonstances. Je m’amuse cependant à contempler mon chéri se débattre comme un enfant qui ne sait pas quoi faire de sa peau, il gesticule, regarde les autres, se penche pour regarder par le hublot, enchaine les gestes théâtraux pour exprimer son ennui. « Si j’avais su j’aurais prévu un dessin animé, j’savais pas que j’avais un enfant comme camarade de siège ! » Je le taquine alors qu’il se rapproche pour appuyer sa petite tête d’ange sur mon épaule. Je dépose un baiser contre sa chevelure et l’écoute me parler de nos six mois, il y a plus romantique qu’ici, c’est certain. « Non, à croire que cette date est maudite, on ne va pas arriver à fêter l’un de nos mois comme il se doit ! » Soit l’un oubli, soit l’autre, soit nous ne sommes pas sur le même continent, soit quelque chose arrive au dernier moment… Nous avons la poisse, purement et simplement. « Cependant… » Je me penche pour attraper mon sac à dos et en sortir une toute petite boite que je tends à Nemo. « Je n’ai pas résisté quand j’ai vu ça, tout à l’heure, avant de rejoindre l’aéroport ! » A l’intérieur de la boite ? Une petite bricole, un nounours, rien de bien gratifiant mais je l’ai trouvé trop mignon et j’me suis dit que je pourrais le lui offrir pour marquer le coup.
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Tu fronçais tes sourcils à l'entente de ses mots sur ton comportement, et comme pour affirmer ses propos, voilà que tu lui tirais la langue de la manière la plus puérile possible, pour lui montrer que tu pouvais être un enfant diabolique qui ne savait pas tenir en place jusqu'au bout. « Le monde de Nemo si tu veux faire dans le cliché. Monstres & Compagnie si tu veux être sûr que je me taise durant des heures. » Tu le renseignais tout de même dans un sourire en coin, car malgré le fait que tu sois âgé de vingt-trois ans, un dessin-animé intéressant pouvait être une bonne solution afin que tu te concentres sur une seule et même activité, assez longtemps pour suivre toute une histoire. Sinon, c'était vraiment que tu te sentais mal et enfermé dans ce petit avion quand tu ressentais le besoin d'air et de respirer. Tu soupirais d'aise en sentant son baiser sur tes cheveux et tu avais une petite moue sur ton visage alors qu'il faisait l'état d'une date maudite – c'était vrai que vous aviez toujours du mal à passer les dix-huit des mois ensemble tous les deux. « Je pense qu'on va devoir prévoir à l'avance et s'y tenir, et tant pis si le destin nous met des bâtons dans les roues. Marque déjà sur ton agenda que tu fais rien le dix-huit septembre prochain. » Tu prévoyais déjà en enroulant ta main autour de son bras – vous étiez obligés de passer vos un an ensemble, sinon il était grand tant que vous vous trouviez une seconde date de substitution. Il reprenait la parole et tu redressais légèrement ton visage à son cependant, tes yeux se posant sur lui entre curiosité et suspicion. Cependant ? Cependant quoi ? Tu te demandais alors qu'il fouillait dans le sac qu'il avait eu le droit d'apporter dans l'avion-même, avant d'en ressortir une boîte qu'il te tendait, t'expliquant qu'il avait vu quelque chose avant de rejoindre l’aéroport et qu'il te l'avait acheté pour te l'offrir. Tes yeux s'écarquillaient un peu, et tu hochais vivement ton visage de droite à gauche, négativement. « N-non ! T'as pas l'droit de faire ça ! T'as un cadeau et moi j'passe encore pour le mauvais petit-ami qui n'a rien à offrir ou le fait en décalage ! » Tu t'exclamais comme un peu paniqué – parce qu'après tout c'était vrai. Il te faisait lui-même des petites piques, et tu savais qu'il fallait encore que tu apprennes tout ce qui était romance et petites attentions, mais là tu avais décidé, sachant que la majorité du jour se ferait dans cet avion, que tu lui trouverais un cadeau une fois de retour à Boston et tu trouvais tout con de devoir ouvrir ton cadeau et de ne rien pouvoir lui donner en retour – t'avais voulu reprendre quelques fleurs en attendant, mais tu ne les avais pas bien vu supporter le voyage dans ta tête.
