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JAROD & JAMIE
i just wanna be the one to remind you what it is to smile.

Tu avais vraiment réagi bêtement, et tu continuais dans ta lancée. La jeune femme assurée avait laissé place à une pauvre gamine apeurée. Une gamine qui préférait fuir le sujet plutôt que de l'affronter, enfin. Le destin jouait définitivement avec tes nerfs et tu ne comprenais pas quel message il tentait de te délivrer. Toutes les rencontres étaient destinées à quelque chose, dans la vie. Aucune n'était vaine. Aussi croyante que tu pouvais l'être, tu étais certaine que Dieu jouait un rôle majeur dans les événements de ta vie, des vies de tout à chacun. Et ce qu'il se passait aujourd'hui n'était pas anodin. Il te rappelait que tu ne devais pas l'oublier, elle. Que malgré tout ce que vous avez traversé, vos disputes et vos mésententes, elle demeurait précieuse au plus profond de toi. Que c'était ta jumelle, mince alors. Tu n'avais aucun droit de renier son existence. Et ce Jarod était là pour te renvoyer cette vérité en pleine face. Que Joanne avait bel et bien existé, qu'elle avait eu sa vie ici, à Harvard-même et qu'il était temps que tu t'intéresses à cette vie que tu n'avais pas partagé avec elle. Te réveillant de ton tourment, Jarod te prit alors le poignet. Sans violence ni précipitation, il te coupa juste dans ton grotesque élan. Et alors que tu te laissas bercer par son regard dans le tien, un nouveau choc tomba, les informations s'enchaînant les unes après les autres, sans doute trop vite pour toi. Sa fiancée ? Non, non Joanne te l'aurait dit, n'est-ce pas ? Vous ne vous parliez plus, mais tout de même, si elle avait été fiancé elle aurait pris la peine de te le dire. Non ? Non. Joanne avait véritablement coupé tout contact avec ton père et toi, jusqu'à refaire sa vie dans ton dos. Tu ne savais plus ce que tu devais ressentir à ce moment précis, mais au fond, tu eus envie de sourire. Ta jumelle avait donc trouvé le bonheur, ici. De savoir qu'elle avait réussi à être heureuse te bouleversa et bientôt, tes yeux brillèrent sous l'humidité qu'ils prenaient. Tu eus même envie de rire, un court instant, te disant que décidément Joanne avait toujours eu bon coup concernant ses conquêtes. Mais alors la tristesse revint, indéniablement. Une tristesse que tu partageais alors avec lui, avec Jarod. Si tu avais perdu ta sœur, il avait perdu son amour. Tu te sentis moins seul à porter ce fardeau, à porter ce deuil soudainement. Ç'aurait pu être un harsard, au final. Il pouvait très bien parler d'une autre Joanne, qui serait morte elle aussi et qui te ressemblerait. Mais soyons réaliste, il ne pouvait s'agir que d'elle, que de ta Joanne à toi.
La tête trop lourde de toutes ces pensées, tu posas tes mains contre ton front, cachant par la même occasion les larmes qui montaient. « C'est pas vrai.. » C'était un simple murmure, alors que tu tentais de reprendre la situation en mains. Tu n'osais plus le regarder, car tu savais très bien qu'à n'importe quel instant tu risquais de craquer. « Joanne était ma sœur. »
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I JUST WANNA BE THE ONE TO REMIND YOU WHAT IT IS TO SMILE.
