ces soirées-là / {jaysaël}

En fait, c'est toujours un peu pareil, ces soirées-là. Ziggy attrape la bouteille de sky, en boit une bonne partie cul sec. Il amuse la galerie, balance deux trois blagues vaseuses, se fait passer pour un ange avec son regard doux et son sourire aguicheur. Oui, c'est toujours pareil. Il finit par faire le con tandis que l'alcool tournoie dans ses veines. Il sait que ça l'aide à s'envoler, à faire des conneries toujours plus grosses. Vu comme ça, on pourrait croire que Zig a besoin d'alcool pour se sentir vivre. En réalité, c'est pas le cliché du gars mal dans sa peau. C'est juste le mec qui veut vivre chaque sensation à son maximum. Alors oui, il dépasse ses limites, il se comporte comme un adolescent de quinze ans et prend des risques inconsidérés. Comme ce soir. Le voilà en train d'escalader l'université. Il a l'air un peu ridicule et surtout inconscient du danger de la situation. Bourré comme il est, il pourrait tomber. Ou pire. Mais Ziggy a un objectif. Un copain venait de mettre l'écossais au défi d'aller chercher le drapeau accroché au parvis de l'université. Ok. Pas un soucis pour le jeune homme. Lorsqu'il descend, le sésame en main, il fait la courbette devant ses amis, clairement amusés par la situation. Fier de sa victoire, Zig s'enroule dans le drapeau et défile devant l'université avec un air solennel. " God bless America. " annonce-t-il, la main sur le cœur. Ça sent l'ironie à plein nez.

@Jaysaël D Scott-Castellan

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Ces soirées-là ♫

A cette heure, je sais que je devrais être dans ma piaule, me reposer à cause de ma jambe, des efforts trop intensif que j'ai fourni ces derniers temps à cause des enchères... Je me suis d'ailleurs fait tapé sur les doigts par mon kiné et le doc... J'aurais jamais du faire cette danse, j'aurais jamais du faire le con comme ça... Parce que voilà, j'ai ralentit ma guérison et je me retrouve à nouveau avec des béquilles, parce que sinon, ça ne serait pas drôle... Mais là, j'avais envie d'aller voir ma voiture, parce qu'à force de la laisser comme ça sur le parking, elle doit avoir l'air à l'abandon, mais en même temps, conduire avec une seule jambe c'est un peu compliqué... Surtout que c'est pas une automatique et même si ça en serait une, ça servirait à rien, parce que c'est pas la jambe gauche qui a été touché... Je soupire un peu alors que je profite de mon passage à ma voiture pour récupérer des affaires que j'avais laissé dans le coffre avant le début de mon amnésie, récupérant ainsi un sac de sport... J'ai même pas envie de savoir dans quel état sont mes affaires à l'intérieur... J'demanderais sûrement à un de mes bizuts de s'en occupé, parce que l'odeur doit pas être belle... Un peu plus d'un mois à resté là... Bref... L'horreur... Je fouille d'ailleurs un peu mon coffre avant de passer mon sac en bandoulière pour avoir plus facile à avancer, bien que cela soit moins pratique qu'un sac à dos. J'allais refermé mon coffre quand j'entends un gars parler, enfin, si on peut appeler cela parler. Je redresse la tête et le regarde, fronçant les sourcils avant de fermer mon coffre d'un geste sec et peut-être un peu trop fort, qui m'aurait valu de ma mère si elle était présente et si c'était sa voiture son célèbre, tu vas arraché la porte. Mais soit. Je m'avance alors en béquille vers le gars. "Tu te crois drôles du con ?" Parce que non, j'étais pas d'humeur à rigoler surtout en vue du drapeau qu'il malmenait pour en faire une cape. Mais j'avoue que j'aurais pu être plus sympa dans ma façon de l'aborder, moins sec, cassant ou que sais-je d'autre. Mais dans tout les cas, je pouvais juste pas cautionné ce qu'il faisait là avec le drapeau.

