Roylilah ✻ The story of the impossible

The story of the impossible
— Delilah

Je suis vraiment heureux mais ça me saoulait. Je n'avais plus de nouvelles de Delilah depuis son fameux ok par sms. Je lui ai dit pour Hayley et moi car elle méritait d'être au courant, d'être la première à savoir. Je me sentais un peu mal au fond, c'est pas toujours évidant quand les sentiments s'emmêlent. J'en ai pour Delilah et j'en ai pour Hayley. Mais celle avec qui j'avais envie de construire quelque chose c'était cette dernière et pas Delilah, car nous deux, on était bon qu'à foncer dans un mur et détruire tout sur notre passage. Plus les jours passaient et plus mon amour pour Hayley augmentait et plus je m'éloignais de Deli, à contre coeur. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je devrais peut-être lui donner quelques explications. Ce n'était pas n'importe qui à mes yeux. Il y a des choses qu'elle devrait savoir mais je sais que ça va être difficile de l'approcher et qu'elle risque de m'envoyer bouler. Mais qui ne tente rien n'a rien. Je frappais à la porte de sa chambre. Inutile de dire que c'est moi, si elle entend ma voix, elle ne m'ouvrira pas. « Salut. » dis-je lorsqu'elle ouvra la porte. Je déglutissais et je m'apprêtais à lui demander si je pouvais entrer mais l'expression qu'elle avait sur le visage me faisait un peu peur.

Le sms de Royce m'a retournée, je ne m'y attendais pas. Enfin si, je savais que ça allait arriver, je le sentais, mais sérieusement je n'avais juste pas envie qu'il arrive. Je vais le perdre, petit à petit, alors que je veux juste l'avoir un peu plus et encore plus avec moi. Alors ouai j'ai juste répondu Ok mais qu'est ce que j'aurais pu dire de plus ? Rien ! Sérieusement je ne pouvais rien dire de plus. Après son message, j'ai pleuré, comme une gamine, je me suis sentie mal comme une femme vraiment amoureuse puis je me suis décidée à profiter de mon Spring Break, mais je sais pas si j'y parviens vraiment, je sais pas ce que je dois faire ou ne pas faire en fait. Bref, je suis dans ma chambre pour me changer parce que je compte bien sortir et aller profiter de tout ce qui est offert ici quand quelqu'un frappe. Je vais ouvrir sans me méfier et c'est Royce. Je laisse la porte ouverture pour qu'il rentre, en me retournant pour revenir dans ma chambre je lève les yeux au ciel, je le sens mal, je me sens mal, cette discussion va mal tourner c'est obligé. Je sais pas. Je finis quand même par lui répondre poliment avec un sourire : « Salut ca va ? » Je crois qu'il va falloir s'habituer à ce genre de rapport entre nous, c'est bien comme ça qu'on va devoir se comporter non ?

The story of the impossible
— Delilah

Personne aimerait être à sa place et personne aimerait être à ma place. Ce qui est fait est fait, ça m'est tombé dessus sans que je réalise. Ouais, je parlais bien d'amour car ce que je ressentais pour Hayley ce n'était pas de la poussière. Mais il y avait aussi Delilah et fuck ça me faisait tellement chier que notre relation ne ressemblait plus à rien. On était plus si fusionnel, plus de messages, plus de câlins, rien, nada. Pourtant j'ai envie de la serrer dans mes bras. Je l'observais, je voulais me faire petit, très petit. Je suis mal à l'aise. Je ne vais pas hurler de joie en criant son prénom car je la vois, je ne vais pas faire comme si de rien n'était. Sa question me fit soupirer et j'allais directement m'asseoir sur son lit. Je devais m'asseoir, j'ai pas envie de rester debout. « Non. » répondis-je en frottant mes mains sur mes genoux. « Tu me manques. » je la regardais dans les yeux, ou du moins je cherchais son regard. C'est surement pas ce qu'elle voulait entendre mais je devais le dire. J'avais la boule au ventre.

Quand Royce s'installe sur mon lit je dis doucement: « Vas y... Installe toi... » Ce n'est pas méchant, c'est juste que j'ai du mal, du mal avec son comportement enfin non, plutôt avec sa relation. Je ne sais pas où me mettre, je ne sais pas ce que je dois faire, je ne sais pas ce que je suis pour lui au final. Je m'appuie sur le rebord de la fenêtre, je suis en face de lui, il me regarde, nos regards se croisent mais clairement je ne suis pas prête à l'affronter alors je baisse les yeux et je fais bien parce que je n'aurais pas pu résister à son regard et ses mots : je lui manque. A peine quelques jours sans message et je lui manque. J'ai envie de lui sauter à la gorge et l'étrangler, il ne peut pas me dire ça. C'est juste pas possible. Je relève les yeux, ma vue est floue, purée non mais il faut que je ravale cette émotion. « T'as pas le droit de me dire ça Royce. » Mes yeux se reposent sur le sol afin qu'il ne voit pas mon trouble mais à tous les coups ça s'entend dans ma voix. Comment le cacher alors que j'ai pleuré comme un bébé quand j'ai su qu'il était en couple ?

