don't talk to me (zachary)

Lorsqu'elle croisa son regard, Joan tourna les talons et accéléra le pas pour s'éloigner au plus vite. La jeune femme n'avait aucune envie de voir Zachary et il était face à elle. Elle agissait stupidement et elle se détestait de réagir comme une gosse comme ça mais la brune ne revint pas sur ses pas. Trop tard, elle essayait de fuir le jeune homme. Elle l'avait évité ces derniers temps, depuis qu'elle avait fait le lien entre les révélations de Cambridge's Secrets et ce qu'elle avait cru desceller entre l'étudiant et leur amie commune Mathilde. Enfin amie … visiblement pour lui c'était un peu plus que ça et Joan ne voulait pas le voir pour l'instant. Ce vieux sentiment refaisait surface et Lindley ne voulait pas le reconnaître. Elle se sentait trahie, elle en voulait à l'un et à l'autre et elle était simplement … jalouse ? Non c'était ridicule, ils étaient amis et ils venaient juste de se retrouver, la jeune femme ne voulait pas gâcher ça avec des supposés sentiments. Elle avait conscience que l'ignorer au Spring Break serait plus difficile que d'éviter de la croiser à Boston. Tous les participants étaient réunis au même endroit, ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils se croisent. Mais Lindley avait décidé que ce n'était pas le moment, elle se jouait du destin, partant en sens inverse pour éviter d'engager la conversation avec Zac.

Le restaurant de l'hôtel se vidait petit à petit alors que les étudiants terminaient leur repas et s'apprêtaient à aller se préparer pour sortir faire la fête, comme tous les soirs quand on était au spring break. Pour ma part, je ne savais pas encore ce que j'allais faire ce soir. Je me sentais crevé de la soirée de la veille mais en même temps, on était un peu là pour ça non ? Même si je pouvais essayer de freiner un peu sur la bouteille, vu que je ne tenais pas du tout l'alcool. Je me levais donc en même temps que mes potes pour prendre la direction de la sortie, et soudain, quand je relevais le regard, je croisais celui de Joan. Paniqué. Cela ne dura qu'une poignée de seconde et déjà, elle était en train de détourner les yeux. Je fronçai les sourcils, n'y comprenant rien. Ca faisait plusieurs jours déjà que je me demandai si elle n'était pas en train de m'éviter, ignorant mes sms, ou prétextant toujours quelque chose pour s'éclipser quand on se retrouvait au même endroit. Sauf que là quand je la vis tourner les talons pour faire demi-tour et de surcroit ne pas croiser mon chemin, c'était trop pour moi. Je vous rejoins plus tard dis-je vaguement à mes amis avant de me mettre à sa poursuite, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle traçait. Elle voulait pas me voir à ce point ?! Je la suivais d'un pas vif dans le dédale des couloirs, jusqu'à ce qu'il y ait quasiment plus personne autour de nous. Joan arrêtes ! m'exclamai-je malgré moi, agacé par la situation. Je finissais pas la rattraper, et posais ma main sur son bras pour la faire se retourner. Qu'est-ce qui te prends là ? demandai-je, totalement dans l'incompréhension, et blessé aussi.  

La jeune femme avait cru avoir réussi son évasion mais elle déchanta lorsqu'elle entendit la voix de Zachary l'appeler. Joan garda le cap, ne s'autorisant pas à se retourner, elle l'ignorait. Malheureusement elle ne put pas l'ignorer bien longtemps puisque le jeune homme l'avait vraiment rattrapé et lui faisait face. D'un geste vif elle dégagea la main qu'il venait de poser sur son bras, instinctivement, se mordant ensuite la lèvre nerveusement. Elle ne voulait pas être énervée, que ce genre de situation la touche. Ça aurait du lui passer depuis le temps, ça faisait des années qu'ils se connaissaient, elle savait qu'elle pouvait avoir confiance en lui, qu'il était un ami exemplaire. Et peut-être que le problème se trouvait là. Elle refusait d'admettre que c'est ce qui la bouffait, leur amitié, c'était surfait, parfois elle avait l'impression qu'il y avait autre chose de plus profond. Mais elle chassait une nouvelle fois cette idée de son esprit. Elle avait aimé Cody, elle avait aimé Joshua, elle s'était attachée à Leandro quelques temps avant son départ et Zachary faisait déjà partie de sa vie. Rien ne concordait, tout se chamboulait dans sa tête. Finalement, elle releva le regard vers lui. « Rien ! » répondit-elle agressivement, plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle tenta de sourire, de paraître plus calme et surtout détachée. Rien ne l'atteignait, rien ne devait l'atteindre de toute façon, il n'y avait aucune raison pour qu'elle réagisse comme ça. « Je rentrais juste là dans ma chambre, je suis fatiguée. J'espère que tu fasses un bon Spring Break. On essaiera de se voir avant la fin ! » dit-elle rapidement avant de le contourner.

