Le verre de l'amitié ? (ELIXYM)

Le bal. De la saint Valentin, ouais, marrez-vous les angelots, vous qui vous éclatez à viser toujours à côté pour Maxym. Vous avez arraché la flèche du cœur de Ricardo, et vous avez seulement blessé celui d'Antwan. Un échec sur toute la ligne. Mais demoiselle est fière, demoiselle vient quand même, juste comme un doigt d'honneur à la vie qui se fout de sa gueule. Dans sa plus belle robe, ses plus beaux bijoux, et après un passage chez le vert de son passé. L'indépendante qui ne pouvait se passer d'eux. Accompagnée d'Isaac, pour s'assurer une belle soirée, malgré tout. La brune le libère tout de même un instant, pour venir se chercher une coupe de champagne. Le regard est attiré par une source de rousseur. Il faut dire que Lizie a belle allure, quand elle fait des efforts. Un fin sourire se trace sur sa bouche rouge, tandis qu'elle s'approche et lui glisse : "Alors, on a été abandonné par son prince charmant ?" Tu sais de qui je parle, evidemment. Et je sais que c'est le tien. Il m'a fallut du temps pour le comprendre, je ne l'accepte pas tout à fait, mais j'ai compris. "Enfin.. Prince charmant.." Les billes roulent vers le haut, la bouche est moqueuse. Je me moque de lui, mais surtout de nous. L'alcool parle un peu, la tristesse beaucoup. "Je ne sais pas qui l'a écrit ce héros, mais il a été bâclé." Le héros est censé n'avoir qu'une seule princesse, et ne pas en blesser deux à la fois. Même si j'en conviens, Lizie a d'avantage les traits de l'héroïne.
 

La jeune française ne reste pas bien longtemps seule avant que quelqu'un ne vient la voir. Son regard se tourne vers cette personne en question. Elle découvre Maxym, alors ça, pour une surprise, cela en était une. Un an, auparavant, si elle était venue la voir, les femmes se seraient sans doute crêper le chignon, mais là, Elizabeth était incroyablement calme. Étrange, non ? "Alors, on a été abandonné par son prince charmant ?" La rouquine porte son verre à ses lèvres et boit une gorgée avant de répondre aux yeux adverses. C'est plutôt moi qui l'ait abandonné. répond-t-elle. Depuis sa discussion avec Antwan, elle n'allait pas vraiment vers lui pour être honnête. Elle lui avait accordé une chance mais cela ne rimait pas avec le pardon. Maintenant, elle attendait de voir si l'eliot allait faire réellement des efforts, car elle n'allait pas en faire plus. Ce n'était pas à elle de faire ses preuves, de fonder à nouveau une confiance détruite. "Enfin.. Prince charmant.." Lizie ne peut s'empêcher de rire doucement aux mots de la brune L’égoïste, je dirais plutôt. C'était la principale qualité d'Antwan, pense-t-elle ironique. A cette allure-là, si Lizie continuait de boire, elle allait bien se défouler sur Antwan. Il le méritait en tout cas, pourquoi s'en priver ? La française avait besoin d'évacuer toute cette colère qui bouillonnait encore en elle. "Je ne sais pas qui l'a écrit ce héros, mais il a été bâclé." Un sacré menteur qui voulait nous donner de l'espoir. réplique la rouquine. A cet instant, on pourrait croire que Lizie parlait de quelqu'un d'autre, mais elle se donnait à malin plaisir à parler en sous entendus sur Antwan. Cela lui faisait un bien fou. Lizie était de nature gentille, mais quand on la blessait, sa vraie nature se révélait.
 