— with Jamie

Je commençais à la sentir fébrile, oui Bambi semblait vouloir se carapater sur la glace qui s’offrait devant elle. Elle ne savait plus où donner de la tête, un peu comme moi tout à l’heure, lorsque ce café brûlant s’était déferlé sur mon corps. Qu’est-ce qu’il lui prenait après tout ? Il était difficile pour moi de passer au-dessus de sa ressemblance avec Joanne mais après tout des choses les différenciait non ? La coupe de cheveux ainsi que la couleur de ses boucles, bref Joanne n’était plus de ce monde et je devais me faire une raison, oui après tant d’années je devais arrêter de chercher à tout prix son fantôme. Après tout je l’avais compris, le destin s’acharnait encore sur moi, sans cesse il ne cessait de me martyriser, de me torturer l’esprit, j’allais devenir fou si je me laissais influencer ainsi par le sort. Alors je tentais désespérément de ne pas rire de moi en disant qu’il était temps de passer à autre chose et d’apprendre à connaître le monde autour de moi, oui il était temps que je sorte de ma bulle sombre. Jamie n’était pas Joanne, pire elle n’avait rien à voir avec elle, je devais me rendre à l’évidence et c’est d’ailleurs pour ça que j’avais maladroitement essayé de me faire pardonner, malheureusement j’étais loin de m’imaginer que sa réaction allait en déclencher des plus graves chez moi. Je l’observais en silence, ma main toujours posée sur son poignet alors qu’elle portait son autre main à son front. Plus les minutes défilaient et plus le Starbuck se vidait, je m’en foutais mais d’un autre côté, j’étais plutôt content que les voyeurs de tout à l’heure ne soient plus là. D’un coup la jeune femme balançait une bombe à laquelle je n’étais pas préparé. Sa… sœur ? Ma main se détachait doucement de son poignet alors que je me mettais à lâcher un rire nerveux, qu’est-ce qu’elle était en train de dire ? Voyant sa tête attristée, je n’avais pas d’autre choix que de me laisser tomber en arrière, sur la chaise qui m’avait accueilli quelques minutes auparavant. Je serrais la mâchoire pour éviter que des perles d’eau ne me montent aux yeux, Joanne avait une sœur. « Elle… ne m’a jamais rien dit. » J’ignorais à qui cette phrase allait faire le plus mal, à elle dont la sœur cachait son existence ou à moi, à qui Joanne avait menti durant toutes ces années. Mon cœur avait des ratés et j’avais soudainement la tête qui tournait, je manquais d’air, il fallait que je me concentre, que je respire et me calme il fallait que je garde à nouveau la tête hors de l’eau alors que mon corps ne demandait qu’à couler…


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JAROD & JAMIE
i just wanna be the one to remind you what it is to smile.

Joanne était partie depuis des années, et pourtant elle était toujours au centre de tes tourments. Il semblerait que la page n'ait pas été tourné, que tu sois restée coincée au moment de sa disparition. Il serait sans doute tant que tu passes au chapitre suivant. Mais il y avait un tel mystère autour de la vie qu'avait mené Joanne, il y avait tant de choses que tu ignorais sur ce qu'elle avait vécu depuis qu'elle était venue aux Etats-Unis, c'était impossible de continuer sans en savoir plus. Sans en apprendre un peu plus sur la seconde vie de ta sœur. Un élément nouveau s'est éclairci aujourd'hui même, par cette rencontre avec Jarod. Oui, elle avait trouvé le bonheur avant de partir. Elle avait réussi, avait réussi ce que tu n'arrivais toujours pas à faire aujourd'hui. Elle, elle avait laissé votre passé derrière elle, elle avait réussi à avancer. Il faut avouer que Joanne était une fille forte, bien plus forte que toi. Elle savait ce qu'elle voulait, c'était une battante qui méritait d'être heureuse. Alors sans aucun doute l'avait-elle été avec cet homme. Tant d'années qu'elle est partie, et pourtant lui aussi semble toujours perturbé par son absence, ses réactions en témoignant. Joanne avait ce don de vous marquer à tout jamais.
