SLOALINE • “I don't do drugs. I am drugs.”

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Cette fois-ci, aucune condamnation clandestine, aucune arrestation à cacher ou autre interpellation douteuse. Sloan était là pour déclarer le vol de sa bagnole. Un petit salopard s'est amusé à lui piquer sa voiture hors de prix. Ou alors il ne se souvient plus de l'endroit où il l'a garé, possible connaissant le loustique. Quoiqu'il en soit, impossible de mettre la main dessus. A moins de faire le tour de la ville avec la clé, en essayant d'appuyer sur le bouton "ouvrir", en priant le bon Dieu pour que la bonne voiture réponde. Il a plus de chance d'aller déposer plainte au commissariat pour la retrouver. Ils feront le boulot à sa place. N'importe qui pourrait s’inquiéter de la disparition d'une telle voiture mais pas lui. Non, il ne s'attache pas du tout aux choses matérielles et en plus de ça, il avait envie de la changer. Donc bon, en plus d'être un casse-couille, il devient capricieux le petit. Ce qui lui a fait le plus chier, c'est d'aller au commissariat un samedi après-midi. Aussi étrange que cela puisse paraître, il ne connait pas trop les lieux. Non, quand il fait ses conneries, il s'arrange toujours pour ne pas se faire prendre. Ou alors, il va dans les villes voisines, c'est plus sur. Bref, après plus d'une demi-heure de question réponse sur le pseudo vol de sa voiture, le jeune homme pouvait enfin sortir. Adossé contre le lampadaire d'en face, il savourait religieusement sa clope. La libération. Il en avait tellement besoin. Si cela ne dépendait que de lui, Sloan aurait déjà sorti un joins pour se détendre. Face au poulailler, il réfléchit quand même à deux fois avant de le faire. Le beau brun prit quand même du plaisir à fumer cette fameuse clope. Il prenait son temps, de toute façon il n'avait rien de prévu pour la fin de journée. Le regard vide, il avait l'esprit un peu ailleurs, préoccupé par cette bipolarité omniprésente. Eh oui, à cause de fumer n'importe quoi, Sloan avait de plus en plus de moment d'absence comme celui-ci. Contre le poteau, autant dire qu'il n'était présent que physiquement. Son regard fut soudain capté par une silhouette au loin. Oh cette silhouette le jeune homme la reconnaîtrait entre mille. Il fixa cette fille arrivant d'un pas décidé. Un petit rictus se dessina alors sur le coin de ses lèvres. Incapable de savoir si elle l'avait vu ou pas, ses capacités de perception étaient très limités. D'un geste familier et habituel, Sloan apporta la clope à sa bouche pour en inspirer un maximum de tabac; avant de recracher la fumée délicatement. Lorsqu'elle fut à sa hauteur, leurs regards se croisèrent. « Il est un peu tôt pour la cellule de dégrisement, princesse! » lança-t-il sur un ton amusé. Princesse est son petit surnom. Sloan a toujours aimé appeler Charline ainsi, d'autant plus que ça ne la laisse pas indifférente. En bien ou mal, telle est la question.

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Assise sur une chaise, rien n'attirait vraiment mon attention. À part peut-être la vitre teintée qui se trouvait en face de moi. Les lieux étaient sombres et peu rassurant. Mes bras se serrèrent contre moi, recherchant le contact et le soutien. Tentez de vivre à votre manière en emmerdant la société et vous tomberez rapidement dans le même scénario que moi. La liberté avait le don de me faire oublier toutes les lois qui couvraient ce pays. Des lois parfois injustes et contradictoires. Une vraie misère. La franchise avait ses limites et j'étais en train de le comprendre. Un peu plus tôt dans la journée, j'avais tenu tête à un policier trop radical à mon goût. Donner le pouvoir et rapidement il se fourvoie. Il s'en était pris à un de mes amis sans abri et moi, j'avais rappliqué. Cinq heures où j'étais dans cette pièce à relater cette prise de bec sans intérêt. La justice était loin d'être parfaite et bien des choses manquaient à ce corps professionnel. « Alors mademoiselle Granger, vous êtes vous calmer ? » calmer, j'étais très calme connard. Un sourire sur mes lèvres, je relevais ma tête et lui fis : « J'ai toujours été très calme mais l'ennuie à tendance à m'endormir » en réalité, l'ennuie était quelque chose que je détestais. « Vous pouvez y aller ! Et la prochaine fois vous devriez tenir votre langue » je me levais et finis par lui dire sincèrement « mais bien sûr » menteuse. Je souriais pleinement lui faisant rapidement comprendre que je ne le ferais pas. Je n'avais rien à me reprocher. J'avais agi selon mes idéaux. Rapidement, je partis de cet endroit. Une fois sortie, je coinçais une cigarette entre mes lèvres pour l'allumer. La fumée s'échappa rapidement et mes yeux se fermèrent. Ce poison avait au moins le mérite de me détendre un peu. J'avançais tranquillement m'éloignant doucement du commisération. Mon regard se releva lorsque j'entendis cette voix « Il est un peu tôt pour la cellule de dégrisement, Princesse ! » un sourire s'afficha sur mes lèvres. Rapidement, je m'avance vers lui et plisse les yeux. « y a pas d'heure pour être bourrée et il paraît que ça tient chaud » Je pointe le bout de mon pied pour finalement l'embrasser sur la joue. Il était grand, bien plus grand que moi. Mes mains se posent sur ses épaules « sais-tu qu'il faut toujours dire bonjour à une dame avant d'entamer une discussion ? Ce n'est pas polie Bushnell » rapidement tu apportes une nouvelle fois ta cigarette à la bouche. Je croise mes bras contre moi et finis par lui dire en restant devant lui. « mais dit moi quel est ton crime beau mâle ? » rapidement, je me mis à rire attendant finalement sa réponse.