Je n'en étais pas sûr jusque là, mais cette fois en la voyant fuir de manière aussi flagrante, je ne pouvais qu'en déduire qu'elle était bien en train de m'éviter. Sauf que je ne comprenais pas pourquoi. J'avais fait quelque chose ? Je la gonflais ? Et puis, c'était pas n'importe qui. C'était Joan, cette fille qui était constamment dans ma tête et qui me faisait tourner en bourrique, encore plus depuis qu'elle était de retour à Cambridge. Ca me blessait qu'elle agisse ainsi.. tout comme ce mouvement vif qu'elle fit pour que je retire ma main de son bras. Bon, au moins ça avait le mérite d'être clair. Je laissais bêtement mon bras pendre le long de mon corps, sans comprendre le moins du monde son attitude alors que j'attendais qu'elle me donne des explications. Rien ! répondit-elle sur un ton agressif. J'haussais les sourcils, étonné de la voir comme ça vis à vis de moi. Elle était en totale contradiction entre ses paroles et ce que son attitude laissait transparaître. Et comme si elle essayait de se reprendre, elle me sourit. Je rentrais juste là dans ma chambre, je suis fatiguée. J'espère que tu fasses un bon Spring Break. On essaiera de se voir avant la fin ! dit-elle rapidement avant de me contourner. Que.. ? Hé ! Attends ! dis-je à nouveau en la rattrapant. Qu'est-ce qu'elle me faisait là ? Je me mettais à nouveau devant elle, sans la toucher cette fois, n'ayant pas envie de la voir à nouveau me repousser de la sorte. Et si tu m'expliquais ce qu'il se passe au lieu de continuer à m'éviter ? J'ai fait quelque chose ? demandai-je incrédule, ne croyant pas un mot de ce qu'elle venait de me dire. Je n'y comprenais rien. Mais je détestais cette situation.

Joan savait qu'elle jouait avec le feu à agir ainsi face au jeune homme. Si elle fuyait aussi, c'est qu'il y avait une part de honte dans tout ça. Elle agissait bêtement, sans raison. Oui Zac avait pu coucher avec Mathilde, se rapprocher d'elle mais il faisait bien ce qu'il voulait, non ? Elle menait sa propre vie, elle avait un enfant, elle avait ses propres histoires au lit bien qu'elle ne soit pas du genre à enchaîner les conquêtes, elle avait aussi ses petits plaisirs cachés. C'était un étudiant beau garçon, agréable, il attirait, elle devrait être contente pour lui. Si elle était une amie convenable, Lindley devrait se satisfaire de le voir épanoui et tant mieux s'il se tapait une fille tous les soirs, il était jeune, il devait profiter. Mais toutes ces réactions se voulant matures et posées lui échappaient. Elle se permettait de réagir comme ça alors que clairement, elle ne voulait pas lui donner les raisons exactes de son énervement. Joan aurait voulu qu'il la laisse tranquille, que ça lui passe et qu'un jour elle débarque chez lui comme si de rien était. Elle ne voulait pas faire face à ce qu'elle ressentait et Zachary l'y poussait. Elle se radoucit, du moins en apparence. « Non mais laisse tomber c'est moi, je sais pas ce que j'ai, je suis désolée ok ? » dit-elle avec un vague sourire un peu forcé, esquissant un geste dans sa direction comme signe de paix. Puis brusquement elle explosa, non c'était pas elle le problème et non elle n'était absolument pas désolée de son comportement. Elle se sentait trahie. « En fait, non ça va pas. J'aimerai bien te dire que ça va, enfin je peux le faire, la preuve. Mais c'est pas ce que je ressens et ça craint. Je me trouve complètement pas rationnelle, j'ai l'air con hein ? C'est pas la première et ça me saoule de penser à ça, je devrais en avoir rien à foutre mais … Pourquoi tu m'as pas dit pour toi et Mathilde ? Ne nie pas je le sais et vous auriez du me le dire. Je me suis sentie tellement idiote d'avoir rien vu et puis d'un coup ça m'a sauté aux yeux. » Elle parlait vite, comme à son habitude, faisant des gestes nerveux avec ses mains, riant à moitié pour faire passer le message en douleur mais ça n'empêchait pas qu'elle se sentait ridicule et qu'elle voulait vraiment le fuir cette fois-ci.

