THOMSWICK ❥ missing the sound of your heart beating

missing the sound of your heart beating
— thomswick, jour 3

J'étais encore pas mal amochée de la soirée de bienvenue d'hier soir... Que j'avais passée toute seule à picoler tranquillement loin de la foule. C'était ça mon genre de soirée, je détestais devoir danser et me mélanger avec un troupeau d'étudiant dont je me foutais plus que tout. Du coup ce soir j'avais décidé de faire quelque chose d'un peu plus... tranquille. Enfin tout dépendait de la jolie demoiselle à qui j'avais demandé compagnie. Alors que tous étaient soit au lit ou au bar, moi je me prélassais gentiment sur la plage avec mon téléphone en main dans l'attente de ma dulcinée. Au fond de moi je savais qu'elle allait venir, j'avais besoin de la retrouver afin de bien commencer ce spring break. Je la sentais distante quelque peu depuis les derniers temps et ça m'agaçait horriblement, j'espérais de tout coeur qu'elle ne s'était pas remise en couple avec son Tommy là. J'avais pour elle une bouteille de rhum - c'est tout ce que je pouvais lui payer, désolé - et surtout un petit bikini qui couvrait très peu ma généreuse poitrine. C'était le spring break, soyons fous.

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— thomswick, jour 3

C'était probablement le spring break le plus pourri de toute ma vie et pourtant, j'étais le genre fêtarde jusqu'au bout de la nuit. Sauf que, petit un, j'étais enceinte. C'était le genre de truc qui m'obligeait donc à faire une croix sur l'alcool, les cigarettes et tout ce qui pouvait être intéressant pour s'mettre la tête à l'envers. Petit deux, Tommy me prenait pour la plus grande connasse de l'univers. Ce que j'étais probablement mais.. Disons que dans mon monde idéaliste, j'aurais probablement préféré qu'il garde un tant soit peu d'estime pour ma personne. Petit trois, Alexander voulait cacher notre relation aux yeux de tous. Je ne pouvais donc pas passer énormément de temps avec lui au risque d'éveiller les soupçons et donc, pour couronner le tout, j'étais seule. Tellement seule que moi, Azraël, j'étais en train de zapper les chaînes de télévision dans ma chambre d'hôtel. Pathétique. Du moins, jusqu'à ce que mon téléphone -probablement par pitié- m'indique que j'avais toujours une vie sociale. Agathe. Je passerais le sourire idiot sur mon visage et la seconde d'après, j'étais sur mes pieds, enfilant maillot de bain et tout le reste pour finalement la rejoindre sur la plage. Oh, soirée drague à l'horizon ? que je lançais comme approche en découvrant son maillot de bain. Soyons honnête, le but de celui ci était pas de la couvrir. Ou alors très peu.

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— thomswick, jour 3

Être seule n'était pas pour moi quelque chose qui me causait un problème, au contraire. Par contre il est vrai que si je devais passer ne serait-ce qu'une journée sans poser mes lèvres sur une cigarette, un verre d'alcool ou même un joint alors là oui je deviendrais complètement folle. C'était un truc nécessaire à nos vies, je comprenais pas du tout ceux qui s'en privait par choix ou obligation. Un bébé ça s'avorte quoi. Bref ça n'a pas tellement d'importance, ce qui m'importe moi c'est que ma douce moitié à accepter de me rejoindre ici et que je dois me calmer parce que j'ai le coeur qui bat à 100 à l'heure. Comme si nous étions encore de jeunes adolescentes innocentes. Quand j'entends finalement sa voix un grand sourire s'affiche sur mon visage. « Ai-je encore besoin de vous draguer madame Strudwick ? » elle connaissait mon corps mieux que personne et c'était tout à fait réciproque. Je connaissais chaque parcelle de ce délicat petit corps et croyez moi je n'en aurais jamais assez. Mais je ne voulais pas aller directement au but, je voulais juste passer une belle soirée en sa compagnie.

