MADEN † oklm!

Ce chien était un amour. Il était vraiment trop mignon et puis il apportait tellement d’amour dans cet appartement. Il était bien moins morose que son maître pouvait l’être de temps en temps. Mais Maden n’était pas un méchant garçon, bien au contraire enfin avec toi et il n’y a que ceci qui t’importait. Les autres n’avaient qu’à savoir s’y prendre. Tu demandais tout de même à Maden s’il avait bien dormi seul et il te disait que oui, cela lui arrivait des fois de n’avoir envie que de dormir. « Moi qui pensait que tu étais une bête sexuelle, je suis vraiment déçue » Tu haussais les épaules avec un petit sourire en coin moqueur. Puis, vous vous mettiez à table et tu servais Maden. C’était ensuite à ton tour d’être bizarre aux yeux du jeune homme. Il ne comprenait pas que tu gardes cet enfant alors que tu n’étais pas amoureuse de Maxime. Tu picorais ton assiette en soupirant légèrement. « J’ai déjà perdu un enfant d’un homme que j’aimais plus que tout. Il m’a fait un enfant, car il le voulait aussi et il s’est barré comme un lâche alors j’ai déconné et je l’ai perdu. J’en ai souffert, ça m’a brisée de le perdre, alors celui-là je veux le garder. Et puis c’est peut-être la seule chose qui pourra me sortir de ma vie rythmer par l’alcool, la drogue et le sexe. Si je ne m’en sors pas maintenant dans six mois ma tumeur récidive et dans même pas un an je suis six pieds sous terre » Tu regardais Maden en souriant avant de prendre une bonne bouchée de ton plat. Maden savait à peu près tout ce qu’il y avait à savoir sur ton histoire et surtout sur ton état d’esprit et ton état de santé. Il en saurait bien plus par l’avenir si tu daignes lui accorder encore un peu plus de confiance. Enfin bref, il te disait qu’il ne douterait pas de tes capacités de mère célibataire mais tu savais très bien qu’il voulait dire que refaire ou plutôt faire ta vie avec un garçon risquait d’être plus compliqué désormais et il n’avait pas tord. Il te demandait ensuite pour combien de mois tu en avais encore alors que ta bouche était pleine. Tu la finissais avant de mettre ton assiette de côté n’ayant plus faim. « Cinq mois, dans cinq mois je suis là avec un gamin et toi tu vas me détester, tu auras envie de me tuer et moi j’aurais envie de tuer ce gosse puis de me pendre, car je ne dormirais plus » Tu rigolais un peu alors que Maden te remerciais pour ton plat. « C’est avec plaisir, tu apprendras que je suis la perfection à l’état pur, même mes défauts sont géniaux » Tu prenais ton assiette pour aller la mettre dans le lave vaisselle avant de t’avachir dans le canapé. Ruben, le chien de Maden venait te sauter dessus et tu t’amusais un peu avec lui.

Je ne pus m’empêcher de rire à la remarque de Grace. Il est vrai que je préférais passer des soirées mouvementées plutôt que de dormir. Mais il faut bien avouer que ne rien faire était également un bon moyen d’avancer. « Je sais être humain par moment, être une bête sexuelle peut parfois être très fatigant. » dis-je en entrant dans son jeu. Une fois à table, on commence à parler des choses sérieuses. Il est vrai que je me suis beaucoup questionné au sujet de l’enfant qu’elle portait en elle. Elle l’avait fait avec un de ses potes si j’ai bien compris mais il n’y a clairement pas d’amour alors pourquoi l’avoir gardé ? Son histoire m’ouvrit un peu les yeux sur cette situation. J’approuve légèrement de la tête alors que je finissais de mâcher ce que j’avais dans la bouche. « Je comprends tout à fait. Au moins t’as ouvert les yeux sur ta situation, beaucoup ne l’ont toujours pas fait. » dis-je en souriant. Je me considérais dans le tas, si je savais que je devais changer, je ne le faisais pas pour autant. Je n’avais aucun droit de la considérer comme une mauvaise mère, je ne la connaissais pas après tout. Je soupire à l’idée de ne pas pouvoir dormir à cause d’un enfant Chouinard mais j’avais l’habitude. « J’ai eu pas mal de petites-sœurs donc ne t’inquiète pas, les pleures j’en ai bouffé pendant un moment. » dis-je en rigolant. Je souris à ses paroles alors que je la félicitais pour son talent culinaire. « Enfin, après c’était peut-être la chance du débutant. » dis-je en lui faisant un sourire moqueur au coin. Je ne changeais pas pour autant, je restais très taquin.

