Mecky ► Oh la la, La vie en vert ♫

Oh la la, la vie en vert ▬ Jaysaël & Mecky ▬

Dimanche soir, un jeune homme m'avait fait ce que j'appelais une mauvaise blague. J'avais supposé qu'il s'agissait d'un défi type bizutage. Sauf que je n'avais pas apprécié que la chose me tombe dessus. PAs plus que je n'avais aimé savoir que c'était la Winthrop qui avait lancé le missile. Les bizutage n'étaient-il pas censé la personne qui le réalisait ! La victime était loin d'être ce mec. Bon sang mes cheveux quoi !
Je n'étais pas sur que sans les sept heures de vol Maroc-USA, sans la fatigue du voyage et le manque de sommeil j'aurais trouvé l'affaire plus drôle. Le lendemain, nous étions toute censée reprendre les cours, sauf qu'il était absolument hors de question que je me présente en cours de cette façon. En soit, à cette période de l'année il n'était pas étrange de me voir avec un bonnet. Cela dit certains meneurs de travaux dirigés n'apprécieraient tout simplement pas de me voir avec quelque chose sur ma tête durant les cours. Et je ne pouvais pas prendre le risque que l'on me voit comme ça. J'avais appelé ma coiffeuse et cette dernière m'avait demandé de passer la voir pour constater l'étendue des dégâts. Hors, elle ne pouvait rien faire pour moi avant quelques jours. Allons Mickaela, ce n'est pas pour vous embêter, vous allez abîmer vos cheveux si je vous refait une teinture par dessus ma chérie. m'avait-elle dit. Des recommandations que j'avais déjà en tête, cependant, devant l'urgence de cette catastrophe capillaire j'avais espérée qu'elle puisse me trouver une solution miracle. Plus vous attendrez mieux ça sera l'entendais-je encore me dire. Mais aller en cours était tout de même relativement important ! Surtout cette année, l'année de mon baccalauréat ! J'avais donc pris rendez vous avec elle pour le lendemain matin. Quatre jours après... C'était déjà trop !

J'avais entendu une des filles toqué à ma porte. Oui ?... fis-je fortement. Je levais la tête vers la porte en attendant de voir de qui il s'agissait. Un bref instant plus tard, je comprenais qu'il ne pouvais pas s'agir d'une des roses. Aucune n'attendait que j'ouvre avant de rentrer. Aussi m'étais-je levé pour ouvrir. J'en avais même oublié de remettre mon bonnet, dévoilant ainsi à Jaysaël ma nouvelle coupe. Jay ? lâchais-je surprise. Puis en le voyant me fixer, le portait une main à ma tête et soupirais avant de chercher du regard mon bob. Une mauvaise blague d'un de tes potes. avais-je alors dit pour toute explication. ... Ne fais pas attention !
Je ne l'avais pas revu depuis mon petit passage éclair à l'hôpital. Il avait l'air en bien meilleur état. J'étais assez contente de le voir. Il avait pu sortir de l'hôpital déjà, ce qui - j'imaginais - était une bonne nouvelle. Ensuite, il était spontanément venu me voir. Alors forcément j'étais flattée ! Retrouvant mon bob gris je cachais mes cheveux à l'intérieur de celui ci et tournais sur place avant de taper la pose en riant. Et voilà ! C'est mille fois mieux comme ça. Comment tu te sens. lui avais-je ensuite demandé en refermant la porte derrière lui.