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Nemo déteste perdre son temps, il est assez impatient comme mec et je me suis habitué à tout cela à force de le côtoyer quasi quotidiennement. Nous nous rejoignons là-dessus, je me demande d’ailleurs comment nous avons fait pour ne pas nous étriper depuis le début de notre histoire, nous nous chamaillons parfois mais nous commençons à en rire cinq minutes à peine après la fin de la « dispute ». Est-ce signe que notre couple fonctionne bien ? La fleur bleue que je suis aurait envie de vous répondre que oui, pourquoi s’en plaindre ? J’aime notre manière de fonctionner, nous avons trouvé notre rythme de croisière sans trop avoir à nous embourber dans une quelconque routine. Chaque jour peut être différent et c’est ce que j’aime chez nous, nous sommes solides tout en apportant le piquant qui pourrait manquer à certains couples histoire d’entretenir la passion. « J’sais être un peu plus original que cela… Tu n’aimes pas Toy Story ? » Cette saga c’est ma vie, j’ai même versé quelques larmichettes lorsqu’Andy joue une dernière fois avec ses jouets avant de les offrir à une petite fille. Je me suis rappelé ô combien ces films m’avaient accompagné dans mon enfance et ô combien le temps était passé sans que je me rende compte de ma propre perte d’innocence. Si mes jouets étaient vivants ils doivent s’être sentis sacrément délaissés. Célébrer le nouveau mois d’ancienneté de notre couple dans un avion n’a rien de romantique, la fatigue ajoutée aux événements tragiques des derniers jours et nous aurions même plutôt tendance à mal prendre la première minuscule réflexion. « Crois-moi que j’ai déjà réservé toute la semaine qui accompagne le 18, un jour ne suffira pas à souffler notre bougie ! » Mettre la charrue avant les bœufs ? Nous y serons vite et je ne vois pas ce qui pourrait nous empêcher de célébrer cette première bougie, et même la deuxième… Et la troisième tiens ! Je profite de ce moment de proximité, callé contre lui, pour mettre à exécution mon plan diabolique pour fêter ce jour comme il se doit malgré le cadre restreint et étouffant. Un petit cadeau, mignon, symbolique, j’ai craqué et je ne le regrette pas. La réaction de Nemo est assez amusante, il s’inquiète de ne pas avoir le moindre cadeau et je le coupe immédiatement en imposant mon index contre ses lèvres pour les clore. « Chuuuuuut, ouvre ton cadeau et tais toi ! »  
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Il fallait que tu parles ou que tu penses à quelque chose de précis ou que tu joues à quelque chose - que tu t'occupes en somme afin de te sentir mieux dans cet avion et moins comme un gosse hyper-actif et nerveux. Surtout que tu savais qu'il vous restait encore pas mal d'heures d'avion et que tu ne retrouverais pas la terre ferme avant un petit bout de temps. Heureusement, tu avais au préalable fait le nécessaire pour être assis aux côtés de ton amoureux, et il y avait au moins ça de réconfortant. Tu avais une petite moue sur le visage à ses mots – Monstres & Compagnie ce n'était pas assez original pour lui ? Décidément, il était compliqué en matière de Disney et de Pixar. Tes yeux se reposaient sur son visage lorsqu'il mentionnait Toy Story, et malgré le fait que le nom de la saga était évidement très connu, c'était l'un de ceux que tu n'avais absolument jamais vu. « Tu vas m'quitter si j'te dis que j'en ai jamais vu un d'ma vie ? » Tu lui demandais dans un grand sourire mi-gêné, mi-adorable qui ne montrait pas tes dents, et ce n'était pas vraiment de ta faute, il y avait des classiques comme ça qui n'avaient jamais vraiment croisés ton chemin, et les dessins ne t'avaient pas vraiment donné envie de regarder à l'époque, même si ça parlait de jouets vivants. Tant pis, t'avais eu d'autres classiques qui t'avaient accompagnés durant ta tendre enfance, t'avais même pratiqué certaines langues lorsque tu voyageais en écoutant ces dessins-animés traduits. Tu lui annonçais ensuite déjà qu'il avait intérêt à réserver la date de vos un an dans son agenda et de promettre de ne rien accepter comme rendez-vous durant toute cette journée, parce que même si vous n'aviez pas besoin de célébrer chaque mois qui passait pour être heureux, là, le dix-huit septembre, ce serait un vrai cap et quelque chose de bien plus important pour vous deux. Tu riais à ses propos, et tes doigts glissaient le long de son avant-bras tendrement. « Toute la semaine rien que nous deux ? Ça semble parfait ça. » Tu souriais, vous imaginant déjà, sans personne ni aucun cours ni aucune révision ni aucun problème qui pourrait gâcher cette date – et celles d'après. C'était trop se précipiter que de dire que tu avais déjà hâte ? Ce dont tu avais moins hâte par contre, c'était d'ouvrir son cadeau. Oui, son cadeau, parce que l'homme machiavélique qu'il était t'avait offert un truc pour vos six mois quand tu avais espéré pouvoir trouver ça une fois de retour à Boston ou le lendemain. Mais