Ta déclaration l'assomma, et avant même qu'il ne le dise, tu avais deviné que ta sœur n'avait pas parlé de toi à son fiancé. Elle n'avait du rien raconter de sa vie, de votre vie, et tu ne lui en veux pas. Tu t'en doutais, en fait, depuis qu'elle avait refusé de revenir en Grèce, tu avais compris qu'elle avait recommencé sa vie à zéro. Ce qui voulait dire t'effacer de son existence. Ça fait mal, vraiment, de se dire que votre propre jumelle vous exclu de sa vie. C'est égoïste même, mais c'est compréhensible. Ce fut même sans doute nécessaire pour qu'elle trouve le bonheur. « Ça ne m'étonne pas.. » Tu soufflais, lentement, croissant alors maladroitement tes bras pour cacher les tremblements de tes mains. Oui, cette journée allait être riche en émotion, autant pour toi, que pour lui. Tu le regardas, d'ailleurs. Ton regard se figea un moment sur lui, comme si tu réalisais petit à petit ce qu'il se passait. Tu rencontrais la personne qui avait rendu heureuse ta sœur, alors que toi, tu n'y étais pas arrivé. Bam, encore un poids à porter. « C'est trop bizarre. » Tu souriais, riais presque tant ce qu'il se passait te paraissait improbable. Des années après sa mort, il fallait que tu apprennes que ta sœur avait un fiancé. Et bien sûr, il avait fallu que tu le rencontres de cette façon. « Rassure-toi, je n'étais pas non plus au courant de ton existence. » Ton sourire demeurait, amusé et triste à la fois. « Joanne ne m'a jamais rien dit, sans doute parce qu'on ne se parlait plus. » Tu n'avais pas vraiment l'impression de te confier à un inconnu. Jarod, de par la relation qu'il avait avec ta sœur, te paraissait déjà bien proche. Et ça t'aidait à parler. Rares étaient tes amis qui étaient au courant pour ta jumelle, non seulement car tu n'aimais pas parler de ta vie mais surtout, car tu n'aimais pas évoquer son seul prénom. Mais là, tout sortait naturellement. « Comme elle ne t'a sans doute rien raconté de sa vie. »
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— with Jamie

Je tombais des nues, littéralement. J’avais envie d’exploser et de tout faire voler autour de moi, pourtant je n’étais pas un homme violent oh non, bien au contraire, j’étais doux comme un agneau. Mais disons que j’avais juste besoin d’expulser ma colère et mon angoisse. Le destin était une pute, je ne pouvais plus en douter désormais. Pourquoi la seule femme que j’avais aimée s’était jouée de moi au sujet de sa famille ? J’étais totalement paumé, je ne savais même plus où poser mon regard, c’était à mon tour d’être Bambi sur cette foutue glace instable. J’avais envie de vomir et ma tête tournait. J’attrapais d’une main fébrile mon café et le finissais, écrasant alors sans vraiment le vouloir, le gobelet en carton que je reposais sur la table. Je scrutais alors un instant mon tee-shirt marron de café, bordel j’étais dans un sale état. « J’en sais rien ce n'est juste que… » Que tout s’envolait ou se brisait en mille éclats. La vie sur laquelle j’avais fondé mon avenir ne se révélait qu’être une utopie en fin de compte. Joanne n’avait pas de famille, elle était orpheline ou presque, comme moi. Lorsque je parlais de ses parents, à chaque fois elle se contentait de se mettre en colère ou d’éviter le sujet, je n’avais donc pas creusé plus loin que ça. Elle avait été mon monde, mon seul centre d’intérêt, lorsque les flammes l’avaient engloutis, j’avais tout perdu, oui j’avais perdu ma famille à moi. « Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça c’est impensable. » Car Joanne savait que j’aurais tout fait pour qu’elle reparle à sa sœur en cas de conflit car elle me connaissait, elle aurait dû savoir que pour moi la famille était tout ce qui importait étant donné… eh bien que moi je n’avais jamais eu de sa famille, me faisant ballotter de foyers en foyers. Cette révélation me faisait terriblement mal, à quoi elle avait pu jouer toutes ces années, car oui je me rendais compte qu’elle n’avait fait que me mentir toutes ces années et venant de la personne qu’on aime, c’était terrible. « Je l’ai connu à l’université, on est resté quelques années ensemble, on s’est fiancé et un jour elle est morte dans l’incendie de notre maison. Notre vie commune se résume à ça, en vulgaires et grosses lignes. Crois-moi si j’avais su qu’elle avait une sœur j’aurais tout fait pour… » Pour te connaître, entre autres.


