KYLA & OFÉE ✗ Baby, you're sexy and you know it (8)

Kyla semblait un peu représenter la tentation, le vice parlant de se lancer, d'y aller sans soucis avec les tripes et je clignais des yeux de tant de perturbations. Je me contentais d’acquiescer dans l'hésitation et la perturbations de tout ça. J'étais un peu dans le flou. Pourtant, on n'osait pas stopper et se fuir ... le jeu de séduction se poursuivait et ne déplaisait guère. Alors que j'étais descendue du tabouret, expliquant mes perturbations et incertitudes, elle glissa ses jambes autour de moi sans se soucier des perturbations des alentours, le bar grouillant de monde et elle me questionna sur les fausses idées dont je parlais. Je grimaçais et n'osais plus la regarder alors que très vite, elle fit relever mon attention et embrassa mes lèvres. J'ouvrais les yeux, je les écarquillais de surprise ; ça devenait trop dangereux, trop sérieux cette tentation ! Coquine, elle me demandait si mes idées étaient fausses et je gloussais quelque peu en rougissant avant de sussurer, toujours choquée : Euh... apparemment pas du tout ! Je passais une main dans mes cheveux, sensuelle et osais enfin planter mon regard dans le sien. Apparemment, tu ne serais pas contre que je sois la personne qui rentre avec toi, n'est-ce pas ? Je me montrais sexy, laissant tomber mes peurs de séduire non pas un homme mais une femme ; en somme, tenter une expérience nouvelle. Il s'avère ma chère que les nouvelles expérience ... je m'approchais de son oreille, sensuellement ; avec vous .... ne me font pas le moins du monde peur et que nos souhaits sont assez ... similaires ... Je serrais ma main autour de sa cuisse, en haut, n'hésitant pas ensuite le long de son entrejambe.

Ofélia avait tout du petit chaton effrayé et c'était... agréable. Pas pour elle puisqu'elle était vraiment toute stressée et vraiment mal mais pour moi c'était... exquis. Je ne sais pas si je vois tout bien comme il faut, si je ne me fais pas de fausses idées mais je l'attire quand même à moi. Au pire, elle me repoussera, au mieux elles posera ses mains sur mes cuisses nues. Au pire, quand je l'embrasse, elle me giflera. Mais c'est pas du tout ça. Un sourire se dessine sur mes lèvres. " Il faut toujours aller au bout de ses envies tu vois. Parce que des fois, on croit se faire de fausses idées et pas du tout " Soufflais-je, tentatrice et séductrice comme jamais alors que mes doigts glissent sur son coup pour repousser ses cheveux derrière son épaule. Je ris légèrement à sa question. " Tu n'es pas Dunster pour rien " Intelligente la petite. Bon, faut juste lui mettre les preuves sous le nez pour qu'elle fasse les liens. " Effectivement, ça ne me gênerait pas " Je souris encore un peu plus, continuant de caresser la fine peau de son cou. Je laisse tomber ma main sur son bras, frôlant sa poitrine quand elle s'approche de moi pour me signifier que nos souhaits sont similaires. Un léger sourire se dessine sur mon visage alors qu'elle ose enfin réellement me toucher. " Ah bon ? " Soufflais-je au creux de son oreille alors que je pose mes pieds sur la barre de mon tabouret haut, mes mains sur ses hanches et la recule légèrement, de quoi avoir de la place pour descendre de ce dernier. " T'es sûre de ce que tu veux ? " Non parce que j'ai pas envie de me faire planter une fois au lit. Je lui tends ma main et frôle son bras du bout des doigts. " Si tu veux te défiler Ofé, c'est maintenant " Lançais-je sans conviction. Non, j'ai pas envie qu'elle se défile mais alors pas du tout.

C'était cette sensation que je ressentais à présent; j'osais le touché mais je ne savais pas si j'étais réellement prête à tout ça. A chaque geste, elle répondait par un autre comme pour me provoquer et confirmer la réciprocité de notre désir. Je frissonnais lorsque ses mains effleurèrent mes hanches afin qu'elle descende du tabouret. Nos corps étaient à présent collés l'un contre l'autre et nos respirations devenaient presque saccadés tant le désir était palpable. Bien sûr, elle, elle était sûre d'elle, moi non. Ainsi, elle ressentait la peur que je ne sois pas sûre de moi, et bien sûr, à l'instant même, je n'étais pas sûre de moi. Ainsi, je fuyais son regard un instant, passant ma main dans mes longs cheveux noires comme si cela servirait à quelque chose dans ma réflexion. Alors, lorsqu'elle me demandait si je voulais me défiler, je ne savais plus. Mille et unes idées me traversèrent l'esprit: à la fois je savais que les hommes était ma came, mais à la fois je sentais que Kyla était l'exception à la règle. Si à l'instant je me défilais dans mon esprit, je savais que mon corps ne saurait s'en détacher. Alors, inspirant profondément, je me laissais aller et répondais, le souffle coupé: Je crois que je n'ai aucune envie de me défiler... Mon regard persans ne la fuyait plus et, sans aucune honte, au beau milieu de cette boîte remplie de monde, je passais les mains autour de son cou et déposais mes lèvres sur les siennes. Ce baiser était très chaste. Je me détachais ensuite d'elle et susurrais à son oreille: Chez toi ou chez moi? L'interrogeais-je d'une voix sensuelle. Je posais mes mains sur mes hanches, l'admirant et me montrant plus confiante que jamais.

