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Oh let's go back to the start ✖ River

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OH LET'S GO BACK TO THE START.
— with River

Je relevais le regard alors que sa main cherchait à nouveau la sienne. Je tressaillais sous son contact, ma main avec beau avoir été postée quelques secondes sur mon gobelet brulant, j’avais les doigts gelés. Mauvaise circulation du sang sans doute, ce n’allait pas changer avec les années qui étaient censées défiler. Je soufflais longuement tout en reposant mon regard sur le café bien noir de mon gobelet. Elle avait eu peur ? Et moi qui étais terrorisé qu’elle ne m’oublie pas pendant son voyage en Afrique. Je n’avais pas eu le temps de me faire à son départ, elle me l’avait annoncé très rapidement, je soupçonnais même que ses bagages étaient déjà faits lorsqu’elle était venu me voir pour m’annoncer cette nouvelle. Un peu amer, je regardais ailleurs, elle avait besoin de se recentrer, quelque part, je pouvais la comprendre… « Et tu as trouvé ? » Est-ce qu’elle avait su se retrouver, savoir ce qui allait et ce qui n’allait pas ? J’étais totalement désemparé face à elle, ce monde n'avait plus de sens à mes yeux. « Tu sais, moi aussi j’avais peur, j’étais terrorisé que la seule personne qui compte pour moi, la dernière personne qu’il me restait m’abandonne. Cette dernière personne c’était toi. Il y a eu Dayana, Poppy, Mackenzie, Milena, Dexter, Salomée, Brynn, tous les êtres que je chérissais sont soit morts, soit disparu ou tout simplement partis sans se retourner. Je me sens seul River, et le pire c'est qu'avant, ça ne m'aurait pas dérangé. Mais tu étais la seule qui me maintenait et maintenant… même toi tu m’abandonnes. Je fais vraiment fuir tout le monde. » Je tombais peu à peu en dépression, oui je me laissais envelopper par des bras sombres du côté obscure, enfin si on peut appeler ça ainsi. Je m’éloignais alors un peu de la table, perdue dans mes pensées, me laissant m’avachir dans ma chaise, le regard vide. Mon visage s’était tordu en une certaine souffrance à peine visible, moi j’étais vraiment perdu, je ne savais plus où j’en étais et mon corps ainsi que ma tête souffraient à l’unisson.

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— with Haytam

Avais-je trouvé où j'en étais? Au vue de la façon où il me posait la question, cela semblait si facile... Alors que non ça ne l'était pas du tout. J'avais relâché sa main qui semblait si froide, comme si je tenais invisiblement celle d'un fantôme. J'avais pu régler certains points de ma vie, comme trouver un stage à l'hôpital, trouver un boulot le soir pour arrondir mes fins de mois. Mais, est-ce que je savais où j'en étais avec lui? Non, pas du tout. Le jeune homme restait ma zone d'ombre, car il m'était tout simplement impossible de remplir les blancs sans lui, tout comme il m'était impossible de vivre sans lui. Non pas sans toi...¨ lâchais-je à nouveau un peu trop bas même s'il m'entendait parfaitement. Je sentais mon palpitant écrasé par son silence. Et d'un coup, il se mit à parler, à tout me délivrer. Je le laissais parler bien qu'à mesure mon visage se décomposait. Chacune de ses phrases étaient comme un coup de poignard. Il m'avait confié son mal être, son désarroi de voir chaque personne s'éloigner de lui soit par choix, parfois par fatalité. Je me levais alors brusquement de ma chaise, non pas pour le fuir encore une fois, non certainement pas. Je vais m'assoir sur la chaise à ses cotés voulant rompre cette distance. Mes yeux se perchèrent dans les siens. Je posais alors une main sur son épaule, pour le recentrer sur moi. Captiver son attention. Je ne t'abandonnes pas, je ne veux pas te fuir. Oui je suis partie pour changer, oublier, faire quelque chose pour sauver des vies. Mais, Haytam je peux pas vivre... Je me stoppais et dégluti avec peine. Sans toi. Les mots avaient finalement franchit mes lèvres. Le fait d'être loin de lui pendant tout ce temps m'avait fait réaliser que sans lui, rien n'était pareil. Que je n'étais pas entière. Pas complète, qu'il me manquait et qu'il comptait. Je voulais qu'il comprenne que je n'allais pas disparaitre, que je ne partirais plus, je n'en avais pas la moindre envie.  

