Please, forgive me ✖ Orlane

« Je crois que j’aurais dû t’amener dans un bar plutôt que dans un restaurant. » Je n’aurais pas craché sur plusieurs verres. J’alpaguais une serveuse pour lui dire de nous remettre une tournée, j’avais également fini mon verre et à vrai dire aucune n’envie de toucher à mon plat. Je soupirais alors que je posais mes yeux sur celui-ci, allait, il fallait bien que je me force, non ? J’attrapais ma fourchette et m’amusais avec la bouffe tel un gosse de riches un peu trop chiant, au fond, ce que j’avais toujours été. « Ouais, étonnant hein ? Disons que je ne sais pas… elle m’a fait chier pour garder le bébé, quitte à le blesser et là elle l’abandonne… Je sais pas, c’est ma descendance, même si je ne suis pas fait pour être père je ne me voyais pas l’abandonner. Ce n'est peut-être pas la bonne solution mais c’est comme ça… » Je reposais mon regard sur elle alors que la serveuse posait délicatement les verres avant de partir. Tel un alcoolique, ou un mec ayant très soif et ayant besoin, terriblement, d’alcool, je vidais mon verre à nouveau cul sec. Il faut dire que cela faisait également un petit moment que je n’avais pas touché à ce genre de breuvage. Je me mettais alors à rire, ironiquement, alors que Orlane recommandait une tournée, décidément, nous étions sur la même longueur d’onde. J’avais également ris par rapport à ses paroles, Lyson, la garde de la fille qu’elle venait de laisser à une famille d’inconnus ? Plutôt rêver. « Je n'en sais rien, je ne l’ai croisé qu’une fois depuis cet… incident et je l’ai stoppé dans son délire. Qu’elle vienne, moi et mon armée d’avocats nous serons prêts à l’accueillir comme il se doit. » Je me laissais alors basculer contre mon fauteuil tout en tendant le bras, jouant à nouveau alors la bouffe qui se trouvait devant moi à l’aide de ma fourchette. J’avalais alors ma salive tout en observant du coin de l’œil Orlane. J’avais du mal à digérer toute cette histoire, parler de ce genre de truc ce n’était pas mon genre, me confier non plus et à vrai dire ça me laissait tout chose… Qu’est-ce que cette sensation pouvait être désagréable… Mais j’imaginais que dans la tête d'Orlane, c’était le chaos total alors je n’avais pas le droit de me plaindre, pas vrai ?