Je n'y comprenais plus rien. On était proches Joan et moi, on l'avait toujours été mais ces derniers temps, c'était pire que quand elle n'était pas à Cambridge. J'avais du mal à accepter qu'elle soit là, si proche de moi et de voir pourtant qu'elle ne cherchait pas plus que ça à me voir. C'était même au delà de ça puisqu'elle m'évitait. Elle ne voulait pas me voir. Sauf que je ne comprenais pas pourquoi. Elle avait soudainement décidé que j'étais en trop dans sa vie ou quoi ? Ca m'énervait.. et je m'énervais d'autant plus en voyant que ça me touchait autant. Elle avait repoussé la main que j'avais posé sur elle, et ça me blessait bien plus que je n'osais me l'avouer. Non mais laisse tomber c'est moi, je sais pas ce que j'ai, je suis désolée ok ? Mes yeux ne lâchaient pas les siens, voyant clairement qu'elle ne me disait pas la vérité. Son sourire était tendu, forcé, et cette fausse attitude désinvolte qu'elle adoptait parvenait à me perdre encore un peu plus. En fait, non ça va pas. J'aimerai bien te dire que ça va, enfin je peux le faire, la preuve. Mais c'est pas ce que je ressens et ça craint. Je me trouve complètement pas rationnelle, j'ai l'air con hein ? Pourquoi est-ce qu'elle était comme ça ? Et pourquoi est-ce que ça me faisait quelque chose comme ça de de voir qu'elle n'allait pas bien à cause de moi ? C'est pas la première et ça me saoule de penser à ça, je devrais en avoir rien à foutre mais … Pourquoi tu m'as pas dit pour toi et Mathilde ? A l'évocation de Mathilde, mon coeur s'emballa dans ma poitrine en réaction au stress que je ressentais là, tout de suite. Elle était au courant. Évidemment qu'elle était au courant abruti.. Je déglutissais légèrement, me sentant mal tout d'un coup. Je n'avais jamais voulu que quelqu'un apprenne pour moi et Mathilde parce que.. j'étais pas fier, tout simplement. J'étais pas forcément fier de dire que je me tapais une nana pour le sexe et juste pour ça et que ça nous allait très bien à tous les deux. Je respectais cette fille, je l'adorais même. Mais ce genre de pratique faisait quand même un peu.. mec irrespectueux, ou je sais pas. Et je voulais pas que Joan me voie comme ça. Sauf que grâce à Cambridge Secret, tous mes proches étaient à présents au courant, merci à elle. Ne nie pas je le sais et vous auriez du me le dire. Je me suis sentie tellement idiote d'avoir rien vu et puis d'un coup ça m'a sauté aux yeux dit-elle avec un léger rire mais au fond, je voyais bien qu'elle était blessée. Sauf que malgré tout ça, moi j'étais toujours aussi paumé. Elle m'en voulait parce que je lui avais pas dit que je couchais avec Mathilde ? Je.. commençai-je, décontenancé. Je te l'ai pas dit parce que.. ça servait à rien dis-je en cherchant un peu mes mots. Ca change rien à l'amitié qu'il y a entre elle et moi c'est juste.. comme ça de temps en temps.. Ok là, j'étais peut-être plus en train de m'enfoncer qu'autre chose. Je comprends pas Joan. On t'a pas pris pour une idiote.. C'est pour ça que tu m'ignore depuis quelques jours ?