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— with River

J’avais besoin de vider mon sac et j’avais besoin de connaître la vérité. L’abandon faisait désormais partie des sentiments que je connaissais mais désormais, quelque chose d'autres hantait mon esprit et pourrissait mon cœur, un sentiment qui me déchirait de l’intérieur et me rendait morose. Je portais mon gobelet à mes lèvres, essayant de réhydrater ma gorge sèche après ce long discours. Visiblement elle n’avait pas trouvé toutes les réponses à ses questions, ce qui me rendait quelque part, un peu malheureux pour elle. Je la regardais alors se lever, mon cœur se serrait subitement, est-ce que j’avais dit quelque chose de mal pour qu’elle veuille prendre ses jambes à son cou ? Je tentais d’avaler ma salive mais quelque chose coinçait. Fortheureusement, River ne se contentait que de s’asseoir près de moi, telle une amie conciliante. Je posais alors mon regard sur elle pendant que sa main venait se poser sur mes épaules. « C’est juste que je ne sais plus quoi faire River… » Tout aurait été si simple si l’ancien Haytam était toujours là, le cœur aussi froid et dur que de la glace, ce mec que tout le monde craignait et qui se foutait des gens autour de lui. Je ne voulais pas être avide de sentiments ou de cœur mais quelque part, ça m’aurait évité bien des tourments. « On me l’a promis tellement de fois et… » Ma voix s’étranglait alors que je posais mon regard sur mon café qui restait immobile. Poppy me l’avait promis, Milena, Roxanna et j’en passe et au final je n’avais pu que constater qu’elles avaient préféré faire leur vie ailleurs, sans moi…

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— with Haytam

Que devait-il faire? Je ne pouvais pas le décider à sa place même si j'aurai bien aimé. Tout serait tellement plus facile si je pouvais lui dicter sa route et quoi ressentir. Mais, ce n'est pas le cas, c'est pas comme ça que ça fonctionne. La solitude et la peine, je savais ce que c'était, je les avais longtemps ressenti quand j'étais encore chez moi. J'avais toujours eu un manque, des carences affectives. Un père qui semble vous détester et vouloir vous faire payer, et aucune mère pour apaiser les maux. Je savais, le psy me l'avait dit c'était pour cela qu'au final je m'attachais très vite aux autres bien que je fasse la maligne pour faire penser que non. Mais, chaque être qui entrait dans ma vie avait sa place. C'était en venant ici que je m'étais sentie la plus heureuse. Il y avait Hayley et Nevada, Arès et Judith, ma famille ce petit bout de paradis que je retrouvais. Mais, avant tout il y avait lui. Oui lui. Ses propres expériences ne le lui faisait pas comprendre. A quel point il avait prit cette place importante. Je suis très imparfaite mais, je ne suis pas les autres. Tout le monde aime croire qu'il est différent. Je faisais des erreurs comme tout à chacun, et là j'en avais fais une de taille. L'éviter n'allait rien résoudre, rien du tout. J'avais une envie folle de le bousculer, de le tirer de sa léthargie. Envie de lui dire que si moi je lui faisais une promesse, jamais je ne la romprai. Si j'ai quelque chose de bien en moi c'est bien cette qualité là. Je m'en tenais toujours à ce que je disais, jamais je ne lâchais prise. Le voir douter de moi, ça me tuerait à petit feu. Le laissant finir son café, mes doigts allèrent chercher son menton pour lui faire relever la tête. Haytam Winchester, écoute-moi bien. Je te promets de ne jamais plus disparaitre du jour au lendemain. Mes yeux cherchaient son regard fuyant, je venais de la lui faire cette promesse, une promesse que seul son départ à lui pourrait me faire rompre. A ce moment précis, je pensais ce que je disais.   