non, lui il avait déjà tout, tel l'homme parfait qu'il était, et tu te retrouvais comme un con qui ne le méritait une nouvelle fois pas. Tu le fusillais un peu du regard lorsqu'il te coupait avec son index sur tes lèvres, et tu soupirais. « Méchant Gramou qui aime ridiculiser son copain. » Tu te plaignais dans ta barbe avant de soupirer et de reprendre le cadeau, le posant sur tes genoux. Nouvelle supplique du regard pour ne pas avoir à le faire, et puis tu ouvrais lentement la boîte, d'abord le ruban puis le couvercle de celle-ci, tes yeux découvrant une adorable peluche qui changeait instantanément ton expression d'homme bourru obligé de faire quelque chose à celui de mec guimauve fondant devant un nounours. Tu devenais bien lunatique. « Il est trop trop trop mi-gnooooon ! » Tu t'exclamais en attrapant l'objet tout doux de tes doigts, le sortant de la boîte pour l'examiner plus près de tes yeux. Tu lâchais un petit rire à la vu d'un détail. « C'est pour montrer que je supporte les Winthrops le petit ruban rouge autour de son cou ? » Tu te moquais, avant de venir enlacer de ton bras libre le cou de ton petit-ami, l'attirant doucement vers toi avant de pouvoir l'embrasser tendrement. « Merci, il me fera définitivement penser à toi. » Tu murmurais dans un sourire, avant de mordiller doucement ta lèvre inférieure, puis de coller ton front au sien, haussant légèrement tes épaules. « Bon bah ton cadeau, en attendant que j't'en trouve un, c'est d'avoir l'honneur d'aller au bal avec moi. » Tu déclarais ni vu ni connu – quoi, c'était pas comme ça qu'on demandait ?
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Quatre ou cinq, c’est le nombre d’heures qu’il nous reste à poireauter calmement dans cette boite en mouvement dans les airs. Elle nous ramène à la maison et je crois ne jamais avoir été aussi heureux d’apprendre que nous rentrions de vacances de toute ma vie. Les derniers événements ont quelque peu saccagé notre voyage qui avait pourtant parfaitement démarré. Dommage mais ce n’est certainement pas une fin en soi, pas de morts à déplorer, que des blessés… Le bilan aurait pu être bien pire et nous pouvons tous être reconnaissant pour cela. Nous n’avons pas embarqué depuis une heure que déjà Nemo commence à gesticuler et à manifester son mécontentement, son impatience et je me retrouve à chercher un moyen de le divertir. Parlons dessins animés, il en connait un rayon, surement plus que moi. Quoique… Sa confession ferait presque se décrocher ma mâchoire, je reste muet, choqué et à deux doigts de l’afficher sur twitter avec un bel hashtag choqué et déçu. « Tu mérites que je considère cette option mais… Mais vois-tu, je suis un homme qui aime les cas désespérés ! » Un homme beaucoup trop amoureux de son chéri surtout, mais pourquoi le préciser alors que c’est déjà évident pour tout le monde ? « Je vais me charger de t’éduquer un petit peu en rentrant, marathon Toy Story en perspective, prépares toi psychologiquement mon enfant ! » Il est temps qu’il découvre ce qu’est un véritable dessin animé, un succès populaire mais aussi critique, une histoire intéressante et trop mignonne qui parvient à attendrir les adultes au même titre que les enfants, si ce n’est plus encore. En attendant ce moment, je n’ai plus qu’à prendre mon mal en patience comme tout le monde dans cet avion et la tâche est d’autant plus rude que nous devrions célébrer nos six mois, le cap est plus symbolique qu’un autre mois, la moitié d’une année, nous tenons le bon bout et pourtant, nous allons nous résoudre à le fêter entre gros guillemets ici, dans cette boite qui, avec notre chance, pourrait très bien s’écraser d’un moment à l’autre. « Une semaine entière rien que nous deux, oui oui, et peut-être même en vacances, histoire que ce soit d’autant plus marquant… Un peu comme une lune de miel mais en anniversaire tu vois ? » Si notre anniversaire ne sera pas exceptionnel aujourd’hui j’ai malgré tout pensé à lui dégotter une petite bricole, il n’a pas eu l’occasion d’en faire autant mais je m’en fiche, je n’ai pas besoin d’un cadeau pour savoir qu’il m’aime. Monsieur se met à ronchonner, à remettre la tâche à plus tard mais je lui refuse cette option et lui force la main pour qu’il ouvre la boite qui, comme je m’y attendais, fait s’envoler toute cette mauvaise humeur pour laisser place à la joie d’un enfant. « Exactement, pour affirmer la supériorité des Winthrop ! » Je poursuis, il me tend une perche que je ne peux que saisir avec humour. Il m’attire près de lui pour pouvoir sceller nos lèvres et j’en profite comme il se doit, pourquoi se gêner ? Ah oui, car nous sommes entourés de beaucoup de monde… So what ? Il me coupe l’herbe sous le pied lorsqu’il m’impose d’aller au bal avec lui, de quoi faire s’entrouvrir ma bouche, indigné. « Eh, j’refuse, c’est pas une demande romantique, c’est pas une demande du tout ! » Elle est où ma demande bien formulée ou, au contraire, hasardeuse et d’autant plus mignonne ?
