PHASE Ω Reborn

Le Spring Break avait commencé, cette fameuse période tant attendue par tous les étudiants américains ou étrangers qui suivaient des cours dans les prestigieuses universités américaines, sauf que contrairement aux autres années, je n’étais pas vraiment emballé à l’idée d’y aller. Néanmoins je m’y rendais parce que je voulais être présent pour ma petite amie. Même si dernièrement, entre nous ce n’était pas trop la joie à cause de ce qu’on vivait ; en effet Phoenix était enceinte et elle l’avait découvert le soir de son accident… Et qui d’autre que moi-même, son petit ami pour lui annoncer cette nouvelle ?! Depuis ce jour-là, c’était vraiment devenu tendu entre nous parce qu’elle voulait avorter et je n’étais vraiment pas d’accord avec cette décision même si au final j’étais prêt à la soutenir dans sa décision. Mais je n’arriverais jamais à l’accepter pleinement ! Qu’importe, j’avais hâte de savoir ce qu’elle déciderait parce que les derniers jours où elle pouvait décider d’avorter arrivaient à leur terme… Il fallait également que je lui annonce ce que je comptais faire à l’issue du Spring Break : depuis mon procès que j’avais finalement réussi à gagner et ce grâce à un remarquable retournement de situation, j’avais compris que je n’avais plus tellement ma place dans les rangs de l’Université. De plus j’avais envie de faire quelque chose qui serait vraiment utile et comme j’avais appris que l’un des amis de mon père avait décidé de postuler pour être maire, je lui avais proposé de travailler à ses côtés. J’étais en train de regarder l’horizon depuis le balcon de notre chambre pendant que ma petite amie dormait encore paisiblement.

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Les coudes posés sur le rebord du balcon, le menton entre mes mains, je regardais au loin tout en pensant à ce que je vivais à l’heure actuelle. J’avais pris une grave décision, du moins j’allais la prendre sous peu mais je n’avais plus tellement le choix. Il fallait que je quitte la Dunster House parce que je ne me sentais vraiment plus à ma place parmi l’élite intellectuelle de l’Université surtout qu’ils n’étaient vraiment plus comme avant. Ce n’était que des gens qui passaient leur temps à se briser les uns et les autres. On pouvait me reprocher ce que j’ai pu faire à Sienna mais elle, ce n’était pas mieux ! Qu’importe je m’en foutais parce que j’étais bien maintenant avec Phoenix et même si je n’oublierais jamais Sienna, il y avait tant de choses qui faisaient que je ne me sentais pas vraiment prêt à lui reparler et tout. Mais il fallait tout de même que je le fasse à un moment donné pour lui dire aussi que son comportement ne me plaisait pas et que j’allais aviser si elle brisait le cœur d’Andrea… C’était ce qu’elle osait faire en allant fricoter à ce point avec ce fumier de Maxime ! Mais qu’importe, j’avais déjà tant de choses à penser depuis que j’avais appris que ma petite amie était enceinte. Etre la première personne au monde être au courant de ce genre de nouvelle c’était vraiment étrange et difficile à expliquer parce qu’on ne savait guère ce qu’on ressentait vraiment… Néanmoins j’avais mis du temps à m’habituer à la nouvelle sauf que maintenant j’attendais avec une certaine appréhension la décision de ma petite amie… Est-ce qu’elle allait le garder ou non ? Je n’arriverais vraiment pas à l’accepter si elle décidait à avorter et ce même si je ne cessais de marteler que je ne l’abandonnerais jamais. Mais une chose était sûre désormais : je ne serais plus du tout la même personne si elle allait jusqu’à cette terrible extrémité ! J’étais encore perdu dans mes pensées lorsque je sentis les bras de ma petite amie m’enlacer tandis qu’elle me disait bonjour et qu’elle posait sa tête contre mon épaule. « Bonjour mon cœur. Pas trop la gueule de bois ? » souris-je sachant qu’elle était allée faire la fête la veille.