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— with River

C’est comme si tout s’écroulait comme un vulgaire château de cartes, à nouveau. À chaque fois je pensais pouvoir me relever, continuer à avancer, je me disais que j’avais traversé des choses bien pires dont j’avais bien du mal à oublier mais… plus j’avançais et plus au final je me mettais à trébucher. Poppy était partie avec l’un de mes plus grands secrets et je pensais qu’au final ça allait un peu m’apaiser mais au contraire, ça n’avait fait qu’ouvrir la brèche au fond de ma poitrine. Le départ de River n’avait rien arrangé car il ne me restait que plus qu’elle ici… « Je sais bien… » Et c’est ce qui la rendait unique à mes yeux. J’aurais tellement aimé croire que notre amitié était bien au-dessus de ça, que jamais nous n’allions nous séparer, c’était peut-être dû à l’utopie que représentaient mes sentiments pour elle. C’était plus que confus dans mon crâne, j’avais l’impression que j’allais exploser, j’avais besoin d’air, ou alors de me retrouver dans ma petite chambre d’étudiant bordélique et entourée de bouquins. Car c’était là que je me sentais le mieux, c’était mon cocon, en quelque sorte… Je relevais la tête vers River alors qu’elle me faisait une promesse, qu’est-ce que je pouvais faire ou même bien dire ? Combien de fois on avait pu me faire cette promesse et quelque part, n’avait-elle pas avancé les mêmes arguments quelque temps seulement avant de me balancer qu’elle partait faire son voyage humanitaire ? Mon cœur était meurtri et mes pensées chamboulées, je me contentais alors de feindre un léger sourire et de dire un simple « Okay… ».

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"Je sais" Non tu ne sais pas, du moins à te voir là on ne dirait pas. On dirait que tu ne le pense pas, pensais-je tout bas. "OK" et quoi c'est tout, juste ça? Il était en inertie totale, en léthargie. Je n'étais pas réellement hors de moi pourtant de le voir ainsi mon sang était en train de bouillonner. Je voulais qu'il me regarde, qu'il croit en ma promesse, qu'il relève la tête, reprenne du poil de la bête. Mon sourire disparut et mon visage se ferma un peu. Je n'aimais pas du tout la scène dont j'étais le témoin volontaire. Imaginer qu'en plus ce soit de ma faute, c'était un peu trop, quelque chose que je ne supportais pas. Haytam dis-le si tu m'en veux. Si tu veux plus qu'on se voit, que je disparaisse et te laisse tranquille... Fâches-toi, énerves-toi, gueules moi dessus s'il le faut. Oui j'en étais là tout plutôt que ça. J'aurai préféré qu'il se mette en colère, qu'il me force à lui expliquer pourquoi j'avais agis comme la dernière des idiotes. Même si là maintenant, tout de suite je ne pouvais pas lui dire j'ai pris peur des sentiments que je pense ressentir, j'ai pas eu le courage de venir te voir directement. Tu ne me crois pas, je le vois. Je sais c'est idiot, je suis pas venue te voir alors que j'étais là, alors que sans toi je suis pas bien. Haytam écoutes tu n'imagines pas à quel point tu es important à mes yeux, si j'avais voulu disparaitre je ne t'aurai pas répondu au téléphone tout les soirs même depuis mon retour. Je n'avais pas rompu tout contacts non j'avais juste omis de lui dire que j'étais à Cambridge et non au fin fond de l'Afrique perdue dans la savane ou je ne sais trop quoi.

