Phase ❖ Chasing Cars

Je suis vraiment soulagé que rien de grave ne lui soit arrivée parce que je ne me serais jamais pardonné le fait de ne pas l’avoir sauvée… Déjà que pendant les attentats de janvier 2013, pendant la prise d’otages de l’année dernière, j’avais perdu des êtres chers tout en essayant de les sauver en plus, je m’étais posé mille questions pendant que je m’affairais sur le cas de ma petite amie. Néanmoins j’avais réussi et maintenant je pouvais avoir l’esprit plus léger… Sauf que je ne pouvais pas, je venais également d’apprendre que la jeune femme était enceinte depuis onze semaines et je n’étais pas au courant… Quoique je me demandais si elle-même était au courant. Elle ne m’aurait jamais caché ça surtout que je savais pertinemment qu’elle ne voulait pas du tout être mère. Je déglutis légèrement tout en cherchant comment j’allais pouvoir aborder cette question. « Ce n’est pas ta faute mon amour… N’y penses plus maintenant, tu es saine et sauve. Je ne te laisserais pas toute seule, je te le promets ! ». Après l’avoir embrassée tendrement, je m’étais relevé pour lire son dossier mais aussi et surtout pour chercher un moyen afin de pouvoir lancer le sujet… Elle était enceinte et je commençais à croire qu’elle était en train de faire un déni de grossesse depuis plus de deux mois… Je déglutis légèrement tout en faisant rapidement le calcul et je me rendais compte que ça ne pouvait être que notre fameuse partie de jambes en l’air dans l’avion pour la Floride. Elle me demandait de m’asseoir ce que je fis rapidement avant de me caler à ses côtés la prenant tendrement dans mes bras, l’embrassant avec douceur, exprimant toute la peur que j’avais ressenti en la voyant dans cet état là… « Je t’aime et je ne tolérerais pas de te perdre mon cœur ». Je lui murmurais ça tout contre son cou que j’embrassais doucement avant de la regarder dans les yeux. « Mon cœur, il faut que je te dise quelque chose… »

© LACKEY_G.

J’ai eu vachement peur de la perdre et j’avais ressenti le besoin de continuer à travailler un peu ailleurs avant de revenir auprès de ma petite amie. Plus le temps passait dans sa chambre, plus je me remémorais du moment où j’avais du m’occuper d’elle… La voir faire un arrêt respiratoire, cela avait été l’un des plus mauvais moments de toute ma vie mais j’avais réussi à la réanimer et maintenant elle était vivante, bien qu’elle n’était pas encore sortie d’affaires… Je la prenais tendrement dans mes bras, exprimant tout ce que je ressentais dans ce geste si simple et elle me demandait presque comme une supplication, de ne jamais l’abandonner. « Quoiqu’il arrive. Je serais toujours là pour toi mon amour. » promis-je en l’embrassant avec tendresse mais quelques instants plus tard, ce qui m’intriguait depuis tout à l’heure revenait à la charge alors je ne pus m’empêcher de me lever pour vérifier les constantes de la jeune femme puis quand elle me demanda ce qu’il se passait, je revenais auprès d’elle et je lui spécifiais que j’avais quelque chose à lui conter. Je lui caressai doucement la main que je venais de lui prendre avant de déposer un baiser sur son front tout en murmurant : « Tout va bien se passer mon cœur je te le promets… ». Du moins je l’espérais sincèrement alors avec une profonde inspiration, je repris la parole : « Ne hurle pas… Mais comme précaution, on fait toujours des analyses sanguines… Et, mon cœur, je ne sais pas comment te dire ça… Mais, il semblerait que tu sois enceinte. ». Voilà c’était dit ! Je déglutis légèrement gardant toujours la main de ma petite amie dans la sienne, tout en espérant qu’elle aille bien.