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Autant la journée avait plutôt mal commencé, autant elle allait prendre une tournure des plus agréable. Sloan n'était pas contre la présence de Charline, bien au contraire. Depuis le premier jour où ils se sont rencontrés, cette nana a toujours suscité l'intérêt du jeune homme. Elle lui plait, il ne va pas se le cacher. En même temps, Sloan a un petit penchant pour les brunes, c'est un secret pour personne. Elle a de belles formes, un caractère atypique, un sourire à tomber mais surtout, un regard doux et apaisant. Même si Charline a un caractère assez fort parfois, il trouve en elle un certain réconfort qu'il a tant de mal à trouver ailleurs. Bref, n'allez pas vous imaginer des choses. Sloan aime sa présence mais ce qu'il aime par dessus tout c'est leur relation. Un mélange d'attirance et de rejet, le tout pimenté par des règles d'autodestruction. Un petit sourire était visible sur le coin de ses lèvres, un petit rictus révélateur. Le beau brun ne pouvait pas s'en empêcher. Il était vraiment ravi de cette rencontre imprévue. La jeune femme lui répondit du tac au tac. Effectivement, il n'y avait pas d'heure pour se bourrer la gueule. « Hm. » dit-il en guise de réponse. Charline s'avança vers Sloan pour lui déposer un chaste baiser sur sa joue. Un contact non prévu qui lui valu un léger mouvement de recul. Depuis quelques mois, le jeune homme développe un caractère de plus en plus bipolaire et il est parfois dangereux d'avoir un contact avec lui. Sloan n'a pas l'habitude de tout ça, il n'est pas très tactile. Enfin, pas avec tout le monde. Pour dire vrai, il s'est construit une carapace autour de lui et tient à son cercle de bien-être. Déstabilisé par ce baiser, il ne semblait pas écouter Charline. « Tu te formalises avec les bonnes manières toi maintenant ? » grogna-t-il ironiquement. Le manque de drogue dans le sang commençait à se faire sentir. Il ressentait le besoin de fumer, maintenant. Alors qu'il éteignit sa clope, Charline lui demanda ce qu'il foutait là. Sloan haussa les épaules et répondit en rigolant légèrement. « Aucun, j'ai perdu ma caisse, c'est con hein. » Il arqua un sourcil en prenant conscience de l'endroit où ils étaient. « Et toi, qu'est ce que tu as encore fait ? » demanda-t-il en essayant de paraître le plus normal possible. Non mais c'est vrai ça, ils étaient quand même devant le poulailler, qu'est ce qu'elle pouvait bien faire chez les flics. Il avait envie de rajouter un petit "rien de grave" mais il n'en fit rien. Non non, quand même, il ne fallait pas qu'elle pense qu'il s'inquiète pour elle. La clope toujours à la main, Sloan la jeta par terre, au diable l’écologie. Et puis, elle s'était consumée presque en entier. Le beau brun s'avança vers Charline, passa son bras derrière son cou et commença à marcher, accompagné par la brunette qui n'avait plus d'autres choix que de le suivre. « C'est pas que l'endroit me dérange mais disons qu'on serait mieux ailleurs. » lança-t-il avant de tourner sa tête dans la direction de la brunette et de lui lancer un petit sourire charmeur. « J'te propose un bon dîner aux chandelles et une soirée jacuzzi dans un hôtel de luxe ou un Mc Do et une soirée jacuzzi dans un hôtel de luxe. » dit-il levant les yeux au ciel et en éclatant de rire. Un truc qu'il faut savoir chez Sloan c'est qu'il a toujours faim. Et là, il commençait à se faire faim.