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Tu reprenais doucement tes esprits. Tu t'étais laissée emporter par les émotions bien trop facilement, et il était temps de te calmer et de gérer la situation, aussi délicate soit-elle. Tu n'étais pas la seule à être bouleversée, dans cette histoire, et même si tu venais de connaître Jarod, tu te devais de lui donner des explications. D'éclaircir ce point de sa vie qui est si flou. Comme il peut l'être pour toi, ce qui vous fait un étrange point en commun. Tu ne savais juste pas jusqu'où Joanne avait pu lui mentir, ou du moins ce qu'elle lui avait caché. Lui avait-elle parlé de votre mère, de sa violence à votre égard quand vous étiez jeunes ? Qu'elle était morte et qu'elle avait refusé de venir à son enterrement ? Ou de votre père, encore vivant ? Tu ne savais rien, à vrai dire, tu en savais autant que lui, c'est à dire très peu. Ce qui était certain, c'est que tu ne pouvais plus partir, il serait bien trop égoïste de fuir dans cette situation. Alors tu te rassis face à lui, reposant ton sac à ton côté pour recroiser tes bras contre toi. Tu ne pouvais que très bien imaginer la trahison qu'il ressentait en lui. Cette sensation que l'on s'est foutu de vous, que tout était faux et calculé, voire manipulé. Mais il n'en est rien, tu connais Joanne, tu le sais. Elle n'a jamais eu un fond bien mauvais, elle a juste voulu se préserver. Sans doute. Elle a juste voulu non seulement tourner la page, mais jeter le livre de sa premier vie, simplement. Faire le deuil de tout pour repartir à zéro à Harvard, alors sans doute était-il hors de question pour elle d'évoquer son passé. Et de son passé, tu en faisais partie. « Joanne voulait se construire une nouvelle vie, c'est pour ça qu'elle ne t'a rien dit. Ni à moi, d'ailleurs. » Tu n'avais aucune raison de tourner autour du pot, ou de lui mentir – toi. Il avait été son fiancé, il était en droit de savoir.
Quand il évoqua sa mort, tu sentis un frisson t'envahir. Il était toujours difficile pour toi d'imaginer ta sœur périr dans un bête incendie. Elle était ta moitié, tu ne pouvais pas accepter qu'elle soit morte de manière aussi brutale, aussi violente. Savoir comme elle a souffert, ça te déchire. Alors, une nouvelle question s'ajoute au dizaine que tu te poses déjà. « Votre maison, tu as dit ? Tu étais où, toi ? » Tes sourcils se froncent d'eux-mêmes. Ta question n'a rien de culpabilisatrice, en soi. Et pourtant, tu ne peux t'empêcher de trouver une soudaine injustice, dans le fait que seule ta sœur soit morte dans un incendie de leur maison, à eux deux.