C'est plutôt moi qui l'ait abandonné. Ca fait sourire Maxym. Même pas car elle est heureuse qu'ils ne soient pas ensemble en cette soirée romantique, mais plutôt, qu'elle l'est de voir que la demoiselle a d'avantage de caractère que prévu. « Je lui ai dis qu'on ne pouvait plus être amis. » Une manière de te dire : moi aussi. De te dire aussi que je ne me battrai pas pour lui. C'est à lui de se battre pour nous, c'est nous qui méritons qu'on s'esquinte, et pourtant, actuellement, c'est nous qui souffrons. Tu es une idiote Lizie, je l'ai toujours dis. Mais, j'en suis une aussi. J'ai seulement mis du temps à le voir. Alors voilà, je me mets à tes côtés, laissant de côté tout mon ego, toute la haine que j'ai pu nourrir à ton égard. Ce que je vois dans tes yeux trop clairs, c'est un reflet de ce que je suis. L’égoïste, je dirais plutôt. Demoiselle oscille doucement de la tête, pour appuyer ses propos. Il parle trop bien, Antwan. Il sait trop y faire. La colère s’immisce doucement dans son sang, mêlé au champagne. Un sacré menteur qui voulait nous donner de l'espoir. Un sourire amer se trace sur ses lèvres, alors que sa gorge accueille le reste de sa coupe. « Un lâche qui veut tout, sans en assumer les conséquences. Qui.. se moque bien de ce que ça nous fait. » Il nous veut toutes les deux dans son monde, bien sages et dociles. Ses lèvres se font malicieuses, tandis que son regard s'appuie sur sa compagnie. « Allez finit ton verre, je nous reprends deux coupes. On va trinquer à nous, aux femmes solides qui ne se laissent pas abattre par un mec. » Je sais que je suis censée te détester, voir te jalouser. Mais j'en suis incapable, actuellement. Tout ça me paraît stupide.
 

« Je lui ai dis qu'on ne pouvait plus être amis. » Les lèvres féminines restent un instant entrouvertes. Surprise par cette révélation. La rouquine ne s'y attendait pas. Pas du tout même. Antwan, borné, ne voulait pas abandonné. Cela n'étonnait même pas la française. Mais Maxym, si ? C'était cela, qu'elle sous entendait ? Lizie ne sait pas si elle doit se sentir soulagée ou menacée. Je lui ai dit, que je n'étais peut-être pas son meilleur choix. Avoue Lizie. Puisqu'on était dans les confessions, autant se dire les choses clairement. Après Lizie ne leur donnait pas sa bénédiction, loin de là, il ne fallait pas rêver. Juste elle essayait de se démêler de toute cette histoire où il les avait embarquées égoïstement. C'était quoi la bonne solution ? C'était quoi le meilleur choix ? Y avait-il une réponse à ce mystère ? Est-ce qu'il avait une fin à tout cela ? « Un lâche qui veut tout, sans en assumer les conséquences. Qui.. se moque bien de ce que ça nous fait. » Maxym a tout à fait résumer la situation. Pour une fois qu'elle est sur la même longueur d'onde que sa rivale Je ne dirais pas mieux. Il faut que ça cesse. Car sinon Lizie, elle va exploser et commettre un meurtre. Elle en a marre d'être prise pour une conne par Antwan. Elle l'aime, certes, mais elle ne va pas se laisser marcher sur les pieds. Son indécision et son égoïsme  l'insupportent. Elle sent que c'est elle qui va finir par faire un choix, même si elle aimerait que ça se pense autrement. Et il en perdra une. Antwan ne peut pas tout avoir. L'amour ça ne se commande pas en un claquement de doigts. Il ne peut pas avoir deux filles sagement rangées à ses côtés, et changer quand ça lui chante. Non, le petit garçon qui a grandi dans le luxe, pourri par l'argent, n'aura pas tout ce qu'il désire. « Allez finit ton verre, je nous reprends deux coupes. On va trinquer à nous, aux femmes solides qui ne se laissent pas abattre par un mec. » C'est comme si c'était fait. Lizie finit d'une traite son verre et les deux autres arrivent bien vite. Elle lève le liquide doré vers la brune et croise son regard. A nous. Trinque-t-elle. Et j'emmerde Antwan ce soir. Conclut-elle avant de boire une gorgée. Mon dieu cela lui faisait un bien fou.
 