Etre une bête sexuelle était fatiguant ? Fallait pas déconner quand même, il y avait plus de plaisir que de fatigue dans cette histoire. Enfin c’est comme ça que tu le voyais et pourtant tu n’étais pas une étoile de mer plus d’un pouvait en témoigner. Enfin bref, vous veniez à parler de ta grossesse et du pourquoi du comment tu gardais un enfant qui n’était pas le fruit d’un amour. Maden ne te connaissait pas beaucoup voir pas du tout. Tu te lançais donc dans un monologue assez chiant mais très représentatif de ta situation et de ton envie de t’en sortir. Maden venait à te dire que beaucoup n’avait pas encore réussi à ouvrir les yeux sur leurs situations et tu souriais légèrement sachant très bien qu’il parlait de lui. Il avait ce quelque chose en lui qui montrait un petit côté paumé mélanger avec un côté dangereux. Tu voyais totalement ce que ça pouvait être tu étais pareille. Un peu paumé mais très casse-cou. Tu regardais alors Maden. « T’en fais pas ça arrivera bien assez vite, tant que tu ne mets pas ta vie en danger profite ! » Tu lui faisais un petit clin d’œil avant de continuer à manger jusqu’à ce que tu ne puisses plus rien avaler. Tu disais alors à Maden qu’il allait devoir supporter les cris de bébé d’ici quelques mois mais cela ne semblait pas le déranger. Il te disait même qu’il avait eu pas mal de petites sœurs donc il avait l’habitude. Tu souriais en te levant pour débarrasser ta table. « Cool, tu pourras te lever la nuit pour donner le biberon » Tu rigolais légèrement avant de te coller dans le canapé devant la télé. Maden t’interpellait par rapport à ta cuisine et tu te retournais pour lever les yeux au ciel. « Je te prouverais que je suis bonne cuisinière et non débutante. Le seul problème c’est qu’une fois que tu me connaîtra vraiment bien tu trouveras toutes les autres beaucoup moins pétillantes et parfaites désolée » Tu haussais les épaules souriant en coin avant de regarder à nouveau la télé, attendant Maden.

Malgré ma surprise, j’étais tout de même admiratif de son courage à devenir une mère célibataire. Je me doutais que le père allait tout de même être présent puisqu’ils semblent être en bon terme elle et lui. Elle voulait s’en sortir de sa vie de débauche, je pourrais être aussi courageux et faire comme elle mais je n’avais aucune raison de le faire actuellement. Rien ni personne ne m’a donné l’envie de changer de façon d’être. Je souris quand elle comprit que je parlais indirectement de moi dans mes dires, elle était plus intelligente que je ne le pensais. « On verra bien où les choses vont me mener. » dis-je simplement. Je n’étais pas du genre à me prendre la tête pour ce genre de chose personnellement. Je finissais mon assiette avant de me lever pour l’aider à débarrasser, je secoue la tête à ces paroles… J’ai déjà assez vécu le côté paternel pour le coup et je ne suis pas prêt à me lever la nuit pour lui donner le biberon… Même si je pense que je le ferais tout de même, je suis faible face à un gosse. « Ouais, mais va falloir me payer tiens. » dis-je avec un sourire au coin. Je la regarde partir dans le canapé alors que je faisais la vaisselle, une remarque sortit de ma bouche plutôt taquine comme à mon habitude. « C’est ça, on va dire que c’est ta grossesse qui te pousse à être aussi imbu de toi-même. » dis-je en rigolant. Je finis de laver les casseroles avant de venir me poser à côté d’elle sur le canapé en mode patapoufs.

