le bonheur c'est pas le but mais le moyen (andriape)

Depuis ma discussion houleuse avec Sienna, je me sens mal, étrange, triste. Oui, carrément. Je me demande encore comment elle fait pour me faire ça, pour rester proche de Maxime, passer la saint valentin avec lui et tout ce qui va avec alors qu'elle sait que ça ne me plait pas. Elle peut avoir n'importe quel homme de l'université mais non, elle reste bloquée sur lui. Et ça m'énerve. À un point... À un tel point que j'ai dis à Bonaventure que j'étais pas très bien pour ne pas sortir de la chambre. De toute façon, je dois voir Priape à quinze heures. Avec lui aussi, c'est vraiment n'importe quoi. On se rabiboche, on se reprend la tête. Je n'en peux plus de tout ça. Je vais vraiment finir par m'isoler avec Bonaventure. Au moins là, il n'y aura de problème avec personne. De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais passé près de trois semaines en Argentine sans que personne ne s'inquiète de ne plus me voir. Je soupire et sors du lit frais pour m'habiller. Je doute qu'aller voir Priape en sous vêtements soit la solution. Ça pourrait hein, mais je doute que mon petit ami et sa sang-sue soit de cet avis. J'enfile une robe, coiffe mes cheveux en un chignon haut, enfile des ballerines et sors de la chambre. Je n'ai pas une once de maquillage sur le visage pour montrer mon joli bronzage argentin. Je me dirige vers l'accueil de l'hôtel et attends quelques secondes avant de voir le jeune homme débarquer. Je suis adresse un signe de main et lui montre les fauteuils près de l'entrée pour qu'on s'y installe. Ça sera mieux que de discuter à côté des employés de l'hôtel. Face à lui, je lui fais un léger sourire. " Hey " Je ne sais pas comment me comporter avec Priape. On s'est pris la tête l'autre jour parce qu'il cherchait de la drogue dans l'armoire à pharmacie et qu'il en a trouvé, dans ma chambre. On a pas reparlé depuis. Enfin pas vraiment. " Ça va ? " Demandais-je en souriant légèrement, un peu mal à l'aise.

@priape zacharias

J’étais presque stressé d’aller retrouver Andy à la réception de l’hôtel. C’était ridicule mais voilà, ces derniers temps, si ce n’était pas elle qui me sermonnait sur ma relation avec Talya, c’était moi qui critiquais son couple avec Bona. Et puis il y avait aussi le fait que notre dernière entrevue s’était finie en vraie confrontation quand j’avais compris qu’elle consommait de l'oxycodone… Ca ne ressemblait à rien de passer notre temps à se prendre le chou comme ça, surtout qu’elle venait de passer trois semaines avec l’autre guignol et qu’elle m’avait quand même drôlement manqué. Elle m’avait révélé dans nos derniers sms que Sienna couchait avec Maxime, ça plus son addiction, ça me faisait suffisamment de raison pour ravaler un peu ma mauvaise humeur et essayai d’être présent pour elle. Je lui fis donc un petit signe de main en m’approchant alors qu’elle désignait les fauteuils pour qu’on y prenne place. « T’as bonne mine, l’Amérique du sud te réussit… » Ou alors c’était l’effet que Bona avait sur elle, mais ça, non, je ne le reconnaitrais pas à haute voix. Je préférais encenser les effets du soleil argentin.  « Ca va et toi… » répondis-je alors, tout aussi crispé qu’elle avant de soupirer un peu exaspéré : « Ca va être comme ça maintenant que t’es avec lui ? C'est soit on s’engueule, soit on joue les ados coincés ? Non parce que là ça fait déjà une bonne minute que j’suis avec toi et je ne vois pas de koala accroché à moi. » fis-je en écartant mes bras pour réclamer mon câlin.

