La débauche a été ma meilleure amie pendant longtemps. J'ai encore des trous noir de mes soirées, tout simplement parce que j'étais trop stone pour me souvenir de quoi que ce soit. C'est bien simple, tout ça c'était du passé mais un passé qui me hantait quand même. Je me souviendrais toujours de ces soirées trop tout. Trop d'alcool, trop de gens, trop de drogue, trop de joint, trop de musique, trop de danse, trop de clope, trop de fumée. Ça finissait dans des états déplorables, je finissais allongé sur un banc ou chez un inconnu, et ça avait été mon quotidien, cette destruction de moi même permanente, et cette fille, elle me ressemblait un peu sur ce point. Elle avait l'air d'être une fille bien, loin d'être méchante, mais juste ... totalement perdue. Elle semblait comme ailleurs et visiblement elle en voyait même des éléphants roses, alors elle devait en tenir une sacré bonne. J'avais toujours préférée les drogues durs aux joints, ça a plus d'effet, plus rapidement, en quelques instants, tu deviens un peu un alter-ego de toi même, une autre personne quoi, tu ne fais rien comme les autres, tu n'es plus vraiment toi. C'est ton corps, mais c'est comme ci ton esprit et tes pensées lucides étaient déjà bien loin. La drogue éteint la partie qui fait de toi qui tu es et tu te réinvente en n'importe qui. Sous l'effet des stupéfiants, on pense même pouvoir réaliser l'impossible. Combien de fois j'étais monté sur un toit, persuadée de pouvoir voler et mes amis devaient me convaincre de descendre parce que la drogue me rendait juste stupide, pas héroïque. Loin de là. Les droguées se croient cool, drôle et charmant, mais la réalité est toute autre. Ils sont juste pitoyable et pathétique. La drogue change qui on est, même un simple joint le change. Je sais très bien aujourd'hui que mon père s'en veut terriblement pour ce qu'il m'est arrivé, il se dit que si il avait été là peut être que je n'aurait jamais eu à tomber. Peut être que j'aurais été une fille normale, banale qui n'aurait pas eu besoin de ces merdes pour se sentir vivre. Peut être, on ne sait pas. Et finalement, il avait quand même été mon héro en quelques sortes ... Il m'avait sauvé au final. Si j'avais décroché, c'était pour lui et grâce à lui aussi. Pour qu'il soit fière et qu'il n'ai plus à penser une seule seconde qu'il pourrait me perdre à nouveau. Prendre de la drogue c'est un peu un appel au secoure masquer. Oui, cette brunette me faisait un peu pensé à moi. Elle pensait que tout allait bien, que c'était
*not a big deal* et elle se trompait, c'est un
*big deal*, la drogue n'est pas un jeu, loin de là. La drogue est dangereuse et tue de nombreuses personnes. Je lui montre ma fiole de vodka pour refuser poliment son joint, même si j'admets que j'en ai envie, je me contrôle, je ne craquerai pas, c'est du mental tout ça. Et c'était pas ce qui me faisait le plus envie donc ça irait.
« Ouais, c'est bien aussi ! » la vodka me suffisait. Elle le comprenait visiblement. Je lui adresse un sourire alors qu'elle se présente, bon au moins, elle se souvient de son prénom, même dans un état aussi minable que celui là. Je la fixe, mes yeux bruns poser sur elle je reprends
« Emilia, enchantée Megan. » elle n'avait pas l'air méchante, plus perdue enfaîte. Qu'est ce qu'elle foutait ici à enchaîner les joints d'ailleurs ? En général on prend ça en soirée, surtout au SB.
« Qu'est ce que tu fais ici toute seule à fumer tes joints ? » une question qui peut paraître anodine mais une vraie question pour moi. Je préfère rester près d'elle, au cas où l'idée stupide d'aller dans l'eau et de se prendre pour une sirène lui venait, je pourrais l'en empêcher, histoire qu'elle ne se noie pas.
Codage par Emi Burton