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— with Jamie

Je ne réalisais toujours pas que Joanne avait une famille et qu’elle m’avait caché ça. J’avais eu l’impression d’être sa seule famille durant toutes ces années, du moins elle avait mis tous les moyens en œuvre pour me le faire croire. J’avalais ma salive avec difficulté tout en me mordant l’intérieur de la joue, cette pauvre Jamie était visiblement dans le même état que moi, dans le doute. Je n’étais pas énervé, je n’étais pas triste, j’étais tout ça à la fois, un mélange d’émotion incertain qui me laissait juste perplexe. « Mais pourquoi… » Il y avait tellement de questions que j’avais envie de lui poser, tellement de choses qui me brulaient la langue, je voulais tout savoir et maintenant, c’était trop insupportable d’être dans l’ignorance, même après toutes ces années. J’observais un instant les affaires de la blonde sur la table, juste par curiosité, puis je reportais mon attention sur elle. Ses traits ressemblaient énormément à ceux de mon ancienne fiancée, normal étant donné qu’elles étaient jumelles mais quelque chose chez Jamie était à la fois plus doux et plus abimé, oui quelque chose me dit qu’elle n’avait pas bouffé que de la barbe-à-papa dans une cuillère en or, expression conne et alors. Je savais qu’elle allait poser cette question, qu’est-ce que je pouvais lui répondre ? Je détournais le regard du sien, je n’avais pas la force de lui mentir et en même temps, j’étais en train de donner le bâton pour me faire battre, pour sûr, elle allait me détester pour ce que j’allais lui avouer. « Je… j’étais à la caserne. Je suis pompier. J’étais de garde et j’ai été envoyé là-bas pour intervenir, j’ai voulu entrer dans la maison mais c’était trop tard. On n’a jamais su ce qui avait déclenché l’incendie et… » Ma voix s’étranglait alors que je regardais ailleurs, tapant la table du bout de mes doigts, ouais je me sentais plus que coupable, quelle était la proportion de chance que ma fiancée meurt dans un incendie alors qu’en tant que pompier je me trouvais à la caserne ? J’aurais dû être là ce soir-là, resté après elle mais j’avais accepté de remplacer un collègue malade. Le destin ne tient parfois qu’à un fil…


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Peut-être était-ce mal venu de poser cette question. Peut-être avais-tu été trop loin ? Tu ne le savais pas, et quelque part au fond de toi, tu t'en fichais. Trop d'ombre planait autour de la mort de ta sœur, et même s'il était bien tard aujourd'hui pour s'en inquiéter, tu voulais à présent savoir. Savoir pourquoi elle, pourquoi cet incendie. Juste, pourquoi ? Tu devenais bien impatiente et égoïste. Tu l'avais toujours été, concernant ta sœur. Depuis qu'elle est partie, tu te sens être la seule et unique touchée, la seule endeuillée. Tu te considères presque comme étant la seule en droit de pleurer sa mort. Ce qui était complètement ridicule, certes, mais c'est ce que tu ressentais depuis toutes ces années. Tu n'as pas été à son enterrement, et ça il n'y a pas un jour où tu ne le regrettes pas, mais à nouveau tes émotions avaient pris le dessus sur ta raison, par la rancoeur et la colère. Ces deux mêmes émotions qui semblaient à présent encore se former en toi, lorsqu'il évoqua son métier de pompier. L'ironie était telle que tu t'empêchas de rire jaune. Mais à quel jeu jouait la vie ? Au bord de toutes ces émotions, tu plaças tes coudes sur la table, venant enfouir ta tête entre tes mains. Te cachant, à nouveau. Tu pensais pouvoir reprendre les commandes de la situation ? Eh bien c'était raté. Tu en étais incapable, comme tu étais incapable de gérer n'importe quelle situation sérieuse. Non, ça c'était le rôle de Joanne. C'était toujours elle qui prenait les responsabilités à ta place, qui te sauvait de n'importe quelle situation. Mais aujourd'hui, et ce depuis bien longtemps maintenant, tu dois faire sans elle. Et c'est bien dur. « Et quoi ? Pourquoi c'était trop tard ? Pourquoi t'as pris autant de temps ? » Ton visage s'était brusquement relevé vers lui, les yeux toujours tant humides. Oui, ta voix était en colère, ton toi tout entier l'était d'ailleurs. Tu n'avais aucun droit de t'énerver sur lui, lui qui a apparemment autant souffert de sa mort que toi, mais c'était juste incontrôlable. Tu le savais, parler de Joanne te rendait folle, c'était bien pour cette raison que tu évitais sans cesse le sujet. Il te fallait trouver un coupable, il fallait que quelqu'un soit coupable de sa disparition prématurée. Injuste, certes, mais c'est ainsi que tu considéras les choses alors. « Ça te sert à quoi d'être pompier si t'es même pas capable de sauver ta propre fiancée ! » Tu étais dure, presque lâche dans tes propos. Ton visage n'était alors que colère et incompréhension mêlée.