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Depuis plusieurs années, je revoyais en long et en large mes valeurs et mes idéaux. J'apprenais à vivre une vie de bohème. Loin de la dépence, de l'argent et des contraintes de la vie de tous les jours. J'avais décidé de vivre une vie de liberté. J'avais appris énormément de chose en vivant dans la rue, tout était très différent et bizarrement j'adorais ça. Je ne dépendais de rien et j'avais cette réelle sensation de vivre ma vie pleinement. Rapidement, je constatais que ma bonne grace avait surpris Sloan. J'affichais un petit sourire tandis que mon regard analysait son comportement. L'étudiant était intrigant. Sarcastique, bad boy, intelligent et surprenant. Voilà des qualités que j'avais su repérer très rapidement chez lui. Un garçon avec qui je ne m'ennuyais pas. Déstabilisé, il décida néanmoins de répondre. « Tu te formalises avec les bonnes manières toi maintenant ? » je me mis à rire. Il n'avait pas tort, les formalités ne me ressemblaient pas. Il était bien plus original de me voir lui serrer la main que de lui faire la bise. J'aimais varier les plaisirs et surtout mettre le trouble dans son esprit. J'adorais ça. Surprendre, perdre les gens et devenir une nouvelle fois encore plus mystérieuse qu'il ne le pensait. « J'avais envie de toucher cette peau si douce aujourd'hui » je plaisantais bien évidemment mais rapidement je le défiais du regard en bougeant de bas en haut mes sourcils. Comme pour le provoquer un peu. Je finis par afficher un grand sourire avant de lever les yeux au ciel. Sloan était l'homme idéal et pour tout vous direz, il remplissait à la perfection le rôle d'homme idéal. Bizarre, intelligent, certainement pas chiant et super-sexy. La fumée blanche s'échappa une nouvelle fois dans l'air frais de Boston. Avant de voir Sloan se rapprocher de moi. Il passa délicatement son bras autour de mon cou pour m’entraîner avec lui. Prise au piège dans ces filets. « C'est pas que l'endroit me dérange mais disons qu'on serait mieux ailleurs. » voilà une idée qui me plaisait. Ces lieux avaient pris assez de mon temps libre. Ma main se porta rapidement au poignet du jeune homme tandis que mon autre main tenait encore ma cigarette. « J'te propose un bon dîner aux chandelles et une soirée jacuzzi dans un hôtel de luxe ou un Mc Do et une soirée Jacuzzi dans un hôtel de luxe. » Un sourire béat s'afficha sur mon visage. Voilà un programme qui avait le mérite d'attirer mon attention. L'argent n'était pas ma priorité mais un hôtel et un jacuzzi ? Difficile de dire non. « Hum tu sais parler aux femmes. Au risque de te paraître stupide, les couverts des restaurants chics m'ont toujours fichu la trouille. Alors restons dans la simplicité et prenons Mc Do. » ouaiiiiiiiii, je n'avais jamais été très diner à la chandelle. La simplicité était une chose que j'aimais beaucoup plus que le romantisme. « C'est quoi l'idée ? Me voir en petite tenue ? ». Ils avancèrent doucement après plusieurs minutes de marche ils tombèrent sur le fameux Mc Do. « Je propose qu'on prenne à emporter ! » ouaiiiiiii plus vite dans le Jacuzzi et mieux c'est.