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Ziggy est inconscient. Il n'est pas méchant et ne cherche pas à créer de polémique. Il est juste parfois un peu con et impulsif. Bien sûr, l'alcool ne l'aide pas à penser. Alors, quand il met le drapeau sur son dos pour en faire une cape, il n'a aucune arrière pensée méchante. Ce n'est qu'un acte puéril. Enfin presque. Car s'il n'avait rien de particulier contre les Etats-Unis, il n'était pas non plus leur plus fervent supporter. Ziggy avait tout un tas d'idées sur ce pays qui l'avait pourtant accueilli deux ans plus tôt. Ces idées, il les gardait au fond de lui, la plupart du temps. Les débats politiques c'était bien la chose qui le saoulait le plus après les chansons de U2. Cette nuit, Ziggy a l'air un peu idiot, bombant le torse, jouant au superman armé d'une cape américaine. Mais il s'en fout, comme toujours. Ziggy, il se fout de tout et encore plus du regard des autres. D'ailleurs, un jeune s'approche de lui, clopinant avec sa béquille. Le bruit de la béquille contre le bitume agace clairement les oreilles du jeune écossais. Il fronce le nez. "Tu crois drôles du con ?" Zig reste un instant interdit, un sourcil relevé. Du con, vraiment ? Charmant. Bien sûr, Ziggy affiche un grand sourire sur les lèvres. Le plus radieux qu'il ait à son répertoire. "Pardon ? Je n'ai pas bien entendu. " demande-t-il innocemment, redressant sa "cape" sur les épaules. Zig détaille le garçon de haut en bas sans gêne aucune se demandant bien ce qui lui est arrivé à la jambe.

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Mon regard reste rivé sur lui, je le regarde, attendant sa réaction alors que je viens de l'insulter en quelque sorte, appréciant pas son manque de respect envers les Etats-Unis D’Amérique ni envers son drapeau. Alors ouais, je le toise du regard, bien campé sur la béquille. Je le laisse remettre le drapeau encore plus sur ses épaules dans un regard noir tandis qu'il me demande de répéter genre il a pas entendu. Si ce n'est que ça. S'il pense que je vais me gêner de le faire, il se trompe. "J'ai dit, tu te crois drôle, petit con ?" Dis-je cette fois-ci en insistant bien sur les syllabe en articulant très bien même, un peu comme si je le prenais pour un illettré. Sur le coup, c'est peut-être un peu le cas, j'en sais trop rien, il a juste titillé la mauvaise partie de mon éducation... Le patriotisme et ça, je peux pas toléré qu'il foute sa merde comme ça, qu'il se foute autant de mon pays. Alors ouais, maintenant j'attends sa réaction, espérons pour moi qu'elle ne sera pas violente, sinon, je risque d'avoir quelque soucis avec ma jambe, bien qu'avec mes aptitudes de garde du corps, je devrais pouvoir quand même le maîtrisé... Du moment quand je perds pas l'équilibre ou que ma jambe ne me lâche pas... mais bon, il avait assez de respect pour ne pas s'en prendre à un mec déjà blessé non ? Ou bien était-ce réellement un sale con qui pensait qu'à sa gueule et qui aurait pas peur de s'en prendre à un pseudo infirme.

hj; désolé c'est nul :s

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Ziggy a envie de rire. Le mot "con" n'est plus une insulte pour lui. Tout le monde lui dit qu'il est con. Et tout le monde a raison. Zig est vraiment con. Et il ne se soigne pas. Il aime trop ça pour vouloir changer. C'est ce qui fait son charme. Enfin... Aux yeux de certaines personnes. Parce qu'apparemment, il venait de fâcher le mec à la béquille. Pourtant, tout cela est innocent. Un simple pari débile entre potes. Du coup, lorsqu'il entend le gars répéter, le sourire reste pendu à ses lèvres. Il avait très bien entendu sa phrase la première fois et avait juste fait répéter pour être emmerdeu "Qu'est-ce qui te gêne, en fait ?" Aucun soupçon d'agressivité dans la voix de Ziggy. Il n'a pas envie de se prendre la tête. "Tu es jaloux et tu veux jouer à Superman avec moi ?" Ziggy n'est qu'un pauvre gamin. Il a beau avoir bientôt vingt-quatre ans, on dirait qu'il en a toujours quinze. Il reste adolescent à tout jamais, le regard malicieux et la connerie facile. "Je peux même en faire une jupe." rajoute Zig, amusé. D'ailleurs, il joint le geste à la parole, nouant le drapeau autour de sa taille. Il voit ses copains au loin en train de continuer leur soirée sans lui prêter attention.