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Pendant que ma petite amie faisait la fête hier soir, pour ma part j’étais en compagnie de mes amis et j’amusais aussi mais sans me mettre minable parce que trop de questionnements ne cessaient de triturer mon esprit malheureusement. Néanmoins j’en étais arrivé à la même conclusion comme à chaque fois que je réfléchissais sur mon avenir personnel et surtout professionnel. Il fallait donc que j’en parle rapidement à ma petite amie. Mais pour l’heure, j’étais en train de profiter de la petite brise matinale ainsi que de la vue magnifique donnée par la suite de l’hôtel où je me trouvais avec ma petite amie. Sauf qu’au bout de quelques minutes, je fus rejoint par ma petite amie qui venait m’enlacer comme si de rien n’était. Cela me faisait énormément plaisir de la sentir proche de moi comme ça mais en réalité, je n’arrivais pas vraiment à prendre plaisir à tout ça. Même si ma petite amie avait été là pour moi tout au long du procès, celui-ci m’avait complètement réduit à néant et ce même si j’avais gagné le procès. Néanmoins c’était vraiment le cadet de mes soucis pour le moment. La question de l’avenir de notre enfant, de mon avenir personnel… Voilà ce qui m’empêchait de dormir en ce moment. Qu’importe, elle m’attira jusqu’à l’intérieur de notre chambre pour me foutre sur le lit avant qu’elle ne me dise qu’il fallait qu’on parle. « Oui… J’ai des choses à te dire aussi mon cœur » dis-je d’une voix légèrement fébrile mais je ne quittais pas ses yeux avant de continuer : « Je t’écoute… »

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Ma vie était vraiment sens dessus dessous en ce moment et j’allais tout faire pour remonter la pente sauf que je ne savais vraiment plus quoi faire en ce moment. Mon procès m’avait vraiment vidé de toute ma volonté, malheureusement et toute ma combativité semblait être perdue mais je n’avais pas le droit d’abandonner alors je continuais à rester fort. Pour la jeune femme qui dormait paisiblement dans notre lit conjugal, parce qu’elle était face à un dilemme que je comprenais parfaitement mais que je refusais parce que je ne voulais vraiment pas qu’elle avorte… Jamais je ne pourrais m’en remettre ! Perdre mon enfant de la sorte, je ne pourrais vraiment pas quoi ! Mais non je serais là pour ma petite amie… D’ailleurs, elle m’avait très vite rejoint avant de me tirer et me ramener dans la chambre parce qu’elle voulait me parler de choses sérieuses. Je lui disais alors que j’avais moi aussi quelque chose d’important à lui annoncer. Cependant elle me disait que ce qu’elle avait à me dire était beaucoup plus important avant de se précipiter jusqu’à sa valise d’où elle sortait une paire de chaussons avec les inscriptions « Je t’aime Papa » et une peluche tandis qu’elle m’expliquait pourquoi elle faisait ça. J’étais comme pétrifié tandis que je fixais les petits chaussons tout en les prenant dans mes mains avant de lever mes yeux vers elle. « Mon amour… Tu me fais le plus merveilleux des cadeaux de Saint Valentin si c’est ce que je crois ! Tu es vraiment sûre de ton choix ? » dis-je d’une voix émue aux larmes mais je préférais qu’elle me l’annonce vraiment avant d’éclater de joie.

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J’attendais avec une certaine appréhension sa décision parce que ça allait clairement changer ma vie dans tous les cas. Notre vie allait vraiment changer mais je n’allais pas la laisser tomber malgré tout, si elle décidait de ne pas garder notre enfant. C’était compréhensible même si pour moi ce n’était juste pas acceptable d’avorter. Mais ma petite amie avait été là pour moi dans les pires étapes de ma vie, toutes, surtout la dernière : mon procès ! Alors moi aussi je serais là pour elle, ça serait une épreuve difficile pour elle ! Sauf qu’elle me faisait la surprise de ma vie là ! Elle m’offrait des chaussons et une peluche qui voulaient tout dire ! Mais je préférais tout de même qu’elle me le dise vraiment. Je tremblai de joie tandis qu’elle s’approchait de moi pour m’embrasser tendrement. « Oh mon amour, je t’aime… Tellement ! Merci ! Je te promets d’être un bon père pour notre enfant ! Je serais toujours là pour toi ! » dis-je d’une voix émue avant de la serrer tout contre moi. Avec tout ce qu’elle venait de me dire, je me demandais si je devais lui annoncer ma terrible nouvelle ? Mais je n’avais pas le choix, je ne voulais pas garder ce genre de choses à ma petite amie. Mais pour le moment, je préférais profiter de cette merveilleuse nouvelle. « Je peux ? » demandai-je en montrant le ventre de ma chérie. Je voulais poser ma main dessus mais je préférais qu’elle me dise oui.

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