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Les Disney, c'étaient de vrai classiques. Ils rappelaient l'enfance, une époque pleine d'insouciance et libre de tous problèmes pour la majorité des gamins. On avait tous été initiés à ces dessins-animés, on en avait tous regardé au moins un, qu'on finisse par aimer ou pas l'univers. Malheureusement, parfois, notre chemin ne croisait pas celui de quelques films, et enfant, tes parents ne t'avaient jamais offerts ni fait découvrir Toy Story, comme ça pouvait arriver. La saga avait comme traversée les mailles d'un filet invisible, et tu avais continué à avancer, et tu avais continué à suivre les histoires de ces princes et de ces princesses, sans jamais t'arrêter sur les drôles de jouets vivants. Et ça ne t'avait pas vraiment manqué, dans ta culture Disney – il était certes populaire, mais c'était rarement celui qui était le premier cité dans les discussions. Mais Graham lui, semblait bien le connaître, et son regard comme choqué et apitoyé à la fois de ta confession le prouvait plutôt bien – pour lui, ne pas connaître Toy Story semblait intolérable. Ta grimace se transformait en rire devant sa réponse – houra, il n'allait pas te quitter pour cet affront que tu lui faisais – et ton index venait appuyer plusieurs fois sur son biceps. « T'exagère, cas désespéré, j'en serais un si je connaissais pas genre… Blanche-Neige ! Mais c'est que de Toy Stoy qu'on parle ! » Tu faisais mine de t'emporter, juste histoire de le titiller encore un peu sur le sujet. Il te prévoyait bien évidement un marathon à votre retour pour refaire un peu ta culture, et tu mordais doucement ta lèvre, tes yeux se posant sur lui d'un air tendre devant sa certaine passion pour les films, ton sourcil s'arquant. « C'est si bien qu'ça ? » Tu demandais, même si tu avais une idée assez précise de sa réponse. Vous commentiez ensuite sur votre malchance quant à vos anniversaires mensuels, apparemment, le dix-huit n'était pas la date la plus facile à avoir de libre pour chacun de vous deux. Mais avec un peu d'effort, t'espérais pouvoir passer les prochains en se compagnie, même pour quelques heures. Alors quand en plus il te disait de prévoir toute une semaine pour vos an un – là, ça t’excitait encore plus. Tu riais doucement à sa tentative d'explication sur votre fausse lune de miel, et tu hochais avec enthousiasme ton visage. « Totalement, surtout qu'on doit aussi toujours aller à Disney et rencontrer les animaux marins ! » Heureusement que les billets avaient une longue durée. Tu te trouvais ensuite tout fou devant la magnifique peluche qu'il venait de t'offrir, c'était fou comment tu changeais d'humeur en quelques secondes, et tu observais avec humour le ruban qu'il avait autour du cou. « Affirmer rien du tout ! Handsome, les Loosethrops sont encore loin d'avoir sauvé leurs maisons, c'est quoi le problème, vous vous trouvez trop bien pour faire des cookies et aller les vendre ? » Quoi ? C'était une idée pour récolter de l'argent comme une autre, le genre d'initiative que l'on voyait beaucoup dans les films et les séries télévisées et qui semblait pour le coup assez bien marcher. Vous les Eliots, vous aviez plutôt pariés sur des soirées caritatives, et sur la motivation et l'implication dans la maison de chacun des membres et des bizuts, histoire de rester solidaires et de gagner chacun de l'argent tous ensemble. Mais après certains départs, les Winthrops eux se retrouvaient une nouvelle fois à la traîne. « J'espère que vous arriveriez à gagner plus d'argent lors de votre voyage. » Tu disais sincèrement – ta confrérie non plus n'avait pas encore pu partir, et tu attendais avec une grande impatience de partir à Dubaï malgré l'homophobie qui y régnait. Encore plus puisque Graham allait venir avec vous. Tu venais avec tout le naturel du monde l'embrasser pour le remercier de ton cadeau, et ça faisait du bien de juste fondre toutes les personnes en arrière-plan et de les effacer de ton esprit le temps de