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Elle attendait quelque chose, ça se voyait, elle ne tenait plus en place, elle se dandinait discrètement sur sa chaise, elle avait l’habitude de faire ça quand son esprit commençait à divaguer et que son sang commençait à bouillonner, oh je ne connaissais que trop bien ce sentiment à vrai dire, celui de vouloir tout contenir à l’intérieur alors que la cocotte-minute ne cherchait qu’à exploser et a tout envoyé balader autour d’elle. « Non ce n’est pas du tout ça River, c’est juste que pour l’instant il y a eu trop de changements, trop d’abandons, trop de retrouvailles, je suis juste à la fois chamboulé et… vide à l’intérieur. » J’étais mal et j’avais besoin qu’elle accepte ce fait, qu’elle comprenne qu’il allait falloir que je digère et que je passe à autre chose, que je dénoue ses liens qui formaient un blocage autour de mon cœur, liens qui se renforçaient à chaque départ. « Je le sais River, c’est surtout pour ça que je ne saisis pas entièrement la situation. Il y a des circonstances encore floues, même après tes explications, et il faut juste que je m’y fasse, ou que je trouve les réponses. » Pourquoi si justement, elle n’avait pas voulu rompre le contact, elle ne m’avait pas avoué être rentrée ? Comment avait-elle fait pour m’éviter, pour réfléchir à chacun de ses textos pour ne pas se tromper sur sa destination ? Elle avait été machiavélique, entre guillemets, depuis son retour, elle avait été calculatrice et quelque part un peu manipulatrice et au fond, ce qui me faisait le plus mal, c’était de constater qu’au final je pensais la connaître alors qu’il n’en était rien… rien du tout.

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— with Haytam

Je pouvais le comprendre, je savais que la vie l'avait fragilisé lui aussi. Il n'avait pas réellement eu une enfance heureuse, beaucoup de personnes à qui il tenait l'avait abandonné purement et simplement. Il n'avait pas beaucoup de chance en amour. Il avait perdu la mémoire. Bien avant que je ne le rencontre. Mais, le but dans la vie n'est-il pas de se relever des coups durs qu'elle vous inflige. Je n'avais jamais connu ma mère et mon père m'avait fait payer ça le premier quart de ma vie. J'étais responsable de sa mort et, du départ de mon frère à l'armée. Jusqu'à mon arrivée ici je n'avais pas eu d'amis, personne d'autre sur qui compter. Mon premier amour avait perdu la vie. Je n'étais guère mieux lotie. Tu te souviens quand... Enfin avant que je m'en aille. J'ai fais une dépression c'est ce vers quoi tu veux tendre? La vie n'est pas rose Haym', tu as été là pour moi alors je ne te laisserais pas t'enfoncer. Je me doutais bien qu'il ne pouvait pas juste zapper et pardonner de but en blanc surtout que je voyais bien que mes maigres explications n'étaient pas suffisante. Je lui avais menti. Moi qui lui avait toujours tout dit. Je me doutais que ce n'était pas facile à comprendre. Il avait raison, je restais floues, tout n'était pas clair. La lettre que j'avais en poche aurait certainement pu l'aiguiller un peu mais, je ne me sentais pas encore prête. Cela me fit penser à un dialogue de ma série préférée. "Je suis de la pâte à gâteau, et je n'ai pas fini de cuire. Je n'ai pas fini de devenir ce à quoi je suis destiné de faire en venant au monde. Et je me dis que si je survis à cette épreuve, et à celle d'après...et ainsi de suite, un jour je serais cuite, je serais un gâteau. Quand je serais prête..." C'est peut-être débile mais, j'étais apeurée par le fait de voir mes sentiments changer. Oui c'est vrai, je ne te dis pas tout parce que... Je ne suis pas encore prête à tout avouer. Je ne pouvais pas encore lui donner toutes les réponses à ses questions. Je finissais mon café nous plongeant dans le plus parfait silence. Je ne savais plus quoi ajouter, j'étais mal à l'aise et tout ça était entièrement de ma faute.

