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Je savais qu'elle n'allait pas aimer, qu'elle allait m'en vouloir à mort mais au fond, c'était sans doute mieux ainsi non?... Du moins, c'est ce que je pensais. C'est là qu'elle vint m'attraper le bras, plus remonté que jamais Je refuse... non tu peux pas dire ça! Et oui je suis prête à tout pour toi! Prête au pire je sais à quoi m'attendre je ne suis pas stupide!, elle savait à quoi s'attendre? Je pense qu'elle se faisait milles idées mais qu'elle n'en réalisait pas vraiment les faits. Entre penser savoir ce qui pourrait advenir et le savoir, le comprendre, l'admettre et l'accepter, il y avait une marge, une grande marge et en tant qu'étudiant en psy je le savais que d'avantage. Je ne voulais pas qu'elle risque tout, même sa vie pour moi, je ne pouvais pas la laisser faire ça aussi beau que pouvait être sa persévérance et son courage. Mais moi non, je n'arrivais pas a l'accepter, je ne le pouvais pas.
Elle n'en lâchait pourtant pas le morceau et enchainait de plus belle, posant sa main sur mon cœur, son regard rivé dans le miens. Elle me disait ne pas avoir le droit de choisir pour elle ce qui au fond était vrai, chacun était libre de son choix mais voilà, SI moi je m'en donnais le droit car il s'agissait de son avenir. J'aurais aimé qu'elle comprenne... Que je ne pouvais pas risquer sa vie par passion, l'amour elle pouvait le trouver ailleurs, chez quelqu'un qui n'imposerait pas de se lever tout les matins avec le sentiment d'avoir un couteau sous la gorge à chaque coin de rue. Elle ne savait pas ce que c'était, de voir des gens se faire tuer, torturer, manipuler, de voir des trafics d'armes, de drogues, d'argents, d'humains... Tout ça te passer sous le nez sans avoir le droit de broncher. Elle ne savait pas ce que c'était de devoir y participer. Enfin bref... Elle pensait en juste, je ne pouvais pas le lui reprocher, elle voulait être avec moi, elle voulait mon bonheur mais ce qu'elle ne comprenait pas, c'est que mon bonheur on l'avait choisi pour moi. Maintenant qu'elle savait, elle était doublement ciblé car la règle d'or de mon monde est le silence et comme un connard ce soir je l'avais ouvert. J'aurais mieux fait de ne rien dire, la fermer, lui mentir comme aux autres, comme toujours.
C'est pas de la mort que j'ai peur! Car nombre de fois où je suis tombée sur des tarée qui après avoir fait leurs affaires voulait m'égorgée vive?! Souvent... ce qui me fait peur c'est ÇA, c'est que tu abandonne à cause de moi... que... tu fais des pas en avant et au final tu recule... c'est ça qui me fait peur..., c'est là qu'elle détourna les yeux, je la voyais, la sentais à bout et il y avait de quoi... Je la fixais un instant, avant de détourner mon regard à mon tour. "Je suis désolé mais il en sera ainsi Nayeli... Oui je vais choisir pour toi, pour ton bien car suivre ma connerie m'oblige à te mettre en danger et ça comprends moi, je ne le peux pas...", soudain les larmes me montèrent tandis que mes poings se serraient "J'ai perdu celle que j'aimais, ainsi que ma petite sœur! Pour ce même égoïsme! Pour ce même envie de suivre mes envies, mon bonheur! Je ne ferais pas deux fois la même erreur...", inspirant un grand coup, je me reprenais au mieux avant de continuer "J'ai annulé ce mariage Nayeli... Mon père était furieux, alors je n'ose pas imaginer celui de Teodora. Tss... Je ne veux plus te mêler à ça car il m'a clairement fait comprendre que ça allait mal se passer pour moi. Alors oui, si tu m'aime... Je te demande de lâcher prise... De t'en aller et de m'oublier..."
Ces mots faisaient mal... Les dires était une torture et pourtant, j'étais allé jusqu'au bout même si j'allais la faire souffrir. Je préférais ça, que de la voir finir au fond d'un coffre sans vie, ou pire encore. "La vie impose parfois des choix, des choix qui font mal mais pour le bien de chacun, il faut les accepter afin que la suite soit meilleure.", voilà ce que m'avait dit ma mère... Et ce soir, j'avais appliqué son discours à la lettre.
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