Oh la la, la vie en vert ▬ Jaysaël & Mecky ▬

J'étais en effet agréablement surprise de voir Jay à ma porte. Non pas que la chose était impossible, mais je l'avais senti très perplexe lorsque je lui avais dis révélé à l'hôpital que nous nous étions en quelque sorte réconcilié. Il avait fallu que - comme par hasard - le jeune homme oublié tout de notre conversation qui s'était clôturée par un échange passionné. En même temps, il était facile de faire croire tout et n'importe quoi à un homme qui avait perdu la mémoire, alors je comprenais ses réticences à y croire. Mais à le voir là, sur le pas de la porte de ma chambre, s'installant sur le lit comme il le faisait à l'époque alors que nous étions encore ensemble. Je me disais que finalement, il avait simplement pris le temps d'y réfléchir.
J'avais suffisamment ouvert la porte pour qu'il puisse rentrer avec sa béquille. Je m'interrogeais brièvement sur le sac qu'il avait dans l'autre main sans trop lui poser la question. Avec mes âneries je parviens même à le faire rire. Je souris, intérieurement ravie que nous arrivions à nous retrouver dans la même pièce sans qu'il ne toise du regard. C'est gentil d'essayer de me remonter le moral. lançais-je en riant à mon tour. Je n'étais pas vraiment de cet avis. D'ailleurs personne de censé ne pouvait l'être alors c'était forcément une phrase lancé pour être gentil. J'appréciais l'intention... Je répondais ensuite à sa réplique suivante : Je vais juste devoir justifier mes absences irrégulières en cours. Tu me vois sortir avec une tête comme ça ! terminais-je en pointant de mon index mon bob. Seulement après coup sa remarque me laissais perplexe à mon tord. Je me tournais vers lui en fronçant légèrement les sourcils. Comment pouvait-il savoir que ça m'était arrivée ! Je n'avais pas quitté ma chambre, ni quitté la Cabot house sans me cacher les cheveux et les filles n'auraient pas balancé l'info... La photo Mecky ! L'autre andouille a pris une photo. Mon visage s'adoucissait, tandis que mes épaules s'affaissèrent. Oh non.... Ne me dis pas qu'il montre sa photo à qui veux la voir ! le suppliais-je presque. Bien entendu pour moi, il ne pouvait pas y avoir d'autres explications logique.
Jay finit par ouvrir le sac. Finalement son contenu était pour moi. Je souriais de plus belle et m'installais finalement sur le lit à côté de lui riant à sa remarque. Il n'avait pas oublié... songeais-je en voyant son contenu. Je rougissais malgré moi, riant tout bas à nouveau en ouvrant le petit paquet cartonné dans lequel se trouvait des parts individuel de Napoleon, une pâtisserie russes dont je rafolais. T'es adorable ! le remerciais-je alors gênée par cette attention. Je prenais un essuie mais que la vendeuse avait du glisser dans le sac et je prenais une part de ma petite gourmandise préféré, qui était certes bourrée de beurre, mais je trouverai bien le moyen d'éliminer ses calories autrement. Je mangeais une bouchée en riant un peu parce que forcément une miette m'avait échappé. Je me demandais vaguement ce qui avait conduit Jaysael ici. Bon ok, il avait appris pour le bizutage d'un des membre de sa fraternité... Mais il ne pouvait pas y avoir que ça. Tu... Tu voulais qu'on discute de ce dont je t'ai parlé à l'hôpital ? Ou les souvenirs te revienne ? me risquais-je alors à demander avec un mince sourire.

Oh la la, la vie en vert ▬ Jaysaël & Mecky ▬

Je n'avais même pas pensé au fait qu'il avait dû manquer un bon nombre d'heure de cours depuis son accident. Son absence était d'ailleurs une multitude de fois plus justifiée que la mienne. Tout ça parce que je ne voulais pas le travail de ce bizut winthrop ! Tout ça parce que je tenais à ce que mon apparence soit en tout temps irréprochable. C'était peut-être ridicule pour certain, mais ça ne l'était pas pour une Cabot. Je dirais peut-être même moi plus qu'une autre !
La proposition de Jaysaël m'interpella. Je me redressais, relevant les yeux au ciel comme pour m'imaginer de nouveau brune. Il poursuit ses paroles, son compliment me touche bien sur, je baisse les yeux sur lui, souriante, rougissante. Je fuis son regard, tourne la tête pour fixer le mur et lâche un rire gêné. Ok... Je vais y réfléchir. avais-je ensuite simplement répondu en me reprenant. Alors comme ça il me préférait brune. songeais-je tandis que cette information n'aurait pas dû m'atteindre plus que cela. Si j'étais jusqu'à présent convaincu de simplement masquer les dégâts qu'avaient provoqués les produits qu'on avait lâché sur mon cuir chevelu, je songeais à présent à retrouver ma teinte naturelle. Ou plus foncé d'ailleurs... Ma coiffeuse n'en serait que plus ravie, mes cheveux n'en seraient que moins abîmés. Ca ne me dérangeait pas ! Et Jay... Rho ça suffit Mecky ! m'ordonnais-je en essayant de me convaincre que son avis ne comptait pas.
La pâtisserie russe qu'il m'avait amené ne fit pas long feu entre mes mains. Mon ex me regardait savourer cette gourmandise presque amusé. Et il y avait de quoi ! Combien de temps ? ... Humm... fis-je la bouche pleine, prenant tout de même le temps de finir ma bouchée pour lui répondre. Je cherchais dans ma mémoire. Il était vrai que je ne m'étais permise ce genre d'écart que très rarement finalement. Pas tant avec lui en fin de compte. Mais ça serait mentir que de dire que je n'en avais pas mangé au cours des quatre dernières années. Non... La dernière fois remonte bien à presque deux années plus tôt ! Peu après l'enterrement de mon père. Je me voyais pourtant mal aborder cet événement avec Jay. Comment pourrir l'ambiance en une étape ! Par Mickaela. Je souriais à ma bétise et répondais enfin. Tu n'as jamais voulu me dire où tu les achetais. prétextais-je en riant pour justifier mon appétit. Je dégustais, savourais la pâtisserie qu'il m'avait apporté, hésitant presque à en prendre une autre lorsque j'eus terminée la première. La main du winthrop se levait vers moi. Son geste me prit quelque peu au dépourvu, je ne m'en dérobais pas pour autant. Une miette ? De la crème ? Je ne savais pas ce qu'il avait retiré là, au coin de ma lèvre. Je restais aussi silencieuse qu'immobile, mon regard perdu dans le sien. Je croyais savoir pourquoi il était venu me voir mais visiblement je me trompais. Il me contredisait, expliquant à sa manière le désarroi qui l'habitait. Je fais alors un mince sourire.
Je n'étais pas vraiment habitué à tant de douceur. Ce genre de contact était exclus des relations que j'entretenais. Et me revoilà quatre ans en arrière à presque retrouver cette complicité que nous avions. Il était facile de s'en souvenir lorsque je n'avais pas eu d'élément de comparaison après lui...
Je ne pouvais pas vraiment me mettre à sa place mais, empathique, je me mordais la lèvre inférieure embêtée pour lui. Puis je déposais mon essuie main et déplaçais le sachet qui contenait le reste des napoleons. ... Hey. fis-je tout bas en posant ma main sur son bras pour qu'il ôte ses main de son visage et qu'il me regarde. ... Jay. Ca te reviendra quand ça te reviendra ok ? N'y pense pas... Je suis contente que tu sois passé me voir. le rassurais-je avec un sourire.
Ce n'était pas que ce qui s'était passé entre nous n'avais pas la moindre importance. Elle en avait en pour moi, bien sur. Seulement il y avait tant d'autres choses plus importante dont il devait se souvenir avant de se remémorer avant ça...

