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I bleed it out
Jay & Mira
Le besoin de s'évader un peu , de respirer un air plus frais que celui que l'on peut respirer dans la ville de Boston. Un peu plus de chaleur également . Pouvoir remettre des shorts, ne plus être obligé de transporter un manteau dont on ne sait que faire lorsque l'on a trop chaud. Voir de nouveau paysage aussi, c'est ce qui me donne le sourire aux lèvres aujourd'hui. Surtout lorsqu'on voit l'endroit où l'on nous emmène. Des lacs, des montagnes, et certainement au sommet de l'une d'elle des volcans. Des arbres dont je ne connais pas le nom forment comme une petite forêt sur le côté tandis que le chemin longe un ruisseau, débouchant certainement sur un lac, mais le guide de tête prend une autre direction, suivi rapidement par le groupe . Une légère moue se dessine sur mon visage, tandis que je continue de regarder la direction que j'aurais aimé prendre. Je suis encore un peu le groupe, mais cette idée devient une obsession. Je traîne la patte jusqu'à finir dernière du groupe . Je suis têtue, et je sais que si je n’assouvis pas cette pulsion de découverte, je vais le regretter. Je fais mine de refaire les lacets de mes baskets pour laisser le groupe prendre de l'avance. Lorsque le dernier de la file n'est plus qu'un petit point au loin, je fais demi-tour, retrouvant rapidement le ruisseau et prenant le chemin que je souhaite. Je n'aime pas qu'on me dicte ce que je dois faire, même lors d'une balade, je pense que je suis assez grande pour retrouver mon chemin jusqu'à l'hôtel plus tard. J'ai juste envie de me poser dans un coin avec une belle vue, esquisser quelques croquis, comme lors du SB de l'année dernière dont les dessins sont toujours accrochés dans mon appart', respirer un peu loin du groupe... Je n'aime pas la solitude, mais j'y étais habitué autrefois, plus habitué à cette dernière qu'à la cohue . Je marche encore un long moment, passant d'un côté du ruisseau à un autre en traversant sur ce qui ressemble à de gros galets, le sourire aux lèvres, m'amusant toute seule, avant de trouver ce que je cherche. Un lac . Je pose mon sac, mon téléphone, mes vêtements sur un rocher, avant de me jeter à l'eau, de profiter de la chaleur de l'eau , de fermer les yeux et de nager, au calme. Des souvenirs de la Californie refont surface , les longs après-midi passer dans l'océan, à surfer à se laisser porter par les vagues, le tout presque toujours accompagné d'une combinaison de surf, bien plus pratiqué pour cacher mon corps couvert de marques. Aujourd'hui c'est un peu de l'histoire ancienne tout ça, même si les marques mentales, elles, sont toujours là, et les marques physiques ont laissé placer à quelques cicatrices qui ne veulent pas s'effacer
Emi Burton
(Invité)