Trois mille six cent fois par heure, la seconde chuchote: Souviens-toi ! (Ella-Loukas)

Loukas & Ella

Remember !

J'ai été tellement triste, j'ai tellement pleuré après son départ. Je le pensais mort au combat, je l'ai imaginé déchiqueté par une bombe, en morceau, son sang irriguant le sol africain. Je suis tellement naïve, j'y ai cru, j'ai pensé qu'on pourrait se revoir après la guerre, qu'on essayerait de se mettre en couple et peut-être même qu'on serait heureux. Mais il a tout brisé, mon rêve s'était disloqué en mille morceaux. Et là, il me sort qu'il n'a pas eu le choix ? Le choix de ne pas me dire au revoir ? De ne pas s'expliquer ? De ne pas me prendre une dernière fois dans ses bras pour se faire pardonner ? Je suis triste et en colère. Triste de m'être attachée à un idiot pareil, en colère contre lui mais surtout contre moi-même.

- C'est tout ce que tu trouves à me dire ?

Je me retourne vivement et avance vers lui d'un pas décidé. J'aimerai le frapper si fort que mes poings en deviendraient en sang, j'aimerai qu'il comprenne le mal qu'il m'a fait. Nous n'étions pas ensemble, et pourtant, je n'ai jamais ressenti pour aucun autre homme ce que j'ai pu ressentir avec lui.

- Je n'ai donc pas compté pour toi au point que tu ne m’aies pas donné de nouvelles ?! J'ai eu peur, peur que tu sois mort ! Et bien longtemps après j'ai appris ta connerie, ton départ. Mais jamais tu n'as cherché à reprendre contact. Je ne devais être qu'une fille de plus sur ta liste de chasse.

Les flash des souvenirs passent devant mes yeux. La paume de mes mains me semble remplie de fourmis tellement j'ai envie de le gifler. Je ne comptais pas à ses yeux, je dois me faire à cette idée...

@LOUKAS S. JEFFERSON

credit to Kaiji on I LOVE HARVARD™

(Invité)

REMEMBER ME.
— with Ellana

Qu’est-ce que je pouvais bien lui dire ? C’est con mais je m’y étais fait à cette vie Anglaise, leur bouffe était dégueulasse et leur accent horrible mais qu’importe, j’avais pris mes aises en grand soldat blessé et puis il faut dire que j’avais une délicate infirmière qui m’accompagnait. Elle était furieuse, en colère. Je croisais les bras en posant mon regard sur elle, qu’elle s’énerve, j’attendrais qu’elle se calme… Je fronçais d’un coup les sourcils alors que je voyais son agressivité transpirer par tout son corps. Je soulevais alors mon tee-shirt, laissant voir plusieurs cicatrices sur mon abdomen, cicatrices qu’elle devait bien connaître puisqu’elle m’avait fait chaque point de suture. « Comment tu veux que je t’oublie, que j’oublie cette guerre ou encore l’explosion. Tu vois ça, c’est toutes les cicatrices que tu as pansées et tu le sais aussi bien que moi qu’il me reste des bouts de cette merde dans le corps, donc non je ne suis pas passé à côté de ça et de toi. Quand on a découvert que j’étais vivant, on m’a mis dans le premier avion direction Washington et j’ai été jugé, on a failli me foutre en taule, une fois de plus, pour toutes ces conneries. J’ai esquivé ça, mais j’ai dû faire profil bas car mon père avait bien sûr décidé de se présenter aux élections et il ne fallait pas ternir l’image du futur maire de New York. » Toute ma vie j’avais été tiraillé par mon père qui ne se souciait que de son image, malheureusement pour lui son fils était souvent en première page d’un des magazines people réputés dans tout le pays. Cette période avait été éclaire et difficile pour moi mais que faire d’autre . En rentrant à New York j’avais repris mes habitudes de garçon fêtard et drogué, m’en allant pour Harvard peu de temps après histoire de passer à autre chose après l’arrestation de mon père.

(Invité)