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Sloan n'en revenait pas, sa petite tactique minable semblait marcher. Certes il lui avait fait son beau regard charmeur mais quand même. La petite Charline semblait approuver totalement son idée de jacuzzi. Comme quoi ! Des années et des années de rejet et là, comme par magie, la brunette semblait réceptive à ses avances. Aussi invraisemblable que ça puisse paraître, elle le regardait d'un air un peu bébête, limite conquise. Non pas peu fier de son approche, Sloan affichait un sourire satisfait en l'entendant acquiescer sa proposition. Charline passa sa main sur son poignet. Le beau brun inspira profondément avant de manquer de s'étouffer bruyamment. La voir en petite tenue ? Evidemment que oui ! Quelle question stupide. « Tu es perspicace quand tu veux, Granger. » répondit-il en rigolant légèrement. Le chemin vers le Mc Do fut plus rapide que prévu. Comme quoi, ça sert aussi d'utiliser ses jambes. Une fois sur place, Charline proposa de prendre à emporter. Sloan haussa un sourcil. Il n'avait pas forcément envie de s’asseoir avec le monde et de manger sur une table collante. Le jeune homme ne rigole pas quand il s'agit de nourriture. Bref, Sloan ouvrit la porte et laissa entrer Charline en première. Quel gentleman ce garçon. Bon, il y a aussi un peu de matage dans l'air mais chut. Il y avait un monde fou. Sloan soupira bruyamment, il détestait le monde, ça l'angoissait plus qu'autre chose. Ils se placèrent dans la file d'attente. Le jeune homme ne tenait pas en place, il râlait, piétinait. « Tu es sure que tu veux commander là ? Un chinois ça ne te tente pas ? » demanda-t-il en grimaçant et en priant le bon Dieu pour qu'elle réponde "non vient on se casse de là". Malheureusement pour lui, Charline semblait vouloir attendre. C'est dommage, c'est bon le chinois. Il passa sa main dans ses cheveux, signe d’anxiété. Les deux étudiants étaient relativement proche. Sloan s'était tourné pour lui faire face. Leurs regards se croisèrent à plusieurs reprises. Il ne l'avouera pas mais le regard de la brunette avait le don de le troubler. Elle le regardait, elle devait le faire exprès c'est sur. Le jeune homme essayait de la fixer également mais il détournait son regard pour ne pas avoir de pulsions non contrôlées. « J'espère que tu as faim car moi j'ai une faim de loup. » Ouuuh la belle phrase à double sens ! Sloan s'humidifia machinalement la lèvre inférieur. Perdus entre plusieurs sensations, la colère d'être confronté à la foule, l'excitation de la proximité avec la brunette et l'envie insoutenable de fumer. Finalement, le temps passa relativement vite. Ils passèrent commande et sortirent de là. Il faisait froid dehors, le vent se claqua contre son visage. Trop de pression pour Sloan. Ce dernier fouilla maladroitement dans ses poches et sortit un petit truc blanc. Il leva la tête vers Charline et lui demanda calmement. « Ça te dérange si je .. ? » Il tenait entre ces doigts un joint délicatement roulé. Sloan savait pertinemment que Charline ne fumait pas ce genre de chose et c'est pour cette raison qu'il voulait fumer avant. Non pas pour se mettre minable mais plus par envie, par besoin. Sloan était devenu accro à cette merde là. L'hôtel à lequel il pensait se trouvait non loin de là, ils pourraient y aller à pieds sans que le Mc Do ne se refroidisse. Sloan attendait la réponse de Charline comme un gamin attendant la permission de prendre un biscuit.

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Un sourire amusé s'afficha sur mes lèvres en voyant la surprise se dessiner sur son visage. Pourquoi dire oui maintenant ? Pourquoi maintenant ? C'était justement le but de toute cette manœuvre. Dire oui au moment où il s'y attend le moins. « Tu es perspicace quand tu veux, Granger. » je me mis à rire pour lui répondre doucement. Ma voix était fine et douce presque sensuelle. « mais je n'ai jamais dit que j'irais avec toi dans le jacuzzi ! » et voilà un peu de doute, rien que pour faire redescendre le beau brun sur terre. Rien n'était encore fait. J' avais la situation en main et j'adorais ça. Rapidement, nous étions arrivé au Mc Do. Plein comme toujours. Je n'avais pas l'habitude de venir ici, même si j'adorais la junk food. Nous commencions à faire la queue avant de reporter mon regard sur mon partenaire de soirée. Sloan ne semblait pas à l'aise avec tout ça. Le monde l'effrayait et ce n'était pas la première fois que je voyais ce genre de détresse chez lui. J'avais souvent remarqué son mal aise mais je ne m'étais encore jamais vraiment permis de lui poser la question. « Tu es sure que tu veux commander là ? Un Chinois ça ne te tente pas ? » mes sourcils se froncèrent. Non, je voulais un Mc Do. Je ne lui répondis pas mais il comprit rapidement ma réponse et se contenta de l'accepter. Ma curiosité était piquée une nouvelle fois à vif. Pourquoi était-il si mal à l'aise ? Tout ce monde ne me dérangeait pas, bien au contraire. Ces