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Ces soirées-là ♫

Je prends une grande inspiration, parce qu'il faut que je reste calme. J'ai une maîtrise de moi-même, je ne craquerais pas et je ne vais pas lui en coller une... Non, même si l'envie est bien trop présente, trop plaisante même... Lui donner un coup de poing pour lui faire recouvrer ses esprits, voir à quel point il se moque des Etats-Unis et le manque de respect qu'il a envers le pays dans lequel il réside actuellement. Je serre les dents, le fixant, le regardant faire ses pitreries tout en me demandant quel est mon soucis... Alors comment dire... Comment lui faire comprendre qu'il est entrain de malmené un symbole très important à mes yeux, qu'il se torche même presque le cul avec mes valeurs, mon éducation... La jointure de mes doigts sur mes béquilles blanchissent un peu tandis qu'il se la joue jeune fille avec une jupe maintenant. Je fais alors claquer ma langue contre mon palais avant de prendre la parole, d'une voix plus grave, énervée que précédemment. "Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas d'où tu viens, mais il semblerait que tu manques clairement d'éducation et de valeurs pour ainsi prendre un drapeau pour une cape ou pire encore une jupe. Ton manque de respect envers le pays dans lequel tu te trouves est intolérable." J'espère ne pas avoir user de mots trop compliquer pour le gamin qui se trouve en face de moi, qu'il comprenne où je veux en venir et surtout ce que je viens de dire, parce que putain, on joue pas comme ça avec un drapeau ! C'est un manque de respect envers le pays, mais aussi envers les valeurs des autres.

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Les paroles du type en face de lui faisaient le tour de la tête de Ziggy. Il pouvait comprendre le point de vue. Mais honnêtement, son esprit était bien trop embrouillé par le whisky avalé durant la soirée. Tout ce que Zig pensait, c'était que ce gars qu'il ne connaissait absolument pas se permettait de juger ses valeurs et son éducation. C'était un peu la bourde inacceptable. On ne juste pas quelqu'un aussi facilement. Finalement, Zig s'en foutait royalement de ce que ce mec pensait. Il savait ce qu'il valait et que son éducation n'avait pas été la pire du monde. Du coup, toujours enveloppé dans le drapeau-jupe, il haussa un peu la tête, le nez plissé. Il n'est pas énervé. Et même s'il l'était, il n'aurait pas eu l'envie de s'embrouiller avec ce mec aux béquilles. "Ok. Je conçois. Mais au pire, c'est qu'un bout de tissu, tu sais. Pas besoin de s'énerver pour ça. Je ferais la même chose avec le drapeau écossais." dit-il d'un air détaché. "Tu ferais mieux de te lâcher un peu. Y'a pas mort d'hommes. J'ai insulté personne, à ce que je sache." Ziggy parlait d'un ton posé. Il ne voulait pas s'énerver, loin de là.

