nesaël ☆ we could be extraordinary together.

J’ai parfaitement conscience qu’il y a une possibilité que Samaël s’amuse de cette situation. Je ne suis stupide, non plus. Sauf que c’est plus fort que moi et j’ai l’impression que je dois embarquer dans son petit délire. Si à la fin, je me retrouve blesser ou quoique ce soit un être humain ressent, ce sera de ma faute. Et uniquement de la mienne. Mais j’ai confiance en moi, je sais que je vais lui faire changer d’idée et qu’il va regretter d’avoir joué ce petit jeu. Parce que je me dis que si les Marocaines lui plaisaient tant, il n’aurait pas pris tout ce temps pour organiser ce petit rendez-vous. Je l’ai peut-être forcé à l’hôpital, mais il n’était pas dans l’obligation de faire en sorte que ça se réalise. Bref, j’étais à califourchon sur lui pendant moins d’une minute avant que la limousine s’arrête. Dommage sauf qu’en même temps, ça me permet de le faire mijoter encore plus longtemps. Il devait bien se douter qu’au fond, j’avais une idée en tête en m’installant sur lui. Tout ce que je fais, c’est parce qu’il y a une motivation derrière ma tête. Je ne fais rien sans calculer toutes les situations possibles. Je ne vis pas dangereusement, voyons. « Tu vas le regretter plus tard. » Répondis-je en le regardant sortir de la limousine et je ne me fais pas prier pour en sortir également. Des yeux, je regardai le restaurant choisi et je fus surprise parce que je ne le connaissais pas. Bizarre. Pourtant, j’ai pour habitude de m’informer sur tous les restaurants luxueux d’une ville juste pour y dépenser mon fric. Dépensière ? Totalement. De quoi donner des migraines à mon père. Samaël me prend le bras et j’ai un blocage de quelques secondes avant de me détendre. Ça va, ce n’est pas la fin du monde. Puis, c’est Samaël. « Pour toi et ta Marocaine ? » Un jour, je vais apprendre à ne plus avoir une grande gueule. Sauf que ce jour n’est pas aujourd’hui. Oh non, loin de là. Une personne nous conduit jusqu’à la table et je suis impressionnée, je ne vais pas mentir. « Pas mal le choix de table, je suis impressionnée. » Ma manière de lui faire comprendre que pour le moment, il est à une note de 9 sur 10. Ouais, le 1 manquant est pour toutes les choses dites sur le Maroc.

Je m'amuse de toute cette situation. C'est d'une évidence. Je n'ai pourtant pas forcé Nesayem à rentrer dans mon petit jeu. Elle l'avait fait de son propre gré. Je n'y suis pour rien. Je maintiens ce que j'ai pu dire. Je ne changerais pas d'avis. Je ne suis pas influençable comme certaine personne puisse le penser. Même Nesayem n'y arriverait pas. Puis, si Nesayem ne me plaisait pas. Je n'aurais pas pris le temps d'organiser cette soirée pendant une semaine complète. J'aurais abandonné au bout de la première heure. Je n'aurais pas mis tant acharnement pour que tout soit parfait, pour elle. Elle s'était installée à califourchon sur moi pour me prouver certaines choses. La jeune femme n'avait pas eu le temps étant donné que la limousine vient à s'arrêter une minute plus tard. « Je ne pense pas. » Réplique-je après être sorti du véhicule. J'aide la jeune femme à sortir de la voiture avec classe. J'aperçois vite qu'elle fut surprise par mon choix de restaurant. Est-ce qu'elle le connaît ? Je n'en sais fichtrement rien. Elle ne laisse rien paraître. C'est ça qui m'agace fortement avec Nesayem. C'est que je ne sais pas si je lui plais, si elle ressent quelque chose. S'il est possible qu'un nous arrive dans les semaines voir les mois à venir. C'est le flou total avec elle. Elle est difficile à cerner. J'attrape sa main pour qu'on puisse se diriger à l'intérieur. Sauf, que voilà je ressens de suite qu'elle eut un petit blocage. Sa main était devenu moite. Est-ce moi qui lui fait ressentir tout ça ? Autant qu'elle me le dise, que je ne perds pas trop mon temps. « Bien sûr, sinon ça ne serait pas marrant. » Je joue au petit jeu qu'elle instaure entre nous. Je suis très bon joueur quand il le faut. Je m'en cache pas. Je laisse le serveur nous diriger vers notre table. Une fois près de celle-ci, je passe derrière Nesayem pour récupérer sa chaise. Quand elle fut prête à s'asseoir j'avance la chaise vers la table comme un gentleman. J'aime faire les choses dans sa globalité. « Je te remercie. J'espère que ça te plaît la petite soirée jusqu'à présent. » Je ne parle pas de la petite discussion sur les Marocaines de tout à l'heure. Cela va de soi.

J’en ai marre de sa petite certitude où il ne va pas le regretter plus tard. Si j’ai dis que cela allait être le cas, c’est parce que je compte faire en sorte que ça arrive réellement. Oui, je possède une grande gueule, mais la seule différence est que quand je dis un truc, je le fais. Surtout quand je veux faire regretter quelque chose. C’est un principe pour moi. Et même si Sam me plaît, je ne vais pas m’empêcher de lui faire regretter son petit amusement de me parler de ces Marocaines. Qu’elles soient vraies ou pas. Alors, son petit je ne pense pas me fait grincer des dents et pour une des rares fois, je me tais et je ne laisse rien paraître sur mon visage ni même dans mes mouvements. L’effet de surprise. « Tu es un petit comique. Tu l’as toujours été ? » Parce que je ne me souviens pas qu’il l’était autant à Los Angeles lorsque nous étions encore des adolescents idiots. Un petit moment, je me questionne quant à la raison pour laquelle il est derrière moi puis je le vois, mains sur la chaise. Oh c’est un gentleman. Je ne me rappelais plus de ce détail avec ma petite mémoire. Il marque un point sur ce détail, les mecs qui poussent et tirent les chaises se font de plus en plus rares. « Je ne veux pas m’avancer trop tôt, je vais te donner mes impressions à la fin de cette petite soirée. » Je lui réponds, petit sourire en coin sans le lâcher du regard. Ça c’est jusqu’à ce que les menus soient déposés devant nous. « Je veux que tu m’impressionnes, Sam et que tu choisisses le bon vin pour cette soirée. » Rouge, blanc ou même rosé, je ne suis pas difficile. Je veux simplement voir s’il peut choisir un bon vin ou pas. Tandis qu’il se creuse les méninges, je porte mon attention sur le menu et je me sens d’humeur pour de la viande. « Je suis curieuse ; tu as planifié la soirée d’A à Z ? Ou après ce petit dîner, tu ne sais pas ce qui arrivera ? » Les questions sont légitimes. En tout cas, dans ma tête ils le sont.