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— thomswick, jour 3

J'allais pas m'en plaindre, j'avais toujours appréciée la regarder. Peut être même un peu trop parfois. Et j'devais avouer que bien après la fin de notre pseudo relation, j'avais continué mes regards à la dérobée quand elle passait non loin de mon champs de vision. C'était Agathe dont on parlait. Elle était parfaite, elle avait ce truc qui m'avait toujours attirée. Alors oui, la voir si peu vêtue, ça m'faisait sourire, ça m'faisait penser à certains de nos ébats, aux folles nuits qu'on avaient pu passer ensemble et tout un tas de chose à la fois. Non, mais c'est toujours bien d'alimenter l'attraction n'est ce pas Madame Thomspers ? Je riais une nouvelle fois m'asseyant à côté d'elle avant de retirer mon tee shirt. Maintenant que j'étais sur la plage, plus besoin de cacher quoi que ce soit. On change pas les vieilles habitudes que je lançais après avoir attrapé la bouteille de rhum qu'Agathe avait apporté. Oh oui, je me souvenais des soirées folles rythmées par l'alcool coulant dans nos veines et les effluves de drogue court-circuitant nos cerveaux. C'était nous. Du moins avant. Malheureusement, j'allais devoir la laisser tomber sur ça pendant encore cinq mois.

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— thomswick, jour 3

Si j'avais fais exprès de choisir ce maillot là en particulier pour elle ? Absolument et je ne m'en cachais pas du tout. Cependant je n'étais pas non plus une bête de sexe - autant j'aimais ça - qui allait se jeter sur sa proie sans préliminaires. Non Azraël méritait beaucoup mieux que ça, elle méritait de la tendresse. J'avais toujours pris soin d'agir de cette façon quand nous étions ensemble et rien n'avait changer en date d'aujourd'hui. Je passais ma langue sur mes lèvres alors qu'elle retirait son tee-shirt pour m'offrir une vue... magnifique je dirais. Je me demandais encore comment j'avais pu la laisser filer celle-là. « Mmm... Pour sa tu peux me croire, tu es toujours aussi douée. » Je lui adresse un magnifique sourire alors que mon regard se perd déjà à travers le sien. « Jamais. C'est le Spring Break après tout, quoi de mieux pour faire comme dans le bon vieux temps. » Tu sais, ces nombreuses soirées chaudes et arrosées que l'on appréciait tellement. J'aurais bien apporter une bonne bouteille de champagne pour être à la hauteur de ma reine seulement elle avait conscience de mes conditions monétaires limitées.

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— thomswick, jour 3

Qui aurait cru que je deviendrais ce genre de fille responsable arrêtant toutes les mauvaises addictions pour un bébé non désiré ? Certainement pas moi. Et pourtant, je faisais de mon mieux pour contenter Alexander, pour qu'il finisse par me regarder de la même façon que moi je le regardais. Tu sais bien qu'il ne faut pas me sous estimer. J'aimais séduire et de ce fait, je maîtrisais l'art de la séduction. Peut être avais je tendance à un peu trop l'expérimenter sur Agathe mais je savais qu'elle aimait ce jeu entre nous. Dans le bon vieux temps, toi et moi on formait un couple et tu vidais mes réserves de vodka beaucoup trop rapidement. Je décalais une mèche brune de mon visage, regardant ma Agathe avec ce petit sourire charmeur que je lui avais réservé déjà tant de fois. Oh, j'ai quelques chose pour toi. J'attrapais mon sac fouillant quelques secondes à l'intérieur de celui avant d'en ressortir une petite pile de polaroid. Souvenir de notre été entre sourire et baisers échangés. Je les ais retrouvés en déménageant, j'adore celle là. Pointe du doigts la plus naturelle de toute. Avachi sur le canapé miteux de ton ancien salon, des sourires figés dans le temps.

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— thomswick, jour 3

Si je ne saurais dire ce que c'était, elle me semblait en effet différente de celle que je fréquentais l'été dernier. De la maturité je crois. Elle semblait plus posée et ce n'était que pour me plaire, moi qui avait cette habitude d'être trop souvent dans les excès. « Tu serais surprise de voir combien les choses n'ont pas changées. La vodka n'a plus de secret pour moi. » Et toi princesse, pourquoi n'as-tu toujours pas déboucher cette bouteille dans ta main ? Nous y reviendrons bien sous peu, pour le moment je me concentre sur ton doux visage et ce que tu sors de ton sac. L'attente est fébrile, je souris comme une vraie gamine car je sais que ça risque de me plaire. Ces fameux polaroids. Nous en avions pratiquement abusé et aujourd'hui ça nous permettait de se rappeler de tous ces beaux souvenirs. Le temps passait si vite, ça me semblait hier encore. « Moi aussi... » dis-je en entrelaçant mes doigts avec les siens pour tenir la photo dans ma main. J'aurais envie de dire que tout cela me manquait cependant je ne voulais pas montrer ma vulnérabilité devant la brunette.