Ça n’allait pas être facile tous les jours mais tu étais Grace St-James, tu étais bien plus forte que tout le monde pouvait le penser et tu ne serais pas seule pour assumer tout ça. Il y avait Maxime et tu avais des amis enfin tu espérais que tu avais des amis. Et puis tout ceci n’était qu’un mal pour un bien cela allait te canaliser et te faire devenir adulte ce que Maden ne semblait pas avoir fait pour le moment. Mais chacun son rythme et puis peut-être que le jeune homme n’en ressentait pas encore le besoin. Il te disait tout de même qu’il verrait là où les choses allaient le mener et tu lui souriais sans réponse. Mais tu savais qu’en général cela ne menait pas à grand-chose enfin pour toi c’était le cas. Mais il fallait pas non plus trop y réfléchir. Tu pensais qu’il fallait mieux te prendre des murs pour mieux te relever après plutôt que de tout calculer et d’être surpris quand quelque chose te tombe dessus. Tu allais par la suite dans le canapé avec le chien alors que Maden finissait de débarrasser la table et faisait la vaisselle. Tu lui glissais au passage un petit mot sur le fait qu’il pourrait se lever en pleine nuit pour donner le biberon et évidemment Granger souhaitait se faire payer. Tu rigolais légèrement en lui lançant un regard. « En nature c’est négociable ? » Il terminait la vaisselle avant de te rejoindre dans le canapé pour te dire que ta grossesse te rendait imbu de ta personne. Tu levais les yeux au ciel. « Pas du tout, je vois la réalité en face » Tu rigolais un peu plus avant de prendre la télécommande pour appuyer sur le film. Le générique démarrait mais tu mettais pause immédiatement. Tu te levais et partait dans la cuisine pour prendre un truc à grignotait devant la télé. Tu revenais avec un pot de glace et des cookies et tu te remettais dans le canapé, appuyant à nouveau sur play alors que le chien venait se poser sur ton ventre désirant lui aussi un petit quelque chose à manger. Tu lui souriais en trempant ton cookie dans le pot de glace. Tu mettais par la suite le paquet de cookie sur le torse de Maden ne sachant où le poser et au moins il était à la portée de tous.

Je ne cherchais pas à évoluer non plus, disons juste que les choses arrivent quand on s’y attend le moins. C’est comme ça que je vis, je vis au jour le jour et laisse les choses venir et partir sans trop d’attache. On ne parlait bien sûr pas de la famille, c’était une autre histoire encore. Si elle souhaitait que je m’occupe de son gosse, elle allait devoir sortir l’argent car j’ai assez souffert comme cela avec mes petites-sœurs. « Ca dépend la nature que tu souhaites me vendre. » dis-je avec un sourire au coin. Je décide de faire la vaisselle car elle avait déjà fait à manger et elle était enceinte en plus de cela. Je finis de faire la vaisselle et vient m’installer à côté d’elle dans le canapé. « C’est ça, c’est ça. » dis-je quand les cheville de la belle commencèrent à gonfler à cause de son égo surdimensionné. Elle mit un film en route mais le met en pause rapidement pour aller de quoi manger, alors qu’elle n’a même pas fini son assiette. « T’es bien une femme enceinte. » dis-je en levant les yeux au ciel. Je sers même de porte cookie en plus de cela, bref je pris un cookie que je mange tranquillement alors que je me laisse porter par le film… Pas un film de gonzesse ça change.

Maden était un peu ton double au masculin, il était un peu comme toi enfin ce que tu étais avant et ça te faisait pas mal rire intérieurement, parce que tu savais qu’il ne lui arrivait pas que des belles choses à moins que ça soit toi qui ait vraiment la poisse et alors là c’est une autre histoire. Enfin bref, tu lui proposais de te dépanner de temps en temps contre un petit truc en nature et il n’était pas facile en affaire, il voulait savoir ce qu’il aurait en retour. « Mon corps n’est pas suffisant ? » Tu rigolais un peu alors qu’il venait se poser à côté de toi, une fois la vaisselle terminait. Tu mettais le film avant de le couper pour aller chercher de la glace et des cookies que tu posais sur Maden. Il te regardait, te faisant remarquer que tu étais bien une femme enceinte. Tu posais un doigt sur ses lèvres « Chuuuut, le film commence » avant de sourire en coin. Tu n’étais pas une femme enceinte mais une femme tout court dès que tu avais envie de quelque chose il fallait que tu le fasses c’était plus fort que toi. Tu trempais toujours ton cookie dans la glace, fixant l’écran, déplaçant un peu le pot de glace pour en proposer à Maden.