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J A M I E & R O S E
La salle commune, à cinq heures du matin. Qu’est-ce que je faisais là ? Je n’arrivais pas dormir, impossible, les pensées troubles et omniprésentes me hantaient. Abygaelle m’avait informé que Jamie était là. Tiens donc ? J’ai d’abord pensé qu’elle s’était trompée. Mais elle me dit que non, elle l’a reconnu directement. Merde ? Je ne sais pas. En fait avec Jamie, on savait jamais, c’était ni blanc, ni noir, trop compliqué, trop tacite dans ses paroles. Pourtant c’était lui qui maitrisait les paroles tranchantes. Mon père avait eu l’honneur d’en recevoir un bon paquet. Pourquoi était-il là ? Je me doute bien que ce n’était pas pour me rendre visite. Alors pourquoi ? Et comme à son habitude, monsieur, faisait le mystérieux. Suis-je contente de savoir qu’il est ici ? C’est vite dit, entre les deux, au moins je savais qu’il était vivant. C’était exagéré, mais je n’avais pas de nouvelles, et pour être franche, je n’en avais pas demandé non plus. Je le connaissais, même si il disait le contraire, et pour avoir un ‘’Je vais bien’’ de Jamie, c’était une victoire. A force lassée, je m’étais dit que si il voulait faire comme si il ne me connaissait pas, j’en ferai autant. Pourtant avant d’être sur Paris, en Irlande, tout se passait bien, peut-être même trop. Que ce soit notre relation frère sœur, ou la relation de nos parents.
Et puis notre père, l’autre, le diable a dévoilé son vrai visage. Il était devenu mauvais, agglutiné à détruire ce qu’il l’entourait. Jamie a pas supporté, et moi je n’ai pas supporté qu’il soit parti, malgré le fait qu’il pense que je me suis toujours vu comme une fille unique c’est faux, la fille faible qui subit aux côtés de sa mère qui est assez endommagée aussi. Et là j’aurais voulu lui dire à ce fameux frère, t’étais où, quand elle pleurait, t’étais là quand à plusieurs reprises on n’a dû allez chez le médecin pour des crises d’angoisses, des migraines insoutenables, des symptômes dû à cette ambiance plus que infernale. Non t’étais pas là. Tu disais qu’il fallait mieux partir, qu’il fallait mieux suivre, je t’aurais suivi si maman n’était pas aussi bornée, si elle ne s’attachait pas à son bourreau. On est lâches ? Tu l’es encore plus. T’a fuis, tu nous as fuis, et puis avoue que tu fuis ton paternel, tu lui réponds, mais au fond tu sais qu’il y a des limites qu’il est dangereux. Oui si j’avais la force, je te dirais que t’es qu’un sale gosse qui a lâchement fuit, lâchement fuit la situation, car cette situation elle te dégoute, elle nous dégoute, mais borné comme tu es, égoïste inconsciemment tu ne voyais que ton mal être surement. Reprenant mes pensées, je me souviens qu’Aby m’avait dit qu’elle me rejoindrait peut-être si elle voyait que je ne retournais pas me coucher. Je m’étais assise à notre place habituelle, puis je vis une silhouette au loin, je ne pris même pas le temps de la décryptée.
La fameuse silhouette s’installla à côté de moi, regardant le vide, pensant que c’était Aby je dis « Ah t’es là ?T’arrives pas à dormir ? Bon je sais que ce n’est pas pour Jamie, c’est à cause de la soirée Téquila, c’est ça ? Et tu sais que si Ethan apprend ça il va me tuer ? Déjà que quand je lui ai dit pour Jamie, j’ai vraiment cru qu’il allait le faire, j'ai eu peur, il m'a sorti un truc que la famille etc ... D’ailleurs, dit moi que j’ai pas fait ça pour rien ? Non parce que Jamie je l’ai pas vu… » N’entendant aucune réponse à mon monologue , ce qui me semblait bizarre je pris la peine de lever la tête. A ce moment précis, je vis Jamie. Gros choc, impossible de parler pendant un laps de temps, je lui dis enfin, « T’aurais pu avoir l’amabilité de dire que ce n’était pas toi ...Enfin, Qu’est-ce que tu fais ici ? » Bref contente de te revoir le sale gosse, mais ça tu ne le sera mais jamais.
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