Je souris légèrement quand Priape me dit que l'Amérique du sud me réussit. J'ai pris des couleurs, c'est vrai... Mais je crois que c'est surtout Bonaventure qui me colle au teint. Depuis que je suis avec lui, je me sens à nouveau bien et c'était franchement pas trop tôt. Je souris légèrement et me pose sur le fauteuil face à lui parce que je ne sais pas trop comment réagir avec le jeune papa. C'est plus fort que moi... Je mets une putain de barrière entre nous parce que j'ai pas envie de me prendre le chou avec lui une nouvelle fois. J'ai l'impression qu'on ne fait que ça depuis quelques temps. Talya, Bonaventure, l'oxycodone... Tout est raison à se prendre le chou. Mais à quoi ça rime sérieusement ? À rien. On est des adultes, on devrait réagir comme tels et pourtant, non, rien n'y fait. " On fait aller... Les petites vont bien ? " Je me demande bien à qui le couple les a laissé parce que la mère de Talya ne doit pas franchement être en état pour garder les monstros deux longues semaines. Je ne mentionne pas Talya parce que je me fiche bien de savoir comment mon ancienne meilleure amie va. C'est comme Sienna, je l'ai sorti de ma vie avant de faire un malheur. Leurs conneries, ça va bien cinq minutes. Je l'écoute et soupire. " C'est toi l'ado coincé mon grand " Soufflais-je avec une grimace avant de lui sauter dessus. Mais genre vraiment dessus. Il est assis dans son grand fauteuil et je me mets à califourchon sur lui pour lui faire un câlin, un grooooos câlin. " Tu crois franchement que je vais agir différemment avec toi parce que je suis en couple ? " Demandais-je en posant ma tête sur son épaule et posant mes fesses sur ses genoux. Les gens qui passent doivent se demander ce qu'on fout mais je m'en fiche. Je fais un câlin comme je veux à Priape, que ça plaise ou non.

C’était pas une barrière entre nous c’était un gouffre. Un gouffre creusé à cause de nos prises de bec, nos histoires d’amour mutuelles que l’autre n’approuvait pas, bref un gouffre. Et c’est tout gênés et distants que la conversation débuta. Andrea me demandait des nouvelles des filles. « Elles vont très bien d’après Emrys. Je l’ai eu au téléphone tout à l’heure et il s’éclate avec elles apparemment. » Ha oui Andy n’était peut être pas au courant, puisqu’on ne se parlait plus vraiment ces derniers temps, j’expliquai donc : « On trouvait que Mila était bien trop jeune pour un aussi gros voyage alors on l’a laissée à New York, en garde chez tonton Em’ avec Charlie. » Deux semaines. Si au début on soufflait et on était content de savourer du temps en tête à tête Talya et moi, on risquait de trouver ces deux semaines bien longues ensuite loin des petites… Je l’interrogeai ensuite direct sur son attitude, qui était aussi la mienne d’ailleurs, d’ados coincés, à se regarder tout gênés. J’aimais pas ça, c’était pas nous quoi. Elle répliqua que c’était moi, grimaça avant de me sauter dessus. Amen, mon câlin enfin ! Et elle me demanda alors si je pensais vraiment qu’elle allait changer son comportement avec moi maintenant qu’elle était en couple. « Je sais pas à toi de me le dire. J’suis pas sûr que ton cher et tendre apprécierait de te voir comme ça dans mes bras si ? » repris-je alors, mes bras s’enroulant autour d’elle pour l’enlacer malgré tout, parce que moi perso, ce que pouvait penser le quincy j’en avais rien à carrer. Il ne s’était pas gêné pour coucher avec Leanne alors qu’il en pinçait pour Andy. Bon ok, à l’époque, il ignorait le lien qui unissait les deux jeunes femmes, mais bon quand même… C’était pas un type pour Andrea, on m’enlèverait pas ça de la tête.