inconnus avaient tendance à me rassurer. Je croisais une nouvelle fois mes bras contre moi attendant et marchant doucement vers la serveuse. Les minutes passèrent relativement vite. Mon regard croisa plusieurs fois celui de Sloan. Des regards qui trahissaient parfois des envies furtives. Plusieurs fois, il dévia le regard comme troubler. J'affichais un mince sourire avant de finalement m'avancer un peu pour le laisser tranquille. « J'espère que tu as faim car moi j'ai une faim de loup. » je me mis à rire et lui répondis en tournant légèrement la tête sur le côté alors qu'il était derrière moi. « Tu as toujours faim ! Mais ce soir, je serais prête à manger un bœuf entier. » L'appétit avait toujours existé chez moi. Je faisais partie des gourmandes qui aimaient manger et qui ne se privaient pas. Pourquoi ce priver des bonnes choses hein ? Nous arrivions à la caisse et passions commande. Efficace comme souvent, plusieurs petites minutes avaient suffi. Nous étions enfin dehors et le soulagement se lisait une nouvelle fois sur le visage de l'étudiant. « ça te dérange si je... ? » un joint, absolument pas. Beaucoup de mes amis fumaient le joint. Alors non, je ne me droguais peut-être pas mais le destin des autres ne me regardait pas. Après tout, nous étions tous maître de nous-mêmes. « Absolument pas, fais-toi plaisir ! » j'hochais la tête en signe d'approbation avant de continuer à marcher. Je sortis une nouvelle cigarette. L'hôtel n'était pas très loin, après une cigarette et un joint. Nous arrivions au pas de l'hôtel, direction l'ascenseur. Je regardais un peu partout, l'hôtel était magnifique. Une fois dans l'ascenseur, je lui fis : « Tu as de la chance que je t'aime bien ! Parce que a coup sûr, je serais venue te voler. » la légèreté de tes paroles pouvait être surprenante. Je ne me cachais pas, j'étais une voleuse et une arnaqueuse. Sloan le savait même si nous n'en avions jamais parler. Il savait que mes activités extra scolaires étaient loin d'être légale. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent ensuite et Sloan se dirigea vers la porte de sa chambre. « J'espère que tu m'obligeras pas à coucher avec toi, pour te remercier de cette soirée ? Sinon je mange mon sandwich au pas de la porte » un sourire charmeur s'afficha sur mes lèvres tandis que l'attention de l'étudiant se retourna sur moi.

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Charline n'était pas contre le fait qu'il puisse fumer son joins devant elle, à la bonheur. Le jeune homme afficha un large sourire en entendant sa réponse. La brunette ne consommait pas et Sloan le respectait, bien au contraire, il lui défendrait d'y toucher. On devient tellement vite accro à ces merdes là. Le chemin jusqu'à l'hôtel n'était pas très long, à lui de doser son joins pour le fumer sur la route. Alors qu'ils continuaient tout doucement à marcher, la brunette sortit une clope pour pas qu'il se sente seule au monde. Elle est mignonne. Le trajet se déroula dans la bonne ambiance, Sloan savourait religieusement sa mixture et la charmante compagnie que lui offrait Charline. D'ailleurs il n'en revenait toujours pas, comment une technique de drague aussi pourrie avait pu marcher ? Ah les femmes, il ne les comprendra donc jamais. Peu importe, Charline était là et c'est tout ce qui comptait. Sloan était bien, il était plutôt flatté de sa présence. Il avait dit ça pour rire et ne pensait vraiment pas se retrouver dans le jacuzzi de sa chambre d'hôtel avec elle. Il pensait plus à une soirée ensemble mais pas à ça. Le jeune homme avait une chambre presque attitré dans cet hotel, il adorait aller là-bas et passait presque toutes ses nuits là. Certes il avait une chambre sur le campus mais ça ne lui plaisait pas du tout. Il préférait largement être ici. Non pas parce que le cadre est luxueux mais plus parce qu'avec le temps il avait ses petites habitudes ici. Le beau-père était assez con pour aligner la carte bleue, Sloan en profitait allègrement. Arrivé à quelques mètres de l'hôtel, le beau brun termina son joins avant de le balancer dans le caniveau. Il ouvrit la porte et laissa passer Charline qui ne fit pas prier pour rentrer. Alors que la sulfureuse brunette avança vers l’assesseur, Sloan fit un signe à la réceptionniste, histoire de la prévenir que ce soir il dormait là. Les portes de l'ascenseur s'ouvrit, ils entrèrent rapidement. L'Eliot se regarda du coin de l'oeil dans le miroir, il avait vraiment une mine fatigué. Bref, il fut chassé de ses pensées par Charline qui lui affirma bien l'aimer. Ce n'était un scoop pour personne, même Sloan l'avait marqué. Il toussota ironiquement. « Tu m'aimes bien, c'est nouveau ça ? » répondit-il en levant les yeux au ciel, un petit sourire apparu sur le coin de ses lèvres. « Tu peux me voler si tu veux, tu peux même prendre mon corps, ça ne tiendrait qu'à moi je te le donnerais. » dit-il le plus sérieusement du monde. Il plongea son regard dans celui de Charline et éclata de rire. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent de nouveau et Sloan sortit le premier. « Faut que j'arrête avec la drague ! Ça ne me va pas. » Il rigolait légèrement, il était pleinement conscient de ses conneries. Sa petite mixture commençait à faire effet. Une fois devant la porte, Sloan chercha ses clés dans ses poches. Charline lui demanda de ne pas l'obliger à coucher avec lui. Le jeune homme arrêta de chercher et se tourna vers elle. « T'es sérieuse là ? » lança-t-il en riglant « Tu es là de ton plein gré princesse, je ne te force pas à rester. » Sloan lui fit un clin d'oeil avant de d'afficher une mine triomphante. Il sorti la clé de sa poche et ouvrit la porte. Il entra dans sa chambre, car oui clairement c'était sa chambre. D'un geste habituel, il balança sa veste sur la chaise et alla s'installer sur l'un des fauteuils. La pièce était luxueuse, il y avait un grand espace salon, la chambre était juste derrière et la salle de bain encore après. Quelques affaires à lui étaient éparpillés un peu partout, une veste, on pouvait devait deviner quelques vêtements dans le dressing à moitié ouvert. Des chemises, des pantalons, un grand sac en guise de valise. Sloan était comme chez lui ici. « Tu es la première à venir là, princesse. » lança-t-il avant d'ouvrir le sac McDo et de sortir son contenu. « Allez viens manger, ça va être froid. » dit-il calmement. Ca lui faisait bizarre d'avoir quelqu'un ici. En temps normal, il était tout seul dans sa chambre d'hôtel.

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Mon regard détaille chaque recoin, chaque porte de sortie, chaque visage en entrant dans cet hôtel. Une habitude à laquelle, je n'arrivais pas à m'échapper même le temps d'une soirée. Souvent sur mes gardes, je finis par relever le regard vers mon partenaire. Sloan Bushnell, âme vagabonde et blessée. Le genre d'homme qui avait toujours suscité mon intérêt. Une fois rentrée dans l'ascenseur. L'Éliot s'exclama : « Tu m'aimes bien, c'est nouveau ça ? » Mon regard se plissa avant de finalement lever les yeux au ciel. Un sourire néanmoins s'illumina sur mes lèvres. « comme si tu ne le savais pas » mes sourcils bougèrent de bas en haut, comme pour le défier. Sloan savait que je l'aimais bien. Il était intelligent et il possédait cette aura de charmeur. Rapidement, il ajouta. « Tu peux me voler si tu veux, tu peux même prendre mon corps, ça ne tiendrait qu'à moi je te le donnerais. » difficile de croire l'inverse. Cette alchimie avait toujours existé entre nous et cette tension sexuelle n'était que le résultat d'une maitrise parfaite de nos sentiments. « mais pour sa il faudrait que j'en veuille... » rapidement je me pinçais les lèvres. Pour moi, le désir animait l'envie. Une croyance fervente dont je vous parle. Les portes s'ouvrirent rapidement avant qu'il ne finisse par ajouter. « Faut que j'arrête avec la drague ! Ça ne me va pas. » Je n'étais pas d'accord, la drague lui allait parfaitement bien. Du moins, ça me plaisait. Un nouveau sourire se dessina et je me mis à hocher la tête comme pour l'inciter à arrêter. Or de question de lui dire que tout cela me plaisait. Les mystères devaient rester secrets. La baise était parfois évidente seulement avec moi, elle ne l'avait jamais été. Mes relations se succédaient mais aucun de mes partenaires n'avait été vraiment sur de conclure. J'aimais maîtriser la situation et j'espérais pouvoir faire pareil avec Sloan. Maîtriser cette tension qui était bien palpable entre nous. « T'es sérieuse là ? » absolument pas, j'affichais un grand sourire avant de me mettre à rire. Sa réaction m'étira un peu plus mon sourire. « Tu es là de ton plein gré princesse, je ne te force pas à rester. » sa gentillesse était salutaire. Beaucoup auraient pris la fuite ou l'auraient mal pris. Doucement, je lui fis : « Je plaisantais » je lui fis un petit clin d’œil avant qu'il n'ouvre la porte de sa chambre. Une chambre sublime loin du quotidien à laquelle j'étais habituée. Néanmoins, tout ceci n'était pas nouveau non plus. Mes conneries m'avaient déjà amené dans des lieux sublimes comme ici. Ce soir, les choses étaient légèrement différentes. J'étais juste là pour profiter. Je suivais l'Éliot qui s'installa sur un fauteuil. Je déposais le sac sur la table et finis par me planter devant la fenêtre. Vu magnifique qui surplombait la ville. « Tu es la première à venir là, Princesse. » mon visage se retourna et mes bras se croisèrent contre ma poitrine. « La première ? C'est plaisant » je plissais des yeux et je me rapprochais du jeune homme pour m'asseoir en face de lui. « Allez viens manger, ça va être froid. » comme l'étudiant, je pris mon sandwich avant de l'entamer rapidement. Un soulagement s'échappa de ma bouche. S'était bon, super bon. « dit moi... t'es puceau ? » je me mis à rire en voyant la tête surprise de Sloan. Sensuellement j'apportais mon pouce plein de sauce à la bouche. « Faut voir ta tête » et là je me mis à éclater de rire.