Soyons des femmes, dans le sens le plus noble du terme. Des femmes qui pour une soirée, annonce leur vérité. Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça Lizie, alors que je le tais aux autres. Peut-être car je sais que toi, seulement toi, peut comprendre mon tourment. Je lui ai dit, que je n'étais peut-être pas son meilleur choix. La belle est surprise, l'autre belle douterait-elle de son prince ? On l'aurait fait pour moins. « Je suis le passé, tu es l'avenir. Tu es son meilleur choix. » Un fin sourire se pointe, pas joyeux, évidemment, automatique, plutôt. N'importe qui te choisirait. Et, qu'importe qu'il m'ait aimé longtemps, qu'il m'ait aimé alors que tu arrivais dans sa vie, tu as finis par me remplacer. Il serait facile de clamer le contraire, et d'augmenter le doute en toi, juste pour déséquilibrer d'avantage votre relation. Mais ça serait mentir. Ce n'est pas quelque-chose qui me dérange d'ordinaire, pourtant. Je ne dirais pas mieux. Il faut que ça cesse. Acquiesce doucement de la tête, l'air pensive. Il faut que ça cesse.. mais comment ? Il ne faut pas se leurrer, on est toutes les deux prisonnières de cette relation. Et il ne faut pas compter sur Antwan pour définitivement trancher nos liens. Comme si on était destiné à cohabiter ensemble, jusqu'à ce que l'un de nous abandonne. Nous étions celles censées se faire la guerre, et nous trinquons.  A nous. Lève légèrement son verre pour l'appuyer. Et j'emmerde Antwan ce soir. Un léger rire sort d'entre les lèvres féminines. « On l'emmerde, exactement. » C'est le règne des femmes, ce soir. Parées de belles tenues et baignant dans leur poétique tristesse. « Il faudrait faire quelque-chose.. Il mérite qu'on se venge. » Qu'elle murmure, presque pour elle-même, après une première gorgée.

 

« Je suis le passé, tu es l'avenir. Tu es son meilleur choix. »   Décidément, Maxym allait de surprise en surprise. Liz ne sait pas si elle doit croire ou non les paroles de sa grande rivale. Elle reste sur ses gardes, elle reste méfiante. En fait, c’est trop beau pour être vrai. Pincez-moi je rêve. Pourtant vous voyez bien, Maxym et Elizabeth en train de siroter un verre tout en papotant, comme si tout était normal entre elles. De loin, elle donne la parfaite illusion de grandes amies vêtues de leurs plus belles tenues de soirée. Mais quand on s’approche et qu’on s’attarde sur les détails, on peut entendre des cœurs en peine, un amour brisé, une jalousie ravageante… et surtout, une envie de vengeance. « On l'emmerde, exactement. » Pour une fois que les deux ennemies sont sur la même longueur d’onde. Cela agrandir le sourire de la rouquine sur son visage. « Il faudrait faire quelque-chose.. Il mérite qu'on se venge. » Un rire s’échappe d’entre ses lèvres J’adore cette idée. Réplique-t-elle en savourant une gorgée de son verre. De l’imagination Lizie, elle en avait. Elle n’était pas une artiste pour rien. Même si elle ne faisait plus partie de la LH, elle restait une lowell dans l’âme et dans le cœur. Sa chambre… commence à dire Lizie tout en réfléchissant C’est un bon terrain de jeu pour se venger. Finit-elle par proposer à Maxym.
 