J'ai beau avoir de la rancoeur contre Talya, me sentir mal à l'aise avec Priape, les petites ne sont pas un sujet que je compte mettre de côté. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. Je les aime énormément et notre petit noël ensemble nous a permis de nous lier un peu plus. Avec Priape et Matthéo mais aussi avec les filles. Parce que je suis une tata gâteau, y a pas à dire. Je souris quand il me dit qu'elles sont avec Emrys et tout ce qui va avec. Au moins elles n'auront pas à mourir de chaud ici et tout ce qui va avec. " Ils doivent être contents oui et les petites aussi. Je leur ai pris un petit truc en Argentine mais je l'ai oublié à la chambre. Je te les donnerais la prochaine fois " Souriais-je légèrement. Deux jolies attrapes rêves faits mains. Un violet et un fuschia. C'est Charlie qui choisira parce que c'est la plus grande. Cette tension qu'il y a entre Priape et moi me donne mal au ventre. Mais genre vraiment. J'ai l'impression que mes organes sont entrain de s'éclater sur un putain de grand huit. Je le taquine et le prends dans mes bras. Je suis littéralement avachie sur lui et je ris légèrement quand il me parle de l'avis de Bonaventure sur notre câlin. " Et ta copine, tu crois qu'elle réagirait comment ? " Possessive et complètement folle comme elle l'était, elle pèterait un câble en moins de temps qu'il en faut pour dire 'ouf'. Il n'y avait qu'à voir comment elle nous avait siphonné les oreilles, à Sienna et moi, avant le bal alors que, ne l'oublions pas, c'est elle qui a trompé Priape. Alors là, elle doit s'accrocher à lui comme à une bouée. Quel dommage. " Il sait comment je suis et puis... Il me fait confiance " Enfin je crois. On a pas vraiment eu à discuter de tout ça en fait. " Puis il sait que t'es pas une menace va. Il m'a assez entendu chouiner pour tu-sais-quoi " Cette chose dont on ne doit pas prononcer le nom : sa meuf qui se tape mon ex. J'écrase mes lèvres sur sa joue et me décale légèrement. " Mais si ça te met mal à l'aise... " Je souris largement avant de me mettre assise sur l'accoudoir. " Quoi de neuf ? " Parce qu'en trois semaines... Mais je crois aussi qu'on devrait parler de ce qu'il a trouvé dans ma chambre y a trois semaines. Je sais pas. Je sais plus de quoi je peux/dois discuter et avec qui. Y a qu'à voir la façon dont ma conversation avec Sienna a fini... Mal. Et c'est rien de le dire.

Un début de conversation gêné débuta donc entre nous. Mais malgré le malaise ambiant, Andrea tenait à prendre des nouvelles des petites ce qui me toucha. Elle avait même des cadeaux pour elles. « Fallait pas, c’est gentil. » répondis-je avec un petit sourire. J’aimais pas ces silences pesants, cette ambiance lourde entre nous... Et c’est finalement par un énorme câlin qu’on y mit fin, Andrea à califourchon sur moi, ce n’était pas pour me déranger mais j’évoquais quand même l’avis qu’aurait son quincy si il nous voyait ainsi, ne portant pas spécialement le dernier dans mon cœur. Sauf qu’à ça, la blondinette ne répondit rien, me renvoyant la question de ce que dirait ma copine à moi, alias Talya. « Tu sais qu’elle n’a rien contre toi, que t’étais sa meilleure amie avant d’être la mienne… » Donc surement qu’elle ne réagirait pas mal… Ou alors si, elle serait surement triste de constater que l’on s’entendait aussi bien alors que l’amitié entre elles avaient fané. Andy reprit ensuite la parole à propos de Bona, avouant qu’il savait comment elle était, à savoir qu’il n’ignorait surement pas son petit côté koala en amitié, et qu’en plus de cela il lui faisait confiance. Elle sembla hésiter sur ces derniers mots. « T’es une fille en or Andy, il a de la chance de t’avoir. Y’a pas de raison qu’il te fasse pas confiance. C’est pas comme si c’était toi qui avais couché avec son frère ou quelque chose du genre. » Oui oui, c’était mesquin, je faisais clairement référence à la coucherie entre le jeune homme et Leanne. Il ne fallait pas qu’Andy accorde une confiance aveugle à ce mec, ni même qu’elle s’y attache trop vite, mais voilà cela semblait trop tard. Ils étaient quand même parti trois semaines ensemble en Argentine alors que leur couple était tout récent. Elle me libéra ensuite, venant se poser sur l’accoudoir en prétextant que j’étais celui qui était mal à l’aise. « C’est surtout que je respire mieux comme ça. » rigolai-je en feignant être libéré d’un –lourd- poids alors que la miss était en fait un vrai poids plume. Elle me demanda ce qu’il y avait de neuf de mon côté. « Oh tu sais le train train… Mais faut que je te dise un truc… Je vais pas rester à l’appartement avec toi. » Après la crise, la découverte des médocs dans sa chambre, notre dispute qui avait suivi, je n’étais plus vraiment à l’aise à l’idée de vivre sous son toit.