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Délivrance ultime. Sloan était à peine installé sur le fauteuil qu'il ouvrit le sachet pour en sortir le repas de ce soir. Consciencieusement, il disposa les sandwichs et les boissons sur la table. Les deux étudiants avaient vu grand, ils avaient de quoi manger à quatre. Le beau brun a toujours adoré manger, c'était l'une des grandes passions de sa vie. Autant il pouvait manger McDo pendant deux semaines, autant il savait apprécier de la nourriture gastronomique. Oh pour ça Sloan n'est pas trop difficile. Il sait même cuisiner. Bon, il n'a pas de cuisine à disposition mais sa mère lui avait montrer quelques bases culinaires. La femme parfaite pour lui saurait la combler sentimentalement parlement mais aussi gastroniquement. Hors de question pour lui de se mettre en couple avec une nana qui ne mange rien. D'ailleurs en voyant Charline manger à pleine bouche, Sloan ne pouvait pas s'empêcher de sourire. La magnifique brune semblait se délecter de ce repas improvisé. Sans perdre plus de temps, le jeune homme croqua dans son sandiwch. Quel bonheur simple et sincère. En extase limite le mec, aha. Alors qu'il dévorait son BigMac, Sloan manqua de s'étouffer en avalant. Il se s'attendait pas du tout à ce que Charline lui demande s'il était encore puceau. Le beau brun toussa bruyamment avant de lever les yeux au ciel. « Préviens-moi quand tu me poses ce genre de question. » dit-il en reprenant ses esprits « J'ai failli mourir. » continua-t-il avant de boire un peu de Coca et d'inspirer profondément pour calmer sa respiration. Sloan afficha un petit sourire. Il fallait voir sa tête, bah tu m'étonnes. Il posa son regard sur la brunette qui semblait amusée mais néanmoins très sérieuse. Le jeune homme aurait bien voulu lui répondre quelque chose du genre « J'vais te montrer si je suis encore puceau. » mais il n'en fit rien. Au final, Sloan avait passé ces dernières années à draguer Charline mais que connaissais-t-il vraiment d'elle ? Pas grand chose. Si ça se trouve, elle était vierge. « C'est de la provocation ça Granger ? » demanda-t-il en haussant un sourcil. « Il y a bien longtemps que je ne suis plus puceau, je ne garde pas que des bons souvenirs du passé. » Sloan n'a jamais vraiment eu de chance en amour et les peu de fois où il était en couple, les filles l'avaient prit pour un gros con. L'Eliot a toujours fait en sorte de ne jamais s'attacher, à personne mais on ne peut pas effacer le passé, c'est tout c'est comme ça. Depuis ces quelques histoires désastreuses, il a toujours eu des coups d'un soir, rien de plus sérieux que ça. Donc en gros, il est plutôt novice en amour, il n'y connait pas grand chose et semble pas s'y intéresser plus que ça. Charline apporta son pousse à la bouche. Sloan se pinça les lèvres. « Fais gaffe princesse, tu t'aventure sur un terrain dangereux. » dit-il en soutenant son regard mais en continuant tout de même à manger. La tension entre les deux était plus que palpable. Sloan a toujours été attiré par cette déesse brune, c'est un secret pour personne. Néanmoins, il restait sur ces gardes car Charline avait accepté de passer la soirée avec lui, rien de plus. Si c'est pour le faire espérer et au dernier moment elle se casse, ce n'est pas la peine. On ne joue pas avec ses émotions, surtout quand il s'agit d'excitation. Bref, chaque chose en son temps. Sloan termina son sandwich, enfin plutôt ses sandwichs. « Dis moi... J'ai eu vent de tes talents de voleuse. » commença-t-il sur un ton séducteur, charmeur. « J'ai quelque chose à récupérer chez une fille, ça te tente ? » lui demanda-t-il. Sloan était sérieux et comptait bien mettre à profil la réputation de Charline. Il avait entendu dire qu'elle avait un don pour le vol. Et bah ma poulette, c'est le moment de faire tes preuves.

