i'm wearing nothing, i'm wearing nada (a&b)

Ça me fait plaisir de le retrouver, vraiment. J'ai l'impression d'être renvoyée quelques années auparavant et ça fait un bien fou. Je suis contente, vraiment. Ça me permet d'être calme, souriante et de repenser à ces belles années où mon plus grand soucis était de lire le dernier livre à la mode... Je le regarde et souris largement. " Et bien je viendrais te voir lors du prochain match alors ! " Proposais-je sérieusement. Je n'étais jamais venue à un match des Crimsons en sept ans et pourtant, ça fait toujours du bruit. Mais je pense que c'est la partie "after" qui me bloque un peu. Et puis le fait que je n'y comprends strictement rien. Moi, les règles du foot américain, c'est pas ce que je connais le mieux. Le football qu'on joue en Europe à la limite ! Et encore. Courir après une balle comme un chien, pas mon truc. Faut dire que j'ai jamais pu faire de sport et celui que je fais depuis mon contrat de mannequinat est... wow, fatiguant. Je lui souris et serre légèrement sa main. " Merci... Il a pas souffert c'est le plus important pour moi " Oui, je crois que j'aurais pu devenir dingue si j'avais appris qu'il avait souffert, agonisé ou je ne sais pas quoi... Ça avait été le chaos ce soir là et maintenant je le voix différemment... J'en ai voulu à la terre entière. Jambe et petit ami... Piouf... Je l'écoute et souris légèrement. " Je te comprends... J'ai réagis pareille en début d'année scolaire. J'ai surpris mon mec entrain d'embrasser une autre fille, je l'ai plaqué par SMS et pouf, dans l'avion. Ça fait du bien hein ? " Je ris et lui adresse mon plus beau sourire. Moi, ça m'a fait du bien. Et je suis revenue parce que j'avais pas trop le choix mais aussi parce que je le voulais. J'avais fais mon deuil, passé ma colère, ma rage et ma peine. J'hausse les épaules. Bien sûr, les parents c'est important mais s'ils ne le comprennent pas et le jugent, c'est leur perte, leur problème et pas le sien. " Ça fait du bien de penser qu'à soi des fois " Lançais-je avec un large sourire. Et parler des études, d'Harvard, ça me fait très plaisir. C'est moins morbide et puis on va se revoir quoi. Je l'écoute et souris largement " J'fais aussi Relations Internationales. si jamais t'as besoin d'aide, je suis Dunster " Riais-je en étant fière comme un coq. Pas sur de le rester bien longtemps mais bon. " Oui tu pourras venir mais comme visiteur pas patient hein ! La traumato, les urgences c'est jamais beau à voir " Soufflais-je avec un large sourire. " Tu veux peut être retourner avec tes amis non ? " Demandais-je en tournant la tête vers la bande qui court et saute dans l'eau depuis tout à l'heure. " Je te passe mon numéro et tu pourras leur dire que tu l'as chopé parce que tu m'as charmé " Riais-je. " Ou alors j'viens avec toi sauter un coup. Ça me fait trop envie t'as pas idée ! " Soufflais-je, le regard perdu. Je suis une vrai gamine, j'accepte.