Je souris légèrement à Priape. C'est gentil, fallait pas. Oui, je le sais ça, je le sais bien mais ça m'a fait plaisir de chiner un peu à droite à gauche pour avoir quelque chose pour les petites. Mes relations sont tellement tendues avec le monde entier que j'ai qu'elles à chouchouter avec Millie, que je n'ai pas oublié non plus. En tout cas, dès que l'on parle de nos petit(e)s ami(e)s réceptifs, c'est toujours pareil, on se lance la balle l'un après l'autre. " Et il sait que t'es mon meilleur ami et que je suis un aimant " Pas besoin de faire un dessin à Priape, j'avais passé la moitié de notre voyage en Argentine collée à lui, à ses lèvres et à son corps nu aussi. Parce que putain, qu'est-ce qu'on a consommé là haut ! Ça doit être la chaleur. Genre, il fait pas assez chaud, ayons encore plus chaud. Un léger sourire naît sur mon visage mais ça ne m'empêche pas de fusiller Priape du regard quand il remet l'histoire de Bonaventure et de Leanne sur le tapis. " Tu vas jouer à ça longtemps Priape ? Non parce que tu sais bien que ta copine est pas clean sur ce plan là dessus non plus " Elle a couché avec son meilleur ami, le trompant, mon ex, elle a eu un truc chelou avec son cousin... " Si t'as Alzheimer, tu peux compter sur moi hein " Lançais-je avec un large sourire. Oh oui, il pourrait compter sur moi ! Mais même s'il est en très bonne santé il peut compter sur moi, no soucis. Pour lui faire des câlins bien embarrassants aussi. Mais j'en ai rien à secouer de ce qu'on peut dire de moi et tout ce qui va avec. Je l'écoute et ne montre pas que je suis légèrement vexée. Non, au lieu de ça je hausse les épaules. " Qui te dit que je voulais que tu reviennes ? " Demandais-je avec un léger sourire. Il sait que je ne veux pas de Talya à l'appartement alors pour la voir, faut trouver autre chose et il le trouvera. Il finira peut être pas habiter avec elle. " Priape, tu vas détester Bona longtemps dis voir ? " Demandais-je simplement. Son avis compte énormément et j'ai vraiment l'impression d'avoir le pied sur la pédale de freins depuis notre dernière discussion par texto et ça m'énerve, vraiment. " T'es pas mon père, je demande pas ta bénédiction mais bon.. " Presque en fait. Et c'est super creepy quand j'y pense.

Non je n’aimais pas ce Bona, je n’avais pas encore parler à Andrea de ma petite visite à la QH et de ma rencontre avec son mec sous le pseudonyme de Preston à l’époque où ils ne formaient pas encore un couple. Mais clairement, cette rencontre avec le garçon ne m’avait pas permis de me faire une très bonne image de ce dernier. Je redoutais quand même la réaction de ma meilleure amie quand elle allait savoir que j’avais été jouer les inspecteurs gadget avec lui… Bref, elle s’énervait déjà de me voir plaidoyer contre lui, remettant l’histoire du métisse avec Leanne sur le tapis. Elle répliqua alors en remettant les propres coucheries de Talya sur le tapis et je la fusillais du regard alors qu’elle se proposait de me rafraichir la mémoire avec un sourire diabolique. Ok, bon, on était censés être potes ? Se soutenir dans nos histoires d’amour mutuelles non ? Parce que la clairement, c’était tout l’inverse. « Tu me gonfles Andy. » Tu me gonfles mais je t’aime quand même. C’était sous entendu, je le dirais pas en premier, parce qu’il y avait eu l’histoire de l'oxycodone et tout, j’savais pas trop à quel degré de fâcherie on était rendu. Je lâchais finalement que j’allais pas ré-emménager avec elle. Y’avait eu l’embrouille quand j’avais fouillé sa chambre, et puis elle avait son mec que je n’aimais pas, moi j’avais Talya que j’aimerais pouvoir inviter chez moi aussi… Bref, elle ne sembla pas vexée de cet aveu, s’amusant à me répondre qu’elle n’avait jamais dit vouloir me voir revenir. « Je vais me persuader que tu dis juste ça pour me faire déculpabiliser… » Oui ça valait mieux que de jouer les susceptibles. Quand elle m’interrogea ensuite sur Bona, j’avouai avec franchise : « Je trouve qu’il a une mauvaise influence » Très paternaliste comme avis oui oui, ça allait bien avec ses paroles suivantes. « Heureusement que tu me demandes pas ma bénédiction parce que tu l’aurais pas. »

