KYLA & OFÉE ✗ Baby, you're sexy and you know it (8)

Soirée fille. Une de plus cette semaine qui est déjà bien longue. Mais j'ai besoin d'oublier tout ce qu'il se passe dans ma vie. Royce, Dante, Cole. Surtout Cole. J'ai envie de l'étriper rien que de penser à lui mais l'effet est instantanée : j'ai envie de le trouver et de coucher avec lui d'une manière des plus sauvages, encore une fois. Je balaye ces pensées torrides de mon esprit et me concentre sur mes amies. Je ne compte plus le nombre de fois où elles m'ont demandé ce qu'il se passait aujourd'hui. À part un "j'ai mal au ventre", je ne leur ai rien dis. Quand on dit qu'on a mal au ventre, les filles pensent toute suite que je suis indisposée et que c'est donc pour ça que je ne suis pas d'humeur à faire la fête puisque je vais rentrer toute seule, les mains vides. Je préfère qu'elles croient ça, je n'ai pas envie de leur raconter ma vie, loin de là. J'avale un énième verre et tente de me mettre dans l'ambiance, chose vraiment mais alors vraiiiiment difficile. Je m'excuse auprès d'elle et me dirige vers le bar. J'ai besoin d'un truc plus fort que la vodka-flotte qu'elles ingurgitent depuis toute à l'heure. Demain, elles ont mal à la tête, c'est couru d'avance ! C'est la queue au bar et je ne connais pas assez le People's Republik pour me permettre de passer devant tout le monde et demander au barman de me servir en priorité. Une jolie brune se retourne et je souris. " Bonsoir... " Soufflais-je. Oui, je la connais et oui, je crois que j'ai trouvé celle qui va mettre un sourire sur mon visage aujourd'hui...

Il fallait se détendre et passer une bonne soirée : si j'étais préoccupée, je voulais quand même zapper tout ça et passer une bonne soirée. Alors commandant un verre au bar, je sentis que ça allait mieux se passer quand je sentis une présence derrière moi. Séduction ? Amie ? Je ne savais pas. Je tournais alors mon regard et découvrais la jolie Kyla. Si ma première réponse fut amitié, je savais qu'il y avait toujours eu un petit truc en plus mais bon, peu importe. On se salua et je laissais un large sourire s'imprimer sur mon visage pale, dont les traits ressortaient grâce à ma rousseur endiablée. Tu veux boire quelques choses ? Dis-je inconsciemment sur un ton de tentatrice. Je la laissais se rapprocher comme pour accéder au bar ayant aucunement peur de la promiscuité. Nos corps se retrouvaient comme beaucoup de gens ici, collés. Je souriais et nous commandions donc, nous délectant ensuite de nos verres tout en parlant : Tu es venue avec qui ici ?

Party hard. Voilà les deux maitres mots de ma vie en ce moment. Je rentre complètement ivre un soir sur deux et j'embrasse tout ce qui bouge et tiens sur deux jambes. Hommes, femmes, je m'en fous. J'ai besoin de me défouler, de tout oublier. Et les filles avec qui je traine ont l'habitude de me voir pendue au cou d'un homme. C'est plutôt l'inverse qui les étonnerait pour tout dire. Kyla qui ne drague pas, ce n'est pas Kyla. Et dire que je n'étais absolument pas comme ça avant ! C'est fou comme j'ai changé... Merci Dimitri. J'espère qu'il est quelque part entrain de croupir pour tout le mal qu'il m'a fait. Je souris à Ofélia et me penche vers le barman. " Un whisky sans glace " Ma nouvelle boisson préférée. Avant, c'était le coca light mais j'ai arrêté les bulles, ça fait gonfler. L'alcool non, c'est bien connu voyons. Je pose mes fesses sur un tabouret, glisse l'écart entre mon talon et ma semelle dans la bar du tabouret pour me hisser et croise les jambes, remontant un peu plus ma jupe déjà bien courte. " Avec deux-trois copines mais je crois qu'elles cherchent des hommes à ramener à la maison " Enfin, à leur maison quoi. " Et toi ? T'es là seule ? " Je me retiens de lui demander si le duo qui forme sa présidence l'a laissé sortir. Les Dunster sont pas sensées avoir la gueule dans les bouquins ? Je sais pas trop, j'en fréquente plus des masses... " Ça va depuis tout ce temps ? " Demandais-je avec un léger sourire sur le visage.