pouvoir profiter de Graham comme il se devait, sans penser à ce que pourrait dire votre voisin de derrière si jamais il vous regardait à ce moment-là. Puis tu laissais échapper, comme une anguille vicieuse, que tu avais trouvé son cadeau de substitution dans l'avion, et que ce serait celui de t'accompagner au bal de fin d'année : Nemo ou comment procéder à des demandes détournées. D'ailleurs, Graham se retrouvait indigné pour la seconde fois en quelques minutes, et voilà qu'il chipotait sur ta demande qui n'en était vraiment pas une. « J.... Je prend des initiatives, il paraît qu'c'est sexy ! » Tu bafouillais, essayant de te rattraper aux quelques branches que tu te fabriquais toi-même, te souvenant avoir sûrement déjà lu dans des magasines féminins ou masculins que prendre des initiatives dans un couple était quelque chose qui renforçait l'attraction aux yeux de l'autre – ou un truc débile et compliqué comme ça. « Puis on peut pas faire plus romantique dans un avion avec si peu de places et sans cadeau et sans fleurs et sans rien. » Tu ronchonnais dans une petite moue déçue, avant de reposer tes yeux, calculateur, sur son visage. « Pourquoi, tu souhaitais y aller avec quelqu'un d'autre ? » Parce que dans ta tête c'était très clair que vous iriez ensemble dans tous les cas.
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Je ne figure pas parmi ces enfants qui ont été éduqués à base de films de la marque Disney, de dessins animés plus largement. Bien-sûr que j’en ai visionné quelques-uns mais la plupart de ceux que je prends aujourd’hui encore plaisir à regarder sont ceux que j’ai découvert un peu plus tard. Par exemple ? Le monde de Nemo ou Toy Story qui, à l’heure actuelle, parvient encore à me faire retomber en enfance et à m’émerveiller. Je ne saurais dire pourquoi, ce film me parle et j’aurais tendance à me refaire la trilogie au moins une fois par an. Difficile de comprendre comment Nemo peut ne pas avoir accordé la moindre petite minute au visionnage de cette saga qui mérite le coup d’œil, son cas est désespéré ou presque, c’est tout du moins ce que j’affirme. « Comme si Blanche Neige était LE film à voir parmi tous les films de la marque Disney. » Non parce qu’il y a vraiment mieux, Bambi est cruel dans l’exécution de la maman du pauvre petit personnage mais bien plus intéressant qu’une Blanche Neige et ses sept nains. Difficile d’affirmer objectivement si oui ou non ces films sont géniaux cependant, il ne s’agit que de mes propres goûts après tout. « Je les aime, à toi de voir si ce que j’aime peut te plaire ou non, tu verras en temps et en heure ! » Parce qu’il n’y échappera pas, si je n’étais pas aussi fatigué par tous les événements liés au springbreak je mettrai en œuvre mon plan diabolique dès la sortie de l’avion, je suppose qu’il peut rester quelques heures de plus en plein déni, face à cette douce insouciance. Nous n’avons clairement pas de chance lorsqu’il est question de nos anniversaires, pas de quoi me faire perdre espoir pour autant, j’ai déjà commencé à réfléchir au programme de notre premier véritable anniversaire, une semaine ne devrait pas être de trop pour nous permettre de faire tout ce que j’ai prévu. « Disney ce n’est pas la manière la plus romantique de fêter un anniversaire mais, sur une semaine c’est largement faisable je crois ! » Tout comme le baptême au milieu des fonds marins, baptême pour moi en tout cas puisque j’ignore ce qu’il en est de lui, peut-être qu’il a déjà été explorer les fonds marins par le passé. Mon cadeau parvient à faire son petit effet, tant mieux, c’était l’objectif. Le petit ruban fait penser aux Winthrop, je n’avais même pas pensé à cela mais maintenant qu’il le dit… « EH ! » Je commence à réagir, mon poing s’abattant immédiatement sur son épaule. « Ne nous fait pas passer pour des branleurs égocentriques parce qu’on cherche un moyen plus efficace de sauver notre maison plutôt que de faire des cookies. » Cette menace qui plane sur nos têtes depuis le