Oh la la, la vie en vert ▬ Jaysaël & Mecky ▬

Ses paroles résonnaient dans ma tête en écho, même si j'avais voulu restée le plus évasive que possible pour ne pas le laisser s'imagine que je puisse faire cela parce qu'il m'y avait fait penser. Pourquoi ? Parce que me l'avouer rendrait réel le fait que j'étais encore attachée à lui ! Et la chose était bien entendu hors de question. "Je crois que c'est parce que je préférais que ce soit toi qui m'en emmène. " avais-je alors avouée souriante, avec une honnêteté qui me surprenais moi même.  
Je le trouvais ensuite assez songeur, tant et si bien que j'avais l'impression qu'il s'éloignait de moi alors même qu'il n'avait pas bougé d'un cil. J'aurais aimé entendre et comprendre ce qui se passait dans sa tête. Quoique... Aurais-je pu être d'une meilleure aide avec ses informations ? Rien n'était moins sur. J'ignore encore quel mal le trouble, j'ignore à quel point il lui ai difficile il est difficile pour lui d'aborder ses quelques mois de sa vie qui lui ont été retiré. Finalement en dépit de la rancoeur qu'il avait à mon égard, j'étais l'une des personnes les plus proches qu'il connaissait, mais surtout, reconnaissait. Et finalement, en dépit de ce que je lui avais fait, cela devait être rassuré de savoir à quoi se raccrocher. Ou alors je faisais erreur sur toute la ligne. C'était d'ailleurs ce que je me mettais à penser en entendant un début d'excuse.
Je fronçais les sourcils, presque imperceptiblement d'abord, penchant la tête sur le côté. Essayant de lire le moindre signe informatif sur ses traits. Ok hum... avais-je finis par dire alors qu'il marquait une pause. ... T'excuser de quoi je ne comprends pas ?
Il avait la voix légèrement voilée par la tristesse. Mais qu'est ce qui pouvait le mettre dans un état pareil ! me demandais-je intérieurement. Nos doigts sont maintenant entrelacés, je baisse les yeux sur nos mains. Mes doigts se referment aussi sur sa main tandis que je reprenais la parole Jay... C'est pas de ta faute si tu ne te souviens pas. avais-je ensuite voulu le rassurer avant d'entendre la suite. Je fronçais d'avantage les sourcils ouvrant et refermant la bouche tout en cherchant quoi dire. Pourquoi ?! avais-je finis par prononcer comme choquée. C'était quoi c'était... Une couleur pour chaque mec que j'ai embrassé c'est ça ? demandais-je d'une voix pleine de reproche en récupérant ma main. Dans le fond, la chose n'était pas si grave mais pour le principe j'étais fortement contrariée qu'il ait demandé à son bizut de me "défiguré'. Et moi qui pensais que c'était moi la plus immature des deux ! lui reprochais-je encore en me levant pour m'éloigner un peu plus de lui. Je regardais la petite boite cartonné qui contenait le reste des pâtisseries russes. Je pointais la boite du doigt. Et ça c'était quoi ? Pour faire passer la pilule c'est ça ? poursuivais-je en haussant le ton. Ce que je peux être bête. marmonnais-je plus bas en secouant la tête.