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Mon regard scrutait la réaction du jeune étudiant et elle fut à la hauteur de mes espérances. Ma main s'attarda sur ma bouche, morte de rire, j'épargnais à Sloan la vue d'un big mac prémâché. « Préviens-moi quand tu me poses ce genre de question » rapidement, je posais mon sandwich et levais les mains. Innocente, mon sourire s'élargissait quand il fit « J'ai failli mourir. » j'affichais une grimace en attendant la véritable réponse. Pour être franche avec vous, je n'y croyais pas. Sloan, puceau ? Il n'y avait aucune chance mais après tout je pouvais toujours me tromper. Ma jambe remonta et s'appuya sur le fauteuil. Mes bras enroulèrent ma jambe tandis que mon regard s'attardait sur celui de l'Éliot. « C'est de la provocation ça Granger ? » peut-être bien, néanmoins, ma curiosité avait été piquer au vif et sa réaction ne faisait que l'animer davantage. « Il y a bien longtemps que je ne suis plus puceau, je ne garde pas que des bons souvenirs du passé. » En règle générale, je me contentais du mystère de mes partenaires. Ma curiosité avait toujours été controlé à la perfection seulement ce soir, les choses étaient un peu différentes. Un mince sourire s'afficha sur mes lèvres, j'avais au moins le mérite de comprendre ce qu'il me disait. Mes bons souvenirs étaient pour la plupart entacher par une ombre plus sombre. J'étais comme sa... déterminé à ruiner les bon souvenir que j'avais en mémoire. Ma famille... mes amis... mes ex. C'était la logique des choses. Une grenade trop fragile. C'était ce que j'étais. « dommage... je n'ai donc rien à t'enseigner. » tu rigoles, t'éloignant doucement de tes pensées sombres. L'heure n'était pas à la nostalgie. Non. Je me redressais et reprit mon repas entre les mains. Mon pouce se porta à mes lèvres. Un geste anodin qui pourtant avait attiré toute l'attention de l'Éliot. Il se pinça la lèvre. Mes yeux se plissèrent et je lui répondis. « Sa tombe bien le danger ne me fait pas peur » attention Bushnell. Voilà qui était rassurant. Le danger animait chaque centimètre de mon corps. Il l'avait toujours fait et je comptais bien continuer dans cette direction. Bouffer par le danger et l'adrénaline. C'était l'idée. Je posais une nouvelle fois mon big mac. Rassasier, Sloan semblait lui aussi avoir terminé. « Dis-moi... j'ai eu vent de tes talents de voleuse. » mon regard se reporta sur l'étudiant. Voilà qui était intéressant. On parlait de moi, allez savoir si c'était quelque chose de bien ou de mal pour moi. « J'ai quelque chose à récupérer chez une fille, ça te tente ? » si ça me tentait ? Bien sûr mais chaque vol avait ces conditions. Je m'essuyais les mains et lui dit. « Eh bien, pourquoi pas, du moment que tu m'envoies pas dans la maison du président. Je pense pouvoir gérer ! » tout n'était que travaille. J'étudiais chacune de mes victimes. En vrai arnaqueuse, j'avais besoin de certitude. « Elle s'appelle comment ? » je me levais de mon fauteuil avant de me diriger vers la salle de bain que j'avais remarqué à mon arrivée dans la chambre. Mon ton s'élevait et je lui fis : « et quelle est cette chose ? » j'ouvris l'eau du robinet et me rinçais les mains. Mon regard s'arrêta sur mon visage et ma silhouette. Je n'aimais pas les glaces. Je détestais ça. Rapidement, mon regard s'abaissa et je me mis un peu d'eau sur le visage comme pour réveiller tout ça.