changement de doyen est source de conflits, elle met la pression à tout le monde. « J’espère aussi, on fait le nécessaire pour que ce soit le cas. » Ce voyage est en quelque sorte notre dernière chance de parvenir à booster notre budget, nous sommes à la traine mais la bataille n’est pas encore terminée, les dés ne sont pas jetés, il nous reste du temps. « Et puis… Je compte sur toi pour mettre la main à la pâte quand tu seras à nos côtés là-bas ! » Quoi ? Je me la joue Nemo, moi aussi je ne demande pas officiellement, j’impose, comme ça j’suis sûr d’avoir une réponse positive. Nemo m’accompagnera à notre voyage, un point c’est tout. Non mais j’suis quand même en colère hein, parce qu’il aurait pu préparer une vraie demande quand même… « C’est sexy certes, mais tu n’en as pas besoin, être romantique c’est parfois bien plus sexy ! » Je continue, boudeur, sans refuser pour autant sa proposition déguisée. « Bien-sûr que non, avec qui d’autre pourrais-je y aller hein ? Il n’y a que toi, toi et toi seul ! » Je me rapproche pour prendre possession de ses lèvres longuement, que c’est bon de l’embrasser, je ne m’en lasserai probablement jamais. A chaque fois j’ai l’impression de retourner à notre premier baiser, pas le premier véritablement puisque je l’ai repoussé… Non, plutôt celui qui a scellé le tournant de notre histoire.
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« Soit pas condescendant avec Blanche-Neige. Je te rappelle que c'est elle qui à tout commencé, si elle n'avait pas remportée un tel succès, il n'y aurait eu aucun autre Disney qui aurait suivi. Alors oui, s'il y en a un a voir, rien que pour voir l'évolution et l'époque d'avant, c'est bien celui-ci. » Il ne fallait pas t'en vouloir, t'étais assez protecteur envers elle. Tu détestais l'expression des gens qu'avaient maintenant, préférant tous des Raiponce et des Elsa et rabaissant les autres de leur yeux d'enfants trop gâtés. Et ça te dérangeait. C'était peut-être débile, et tu ne changerais pas le monde ni la vision qu'avaient les gens sur toutes les princesses, mais elles étaient toutes différentes, et c'était ça qu'il fallait garder. Elles étaient toutes un reflet de leur société alors c'était sûr, on ne pouvait pas demander à des personnes du vingt-et-unième siècle de comparer une princesse actuelle comme Mérida qui n'a pas besoin d'homme pour être heureuse à une Cendrillon qui ne rêve que d'un prince charmant pour la sortir de sa vie de misère et qui tombe amoureuse sans même lui avoir adressé un mot. Et puis il y avait les réalisations aussi – les anciens Disney avaient cette chose qui les rendait si intemporel, si magique, qui semblait s'effacer avec les nouvelles technologies. Mais là encore, ce n'était que ton avis. Tu lui demandais si Toy Story était si bien que ça, et il ne te vendait pas du rêve en préférant rester sincère – puisque après tout, ses goûts n'étaient pas toujours les tiens. « C'est toi qui va m'faire ma culture Disney, le comble. » Tu te moquais, mais ce n'était pas si mal, puisque tout seul, tu savais qu'il y avait quelques films que tu ne verrais jamais par pur flemme – comme Bambi ou le livre de la jungle... Ouais, t'étais pas complètement calé sur tous les classiques. Peut-être qu'il faudrait que vous fassiez ça durant votre semaine d'anniversaire, dans un grand lit que vous ne quitteriez pas à se mater tous les Disney sortis depuis la création - même si au fond de toi, tu savais qu'après quelques films tu serais bien plus intéressé à le déconcentrer en touchant son corps de tes mains baladeuses. « Il y a teeeeellement de couples qui partent à Disney à deux, surtout pour la Saint-Valentin, j'imagine que c'est romantique à sa manière, dans l'esprit magique et simple et beau. » Tu supposais – être entouré de tous ces princes et princesses et personnages accompagnés de leur alter-ego, qui dansaient et se promenaient dans le parc et se montraient d'un air si heureux et joyeux, comme si l'amour c'était si facile et si