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Samedi 11 Octobre 2014. Campus d'Harvard.
Une grise journée de mi-Octobre. Le soleil éclaire faiblement les allées d'Harvard. Je me suis levée aux aurores, comme souvent, et j'ai rapidement décidé d'aller courir. Une douche rapide, un t-shirt simple mis avec un leggings de sport et des baskets, et la porte de l'appartement claque dans mon dos alors que ma main droite attrape à la volée une veste avant qu'elle ne se referme. Le froid du matin me brûle les joues, j'aime ce temps pour un entraînement. J'ai un cours de danse supplémentaire cet après midi, dans une école de la ville, et je me dois d'être parfaite pour être acceptée. Les écouteurs en place dans les oreilles et je suis partie pour quelques kilomètres de footing.
Après deux kilomètres je retrouve mon rythme de croisière. J'attache d'un geste rapide mes cheveux en un chignon bâclé et fonce vers le Harvard Stadium. J'espère être la seule à avoir l'idée de m’entraîner si tôt, malheureusement, il y a quelques autres personnes déjà. Peut-être y a t-il un match cet après midi ou encore demain ? Quelques autres personnes cours autour du stade et je me joins à eux, m'arrêtant pour reprendre un peu mon souffle et étirer mes jambes sur l'une des rambardes, presque plus haute que moi. Mon regard se pose sur les autres sportifs. Le niveau de sport est très haut par ici, et je commence à sentir une boule dans ma gorge en pensant à cette sorte de casting d'entrée qui m'attend à 15h. Et puis, quelqu'un attire plus particulièrement mes pensées. Je le regarde courir à quelques mètres de moi et mon cœur ne fait qu'un bon dans ma poitrine. Je déteste cette sensation, et les souvenirs qui ressortent en même temps. Je ne savais pas qu'il était ici, je ne pensais pas le revoir un jour. J'arrête mon étirement et repose ma jambe au sol pour bien y prendre appui. Je vais tomber dans les pommes, c'est certain. Je m'accroche à la rambarde comme à ma vie et préfère m'asseoir à terre. Lorsqu'il passe à côté de moi, je ne peux m'empêcher de murmurer son prénom, comme je l'ai déjà tant fait sur un autre continent.
- Loukas...
Celui que j'ai fini par aimer plusieurs nuits, celui a qui j'ai pansé les plaies mais qui a ouvert les miennes. Mon cœur bat-il encore pour lui, ou est-ce la haine de son départ sans adieux qui me ronge ?
@Loukas S. Jefferson
Une grise journée de mi-Octobre. Le soleil éclaire faiblement les allées d'Harvard. Je me suis levée aux aurores, comme souvent, et j'ai rapidement décidé d'aller courir. Une douche rapide, un t-shirt simple mis avec un leggings de sport et des baskets, et la porte de l'appartement claque dans mon dos alors que ma main droite attrape à la volée une veste avant qu'elle ne se referme. Le froid du matin me brûle les joues, j'aime ce temps pour un entraînement. J'ai un cours de danse supplémentaire cet après midi, dans une école de la ville, et je me dois d'être parfaite pour être acceptée. Les écouteurs en place dans les oreilles et je suis partie pour quelques kilomètres de footing.
Après deux kilomètres je retrouve mon rythme de croisière. J'attache d'un geste rapide mes cheveux en un chignon bâclé et fonce vers le Harvard Stadium. J'espère être la seule à avoir l'idée de m’entraîner si tôt, malheureusement, il y a quelques autres personnes déjà. Peut-être y a t-il un match cet après midi ou encore demain ? Quelques autres personnes cours autour du stade et je me joins à eux, m'arrêtant pour reprendre un peu mon souffle et étirer mes jambes sur l'une des rambardes, presque plus haute que moi. Mon regard se pose sur les autres sportifs. Le niveau de sport est très haut par ici, et je commence à sentir une boule dans ma gorge en pensant à cette sorte de casting d'entrée qui m'attend à 15h. Et puis, quelqu'un attire plus particulièrement mes pensées. Je le regarde courir à quelques mètres de moi et mon cœur ne fait qu'un bon dans ma poitrine. Je déteste cette sensation, et les souvenirs qui ressortent en même temps. Je ne savais pas qu'il était ici, je ne pensais pas le revoir un jour. J'arrête mon étirement et repose ma jambe au sol pour bien y prendre appui. Je vais tomber dans les pommes, c'est certain. Je m'accroche à la rambarde comme à ma vie et préfère m'asseoir à terre. Lorsqu'il passe à côté de moi, je ne peux m'empêcher de murmurer son prénom, comme je l'ai déjà tant fait sur un autre continent.
- Loukas...
Celui que j'ai fini par aimer plusieurs nuits, celui a qui j'ai pansé les plaies mais qui a ouvert les miennes. Mon cœur bat-il encore pour lui, ou est-ce la haine de son départ sans adieux qui me ronge ?
@Loukas S. Jefferson
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