C'est vrai qu'il est étonnant de trouver une si jolie jeune femme dans la solitude, j'aurai imaginé que tous les hommes se seraient jetés déjà sur elle mais non, elle était là, près de moi et venait à l'instant de grimper sur le tabouret et coincer son talon dans le bas du grand siège pour s'y bloquer. Ses jambes venaient se croiser et j'esquissais un sourire à la demoiselle. Là, je fus heureuse de recevoir mon verre et en ne la quittant pas des yeux car attendant ses réponses, je buvais un peu, me délectant du doux gouts de ma boisson. Elle me révéla que toutes ces compagnes étaient parti pour conquérir des cœurs ou bien, une coucherie d'une nuit. Elle s’intéressa alors à moi et dans sa voix, ce que j'entendais, me faisait tout étrange. Là, j'entrepris de répondre : Non je suis aussi venue avec quelques amis mais je n'avais pas tellement envie d'aller me frotter contre la masse ... m'exclamais-je en riant doucement par la suite. Je clignais légèrement des yeux ; mon comportement vis à vis de la demoiselle était étrange tout comme les pensées qui me traversaient par instant ou devrais-je dire ces petits "feelings" qui me traversaient étrangement. Je me sentais comme à un moment de drague en boite sauf que là, j'étais avec une fille, et si ce n'était pas la première fois que j'avais ce ressenti avec elle, sa confirmation m'effrayait un peu. Sinon oui je vais assez bien vois-tu... toi ? ca va ? Je souriais en croisant à mon tour mes jambes, glissant doucement ma main sur ma jambe pour croiser mes mains soulevant par accident quelque peu ma mini robe.

Elle n'a pas envie de se frotter à la masse. Moi non plus. J'ai envie de profiter de la compagnie d'une seule personne ce soir, de discuter avec quelqu'un, de passer un bon moment. Parce que j'en ai assez de rentrer ivre morte à l'appartement, d'être malade et de vomir mes tripes parce que j'ai trop bu. Depuis mon retour d'Europe, c'est ça : je sors, je bois, je baise, je vide mon estomac et je recommence. Et ce n'est pas une vie, je le sais bien. Mais c'est la seule chose que j'ai trouvé pour me protéger, pour éviter de paniquer et tout ce qui va avec. " Alors tenons nous compagnie " Souriais-je en buvant une gorgée de ma boisson. La dernière fois qu'on s'est vue, j'étais plus une buveuse de coca que d'alcool. J'étais une lowell, ma vie était toute tracée. Mais les mois ont passé, les épreuves se sont succédées et je n'ai plus que mes yeux pour pleurer. Maintenant, je prends sur moi, je profite de la vie. Enfin, j'essaye. Parce que je doute que les boissons et les hommes à répétition soient la vie, la vraie. " Oui ça va très bien. Surtout quand je suis en bonne compagnie " Souriais-je largement, posant mon verre sur le bar. " T'es sur que ça va Ofé ? T'as l'air toute bizarre " Demandais-je en posant une main sur son genou, faussement inquiète. Je souris légèrement, glissant mon pouce sur son genou. Je ne sais pas trop si elle va accepter cette 'avance' ou me rembarrer mais qui ne tente rien n'a rien voyons...

Jouant presque trop étonnamment de mes charmes, je touchais quelque peu ma jupe, la faisant rouler par ses bords sous mes doigts. La demoiselle me proposa alors qu'on se tienne compagnie et je ne pus que sourire à ses dires, c'était plaisant qu'elle veuille bien abandonner les autres pour moi ma tendre amie. Je ne fis alors qu’acquiescer. Elle complimenta encore un peu pius en parlant de la compagnie fort bonne que je lui apportais et je rougissais un peu, gênée. c'était étrange ! Soudain, la jeune femme me trouva quelque peu bizarre et me demanda si j'allais bien tout en osant glisser ses doigts sur mes jambes, doucement et bizarrement, j'appréciais ce contact n'osant rien dire et surtout pas lui reprocher cette attouchement si naturel. Je venais alors tendrement poser ma main sur celle qui se baladait sur mon genou et je la caressais en plantant mon regard, non intentionnellement, provocateur dans le sien. Je vais très bien tu sais Kyla... J'avais un petit sourire en coin qui venait tout juste de s'imprimer sur mes lèvres et j'eus un petit rire avant d'attraper mon verre pour boire une gorgée. Je laissais sa main voguer à nouveau et quelques instants plus tard, je l'attrapais pour glisser mes doigts entre les siens et jouais avec doucement, malgré toute la bizarrerie de la situation : Et sinon comptes tu rentrer avec une conquête ce soir ? dis-je coquine. Je me mordais la lèvre, sensuelle.