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Je le fixe ne manquant pas ses mimiques alors qu'il semble réajuste sa pseudo-jupe. J'inspire alors profondément avant de soupirer quand il a fini de parler. "Je me fiche de ce que tu peux faire avec le drapeau écossais, mais ne touche pas au drapeau Américain. Alors, tu vas être sympa et aller le remettre à sa place et prendre n'importe quel autre drapeau qui n'est pas celui des Etats-Unis d'Amérique pour faire le guignole." J'avoue que je ne sais pas du tout comment le motivé à m'obéir et à faire ce que je désire parce que franchement, c'est compliqué de trouver un argument réellement potable ou valable pour défendre un drapeau comme je tiens à le faire là... Je le fixe et sa nouvelle réplique me titille un peu plus. A croire qu'il tient réellement à m'énerver ce gars. "Ensuite, je sais me lâcher, je ne joue juste pas avec ce qui a de la valeur aux yeux de beaucoup de personnes. Si pour toi, ce drapeau n'est qu'un bout de tissus, ce n'est pas le cas pour tout le monde. De plus, ne pas insulté personne ? Tu en sûr ? parce qu'ainsi traité le drapeau est un manque d'irrespect total envers ceux qui se sont battu avec ce drapeau. Mais ça tu en as peut-être rien à faire de la symbolique qu'il a." Je le foudroie du regard une fois ma phrase terminé. Je ne devrais pas me soucier de lui, de ce qu'il fait, je ne devrais pas me prendre la tête comme ça, mais je ne peux pas lâcher l'affaire alors qu'il agit de la sorte avec le drapeau.

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Cette fois, Ziggy commençait un peu à s'échauffer. Il avait l'impression d'être un gamin à qui on fait la morale. Et c'était un peu agaçant. Certes, il n'était sans doute pas le plus mature des mecs de vingt-trois ans, mais il n'avait pas cinq ans d'âge mental non plus. En plus, ce type sortit de nulle part se permettait de le juger comme ça, en l'espace d'une connerie. "Tu veux pas non plus me donner la main pour que j'aille le remettre en place ?" ironisa Ziggy, conservant son sourire en coin un brin narquois. "Tu sais, je peux concevoir le patriotisme. Mais franchement, j'aime pas trop qu'on me donne des ordres." Zig, il avait ce côté prévisible un peu risible. De ceux qui avaient la grande gueule et qui détestaient l'autorité. Ziggy, il vomit les gens qui donnent des ordres et se pensent supérieurs. Et c'était le genre de caractère qui se dessinait chez son interlocuteur. "Et me bassine pas avec ton respect. Je l'ai pas brûlé ton drapeau." Le ton était clairement différent que quelques minutes auparavant. Là, Zig était un peu blasé par cette situation. Lui qui ne cherchait qu'à s'amuser commençait à s'agacer ferme. "T'es tout le temps comme ça ? Tu viens toujours chercher la merde en jugeant les gens dès qu'ils font un truc qui ne te plaît pas ?" Zig était buté. Et ce type aurait beau lui donner tous les arguments du monde, il ne voyait rien de mal à son comportement.

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Ces soirées-là ♫

A mes yeux, oui, il était clairement un gamin, je dirais même un petit con irrespectueux, mais passons. Je tique clairement à ses nouvelles paroles et le toise un peu du regard. "Ouais, s'il le faut je le ferais. Donc ne me fait pas de propositions que tu pourrais regretter." Parce que oui, je ne suis pas d'humeur à rire avec ça, son attitude m'énerve clairement et j'abhorre clairement ça. Mais il poursuit comme un con, cherchant réellement à me mettre hors de moi. Je soupire, parce qu'au final, on va jouer au plus con. "Tu voudrais pas non plus que j'me mette à genoux et te supplie de pas faire le zouave avec le drapeau… Tu manques de respects à ma patrie alors il est certain que non, je ne vais pas être sympa avec toi." J'inspire ensuite profondément en entendant ses propos. "Tu aurais fait cela, je pense que je ne serais pas resté aussi calme." Il se la joue blasée, maintenant, moi, j'opte plus pour le côté menaçant, lui faisant comprendre qu'il a pas intérêt à ce que je le vois faire cela, parce que, béquille ou pas, blessure à la jambe ou non, je lui ferais regretter ce geste. "Et toi ? T'es toujours aussi con ?" Lui rétorquais-je du tac au tac, parce que je sais comment je suis, il n'a pas totalement tort, mais en même temps, je m'en contre fous de ce qu'il peut bien penser de moi.

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