Oh la la, la vie en vert ▬ Jaysaël & Mecky ▬

Je souriais à sa réponse. Finalement, un peu d’honnêteté ne me faisait pas plus de mal que de cacher se qui se cacher dans cette petite tête de mule trop têtue pour parler de ce que je ressentais intérieurement. J’aurais peut-être songé à corriger cela avec Jay. Lui qui avait été si honnête avec moi, lui que je connaissais  depuis si longtemps, mais le destin semblait avoir choisi cet instant pour me faire une piqure de rappel. On ne peut pas avoir confiance en un homme. Pas plus en lui qu’en d’autres. Même si je devais bien avouer que ce qu’il m’avait fait n’était rien en comparaison à ce qu’Angel m’avait fait subir. Angel était impardonnable, Jay lui… C’était Jay. C’était moi qui étais à blâmer dans toute cette histoire. Cela dit ce n’était pas une raison pour qu’il choisisse de me pourrir la vie maintenant avec ce genre de petite blague innocente en apparence, mais qui faisait pourtant intérieurement si mal lorsque l’on croyait que le drapeau blanc était tiré entre nous deux.
Je m’étais presque aussitôt éloigné de lui alors qu’il avait tenté de m’empêcher de fuir. Et même s’il semblait vouloir clamer que le fait que cet imbécile de bizut soit tombé sur moi par hasard. Il avait tout de même fallut que le sort s’acharne sur moi… Sur nous. Et d’ailleurs pouvais-je réellement le croire ? J’étais furieuse… Ou contrariée… Ou vexée ? Ou un peu des trois à la fois. Je ne savais pas trop. La sensation était de toute façon très désagréable.
Mes yeux se baisse sur ses poings, il semble contrarié lui aussi, que je crois en sa culpabilité. Ses paroles semblaient véridique, Jay se levait et marchait vers moi. Tant bien que mal… Je me retenais d’esquisser un geste dans sa direction. Ne serait que pour l’empêcher d’agir aussi stupidement et le faire se rasseoir. Il allait se faire mal. Il pourrait… A cause de moi.  Mes yeux étaient rivés sur sa béquille, elle était trop loin pour que je l’attrape. Cela aurait impliqué que je m’approche de lui, je préférais mimée n’importe quelle statue de pierre. Serrant la mâchoire, j’avalais péniblement ma salive et relevais mon regard vers lui alors qu’il me parlait. Avec toute la sincérité qu’il avait toujours utilisé avec moi. Le Winthrop prenait ma main et là encore je ne me dérobais pas. Pour le coup, il n’avait pas tord. Pourquoi venir s’excuser ? Je baissais les yeux sur nos mains. Ce contact était d’une telle rareté qu’il avait tendance à me rendre vulnérable. Me faudrait-il le bannir de mon quotidien lui aussi ? Je gardais les yeux rivés vers le sol à présent, déclarant d’une voix aussi basse et cassée que celle qu’il avait précédemment utilisé. « Peut-être que tu es tout simplement venu pour admirer le résultat. » Sur ses mots je retirais de mon autre main le bob que j’aurais sur la tête et replongeais mes yeux bleus  brillant de larme. J’avalais la boule qui s’était logée dans ma gorge pour reprendre la parole. « Alors ?... Satisfait ? » avais-je demandé tout en luttant merveilleusement pour ne pas craquer. J’avais envie de le croire, une part de moi, aussi petite soit-elle voulait le croire pourtant l’autre, grande et forte luttait pour garder la tête haute et ne pas paraitre aussi faible que la jeune adolescente anéanti par le peine de cœur que j’avais été. Je luttais encore et toujours contre moi-même et j’étais parvenue à me convaincre avec le temps que c’était pour mon propre bien. Seulement voilà, malgré tout cela je ne voulais pas repartir à zéro. Comme il le disait lui-même, n’avions nous pas réglé nos différents en janvier. Quand bien même serais-je la seule des deux à m’en souvenir. « Moi aussi je suis complètement pommée Jay. » avouais-je finalement en détournant enfin le regard. Il était évident que faire confiance n’était pas l’une des activités que je préférais. Seulement voilà c'était bien de cela dont il était question.