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— thomswick, jour 3

Oh oui, ça avait été un été merveilleux. Probablement le meilleur que j'ai pu passer si j'y réfléchissais bien. J'étais encore.. Tellement insouciante. Et j'avais su trouver en Agathe un pilier de taille. J'pouvais me rappeler de chaque détail de nos moments ensemble. Encore maintenant, je me souvenais de l'odeur de son parfum, de la texture de ses cheveux quand elle venait se caler tout contre moi et de sa petite voix du matin quand elle avait encore du mal à aligner deux mots à la suite. Mon dieu, tout m'avais parut tellement simple en sa présence. J'aurais aimé que ça puisse durer mais comme prévu, on avait reprit chacune nos vies s'contentant seulement de quelques écarts de conduite par moment. Je n'en doute pas une seule seconde que je répondais doucement. Mais ce qui me captivait vraiment, c'était le sourire sur ses lèvres quand je sortais les vestiges de nos souvenirs. Oh oui, j'aimais la voir sourire plus que tôt, c'était le genre d'image dont je pourrais jamais me lasser. Continue à sourire poupée, t'es tellement jolie. Tu me manques Agathe. Toi et nos conversations jusqu'à tard dans la nuit. Tes rires qui m'faisaient vibrer, tes caresses qui m'faisait chavirer.

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— thomswick, jour 3

Le refus de s'attacher à tout prix pour éviter de souffrir mais surtout éviter de devoir quelque chose à quelqu'un : voilà ce que je prônais. J'aimais ma liberté, être cet âme vagabonde à travers le monde. Lors de ma relation avec Azraël je n'avais pourtant pas ce sentiment d'être enfermé dans quelque chose de restreint, au contraire elle me faisait voir le monde sur un angle plus beau. Si ça avait duré plus longtemps je crois que j'aurais pu finir par me faire prendre à mon propre jeu tellement c'était léger. Encore aujourd'hui elle me fait sourire tellement sincèrement comme personne n'y arrive vraiment. Je veux la voir sourire elle aussi, elle est tellement belle. « Heyy ne dit pas ça... » ne parle pas comme si quelque chose avait changé, comme si nous étions entrain de nous perdre car ce n'est pas le cas. Nous ne faisons qu'emprunter des chemins différents l'espace de quelques temps pour mieux se retrouver le moment venu. Sans ma douce moitié je ne peux être moi. Ça ne vaux pas la peine. « Je suis toujours là. » Et je compte rester peu importe les hauts et les bas. Je prends son visage angélique entre mes mains afin de pouvoir en toucher chacun de ses traits parfaits. L'effet qu'elle me fait est complètement dingue.

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— thomswick, jour 3

Y a tout un tas de choses chez toi qui me manquait Agathe, si seulement tu savais. Mais j'étais pas du genre à l'exposer, j'étais pas du genre à mettre des mots sur mes ressentit et rien qu'entendre la partie "tu me manques" était presque un exploit. Le truc, c'est qu'avec la blonde, y avait un peu de trop de et si. Et si on avait prolongé les choses, si on avait remarqué que y avait quand même un peu trop d'attachement pour laisser les choses en éphémères. Et si on était un peu plus courageuse, elle comme moi. Mais c'était pas le cas et la suite, tout le monde la connaissait. On s'était détachée chacune de notre côté, moi j'étais tombée enceinte, j'avais défoncé ma vie autant que je pouvais et j'étais maintenant en couple avec Alex même si pour ce dernier cas, personne n'était encore vraiment au courant. Parfois, tu l'es sans vraiment l'être. Il était là le problème et ne me dis pas que c'est faux Agathe, tu le sais aussi bien que moi. Elle entourait mon visage de ses mains, moi je perdais pieds, comme à chaque fois. Mes yeux d'une couleur étrange dans les siens si parfait. Je contemplais chaque détail, de l'expression la plus minime au trait le plus marqué. Et si on allait s'faire une petite baignade ? Histoire de couper la proximité. Parce que moi, j'peux plus être comme ça avec toi.