Après 3 ans c'est toujours aussi difficile [Pv Robin & Evan]

Après 3 ans c'est toujours aussi difficile

Cette fille ne voulait pas entendre ça et je pouvais comprendre tout à fait. Elle s’adressait à moi en disant que ce n’était rien que tout le monde lui disait ça, alors une personne de plus ou une de moins ça ne changera plus grand-chose de toute façon. Je voyais bien qu’elle ne l’avait pas très bien, mais bon je ne voulais pas être déplacé tout simplement. Peut-être que j’aurais simplement dû ne rien dire. Je n’argumentais pas à ce qu’elle venait de dire peu importe elle n’aurait qu’à le prendre comme elle voulait. Mes larmes avaient disparus, mais je savais qu’elles allaient revenir plus tard lorsque je serais seul dans ce cimetière. J’essayais de lui remonter le moral et je voyais bien que ça ne fonctionnait pas ça m’en prendra à être trop gentil avec du monde que je ne connaissais pas. La blonde s’adressait à moi en disant qu’elle ne le pense pas qu’elle l’a peut-être été dans le passé, mais maintenant elle n’était plus qualifiable de quelqu’un de bien comme on dit. Elle enchaînait en disant qu’on ne devait pas se fier aux apparences et que c’était peut-être un peu de ça que je me basais sur ça pour lui dire. Je l’a regardais et je m’adressais à elle. Je ne faisais qu’être gentil, mais il faut croire que ma gentillesse n’est pas très utile ici.

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L'avais-je vexé avec mes propos ? Probablement... Il semblerait même fortement en fait... Je le fixe, je ne voulais pas me montrer désagréable avec lui... C'est juste que... Comment dire... Je ne sais pas en fait... Je continue de le regarder, me crispant un peu alors que je cherche mes mots. "Ce n'est pas contre-vous... C'est juste que... Je n'aime pas trop être qualifié de quelqu'un de bien alors que je suis quand même assez responsable de ce qui est arrivée à mon frangin... Je serais réellement quelqu'un de bien, il ne serait pas mort et je ne me trouverais pas ici... Je n'aurais pas changée autant en presque un an et surtout, je n'aurais pas fait tant de conneries..." La fin de mes propos était dit de façon plus bas, comme des murmures, un secret que je lui confie, bien que là, c'était plutôt des choses que je n'aimais pas avouer, parce que j parlais du fait que j'avais fini dans la drogue, à coucher un peu avec le premier venu, à boire comme un trou et à ne plus aller en cours au final... Ma vie était partie en vrille et j'avais tout fait pour ça, pour fuir la réalité... Maintenant que je tentais de ne plus céder à la drogue, c'était encore plus compliqué de continuer avancer... Parce qu'il n'y avait plus mon frère, parce que je n'avais plus tant d'amis que cela et surtout, parce que je n'avais plus Nate, je l'avais chassé de ma vie à deux reprises, je l'avais brisé, détruit. Alors au final, en quoi suis-je encore qualifiable de quelqu'un de bien ?

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J’étais toujours assis au sol sur la couverture dos collé sur la pierre tombale de mon frère avec cette jeune fille. Elle ne m’avait pas dit son prénom ce qui était désolant, mais bon peut-être n’avait-elle pas envie de me le dire tout simplement. Elle s’adressait à moi en disant que ce n’était pas contre moi qu’elle n’aimait pas trop être qualifié de quelqu’un de bien, alors qu’elle était quand même responsable de ce qui était arrivé à son frangin. Qu’elle serait réellement quelqu’un de bien il ne serait pas mort et il ne se retrouverait pas ici et qu’elle n’aurait pas changé autant en presque qu’un an. Qu’elle n’aurait pas fait tant de conneries. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire avec ce qu’elle venait de dire. Je l’a regardais et je m’adressais à elle. Ne vous en faites pas ce n’est rien je suis capable d’en prendre bon d’accord tout à l’heure ça ne paraissait pas tant que ça, alors désolé. Je pense que peu importe la mort de quelqu’un on se sent toujours responsable de ce qui est arrivé même moi je me sens responsable de la mort de mon frère, mais lui c’est la maladie qui l’a emporté. Je pense que nous changeons tous après la mort d’un proche même moi je trouve que j’ai changé et j’ai fait beaucoup de conneries avec mon frère et même après la mort de mon frère. Je pense qu’on ne se remet jamais de la mort de quelqu’un. Ça fait 3 ans que mon frère est mort et je n'arrive tout simplement pas à faire mon deuil.