L'Europe m'a changé, grandement changé. Je suis plus entreprenante, plus directe et Ofélia va rapidement s'en rendre compte. J'espère qu'elle ne va pas se braquer ou je ne sais quoi comme certaines ont pu le faire. Je joue pas avec le feu là, j'espère pas.. Parce que j'ai pas envie de me brûler. Ça ne laissera pas de cicatrices mais bon. Il faudrait trouver quelqu'un d'autre pour éteindre le feu qui commence à naître en moi. Et c'est pas n'importe qui peut l'éteindre, loin de là ! Je souris quand je sens sa main sur la mienne et qu'elle me dit qu'elle va très bien. " Ça va alors... Mais tu pourrais aller encore mieux je pense " Si elle était moins stressée, si elle se détendait quoi. Ce qu'elle fit presque quelques secondes après. Son sourire était ravageur et m'invitait presque à continuer sur ma lancée. Je lui souris et glisse mes doigts un peu plus haut sur sa cuisse, descendant en frôlant sa fine peau près de son genou avant que ses doigts se lient aux miens. Je ne lâchais pas son visage du regard. " Ça se peut oui... Il faut voir si je trouve chaussure à mon pied " C'est ça oui. Je rentrerais avec quelqu'un ce soir. Avec elle si possible. Parce que j'avais terriblement envie de la découvrir autrement que d'une manière purement amicale. " Et toi ? Tu recherches quelqu'un en particulier ? " Demandais-je en posant nos mains sur ma cuisse. J'aime bien qu'on me touche aussi quand même... Même si y a rien de mieux que de donner du plaisir.

L'ambiance qui régnait, là, à présent, c'était trop étrange et je ne savais comment réagir a vrai dire. Je sentais comme un peu de charme, comme de la seduction dans la voix de la demoiselle et si je n'étais pas séduite par les femmes, ces avances ne m'étaient aucunement repoussantes. Kyla serait-elle capable de me faire découvrir d'autres choses ou étais-je totalement entrain de me fourvoyer ? Elle joua sur les mots me disant que je pouvais aller mieux et je fronçais les sourcils, signe d'incompréhension totale de ces dires alors qu'au fond, j'imaginais quelques petites choses. Je restais sur mes positions pour ne pas me faire peur, inconsciemment, dans la folie de la situation. hum... surement ! dis-je perturbée. Son toucher devient plus sensuel, nos doigts se liant après qu'elle n'est pas hésité à glisser plus haut sur mes cuisses. Quelle demoiselle forte étonnante ! Je la mangeais du regard non que je souhaitais mater mais j'étais intriguée. Après m'avoir informée qu'elle n'aurait aucunement peur de rentrer accompagné, elle me demanda ce qu'il en était pour moi et je ne savais quoi répondre, rougissant presque. Je ne me suis pas vraiment posée la question tu sais... dis-je en baissant le regard, en m'étonnant à oser reluquer son corps. Que m'arrivait-il ? J'étais certaine de ne pas aimer les Femmes, j'avais essayé de m'y intéresser et je ne pouvais pas, enfin ... sauf elle je crois. Au vue de la place où elle posa nos mains et son regard, je compris qu'elle souhaitait que je lui fasse comprendre si j'étais réceptive. Et si un quart de seconde, j'eus peur ne sachant si je devais ou non, je repoussais ses mains pour avoir le champs libre et oser jouer de mes doigts le long de sa cuisse. J'avais quelque peu chaud et je paniquais quelque peu, descendant du tabouret, terminant mon verre cul sec en me levant pour m’approcher d'elle. Je sais pas ce que je fais là... désolé! je dois me faire des idées ... dis-je inquiète proche d'elle, debout, alors qu'elle était encore assise, contre ses jambes.

Je ne sais pas si Ofélia est bisexuelle ou pas mais ça ne m'arrête pas dans mon petit jeu. Après tout, on ne sait jamais si on l'est ou pas jusque preuve du contraire. J'aurais jamais cru aimer les filles avant de le faire avec Alaska lors du Spring Break l'année dernière. Et franchement, avant de monter dans ma chambre, avant de le faire pour de vrai, je me suis dis que je me défilerais avant, que j'allais la planter là, sortir par la fenêtre des toilettes ou je ne sais pas quoi. Mais au final, on a couché ensemble et doux jesus que c'était agréable... Je m'en souviens comme si c'était hier et ça me manque terriblement. Pas elle non, j'ai fais un trait sur mon ex, mais le sexe avec une femme... Rien à voir avec un homme, qu'on soit bien clair. C'est différent, encore plus excitant à certains moments. J'avais pas de préférence, pas encore du moins. Je souris légèrement quand elle me dit qu'elle ne s'est pas posée la question. " Faut pas se poser de question, faut y aller à l'instinct, avec tes tripes " Soufflais-je avec un léger sourire sur le coin de mes lèvres. Pardi Ofélia, ça sert à rien de se poser douze milles questions, faut prendre les choses en main ! Et quand elle repousse ma main et continue de caresser ma cuisse, un large frisson parcourt mon échine et je souris légèrement. Je la regarde finir son verre, se lever et me dire qu'elle se fait des idées. Je secoue le visage de droite à gauche avant d'écarter les jambes pour les glisser autour d'elle et l'attirer vers moi. " Fausses idées de ? " Soufflais-je en prenant son visage, son menton plus précisément, entre deux doigts avant de déposer mes lèvres sur les siennes, sensuellement. Un court baiser. Je lui souris et glisse mon pouce sur ses lèvres. " Alors, elles étaient fausses tes idées ? " Demandais-je simplement.