Peut-être que ce n'est qu'une pause dans notre guerre. Un drapeau blanc qu'on finira par enterrer. Mais qu'importe. Si je te déteste, c'est à cause de lui. Car il t'as imposé dans notre vie sans penser à moi. Oh, je n'aime pas pleins de choses en toi, surement, et l'inverse est assurément vrai aussi. Je n'aime pas que tu sois son happy end, et tu ne dois pas aimer que j'ai ses moments d'ombre. Mais la colère nous réunit, et elle semble prédominer sur tous les autres sentiments. J’adore cette idée. J'aurai presque cru un instant que c'était trop osé pour toi, charmante Lizzie. Amoureuse Lizzie. Ne sous-estimez jamais deux femmes blessées. Un sourire se répercute sur les lèvres de la brune, qui s'amuse de voir la réaction de la rousse. Sa chambre… C’est un bon terrain de jeu pour se venger. Sa bouche se cache dans son verre pour éviter une trop grande démonstration de sa réjouissance. « Et.. j'ai toujours les accès à la Eliot House, on rentrera sans problème. » Une gorgée de champagne, et demoiselle continue, la main sur la bouteille d'alcool : « J'en ai marre de ce bal foireux. On prend la bouteille et on y va ? » Le regard s'éveille d'une lueur de malice. « J'espère qu'il n'est pas dans sa chambre, par contre. » Ca serait beaucoup moins drôle.
 

Les accès à la Eliot house, que demander de plus pour l’exécution de leur vengeance ? Mais c’est parfait ça ! Et moi ceux de la Lowell, on peut aller récupérer quelques pots de peintures au passage. Le luxe d’avoir était présidente, pourquoi s’en priver ? Maxym et Elizabeth sont les parfaites partenaires de crime. Elles se sont pourtant toujours détestées à cause de cet égoïste qui animent leurs cœurs. Ce soir, elles trouvent un terrain d’entente : la vengeance. Il ne faut jamais contrarier des femmes aux cœurs brisés. Dangereuse erreur que tu as faite Wayans, tu vas le regretter toute ta vie. Allons-y ! Trop de couples heureux autour d’elles, les demoiselles étaient mieux ailleurs. Au pire, j’me dis qu’on pourrait le taper s’il a le malheur d’être là. C’est tout ce qu’il mérite. Derrière ses allures d’ange, Elizabeth pouvait s’avérer être une fille violente. Il ne fallait pas réveiller la colère qui sommeille en elle.
 

Au fur et à mesure, le plan de la vengeance se fait. C'est un moyen comme un autre de prouver qu'elles sont plus fortes que ça, que ce qu'elles ont pu montrer précédemment. Pour le blesser, un peu, mais surtout pour se réconforter. La colère est salvatrice quand elle trouve un moyen d'expression. Mais c’est parfait ça ! Et moi ceux de la Lowell, on peut aller récupérer quelques pots de peintures au passage. Les traits de la brune se laissent aller à une décontraction joyeuse. « Destruction et peinture, ça me semble être un bon plan de bataille. » J'ai besoin de briser un peu son quotidien, qu'il voit, en face de lui, dans quel état sont les cœurs des jeunes femmes.  Allons-y ! Maxym est déjà presque en route, son verre abandonné sur le bar et la bouteille dans la main.  Au pire, j’me dis qu’on pourrait le taper s’il a le malheur d’être là. C’est tout ce qu’il mérite. Glousse doucement, son regard foncé se balançant vers la rousse. « Ca pourrait être un moyen de se défouler, ouais. Je suis sûre qu'on le mettrait minable à nous deux. » Que McAllister soit adepte du crochet du droit, c'est moins surprenant. Heureusement qu'elles ne se sont pas sautées dessus, finalement. Pour la beauté de leurs visages respectifs. Les deux alliées vont jusqu'à la LH, et la dunster regarde tout autour d'elle. « Je venais ici juste pour voir Aidan.. » Je n'aime pas beaucoup de violets. L'art, ça me dépasse souvent. « On signe de jaune et de rose, ou on joue l'anonymat ? » Je m'en moque, tant qu'il peste en voyant sa chambre saccagée.