beau, c'était ça qui était sûrement bon pour les couples là-bas. Ce n'était pas un endroit où on avait envie de se disputer, c'était un endroit qui voulait vous faire oublier tous vos soucis et vos problèmes, et vous faire concentrer sur les personnes avec qui vous partiez et sur les activités proposées. Donc pas si mal, à faire à deux. « On ira durant la fameuse semaine ou avant si on a le temps. » Parce que t'adorerait voyager tous les jours, mais vous étiez aussi à Harvard pour bosser, et entre ça, le spring break, et vos futurs voyages de confrérie, il vous avait été compliqué de coincer un weekend ou deux pour partir utiliser vos cadeaux. Tu ne pouvais que te moquer des Winthrop une fois que tu avais ton adorable peluche entre les mains, et tu éclatais de rire lorsque ton épaule se retrouvait écrasé du poing de ton amoureux. « Fais pas du boudin amour, l'aiguille tourne, il faut arrêter de chercher et s'activer maintenant. » Tu taquinais de ton plus grand sourire, et puis ce n'était pas si faux ce que tu disais, mine de rien, juin allait vite arriver et t'avais peur qu'ils n'aient pas l'argent nécessaire pour faire taire ce nouveau Doyen sadique. Voilà que Graham sous-entendait qu'il comptait également sur toi pour les aider lors de leur voyages, et tu arquais un sourcil, les coins de tes lèvres remontant doucement. « Oh, je fais parti du voyage maintenant ? » Tu demandais intéressé – et c'est qu'il apprenait vite le petit, à faire de fausses demandes presque aussi bonnes et passe-partout que les tiennes. N'empêche que de ton côté, tu lui avais réellement demandé il y a des semaines s'il voulait venir avec les Eliots à Dubaï, tu n'avais pas perdu de temps pour réserver sa place. T'essayais de te rattraper tout de même par rapport au sujet du bal, et ton sourire s'étirait lorsqu'il parlait du fait que les initiatives c'était bien sexy comme tu avais prédit – afin de se transformer en une petite moue lorsque les mots continuaient de sortir de sa bouche pour finalement s'arrêter sur le fait que la romance, c'était mieux. Arf, raté. « Mais je n'peux pas être romantique dans cet avion. C'est genre le dernier endroit le plus romantique de la terre. » Tu ronchonnais une nouvelle fois, avant de poser tes yeux sur lui, ta langue venant humidifier tes lèvres un instant. S'il voulait rendre le moment un peu inoubliable pour une demande de bal... T'avais peut-être une idée. L'expression de ton visage se transformait en un instant dès que ton cerveau se connectait et se mettait d'accord avec ton idée, et du garçon boudeur tu changeais en quelqu'un d'un peu plus animal, un peu plus sûr de lui. Un sourire un coin se dessinait sur tes lèvres, tes yeux calculateurs brillant de malice, et ta main comme si de rien n'était venait caresser légèrement son genoux. « J'pourrais bien te redemander encore et encore... Mais faudra te contenter de la partie sexy. » Tu murmurais en rapprochant tes lèvres de son oreille, ta main remontant lentement le long de sa cuisse – comme tu disais, pas de possibilités de mettre des chandelles ou de jolies bougies pour créer une ambiance, et encore moins de lui envoyer des centaines de bouquets de roses qui pourrait faire son effet. Seulement ta main qui arrêtait son chemin comme par hasard sur son entrejambe, et qui venait tâter son membre de quelques pressions par dessus ses vêtements deux petites secondes plus tard. Ton sourire grandissait en l'entendant affirmer qu'il n'y serait allé avec personne d'autre, qu'il n'y avait que toi, et tu riais doucement alors que ta main libre venait se glisser sur sa nuque. « Je préfère ça. You're mine Graham Singleton. » Tu lâchais contre ses lèvres, la possession et l'attachement que tu avais pour lui teintant tes mots, juste avant que sa bouche ne se pose sur la tienne et que tu te laisses perdre pied dans l'un de ces baisers que tu aimais tant, où tu te sentais plus sien que jamais, tes yeux se fermant quelques instants comme pour profiter de cette sensation-là.  