Cette fois-ci, Joan avait tout déballé et elle avait envie de disparaître de la surface de la Terre, qu'il oublie immédiatement ce qu'elle venait de lui dire. Elle avait l'impression d'avoir fait un caprice sans raison. Elle avait agi comme une enfant un peu trop jalouse. C'est pas comme si il lui avait promis quoique ce soit ou que leur relation lui permette de faire ce genre de réclamation. Parce qu'au final elle exigeait quelque chose de lui, comme s'il ne pouvait pas fréquenter qui il voulait sans l'accord de Lindley. C'était d'un ridicule difficilement nommable et il fallait vraiment qu'elle rattrape le coup, qu'elle fasse passer ça pour une plaisanterie. Mais elle n'y arrivait pas et elle l'écoutait parler, se sentant agacée une nouvelle fois par les explications de Zac. Là c'était leur façon de voir les choses qui s'opposaient, Joan n'était pas du genre à penser qu'on puisse coucher sans raison. Pour elle, ce genre de choses avait une signification. On peut pas être amis et coucher ensemble sans qu'il y ait quelque chose d'autre derrière. Elle restait sur ses positions. « C'est bon, joue pas à ça, il doit bien avoir quelque chose d'autre derrière, j'aurais préféré être au courant c'est tout. » Elle se montrait détachée, comme si au fond elle serait contente qu'il y ait plus que de l'amitié entre lui et Mathilde. Autant dire qu'elle serait vraiment au fond du trou d'apprendre une chose pareil. Zachary retournait la situation contre elle, elle se sentait encore plus idiote et se renferma un peu, incapable de former dans son esprit une réponse à la question du jeune homme. « Je … laisse tomber, tu fais ce que tu veux. » lâcha-t-elle froidement en détournant le regard.

J'étais paumé, frustré à la fois et en colère de voir son comportement. C'était quoi son problème ? Je devais lui faire un rapport sur toutes les filles que je fréquentais c'est ça ? Lui donner le nom de toutes celles avec qui je couchais ? Dans tous les cas, ça serait vite vu. Et quelque part, ça craignait un peu mais bon. Je voyais bien qu'elle ne me croyais pas quand je lui disais qu'il n'y avait rien entre Mathilde et moi. C'était con, parce que je ne lui devais rien en réalité. Alors pourquoi je me sentais obligé de me justifier, comme si j'avais fait quelque chose de mal ? Tout ça commençait vraiment à m'agacer. Non Joan, ya rien entre elle et moi. C'est.. c'est juste du sexe voilà, après tout je suis un mec merde dis-je en détournant le regard. Désolé, mais je me suis pas arrêté de vivre quand t'es partie. J'avais du mal à faire le tri dans ma tête. Mais le pire, c'est que j'arrivais à me sentir fautif dans l'histoire. Pourquoi est-ce que ça avait toujours été aussi compliqué avec Joan ? Depuis toutes ces années, on avait passé notre temps à se chercher sans se trouver. A être jaloux quand l'un ou l'autre avait quelqu'un dans sa vie, et quand elle m'avait annoncé qu'elle partait, j'avais cru comme un con qu'elle me demanderait de venir avec elle. Et moi, je n'avais même pas eu les couilles de lui demander de rester. Son attitude était froide, distante, et cette situation ne me convenait pas. On allait rester comme ça alors ? Loin l'un de l'autre à faire la tête ? Ou alors elle viendrait vers moi demain comme si de rien n'était, et on continuerait cette mascarade ridicule. Tu attends quoi de moi ? demandai-je soudain, alors que je sentais qu'elle était en train de m'échapper.