J'ai découvert ma bisexualité l'année dernière pendant le Spring Break. Si on m'avait dit que j'allais coucher avec une fille et prendre tant de plaisir, j'aurai ris à en faire un arrêt cardiaque je crois bien. Mais non, c'était bien le cas et je dois dire que c'était l'une de mes expérience préférée au monde. Je suis vite devenue accro à ma partenaire et je me suis brûlée les ailes tout aussi rapidement. Mais ça, c'est une autre histoire. Il n'est pas question de ça ici avec Ofélia, oh que non. Il est question d'une envie, d'une désir et d'une relation qui sera ponctuelle, occasionnelle, unique. Enfin, c'est ce que je me dis mais rien ne permet de le dire pour le moment. Qui me dit que je ne vais pas tomber sous son charme ou qu'elle ne va pas apprécier tout ce qui risque de se passer au point d'en redemander ultérieurement ? Je ne peux pas savoir mais alors pas du tout... Et elle non plus. Je souris légèrement et la regarde fuir mon regard sans se reculer. Elle hésite, elle réfléchit, elle fait sa Dunster. Oui, je le vois sérieusement comme ça. La belle Black est entrain de me montrer par A + B qu'elle pèse le pour du contre et qu'elle a aussi peur qu'envie de passer cette limite, cette barrière invisible. Mais elle l'a franchi à mon plus grand plaisir. Un large sourire sur mon visage, je suis presque frustrée de ce baiser de pacotille qu'elle m'offre. J'ai besoin de plus, j'ai envie de plus. Et ses lèvres près de mon oreilles, je frissonne légèrement. " Chez moi " Soufflais-je en la regardant, la déshabillant du regard. J'attrape sa main, dépose un billet sur le comptoir pour payer nos boissons et sors du bar aussi sec. Je la regarde et l'attire vers moi, déposant mes lèvres sur la fine peau de son cou, butinant ce dernier, descendant sur sa poitrine enfin la naissance de cette dernière. Je la regarde droit dans les yeux et souris. " J'habite à deux rues d'ici " Lançais-je en filant vers l'appartement, pas très loin d'ici. Ça lui laisse le temps de réfléchir ou pas. J'aimerais bien qu'elle éteigne son cerveau parce qu'une relation sexuelle avec une femme, c'est pas un livre à suivre à la ligne, c'est à l'instinct, en répondant à ce que sa partenaire aime...

Je ne sais plus trop quoi penser de mes agissements ce soir. Je me sens totalement perdue, pommée et je sais pas si mon choix de faire ça, de sauter le pas, de faire un essai et good ou non. Je me perd pourtant près de son oreille et j'ose. Le tout pour le tout et je reste choquée. Je me choque moi-même. Elle me propose d'aller chez elle et je tente un sourire mais je suis très timide, ce qui me ressemble peu. J’acquiesce uniquement de la tête pour montrer que je suis d’accord. Pas une seule seconde, Kyla hésite et nous quittons le bar sans meme oser prévenir ne serait-ce qui que ce soit ; on n'y pense plus. On traverse l'endroit et on se casse. Je sens qu'elle me suit et dépose ses lèvres dans mon cou : chaude comme jamais. Je rougis de tant de désir envers moi venant d'une femme ... je ne saurais l'expliquer et je me montre encore timide, pas entreprenante. Elle murmure qu'elle habite très près et si ça me rassure qu'on marche peu, je ne suis pas rassurée car j'ai peu de temps avant de me décider, définitivement. Oui, je dois avouer une part de moi doute encore. Je grimace et j'inspire profondément ; tu ne le regretteras pas ? osais-je demandée en fronçant les sourcils un peu dans une folle prise de tête intérieur. Je prend quelques distances sachant qu'elles se briseront bientôt et que nos deux corps seront surement plus proche que jamais. Je frissonnais d'avance de peur mais aussi... oui, d'envie. Je sais c'est surement une question débile mais ... je me pose des questions... tu comprend ? Je me mordille la lèvre.

Ofélia est du genre 'suis moi, je te fuis, fuis moi, je te suis' et je le vois seulement maintenant. On ne fait que ça depuis tout à l'heure. Un pas en avant, deux pas en arrière mais je ne la pousse pas dans ses retranchements, je ne la force pas, je ne dis pas un mot plus haut que l'autre. Elle est dans un débat intérieur que je connais trop bien. C'est lorsque l'envie surplombe la crainte qu'on se demande si c'est réellement ce qu'on veut ou si c'est juste un coup comme ça, une envie complètement dingue qui s’essoufflera comme un mauvais gâteau une fois que tout sera plus concret. " Pourquoi est-ce que je regretterais de m'unir avec une magnifique jeune demoiselle comme toi Ofélia ? " Soufflais-je avec un léger sourire en coin. Moi, j'ai rien à regretter. Elle, peut être un peu plus mais sérieusement, on est de retour là ? Qu'est-ce qu'elle veut regretter ? Une relation sexuelle avec une femme ? Il y a pire dans la vie, vraiment. " Bien sûr que je comprends. Je me suis posée pas mal de questions avant ma première fois. Je me suis demandée si j'allais aimer, si j'allais pas faire une connerie et planter une demoiselle pleine de désir pour moi au lit " rien de pire que de se faire planter quand on est gonflée de désir. " Mais tu vois, j'ai éteint mon cerveau; j'ai profité de ma soirée avec Alaska et je ne regrettes pour rien au monde ! La seule chose que je regrette, c'est de ne pas l'avoir fait avant. Parce que si j'avais continué à réfléchir, j'aurai loupé une expérience de fou " Soufflais-je en me rapprochant d'elle après lui avoir laissé de l'espace pour réfléchir, pour se rétracter ou je ne sais pas quoi. " Si t'es pas sûre de toi, dis le maintenant parce que je vais finir par te désirer à un tel point que ça me briserait le coeur de devoir te laisser filer " Soufflais-je en glissant une main dans le bas de son dos en lui montrant le chemin de l'ascenseur après avoir ouvert la porte de l'immeuble.