Andréa faisait partie du passé et j’avoue ne jamais avoir pensé à la revoir un jour, c’est vrai, ca faisait si longtemps que je ne savais même pas si elle avait survécu avec tous ses problèmes de santé et c’était triste de penser ça sincèrement car je l’aimais beaucoup. Je me rappellerais toujours celle qu’elle était, elle avait de la rage de vivre malgré les moqueries, malgré sa maladie, sa santé et malgré le regard des autres j’ai toujours été admiratif d’elle qui se battait pour sa vie et qui finalement vivait une vie plus ou moins normale. Elle était très bien comme elle était. Plus jeune j’avais l’insouciance, j’étais heureux, je croyais que dans le monde il y avait du blanc et du noir plus tard j’ai compris que ce monde était gris mais il faut apprendre a vivre avec. J’ai expliqué à la jeune femme qu’effectivement j’avais pris du muscle, j’étais même dans l’équipe de football américain de l’université. « Hm … tu crieras mon nom a tue tête des gradins ? » Oui ? si elle vient c’est pour m’encourager il faut le dire ! Je suis un férue de football américain j’y jouait au lycée et là encore, j’adore surtout les 3èmes mi temps comme on dit, le moment ou on fait la fête qu’on ait gagné ou non enfin si on a perdu on invite pas le coach, surtout si on a mal joué mais j’étais fier de faire parti de ce groupe assez select car bon, surtout à Harvard, on ne sélectionne que les meilleurs. Son copain était mort dans les attentats à Harvard, je lui ai pris la main lui faisant part du fait que j’étais désolé il faut le dire, j’avais mal pour elle je sais ce que c’est que de perdre quelqu’un qu’on aime « Je sais bien mais le plus dur c’est toujours pour ceux qui restent » Andrea comprenait le besoin que j’avais eu de partir, elle l’avait fait quand elle avait découvert la tromperie de son copain quand moi c’était plus le fait que Sarah n’était plus là. J’ai repris « Ouais ça fais du bien de partir, de pas avoir les gens qui te fixent parce que tu as perdu ta sœur ou quoi. J’ai fais ça pendant 2 ans et aujourd’hui ça va mieux j’avais plus besoin de me forcer pour sortir de chez moi là bas, je survivais et je pense pas que j’en aurais été capable à Boston tous me rappelais ma sœur, les gens, les lieux, là bas il n’y avait rien pour me rappeler tous ca. » Oui, aucun lieux qu’on avait fait ensemble ou autre, j’étais heureux, je faisais juste ça. On parlait ensuite des études, voilà un sujet joyeux ou en tous cas plus joyeux « C’est vrai ? J’ai carrément besoin d’aide ! La prof me parle de notion que j’ai jamais vu ! » d’habitude Sarah m’expliquait encore un truc ou elle me manque quoi. Si Andrea pouvait m’aider je serais heureux de remonter ma moyenne. J’ai plaisanté sur le fait que j’allais venir la voir aux urgences « oui pas comme patient évidemment je vais éviter ! » Elle me demandait alors si je voulais retourner avec mes amis, c’est vrai que j’étais parti pour ça et elle, peut etre qu’elle voudrait se reposer aussi j’ai souris à sa remarque « Ah oui je leur dirait ça et je pourrais fanfaronner ! » Elle m’a ensuite proposé de venir et je me suis levé lui tendant la main « Oui viens avec moi je t’emmène je te tiendrais même la main pour sauter si tu veux ! »

" Bien entendu ! Je me mettrais debout sur les gradins et je crierais "go Archibald ! Baptiste, Baptiste, Baptiste !" " Je bouge les bras en disant ça, comme si j'étais sa cheerleader attitrée et que j'étais sérieusement entrain de l'encourager lors d'un match. " J'inventerai une petite choré à faire avec mes copines, tous les Crimsons seront fous de jalousie ! " J'éclate de rire mais je suis sûre que ce serait vraiment le cas ! Les Cheerleader sont bien mignonnes mais y a rien de mieux que d'entendre son prénom scandé dans la foule ! En tout cas, c'est ce que j'entends dire de tous ces joueurs de foot américains qui débarquent à l'hôpital quand ils se font mal. Que ça leur fout l'adrénaline à mille et hop ! Je le regarde et souris quelque peu. " Je comprends très bien... Je suis partie en Afghanistan en septembre parce que ça allait pas dans ma vie, comme je te l'ai dis... Et franchement, apparaître en tant que Andrea Cermolacce, médecin urgentiste était tellement... purifiant ! " Là haut, j'étais pas la petite amie jalouse qui avait collé sa main dans la gueule de son petit ami. Non non, j'étais moi et seulement moi ! " Et bien on fera ça alors ! Quand on rentre, on se cale des petites séances de révisions " Si je peux aider, c'est tout ce qui compte pour moi. Surtout que les RI, c'est pas toujours faciles... Je n'ai plus trop de cours là dessus parce que la médecine prend tout mon temps mais bon, je passe quand même les examens en fin d'année. " Alors allons y " Soufflais-je en me levant et me dirigeant vers le ponton avec Baptiste. Je souris à ses amis, prends sa main et souris largement. " Allez, on y va " On s'avance et puis, à deux mètres du bord, on court et on saute. J'éclate de rire, pousse mes cheveux de devant mon visage et lui souris. " On recommence ? " Je file sous l'eau et sors rapidement. On recommence plusieurs fois... Le bonheur.

rp terminé.