The story of the impossible
— Delilah

Je détestais cette phrase. Tu n'as pas le droit. Evidemment que j'ai le droit! Depuis quand je dois fermer ma bouche et ne pas dire ce que je pense? Ça m'énerve car cette phrase je l'ai déjà eu plusieurs fois à la figure et pas qu'avec Deli. Je soupirais bruyamment, un poil énervé qu'elle ait demandé de fermer mon clapet. « J'ai le droit de dire quoi alors? Je vais pas la fermer comme si de rien n'était. Je dis ce que je veux. » je passais mes doigt sur mon front et je levais les yeux au ciel. Bordel ça va être difficile. Heureusement qu'elle ne me regardait pas. Inutile de tourner autour du pot, plus cette discussion sera terminée et plus vite je pourrais partir car voir une Delilah attristée ce n'était pas dans mon top cinq des meilleurs moments. « Dis quelque chose! » m'empressai-je de dire en me levant pour marcher vers elle. Elle restait là, braquée sur elle-même, muette et moi j'avais besoin qu'elle m'engueule, qu'elle dise haut et fort que je suis un enfoiré.

Il a le droit de parler, il a le droit de faire ce qu'il veut, mais dans le cas présent trois petits bouts de phrases résument assez bien ce qu'il n'a absolument pas le droit de dire : tu me manques, j'ai envie de toi ou encore je t'aime. Non aucune des trois n'est de rigueur et pourtant c'est bien l'une de ses phrases là qui est sortie de sa bouche même si bien sûr elles sont loin d'avoir la même intensité. « Tu fais ce que tu veux, je sais ça. » J'essaye d'être neutre, d'être détachée dans ma voix mais c'est tellement impossible, je sens trop ma gorge se serrer. J'ai l'impression que je vais étouffer, que je ne vais bientôt plus avoir assez d'air pour continuer de respirer et quand il s'approche de moi c'est encore pire pourquoi est ce qu'il fait ça. Quand il est vraiment près de moi et qu'il me demande de dire quelque chose je me mets à tambouriner sur son torse en même temps que les reproches fusent : « Je te déteste, je te déteste de me faire ça, je me déteste d'être aussi mal à cause de toi parce que je savais que ça allait arriver, mais je pensais pas que tu le ferais, je pensais pas que tu parviendrais à le faire, à te mettre en couple alors que moi je n'y arrive pas, je me sens pas honnête avec moi même parce que même avec quelqu'un d'autre je pense à toi et que ça me bouffe. Tu me bouffes Royce, mes sentiments pour toi me bouffe, ma dépendance me bouffe... Mon ok t'as pas suffit ? C'était toujours plus honnête et original qu'un vulgaire : je suis contente pour toi sois heureux alors que j'étais dégoutée... Je pleure jamais, tu fais chier ! » Delilah Carmichael qui pleure, voilà c'est fait et pourtant c'est rare pour ne pas dire impossible pour un mec. Mais lui c'est lui...

The story of the impossible
— Delilah

Je veux qu'elle parle, je veux qu'elle s'exprime. C'est important pour moi, pour nous. On ne peut pas simplement en rester là avec des mines qui tombaient jusque par terre. Elle pourrait essayer de comprendre mon point de vue. Si elle se mettait en couple du jour au lendemain, je serais content pour elle, jaloux mais content car elle arrivera à se défaire de ce lien qu'on a et qui nous pourrit plus qu'autre chose. Et finalement, c'était moi qui prenait la fuite avec une autre fille. J'ai pas prévu ça! Je serrais automatiquement ses poings lorsqu'elle me donna des coups. « Arrête ça! » c'était le truc à faire pour me provoquer. Qu'elle me balance des horreurs mais qu'elle ne me touche pas, même si c'est des petites tapes de rien du tout. Là, elle se réveillait, c'était ce que je cherchais à faire, c'était mon but aujourd'hui. « Tu crois que je suis pas mal moi? Tu crois que j'ai fais exprès de rencontrer quelqu'un d'autre? Tu crois que ça me fait plaisir de te voir comme ça? J'ai rien demandé, ça m'est tombé dessus comme ça. » génial, maintenant elle pleurait. J'ai mal au coeur. « De toute façon tu savais bien que ça arriverait un jour. On peut pas rester éternellement à se poser la question si on finira ensemble ou pas. Si on voulait construire quelque chose on l'aurait déjà fait depuis longtemps. J'ai voulu, je t'ai voulu Deli pendant une période mais t'étais en train de batifoler avec un autre au Maroc. Alors réfléchis bien à ce que tu dis. » car elle était pas toute sainte dans l'histoire. Et bizarrement, quand elle était au Maroc c'est là que j'ai fais la connaissance d'Hayley. Est-ce qu'elle m'a poussé dans ses bras? Je crois, d'une certaine façon, inconsciemment.

