Hello beautiful ⊹ Charlie & Isaac

Enfin des vacances. Ce coup ci je n'avais plus d'excuses. Je n'allais pas me noyer dans mes cours ou dans le boulot pour oublier ma solitude. Non. J'allais faire un effort et sortir, profiter de ce voyage pour faire de nouvelle rencontre, pour prendre le soleil, me bourrer la gueule... bref: reprendre mes bonnes vieilles habitudes. J'avais donc prévu d'aller à la plage pour ce premier jour, profiter du sable chaud et sortir le bikini que j'avais acheté pour l'occasion. C'est donc vêtue de ce dernier, portant tout de même une petit robe blanche, légère, par dessus que je sortie de ma chambre d'hôtel ; refermant soigneusement la porte derrière moi, avant de glisser mon badge dans mon sac de plage, dans lequel j'avais pris le nécessaire pour ne pas brûler ou m'ennuyer. Faisant claquer mes tongs dans le couloir, je me dirigeais vers l'escaliers lorsque j'entendis mon nom. Je fis volte face pour tomber nez à nez avec Isaac. Moi qui voulait faire de nouvelles rencontres: c'était raté. « I-Isaac... ? » bégayais-je. Je ne l'avais pas revu depuis bien longtemps. Certainement parce que je m'étais efforcée de l'éviter pendant tout ce temps. Notre relation avait bien commencé, puis j'avais tout gâché en lui roulant un patin après avoir trop bu. Enfin ça c'était la version officiel des choses. Puisque, au fond, si je me souvenais de cette soirée, c'est que je n'avais pas trop bu et que donc ce n'était peut-être pas l'alcool qui avait pris la décision d'embrasser le beau blond.... Cette idée me mettait mal à l'aise et j'avais donc préféré l'éviter, comme si l'on ne c'était jamais rencontré avant, ce qui était terriblement égoïste de ma par. « Qu'est ce que tu fais là ? » Question con. Je perdais mes moyens.

Si je pouvais, j'aurais certainement fait un trou pour m'y cacher. Ou alors, j'aurais simplement fuis pour retourner m'enfermer dans ma chambre. Pourquoi j'avais demandé ça, sérieusement ? C'était la question la plus débile au monde. Il était là pour le Spring Break, ça coulait de source, c'était évident. Je m'insultais intérieurement alors qu'il répondait ce que je savais déjà, me retournant tout de même la question. « Oui... J'aurais pas du demander ça. C'était idiot. » lâchai-je à mi-voix. « C'est juste que... je ne m'attendais pas à te voir. » ajoutai-je pour justifier la débilité de ma question. Je ne m'attendais pas à le voir, oui c'était partiellement vrai. En réalité : je m'attendais à le voir, de loin, histoire de le repérer et de pouvoir ensuite l'éviter le reste du séjour. Tout comme je le faisais sur le campus.

Non mais vraiment, j'avais envie de me cacher et le silence qui s'installa entre nous ne fit que confirmer cette envie. Je passais nerveusement une main dans mes cheveux, me grattant brièvement la nuque, réfléchissant à ce que je pouvais dire, me demandant si partir tout de suite serait mal vu ou non. Isaac brisa enfin le silence et l'espace d'un instant je fus soulager, persuadé que la situation ne pouvait pas être plus gênante qu'elle ne l'était déjà. Mais le jeune homme me prouva rapidement le contraire et je regrettais presque qu'il ai ouvert la bouche. Bon quelques par c'était une bonne chose qu'il aborde le sujet, puisque s'il avait fallut attendre que je me décide à le faire, je pense bien que jamais cette histoire de baiser n'aurait été évoqué. Non, clairement c'était courageux de sa par, même si bon, j'étais visiblement la seule gêné par ce geste. « Ouais depuis le baiser... » répétai-je dans un murmure, assez gênée. « J'ai rien de mieux à faire, en faite j'allais simplement à la plage. Donc... Je veux bien aller boire quelque chose. » répondis-je enfin un peu hésitante. « Puis peut-être que après quelques shot de tequila j'aurais le courage d'aborder le sujet du baiser.» ajoutai-je d'un coup en pouffant de rire. Ça m'avait clairement échappé, et comme si ça ne suffisais pas j'en rajouter, machinalement, jouant la carte de l'humour: « enfin si je ne t'embrasse pas une seconde fois entre temps ! » Bordel mais Charlie ferme la !

Je devais avoir l'air d'une idiote, ou alors pire vu mes dernières remarques, d'une sorte d'ivrogne et d'une fille facile... ce que, quelques part j'étais certainement. Il semblait un peu mal à l'aise, certainement pas aussi mal à l'aise que moi ceci dit.« Oui évidemment on n'est pas obligé de boire. » dis-je en esquissant un sourire. C'est vrai qu'il était encore tôt, mais voilà, j'avais la boule au ventre à l'idée de revoir Isaac et un petit verre m'aurait certainement détendu. Parce que bon, si j'avais voulu le fuir après l'avoir embrassé ce n'était pas seulement parce que j'avais peur que la situation devienne gênante. Non c'était surtout parce que je me sentais terriblement faible face à ces beaux yeux bleus et j'avais trop peur que cette attirance ne soit pas réciproque. Étant célibataire depuis un bon moment, j'avais tout simplement peur de me prendre un râteau, j'avais perdu l'habitude de me faire rejeter par un garçon et du coup l'idée que ça arrive avec Isaac me nouais l'estomac. « Bon... let's go ! Je te paye un coca. » dis-je en pouffant de rire, lui faisant signe de me suivre, avant de marcher vers l'extérieur de l'hôtel pour rejoindre le bar de la plage.

il voulait se payer son coca, enfin non, NOUS payer notre coca ! Quel gentleman ! « Si tu me le paye ça veut dire que c'est un rendez-vous galant non ? » demandais-je en pouffant de rire. « ça me met la pression du coup. » ajoutais-je sur le ton de la plaisanterie, au fond ça ne devrait pas me mettre la pression puisque àa ne pouvais pas être pire que notre premier rendez-vous !  On se dirigeais vers la plage et son bar, alors que Isaac me demandai comment c'était passer ma semaine. « Bien. » dis-je simplement. « Il ne sait rien passé de particulier en faite : les cours, le boulots... la routine quoi. Ce Spring Break va me changer un peu les idées, ça va me faire du bien de sortir et voir du monde. » poursuivais-je en lui souriant. On s'installait au bar alors que je lui retournais la question : « Et toi ta semaine ? » j'avais presque envie de lui demander s'il avait pensé à moi, mais je me retenais, de peur de paraître trop directe et de le faire fuir.