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— with Jamie

Joanne était aimée de tout le monde, à vrai dire je n’étais que son ombre. Lorsque l’on sortait dans la rue, elle saluait toujours de ses doigts fins des tas de gens pendant que je me contentais de baisser la tête tout en serrant affectueusement son autre main. Elle était le rayon de soleil de pas mal de gens ici, une vraie petite Quincy bien que son choix ne se portait pas forcément dans cette confrérie. Bref je me demandais chaque jour pourquoi elle m’avait choisi moi, c’est vrai quoi elle méritait tellement mieux qu’un pauvre gosse des rues déchiré comme moi. Encore aujourd’hui je m’en voulais qu’elle m’ait choisi, c’est vrai quoi, sans mon destin de merde elle serait toujours en vie. Je baissais la tête, je repensais un moment à son enterrement, non je n’avais aucun souvenir de sa sœur, aucune famille n’était venue à son enterrement, oui j’avais été le seul présent. Oh bien sûr étant donné qu’elle était aimée, des tas de gens curieux s’étaient réfugiés devant son cercueil pour y déposer une fleur mais c’était tout, personne sauf moi n’était resté devant ces quatre planches à pleurer tout ce que je venais de perdre. Je relevais la tête alors que la voix de sa sœur se faisait furieuse, presque menaçante. Mon regard humide venait se poser sur le sien soudainement froid, est-ce que j’aurais pu parier qu’elle allait me rejeter la faute dessus ? Sûrement, je venais tout simplement de lui donner le bâton pour me faire battre. J’accusais le premier coup mais le deuxième me faisait sortir de mes gonds à cause de ma souffrance. « Oui je n’ai pas réussi, et tu crois que c’est facile . J’ai voulu entrer, j’aurais cramé chaque parcelle de ma peau pour la secourir mais on m’a empêché ! Tu crois que je n’ai jamais rien fait pour elle ? Eh bien devine quoi, qui était seul proche de son cercueil ? Moi ! » Je m’étais levé d’un bond, je n’étais pas colérique, non ce n’était pas moi. La douleur me rendait juste con. Je fermais alors un instant les yeux et soufflais longuement, si Joanne me voyait dans cet état, elle serait sûrement apeurée par cet inconnu mais elle aurait sûrement posé ses mains frêles sur mes joues pour me détendre. Devant le visage quasiment identique de sa sœur, je me calmais et avalais ma salive. « Écoute, je n’ai pas réussi et je m’en veux chaque jour qui passe, c’est tout ce que je peux dire, c’est insupportable à vivre. »


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Il était plutôt rare de te voir énervée. Tu savais garder ton calme dans n'importe quelle situation et surtout, il était assez difficile de te mettre hors de toi. Mais aujourd'hui, tout était différent. Depuis une trentaine de minutes, tu avais ingurgité beaucoup trop d'informations, beaucoup trop d'émotions résonnaient en toi et tu n'avais plus à contrôler tes mots ou tes pensées. Alors certes, il y avait de la vérité dans ce que tu avais osé dire à Jarod, mais il y avait une façon de le dire tout de même. Joanne te rendait folle. Son absence te rendait folle. Les raisons de son absence, trop floues, te le rendait encore plus. Et ça n'allait pas en s'améliorant. Tu tressaillis légèrement en le voyant se lever face à toi, d'une traite. Et alors, tu eus la confirmation que oui, il tenait à Joanne tout autant que toi. Qu'il l'avait autant aimé et qu'il avait autant pleuré sa mort que toi. Bien que, comme il venait de le faire remarqué, il avait été le seul à être présent le jour où elle fut enterrer. Une remarque, une vérité, qui vint te heurter en plein cœur. Refuser de venir à son enterrement fut sans doute la plus grosse bêtise de toute ta vie, passée comme à venir. Et tu le regrettais bien assez aujourd'hui pour qu'on ne te le rappelle. Cette situation, cette discussion, cette rencontre en