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Mon regard reste rivé sur lui... L'écoutant, analysant un peu ses propos avant de finalement soupirer, déprimée. "Cela ne s'arrange donc pas avec le temps ? On ne cesse de me dire que petit à petit ça ira mieux, que je me remettrais de sa mort... Mais vous me dites le contraire n'est-ce pas ? On ne s'en remet pas... Comment on pourrait en même temps ? Tout ce qui change au final, c'est qu'on s'habitue à l'absence, mais les sentiments restent toujours les même n'est-ce pas ?" Je le regarde, espérant dans un sens qu'il va appuyer mes dires, me faire comprendre que pour lui c'est la même chose... Mais en même temps, j'espère qu'il va me dire que je me trompe que je fais une putain d'erreur en pensant de la sorte... Je le regarde, la gorge nouée en attendant sa réponse, parce qu'elle a quand même de l'importance... J'ai besoin de savoir, savoir si un jour, si après trois ans comme c'est pour lui, j'arriverais enfin à ne plus avoir envie de fuir la réalité... Que j'arriverais à ne plus vouloir céder à la facilité que la drogue m'offre... Je veux savoir si je m'en sortirais, si j'arriverais réellement à me relever de la disparition de mon petit frère... Pourtant, il est certain que depuis le début de l'année, j'ai encore une nouvelle fois changé, l'absence de drogue, la petite aventure que j'ai eu avec Nate à nouveau... Ces choses m'ont une nouvelle fois évoluer et petit à petit je me relève, mais là, j'ai l'impression de rechuter encore plus bas... Parce que je réalise qu'au final, au lieu de de fuir dans la coke, j'ai trouvé une nouvelle drogue, le sport, la douleur physique... Cette douleur que je m'impose à force de trop forcé sur mes muscles... Après tout, ne dit-on pas que certains transforment leurs symptômes psychique en symptômes physique ?

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Venais-je vraiment de dire ça à voix haute. J'aurais pu me taire, mais bon e fût plus fort que moi. La jeune fille s'adressait à moi en disant que cela n'allait pas s'arranger avec le temps. Que le monde ne faisait que lui dire qu'on allait s'en remettre avec le temps oui je l'admet, mais on dirait qu'avec moi ça ne fonctionne pas je me sentirais toujours responsable de la mort de mon frère même si c'est la maladie qui l'a emporté. Qu'on se remettait de la mort de quelqu'un, mais que je lui disais le contraire ce n'était pas ce que je voulais dire j'allais faire quoi pour rattraper ce coups. Elle enchaînait en disant qu'on ne s'en remettait pas comment qu'on pourrait faire en même temps. Que tout ce qui changeait c'était l'habitude de l'absence de quelqu'un que les sentiments restaient toujours les même. Je devais vite penser à un plan afin de rattraper ce que j'avais dit. Je réfléchissais rapidement et je ne voulais pas faire attendre la jeune femme. Je fermais les yeux pendant quelques seconde et je m'adressais à nouveau à elle. D'accord je retire ce que j'ai dis on s'en remet de la mort de quelqu'un, mais il faut juste du temps il y a des gens que ça prend 1 mois et ils ont fait leur deuil et ont tourné la page, comme d'autres ça peut prendre un petit peu plus de temps. Je ne suis pas un exemple à suivre ça fait 3 ans que mon frère est mort et ça fait encore mal. On se dit au fond de nous que la personne décédé ne voudrait pas nous voir comme ça il aimerait qu'on avance qu'on tourne la page afin d'aller de l'avant. Tu as raison on fini par s'habituer à l'absence de quelqu'un, mais les sentiments restent les même du moins c'st mon opinion. Oui on va finir par retrouver le sourire, la joie de vivre sauf que pour certaines personnes s'en prend plus de temps.

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Debout en face de lui et donc de la tombe de son frère, je le regarde attendant sa réponse, appréciant dans un sens de pouvoir parler avec quelqu'un qui dans un sens peut me comprendre, même si ça reste assez bancal. Je reste silencieuse, le laissant parler, ce contre-dire un peu dans un sens, mais je ne relève pas cela. Je soupire alors quand il a fini de parler. "Je ne sais pas... Je n'ai pas envie d'être d'accord avec tout ça... Je n'ai pas envie de me dire que je peux aller mieux alors que mon frère n'est plus là et qu'il ne peut plus avancer lui... Que par ma faute il est là." Dis-je en faisant un mouvement de tête pour montrer une tombe un peu plus loin. "Mais en même temps... Je me dis que vous avez raison, parce que mon frère doit sûrement souhaiter que je continue à avancer, que j'aille mieux... Mais je peux pas... Parce que je voudrais qu'il soit égoïste et m'en veuille, parce qu'au final, c'est ma faute." Je commence alors à me mordiller la lèvre, pour ne pas craquer, pour retenir mes larmes et tout ses sentiments négatifs que je retiens depuis un moment en cherchant encore à faire la fille qui va bien alors qu'au final, je ne suis toujours pas remise de la mort de mon petit frère.