Joan avait passé un an à l'autre bout du continent, elle avait vécu son rêve, depuis qu'elle était jeune partir comme ça l'avait toujours fait rêver. Se sentir utile. Elle était déjà partie plusieurs fois avec l'université en voyages humanitaires mais cette fois-ci c'était son projet, alors elle avait pris son billet d'avion, son sac à dos et elle était partie. L'Afghanistan, le Chili brièvement, le Pérou enfin. La jeune femme avait voulu en ressortir grandie, mais elle avait l'impression d'être toujours confrontée aux mêmes problèmes. Elle n'avait rien à donner comme explications à Zachary et la conversation prenait de nouveau une tournure qu'elle n'avait pas choisi. Elle leva les yeux au ciel, agacée par les justifications du jeune homme qui n'en étaient tout simplement pas pour elle. « Donc parce que tu es un mec tu peux pas garder ton caleçon en place deux secondes ? Belle mentalité ! » dit-elle en riant nerveusement. C'était étrange ce que ça provoquait chez elle, de la déception principalement. Peut-être qu'elle idéalisait un peu trop Zac, pourtant elle le connaissait depuis longtemps, elle savait qu'il était comme ça, mais ce jour-là elle avait décidé de ne pas l'accepter. Elle fronçait de nouveau les sourcils en entendant qu'il remettait sur le tapis son départ. « Tu veux qu'on en reparle ? Moi non plus, j'ai pas arrêté de vivre pendant un an pas de soucis sur ça ! » Elle s'embrouillait, elle mélangeait tout et pire, elle reprochait à Zac le comportement dont elle même faisait preuve. « Pourquoi t'agis comme si je te devais quelque chose ? » lâcha-t-elle froidement, elle en avait assez qu'on lui reproche son départ. La question du jeune homme travailla l'esprit de la brune. Soudain, elle se transformait en véritable poule mouillée, elle n'osa pas répondre, puis elle finit par balbutier. « Je crois que … je pense que je veux qu'on prenne nos distances. » Elle évita son regard, incapable de s'avouer pourquoi elle réagissait comme ça.

J'étais frustré par cette situation, parce que je comprenais bien ce qu'elle me reprochait au fond. J'avais couché avec une de ses amies, sans le lui dire. Mais en même temps, je me voyais mal aller la voir pour lui raconter ma vie sexuelle. Parce que c'était Joan et que.. je pouvais juste pas. C'était mon amie certes.. mais voilà. Ca me rendait dingue de penser ça parce qu'en fait, j'étais même pas capable de mettre un mot sur notre relation. Je soupirai en l'entendant parler de garder mon pantalon en place, comme si j'étais du genre à sauter sur tout ce qui bouge. Mais bien sûr, c'était bien mon genre tiens. Arrête un peu, je suis pas en train de courir derrière toutes les filles que je croise non plus dis-je de plus en plus agacé par la tournure de la conversation. Alors oui, je remettais encore son départ sur le tapis. Parce que j'avais ce sentiment de pas fini au fond de moi, que son départ avait remué quelque chose en moi, sauf que j'arrivais pas à l'exprimer. Et quand elle me balança à son tour qu'elle s'était pas arrêté de vivre, et donc qu'elle avait certainement eu des mecs elle aussi.. ce fut comme si je m'étais pris une gifle. Je m'en était douté bien sûr mais ça me faisait quand même quelque chose. Cool répondis-je en me refermant un peu. J'avais les boules. Pourquoi t'agis comme si je te devais quelque chose ? Je.. commençai-je comme un imbécile, mais je ne trouvais pas les mots. J'arrivais pas à lui dire qu'une part de moi lui en voulais. Tout simplement parce que moi même je ne savais pas pourquoi. Je n'y comprenais plus rien là, elle avait totalement réussi à m'embrouiller, et je ne savais même plus ce qu'elle voulait. Que j'arrête de fréquenter d'autres filles ? Tout d'un coup je pensais à Anastasia avec qui j'avais couché l'autre jour, et je me sentais mal. Ou alors elle voulait qu'on fasse chacun nos vies de notre côté, puisque madame avait ses plans à elle ? J'aurais voulu qu'elle me dise le contraire. Qu'elle.. qu'elle me voulait moi. Ce que moi j'étais incapable de lui dire. Je crois que … je pense que je veux qu'on prenne nos distances. Là, j'avais l'impression de me prendre une nouvelle gifle. Je me pétrifiais, voyant son regard me fuir, et je le prenais comme si j'étais en train de la dégoûter en fait. Qu'on prenne nos distances... bien. Super. Ok répondis-je un peu plus froidement que voulu. Je te laisse tranquille dis-je en détournant les yeux à mon tour, avant de finalement tourner les talons.