elle-même te devenait insupportable. Tu étais fatiguée, juste fatiguée d'en apprendre autant d'une seule traite car tu étais tout sauf prête à affronter la réalité aujourd'hui. Tu avais envie de pleurer, de crier ta rage, de t'effondrer, de t'enfuir – à nouveau. Tout simplement parce que tu ne savais plus quoi dire ou penser, car tu savais que tu allais juste devenir méchante et injuste car enfin, tu as trouvé quelqu'un sur qui rejeter la faute. Tu as choisi la facilité pour gérer cette crise, et quoi de mieux que de le faire culpabiliser lui. Et pas toi. Ça faisait moins mal, certes. Mais ce n'était pas juste. « Tu n'étais pas proche d'elle. MOI je l'étais. Tu n'étais rien d'autre que son petit-ami, elle m'a juste remplacé avec toi mais elle aurait fini par te lâcher pour revenir vers moi ! » La colère parlait, sans mâcher ses mots et en se voilant la face. À ton tour, tu t'étais levée mais sans avoir le courage d'affronter son regard, alors que lui s'était calmé. À nouveau, tu attrapas tes affaires à bout de bras, laissant enfin les larmes couler, sans plus aucune force pour les retenir. « Ce qui est insupportable c'est de savoir que c'est VOTRE maison qui a brûlé, mais que toi t'es toujours là alors qu'elle, elle est morte ! » Terminant de cracher ton dernier venin, tu posas tes yeux enragés dans les siens une dernière fois avant de sortir du Starbucks.
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Mon regard glacé se posait sur la blonde qui ne cessait de cracher son venin, qu’est-ce que je pouvais bien dire ou même faire ? Cette cause était définitivement perdue. Elle m’en voulait autant que je lui en voulais car nous savions tous les deux qu’il est plus facile de blâmer quelqu’un plutôt que notre personne. Sauf que le problème c’est que je me blâmais suffisamment au quotidien pour me détruire à petit feu. Lorsque j’étais avec Joanne, j’étais certes un homme renfermé, mais j’étais souriant, aimant, gentleman, jamais elle n’aurait toléré me voir aussi énervé et jamais je n’aurais cru être aussi hargneux avec une femme. Oh j’étais parfois colérique, ce qui était normal étant donné tout ce que j’avais bouffé dans ma vie, mais jamais je n'aurais osé hurler sur une femme de la sorte. « Et toi tu ne l’as pas connu durant toutes ces années, j’étais fiancée avec elle, c’était ma seule famille, alors que toi… tu n’en faisais plus partie. » Et voilà, je devenais blessant, encore une chose qui ne me ressemblait pas. Un silence avait alors brisé notre échange et mes lèvres restaient entrouvertes alors que je regrettais déjà ce que je venais de dire. « N’oublie surtout pas ça, j’aurais tout donné pour être à sa place. » Car oui, à mes yeux je ne méritais pas de vivre et surtout pourquoi ? Pourquoi continuer à avancer chaque jour ? La seule personne que j’avais aimée et qui m’avait aimé en retour n’était plus de ce monde, elle était morte dans un incendie, incendie qui faisait partie de mon quotidien. À plusieurs reprises, j’avais poussé le bouchon trop loin, courant à l’intérieur d’une maison en feu alors qu’il était quasiment trop tard. J’étais devenu suicidaire mais qu’importe, plus rien ne me retenait ici. J’avais hurlé cette dernière phrase, il fallait que ma rage sorte, tous ces mensonges, cette peine qui n’était jamais sortie… J’attrapais mon gobelet et le jetais à travers la pièce, il fallait que j’explose quelque chose. En voyant les regards et certains cris d’effroi venant des autres clients de la cafétéria, je redescendais subitement et calmais avec difficulté mon souffle. Je soufflais alors un léger ‘Désolé' avant de m’éclipser presque en courant du café. Une fois dans la rue, je mettais ma capuche et me dirigeais vers la salle de sport, il fallait que je me vide la tête.



THE END

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