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« Je n’aime pas Blanche Neige, tu devrais d’ailleurs jeter un petit coup d’œil à a vidéo Princess Battle qui l’oppose à une autre Princesse, ça vaut des points. » Je n’ai jamais été très fan de Blanche Neige et les sept nains, et pourtant j’apprécie grandement les films de Walt Disney. Chacun ses goûts, mon Nemo semble aimer à la folie ce long-métrage animé, tant mieux pour lui, je compte bien lui en faire découvrir d’autres. Certains sont peut-être plus récents mais la magie n’en est pas pour autant absente, bien au contraire, Toy Story a bercé mon enfance et je dois admettre avoir versé une surprenante petite larme émue lorsqu’Andy, à la veille de partir à l’université, joue une dernière fois avec ses jouets avant de les donner à une petite fille. C’est à cet instant que je me suis rendu compte que j’avais grandi et que j’ai pris conscience du temps qui passe. Étrange n’est-ce pas, l’effet que certaines scènes anodines peuvent avoir sur vous et vos souvenirs. Je ne manque pas de me moquer de lui lorsqu’il remarque que, comble de la chose, je suis sur le point de faire sa culture animée. « Le comble pour un poisson clown très connu des studios Pixar ! » J’accepte néanmoins cette mission avec grand plaisir, je sais exactement par où commencer. Il en aura pour son argent, c’est promis. Je reste un moment songeur, perdu dans mes pensées, lorsqu’il me parle de Disney et des aspects romantiques que l’on doit probablement trouver là-bas. « Le cadre peut-être romantique à lui seul, il y a une certaine magie qui émane des attractions, de l’ambiance générale. » Il faut l’admettre même s’il existe plus romantique encore, j’ai notamment quelques idées pour l’été qui s’apprête à pointer le bout de son nez, il risque d’être surpris plus d’une fois, je peux vous l’assurer. Parole de Gramou alias Captain America aka roi du romantisme. Difficile de caser une semaine de vacances au milieu de tous nos voyages, le Springbreak duquel nous rentrons seulement, le voyage des Eliots que Nemo m’a invité à rejoindre, le voyage des Winthrops au Japon où je l’ai, de mon côté, invité également. Espérons que l’été sera plus propice à l’escapade. Pas sûr que mon compte en banque me le permette cela dit, mes grosses économies de l’année sont passées dans ces trois voyages, j’ignore ce que j’aurais pour dire de bouger cet été… D’autant plus qu’il me faudra surement reprendre un temps complet à la piscine en tant que maitre-nageur pour payer les frais d’inscription d’Harvard à la rentrée. Je risque de tirer la langue quelques mois encore, probablement jusqu’à janvier, c’est le cas chaque année de toute manière. Difficile de subvenir à mes besoins avec un simple job à mi-temps. Je le frappe lorsqu’il ose se moquer des Winthrops et insinuer que nous sommes sur le point de fermer nos portes, je refuse d’imaginer une telle éventualité, impossible, vous m’entendez ?! « On a un plan, ne t’inquiètes pas ! » Je me contente d’affirmer, plus confiant que jamais. Ne suis-je pas diablement sexy quand j’ai confiance en l’avenir de la sorte ? « Bien-sûr que oui, je ne pars pas sans mon chéri au Japon, hors de question ! » Trop dépendant le mec, je lui souris bêtement, ne quittant pas des yeux la petite peluche que je viens de lui offrir et qui va probablement rejoindre son lit, pour lui tenir compagnie lorsque je ne serai pas à ses côtés. Difficile de ne pas lui accorder raison lorsqu’il affirme qu’il n’existe pas moins romantique comme lieu qu’un avion, l’espace est restreint, pas vraiment enclin à la création d’une atmosphère chargée de romantisme… Je lui accorde le point. « Certes, difficile de faire apparaitre comme par magie des lumières tamisées et des chanteurs mexicains pour bercer ta demande en mariage ! » Je commence à me perdre, un sourire largement amusé sur mes lèvres pulpeuses. Vous imaginez le truc ? C’est mon cas et je trouve cela on ne peut plus amusant. Et là, allez savoir pourquoi et comment mais sa main m’arrache violemment de mes pensées pour faire s’éveiller ma curiosité et ma surprise. Mes yeux remontent le long de son corps pour se perdre dans ses prunelles que je questionne, perdu et troublé par cet élan soudain de sensualité. La paume de sa main remonte le long de ma cuisse et entraine mes lèvres à se recroqueviller contre mes dents, nerveuses et attirées par le plus dangereux des jeux auquel on pourrait se livrer dans un avion. « Tu peux m’en dire plus ? » Je quémande, le plus innocemment du monde, en me raclant la gorge pour teinter ma voix de confiance et de tranquillité, loin de l’état actuel dans lequel se trouve mon corps en plein réveil. You’re mine Graham Singleton. Voilà ce que je trouve plus sexy que tout, la possession. Je me mordille à nouveau les lèvres, déconcentré par sa main s’attardant, comme de par hasard, sur mon entrejambe et lui saute aux lèvres. Passionné, je crois être débordé par la passion puisque mes lèvres s’effondrent sur lui avec une certaine avidité, un désir plus grand encore qu’au premier jour. « Je suis tiens ? Prouve-le ! » Je le provoque, d’humeur soudainement joueuse.
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