« Je ne t'ai pas dit que tu étais fautif qu'on ne soit pas ensemble mais c'est pas moi qui aie annoncé à l'autre que je suis en couple. » Alors j'ai le droit de râler, de pleurer, de faire tout ce que je veux. Au pire des cas, même si je n'ai pas le droit, je le prends. Le frapper même si c'est pas fort m'aide à faire sortir les choses c'est comme si j'avais l'impression que ça donnait plus de poids à mes mots... enfin voilà même en disant ce que je pensais et ressentais ça ne changerait rien : il est avec une autre « Désolée... je suis désolée... ta réaction quand je t'ai parlé de mes sentiments m'a perdue... alors quand t'es revenu me parler des tiens après j'y croyais pas, je voulais pas y croire. » Alors j'ai trouvé du réconfort dans les bras d'Asher avec qui tout était simple et beau avec qui je ne me prenais pas la tête avec qui il n'y avait pas de sentiments me faisant à l'idée que je ne suis pas faite pour l'amour que l'amour rime avec complication dans mon monde. « Je ne veux pas que tu t'éloignes de moi... » C'est tout ce que je lui demande. Je veux juste pas qu'il me raye de sa vie. « Mais ça va être trop dur pour moi au début.... » Le voir avec cette autre fille heureux alors que je pourrais être à sa place... je ne sais pas comment je dois me comporter je suis perdue.

The story of the impossible
— Delilah

C'est elle qui m'a presque forcé à dire ce que j'éprouvais pour elle à la salle de sport. Moi j'étais pas prêt pour dire ça, je refusais de reconnaître mes sentiments et lorsque je l'ai fais, elle a prit la poudre d'escampette en partant au Maroc avec un autre. J'avais été blessé de ne pas avoir été choisi. Je n'étais sans doute pas assez bien pour elle. Je ne sais pas, je me suis posé pleins de questions et j'avais mal au coeur d'être loin d'elle. Mais en chemin, j'ai croisé la route d'Hayley et elle a su me mettre du baume au coeur comme personne n'avait réussi à le faire. Maintenant je suis avec elle, plus heureux que jamais, elle m'apportait ce qui me manquait. Tout ce que Delilah n'a pas eu le temps de m'apporter. Je lui ai donné sa chance sur un plateau d'argent et elle n'a même pas prêter attention. Je vous jure, certaines filles fonctionnaient vraiment bizarrement. « Ouais donc ça ressemble un peu à du foutage de gueule, tu crois pas? Tu me fais du charme pour que je te dise ce que je ressente puis hop tu mets les voiles avec un autre. Si c'est pas prendre les gens pour des cons! » je suis sûr qu'elle a aussi pris le mec pour un con, ça ne m'étonnait même pas. Je me sens beaucoup plus heureux auprès d'Hayley qu'auprès de Delilah. A part coucher ensemble et s'embrasser, on ne faisait rien de bon l'un pour l'autre. Je soupirais et je baissais la tête lorsqu'elle disait vouloir rester près de moi. Je ne veux pas la forcer à s'éloigner, mais si elle s'en va, je ne vais pas la retenir, même si ça me brise une partie de mon coeur. « Tu... tu ne peux pas rester près de moi. » du moins pour le moment, pendant un bon bout de temps même. Ma relation avec Hayley est fraîche et je mentiras si je disais que je n'avais plus aucune miette de sentiments pour Delilah. Je veux que ça fonctionne, je ne veux pas prendre le risque de tout briser à cause de ma proximité avec Delilah. Je savais comment elle était, si elle le pouvait elle n'hésiterait pas à m'avoir, et comme un con j'aurais pas été capable de la repousser. Alors non Deli, s'il te plaît, éloigne-toi de ma vie.

« Alors c'est ça ? Tu crois que je me joue de toi, que je me fous de toi depuis le début ? » Mes larmes se calment légèrement sur mes joues tellement je suis surprise d'entendre cela sortir de sa bouche. Non il me connaît trop bien il sait que je ne suis pas la plus stable et rassuree en amour mais il sait qu'avec lui je n'ai jamais joué j'ai juste eu peur... c'est sûrement juste plus simple pour lui de croire que je me suis servis de lui plutôt que de savoir que j'avais de vrais sentiments et un réel attachement. « Crois ce que tu veux je me battrai pas pour ça je sais ce que je ressens... je sais que je n ai pas traversé un océan pour me foutre de toi mais bien parce que j'ai des sentiments pour toi sauf qu'une fois ici rien ne s'est passé comme sur des roulettes. » Quand je suis arrivée il a été distant. Je lui ai avoué mes sentiments il a pris peur. Il m'a avoué les siens j'ai pris peur. On est quand même de sacrés handicapés de l'amour lui et moi ensemble. « Alors c'est ça ? On va plus se voir ? » Parce qu'il sait qu'on aura toujours ce lien un peu spécial ? Parce qu'il sait que sa relation est trop récente pour qu'il dise qu'il ne ressent plus rien pour moi ? « Je te retiens pas tu sais si tu veux être loin de moi je veux pas être responsable de vagues dans ton couple. » J'ai envie de me baffer de dire ça parce que je ne le pense pas même si je veux qu'il soit heureux je veux qu'il reste près de moi. Et comme je sens qu'il va partir je ne peux m'empêcher de m'approcher de lui et serrer mes bras autour de lui. Quite à ne plus le voir autant faire les adieux dans les règles.