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Je comprenais mieux maintenant ce que pouvaient ressentir certains de mes collègues qui avaient vécu des cas similaires au mien, ou des cas plus tragiques. Avoir cette sensation de perdre la personne qu’on aime le plus c’était juste horrible à vivre mais il fallait que je l’oublie maintenant. Ma petite amie était vivante et c’était tout ce qui comptait, sauf que mon esprit était embrouillé parce que je venais aussi d’apprendre… Ma petite amie était enceinte et je ne savais vraiment pas comment aborder le sujet, au risque de faire du mal à ma petite amie etc… « Je t’aime mon cœur. » murmurai-je tout contre ses lèvres. Mais ce petit moment, je devais l’interrompre pour qu’on puisse parler un peu parce que je n’arriverais pas à dormir à cause de cette histoire alors j’avais pris mon courage à deux mains et je m’étais rapproché d’elle, puis tout en serrant sa main dans la mienne, je lui dévoilais ce que j’avais découvert à cause ou grâce à ses analyses sanguines. Je m’en doutais de sa réaction mais cela ne m’empêchait pas de me hérisser les poils quoi… Je déglutis légèrement tout en la regardant compter depuis quand elle avait ses règles… « Je ne sais que tu ne veux pas d’enfant mon cœur. Mais l’analyse est claire et formelle… Tu es enceinte depuis deux mois et quelques jours… Depuis le voyage à Miami si mes calculs sont exacts. Je suis vraiment désolé mon amour, je sais bien que tu n’en veux pas… »

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Je savais que cette nouvelle n’allait pas être très bien accueillie par ma petite amie surtout après ce qu’elle venait de vivre mais je n’avais pas tellement le choix. Je préférais qu’elle l’apprenne de ma bouche plutôt que celle d’un autre médecin… Au moins moi je pourrais peut-être essayer de la raisonner mais j’allais tout d’abord la rassurer et tout. Lui montrer que je serais toujours là pour elle, que je ne l’abandonnerais jamais malgré tout ce qu’elle choisirait. J’avais choisi de faire ma vie avec elle, même si j’ignorais ce que l’avenir nous réserverait mais c’était elle que je voulais et quoiqu’il arrive, je ne l’abandonnerais pas. Qu’importe, je venais de lui dévoiler la terrible vérité qu’elle avait tant de mal à accepter, ce qui était totalement normal. Je connaissais mieux que personne son envie de ne pas avoir d’enfants pour le moment. « Je sais mon cœur, et je ne sais pas pourquoi ça arrive maintenant… ». Je déglutis légèrement avant de la prendre dans mes bras alors qu’elle semblait être proche de la crise de nerfs tandis qu’elle me disait qu’elle n’était pas prête pour ça. « Phoenix, je ne t’abandonnerais pas quoique tu décides. Tu connais mon avis mais je ne te forcerais jamais à faire quelque chose que tu ne désires pas. Mais je n’aimerais pas que tu avortes… Néanmoins je comprendrais. ». En fait je n’arriverais pas à le comprendre mais j’allais m’y forcer pour cette femme. Je l’aime plus que tout, j’allais me battre pour elle chaque jour et ce même si elle décidait de mettre un terme à sa grossesse.

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Je ne pouvais pas lui cacher cette nouvelle qu’elle allait tôt ou tard découvrir surtout que c’était à moi de lui annoncer ça et pas à un autre médecin. Donc voilà, ma petite amie était enceinte et jamais je n’aurais cru que cela arriverait aussi vite et surtout que ça ne se voyait pas du tout ! Elle avait donc fait un déni de grossesse jusqu’à là même si au final ça ne faisait que deux mois et c’était très souvent dans ces cas-là qu’on découvrait une grossesse. Je lui promettais d’être là pour elle, quoiqu’elle décide sauf qu’honnêtement, je n’arriverais jamais à accepter qu’elle avorte mais je devais quand même la soutenir et c’était ce que je souhaitais faire pour le moment. « Tu as encore deux ou trois semaines pour avorter mon cœur. Et je sais que tu ne veux pas d’enfants… Je te promets d’être toujours à tes côtés quoique tu décides. Je t’aime trop Phoenix Cahill ! » dis-je d’une voix douce. Elle me disait qu’elle avait mal alors je me levais pour vérifier ce qu’elle avait avant d’appeler une infirmière pour qu’on vienne lui apporter un médicament ainsi qu’à manger. Je l’embrasse tendrement avant de la regarder. « Prends ça mon cœur. Ça atténuera la douleur et on a rajouté un peu de paracétamol dans ta perfusion. Tout ira mieux »

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