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Je ne savais plus quoi dire à cette fille j’étais en train de caler carrément. Il valait mieux que j’arrête simplement de parler. Elle s’adressait à moi en disant qu’elle ne savait pas qu’elle n’avait pas envie d’être d’accord avec tout ça. Elle poursuivait en disant qu’elle n’avait pas envie de se dire qu’elle pourrait aller mieux, alors que son frère n’est plus là et qu’il ne pouvait plus avancer et que par sa faute il était là. Je ne savais plus quoi dire pour lui remonter le moral, mais bon je ne faisais que l’écouter si ça pouvait lui faire du bien. Elle me fit signe de la tête et mon regard s’est dirigé vers la pierre tombale non loin de mon frère. Cette femme enchaînait en disant qu’elle se disait que j’avais raison parce que son frère doit sûrement souhaiter qu’elle continue à avancer afin qu’elle aille mieux, mais que malheureusement elle ne pouvait pas. Parce qu’elle aimerait qu’il soit égoïste et qui lui en veuille parce qu’au final c’était sa faute. Je l’a regardais et je m’adressais à elle. Je peux très bien vous comprendre nous vivons la même chose ou presque sauf que la différence votre frère est mort dans un accident et le mien est mort d’un cancer. Je pense qu’ils veuillent qu’on avance, mais pour être honnête moi je n’y arrive pas après 3 ans je n’arrive toujours pas a réalisé qu’il n’est plus de ce monde que je me retrouve sans frère en fait c’était le seul que j’avais. Depuis sa mort mon univers tout entier s'est écroulé.

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Encore une fois, je l'écoute parler, le laissant m'expliquer encore un peu plus sa relation avec le deuil et ainsi la mort de son frère. Je baisse la tête, mon regard se posant sur mes pieds maintenant alors qu'avant il était rivé vers la tombe de mon propre frère. J'hausse un peu les épaules, résignée au final à ne pas aller mieux maintenant… Je serre un peu plus les fleurs entre mes doigts. Je n'arriverais d'ailleurs pas à faire les derniers pas pour aller les déposer sur la tombe de mon petit frère. Je ferme les yeux un instant, comme pour ravaler mes larmes qui pour une fois ne se sont pas encore réellement manifester, même si j'ai l'impression qu'elles ne tarderont pas réellement, parce que c'est mon sujet tabou… "Je n'ai pas d'autre frère non plus… On était que quatre dans la famille… Mes parents, lui et moi…" Le modèle type de la famille pour ainsi dire, les parents, le fils et la fille, un modèle familiale que beaucoup de personnes aimeraient arrivé à avoir, mais c'est un peu comme le loto, on a une chance sur deux d'y arriver… Bien que la comparaison avec le Loto est assez fausse vu que les probabilités de réussir sont vachement différente… Bref. Je continue de serrer les fleurs entre mes doigts. "Il n'y a personne qui peut nous comprendre sans avoir vécu cela je pense… " Murmurais-je, ayant enfin l'impression d'avoir peut-être enfin, trouvé quelqu'un qui pourrait effectivement me comprendre et peut-être m'aider dans un sens…

Après 3 ans c'est toujours aussi difficile

Personne ne pouvait comprendre ce que ça faisait de perdre quelqu’un proche de nous. Mes parents avaient eu de la misère, mais aujourd’hui ils pétaient le feu et moi c’était toujours aussi difficile. Je n’ai jamais pleuré pour quelqu’un comme ça. Normal il ne s’agissait pas de n’importe qui il s’agissait de mon frère mon autre moitié mon âme sœur quoi dans le bon sens du terme. Je rêvais souvent à mon frère, mais je n’arrivais jamais à me souvenir de mes rêves. La jeune fille s’adressait à moi en disant qu’elle n’avait pas d’autres frères elle non plus ils étaient simplement quatre dans la famille ses parents elle et son frère je l’a regardais et je m’adressais à elle. Pareillement de mon côté je n’ai plus de frère et nous aussi étions quatre mon père ma mère et mon frère. Au moins si j’aurais eu un autre frère ou une sœur ça aurait été moins difficile, mais je me retrouvais enfant unique même si dans les débuts je ne l’étais pas puisque mon frère vivait. La charmante jeune fille s’adressait à nouveau à moi en disant qu’il n’y avait personne qui pouvait nous comprendre sans avoir vécu ce genre de chose. Je l’a regardais et je m’adressais à elle. Je suis tout à fait d’accord avec toi il faut le vivre pour le comprendre sinon ça ne sert à rien.