" Toujours là pour vous servir monsieur Zacharias " Lançais-je avec un large sourire. C'est lui qui commence et bien moi je renchéris. Il ne se gêne pas pour ramener sur le tapis ce que ma frangine et mon petit ami ont fait ensemble alors bon, je vais pas me gêner non plus, pas folle la feuille. Il sait très bien que rien n'est 'réparé' avec Talya et que c'est pas prêt d'arriver. Un jour peut être mais pas tout de suite. Je suis du genre à faire confiance rapidement - trop rapidement - mais quand ça va pas, c'est foutu. Adieu la confiance et bienvenue à la rancoeur. " C'était temporaire de toute façon, le temps que je me remette sur pieds et... j'suis sur pieds " Je ne savais même pas si Priape était au courant que j'avais passé quelques jours chez ce cher Halberstam en janvier pour éviter l'hôpital. J'avais eu besoin de quelqu'un et Leo avait été là. Puis Priape. Et maintenant, je voulais retrouver ma tranquillité, pouvoir me retrouver à poil dans mon appartement si je le voulais et faire tout le bruit que je voulais avec Bonaventure. Bona que je ramène rapidement sur le tapis. " Mauvaise influence de ? Tu sais que c'est pour lui que j'ai arrêté de prendre de l'oxy avant de partir en Norvège ? Parce qu'il est tombé là dedans et que je sais que je devais pas en prendre si je voulais pas le perdre " Je doute que ces confessions aident le cas 'Bona' mais bon... " Tu me fais chier, je dis rien sur ta relation moi " Bon un petit peu quand même mais bon... " Je suis sûre que si t'arrêtais de ne voir que ses erreurs tu l'apprécierais. Il t'a rien fait en plus et il a fait de mal ni à Leanne ni à moi " Dans le cas contraire, Talya avait fait du mal à Priape, à moi et aux filles en disparaissant quelques temps. Alors franchement...

 Ca allait être comme ça notre amitié désormais ? Echange de piques sur piques à propos de nos petits amis respectifs ? De l’extérieur ça pourrait presque être interprété comme de la jalousie, une espèce de possessivité qui n’avait pourtant pas sa place en amitié, mais ce n’était pas cela… Je ne supportais juste pas son nouveau mec et elle, elle n’appréciait plus du tout ma petite amie. C’était aussi simple que ça. La fin de notre colocation étant annoncée, la jeune femme sembla de marbre face à cette annonce. « Et moi qui pensais que j’allais te manquer… » Petit coup de coude taquin. Au final, c’était aussi bien qu’elle le prenne ainsi, plutôt qu’elle ne se vexe de me voir plier bagages. Je voulais qu’on reste en bon terme, même si notre cohabitation avait été agitée… Il fallait d’ailleurs que je lui reparle de ses médocs retrouvés chez elle, et c’est finalement elle même qui ramena le sujet sur le tapis, parlant de l’influence de Bona. « T’en prends plus alors ? Promis ? Plus du tout ? » m’inquiétai-je en sondant son regard pour m’assurer qu’elle me menait pas en bateau. Elle avait arrêté de prendre de l’oxy pour lui, avant son voyage en compagnie de Sienna. Bref, le fait de savoir qu’il était un ancien addict’ ne risquait pas de le faire remonter dans mon estime. « Mais Andy, tu sais vraiment pas les choisir c’est pas vrai… » Et elle ronchonnait qu’elle, elle ne disait rien sur mon propre couple, que je pourrais apprendre à apprécier le quincy, supposition qui me fit sourire et lever les yeux au ciel, comme si cette éventualité était impossible… « Laisse tomber, tu sais quoi ? On clôt le sujet pour de bon, on parle plus de lui, plus d’elle, et on se concentre sur nous deux ok ? Tu veux faire quoi ? Piscine, sauna, hammam, rando ? » suggérai-je alors.