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« Oui je m’en souviens… » Comment l’oublier en même temps ? La dépression malheureusement, je connaissais. Je n’en avais pas été victime personnellement mais j’avais tenté, pendant très longtemps, de relever une personne que j’avais aimée. Poppy avait baissé les bras et avait même tenté de se suicider lors d’un Spring Break, j’avais été là pour elle, je l’avais fait à nouveau tenir sur ses jambes et maintenant qu’elle allait mieux, elle avait décidé de prendre la poudre d’escampette. Avec River ça avait été pareil sauf que je savais quoi faire, j’avais déjà eu mon lot d’expérience on va dire. Je relevais alors le regard vers elle, si elle savait à quel point je connaissais car au fond… c’est ce qu’avait fait ma mère durant toutes ces années, s’accrocher à une vie qui n’était pas réelle, espérer que son mari qui avait une autre vie, bien plus importante que celle-ci, ne la choisisse et qu’ils repartent à zéro, quel désastre. Seulement c’était moi, aujourd’hui, qui avait envie un peu de donner du lest, de lâcher un peu prise, ne serait-ce qu’un temps, pour me reposer. Est-ce héréditaire la dépression ? J’avais lu différentes thèses aux avis partagés sur le sujet, bref ce n’était pas encore très clair. « Très bien, je comprends. Mais dans ce cas-là, comprends-moi et laisse-moi du temps, s’il te plaît. » Je demandais uniquement un sursis, pas un au revoir définitif ou qu’elle me décroche la lune, non je voulais juste prendre un peu de temps pour moi, pour pouvoir respirer et faire le point sur toutes les idées qui se mélangeaient au fin fond de mon crâne. Le Spring Break approchait, même si je n’avais vécu que de mauvaises expériences lors de ces événements, peut-être qu’au final, ça allait me faire du bien, pour une fois… J’attrapais alors mon café à mon tour afin de le finir également.

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Je bloquais dès que je parlais du passé. J'y étais continuellement empêtrée car j'étais de celles qui n'oublient jamais. Lorsque après les attentats j'avais réalisé que la vie l'avait quitté j'avais sentis mon palpitant exploser dans ma poitrine. J'avais ressentis un énorme vide, une douleur lancinante. J'avais été submergée par une tristesse immense et je ne voulais plus rien ressentir de tout ça. Jamais. Je regardais Haytam et je savais qu'il m'en voulait. Il ne le disait pas non, par bienséance ou pour ne pas me froisser. Mais, je savais. Quand il reprit la parole, j'ai senti ce petit pincement. Je venais instinctivement de me mordre la lèvre. Il voulait que je lui laisse du temps mais, du temps pour quoi exactement. Cela revenait à la question que je lui avais posé un peu plus tôt. Il voulait que je le laisse tranquille. Lorsque j'avais pris cette décision de me tenir éloignée quelques temps, jamais je n'aurai pensé qu'il puisse en être blessé ou m'en vouloir. L'idée ne m'avais pas effleuré l'esprit du moins pas jusqu'à ce que mes yeux ne se soient posés sur lui tout à l'heure. Pas jusqu'à ce que je ne vois son visage terne et désemparé. En fait, je ne comprenais pas ce qu'il attendait de moi exactement. Que je m'en aille, que je m'efface, est-ce que je devais continuer de jouer le fantôme jusqu'à ce que cela ne passe. Oh. D'accord. réussis-je à peine à répondre. Qu'aurais-je pu dire d'autre en fait. Je me contentais de le regarder finir son café comme j'avais déjà fini le mien. Je ne savais plus quoi lui dire, lentement je me suis levée de table. Ce silence soudain était lourd. Je... Mes yeux se firent fuyant regardant l'horloge qui trônait au mur. Je dois prendre mon service au bar. Excuse tombée à point nommée pour prendre la fuite avant de craquer. Tu sais où me trouver, fais gaffe à toi Haym'. lui dis-je bien que non en fait il ne savait pas où me trouver à part au bout du fil d'un téléphone. Je posais brièvement ma main sur son épaule pour le prévenir de mon départ.

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