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Une vieille connaissance. PV.

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Une vieille connaissance ✩
Maxym & Paris
« C’était un accident » lâcha-t-il en croisant l’espace d’un instant son regard. Après tout, il s’agissait de la vérité dans sa plus belle nudité. La nana s’était jetée à moitié sous les roues de Maxym, quoi dire d’autre ?! Si ce n’est qu’il espérait qu’elle survive. Paris avait trop de casseroles pour s’en rajouter une autre. Finalement, la discussion commençait à se nouer entre eux, comme si malgré les années, malgré les rancœurs, ils trouvaient un statut quo pour se parler sans s’insulter ou sans s’entre-tuer. Il avait fallu un accident, qu’une nouvelle vie se joue d’eux pour qu’ils puissent mettre des mots sur un événement passé, que Maxym s’excuse et lui dise toutes les choses qu’il aurait aimé entendre, il y a quelques années. A présent, une autre les lui disait quotidiennement : Summer. Sa petite-amie avait rempli le vide dans son cœur, lui apportant la confiance mais également le soutien dont il avait toujours eu besoin sans même le savoir. Depuis qu’il était enfant, Paris avait dû se montrer autonome et gérer une mère junkie qui passait de mari en mari ainsi que ses frères et sœurs de plus en plus nombreux au fil des années. Un gamin trop brisé, trop adulte dans sa tête alors un bébé par-dessus le marché ? Pourquoi pas ?! Une petite voix, l’avocate du diable, lui souffla que Maxym l’avait préservé d’une nouvelle responsabilité bien trop lourde pour ses épaules en avortant. « Je sais… Au fond de moi, je sais que c’était une idée totalement folle de garder cet enfant, de l’élever alors que nous étions que des gosses mais comment t’expliquer… Ce gosse, c’était ma chance de faire quelque chose de bien, de pur dans ma vie. Quelque chose qui n’aurait jamais été souillé alors en être privé puis te perdre… Cela n’a fait que me confirmer que je n’étais pas destiné à trouver le bonheur, à appartenir à ce qu’ils appellent la lumière » marmonna-t-il en ayant l’impression d’être le plus grand crétin de la terre. Pourquoi se confiait-il à elle ?! Bonne question.

Alors il l’écouta parler, lui donner de ses nouvelles. Elle était en droit. Ce choix ne l’étonna pas vraiment mais il était tout de même heureux qu’elle ait réussi à devenir ce qu’elle est actuellement. « Moi ?! J’ai longtemps erré avant de trouver quelqu’un. Elle s’appelle Summer. On est ensemble depuis deux mois maintenant… Je suis en astrophysique et en russe sinon… ma mère a rallongé la famille. J’ai désormais deux frères et trois sœurs » lui dit-il avec un léger rire. Maxym, elle, l’avait connu quand il n’y avait que Matthew et les jumeaux : Danika et Aaron. « J’ai intégré la Dunster en novembre dernier.. Faut croire qu’on en a fait du chemin tous les deux. Assez ironique la vie… Se retrouver après toutes ces années »

electric bird.
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❝ Une vieille connaissance ❞
PARIS & MAX

C'était un accident, voila tout. Je sais bien que je ne risque pas grand chose, que les circonstances sont avec moi, mais je ne suis pas encore assez inconsciente pour me moquer de cet événement. C'est difficile. Presqu'autant que de parler à Paris, que de revenir sur ces rayures passées. D'avouer ses fautes, de chercher un éventuel pardon. Si mon présent vient de mon passé, sait-on jamais, peut-être que le réparer m'aidera pour le futur. Je ne suis pas persuadée. J'ai l'impression que tout est déjà joué d'avance pour moi, vous savez. La route est tracée, et elle n'est pas très jolie. Celle de mon ancien binôme semble plus éclairée. Vous n'aurez qu'à appeler ca le karma. " C'est bien, je suis contente que tu ai trouvé quelqu'un qui te mérite." "Contente" est surement un mot un peu trop fort. Je n'ai pas apprécié le cirque de Sienna à ton égard lors de l'action ou vérité de la confrérie, alors c'est beaucoup dire. Je suis heureuse que tu le sois, heureux. Ca oui, par contre. Et je confirme que tu mérites le meilleur. J'ai même jamais compris comment t'avais pu t'attarder sur mon cas. Un sourire se souligne sur les lèvres féminines, tandis qu'elle glisse : " Tu la tiens peut-être, ton occasion de lumière. " Je suis le feu, pas le soleil. Elle, ta Summer, surement qu'elle réussira là où j'ai échoué. " En plus, tu ne l'aurai peut-être pas rencontré, tu n'aurai pas fait des études aussi brillantes, si.." Hausse les épaules, son regard va sur l'homme, bref. " Enfin tu vois." Parce que croit-moi, je ne t'aurai pas laissé partir. Quoique. J'ai bien fais fuir Ricardo. Finalement, c'est mieux que j'ai choisi pour nous, ca m'a évité que tu me quittes. Au moment où McAllister rouvre les lèvres, un médecin débarque pour baraguiner un : " Elle est sortie du bloc, elle est stable, on attend qu'elle se réveille. " Du moins, c'est ce que la brune retient, s'en suivant un logique soupire.

 

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Il était étrange de parler avec Maxym de manière si légère, comme si le passé n’avait jamais existé tout comme cette colère à son égard. Pourtant, lorsqu’il fermait les yeux, elle était là, couvant en lui comme de la lave en fusion. La colère. Une émotion qu’il connaissait depuis trop longtemps pour que cela ne soit pas nocif, pour que cela soit normal. Depuis qu’il était gosse, il était en perpétuel confrontation avec le monde qui l’entourait. Il voulait se battre, mordre, faire mal pour ne pas souffrir, pour ne pas être celui que l’on met à terre. Il voulait voir ce monde se mettre à genoux devant lui comme il avait dû ramper plus bas que terre durant trop d’années. « Je ne pense pas qu’elle me mérite… Je crois que c’est plutôt le contraire. On sait tous les deux que je ne suis pas un cadeau tombé du ciel hein » lâcha-t-il avec une certaine ironie. Paris n’avait pas appris à s’aimer avec les années. Il avait gravi certains échelons, il avait toujours cette même soif de prouver au monde entier que le fils d’un meurtrier et pédophile pouvait s’en sortir mais il ne s’estimait toujours pas. Le ferait-il un jour ?! Bonne question. A présent, Summer partageait sa vie et elle l’aidait à y voir plus clair, à ne plus se perdre dans ses peurs ni même dans ses cauchemars. « Oui peut-être… Et toi, l’as-tu rencontré ce mec qui te donnerait envie de te poser, d’arrêter de fuir ? » lui demanda-t-il de but en blanc en sachant qu’elle avait peut-être raison. Si les choses avaient été différentes entre eux, sûrement n’aurait-il pas vécu les mêmes choses mais ça… « Ouais, si ma tante en avait, on l’appellerait tonton comme le veut l’expression » répondit-il après coup avec cette maxime qui signifiait si bien qu’avec des si, on referait le monde. A ce moment-là un médecin arriva pour leur signifier que leur pauvre victime était sortie du bloc et qu’elle était stable. Paris poussa un soupir de soulagement. « Il semblerait que cette fois-ci, il n’y aura pas de dommage collatéral autour de nous » lâcha-t-il avec soulagement. Une bonne nouvelle. La seule de la journée.
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