MAXWAN ৩ J'aurais voulu tenir ta main plus longtemps mais la vie en décida autrement

« Je veux te voir Antwan, c'est pas ça. Mais... être amis, faire comme si on était des supers potes, et que ça avait jamais existé ? » Il aurait essayé, il aurait pas abandonné directement. Peut-être qu'il est toujours dans sa bulle de déni, qu'il n'a toujours pas accepté que c'est fini, qu'il va perdre l'une d'elles. C'est une idée abstraite qui ne s'est pas concrétisé, mais qui prend une dimension plus réelle lorsqu'elle en parle. « Te voir avec Lizie, comme si j'm'en foutais, et que ça me faisait rien. » Pourtant elle l'a fait cette année. Elle avait ressenti quelque chose au housing day, ca ne l'a pas empêché d'avancer à ses côtés. « Essaye quand même. » Elle a laissé tomber ses armes. Quoi qu'il arrive elle aura mal, c'est pas la défense de l'éloignement qui va cicatriser les blessures. « Pour l'instant je suis pas sûre de pouvoir le faire. Peut-être plus tard.. j'en sais rien. »  Il y a tout ce temps avant ce 'plus tard'. Ca s'compte en mois, voire en années. Y aura pas de plus tard, ils auront déjà tout gâché. Y aura plus rien à réparer. C'est maintenant qu'ils doivent guérir, pas dans deux ans. « C’est quoi plus tard ? Deux mois ? Deux ans ? » Il la veut maintenant, tout de suite, et pas espéré qu'ils restent coincés pendant des heures pour passer du temps avec elle. Il veut continuer à la sentir près de lui, à prendre sa main dans la sienne comme maintenant. Il est désolé d'infliger le contact physique, mais fallait pas s'approcher. « Me laisse pas. »

C'est vrai Maxym, t'es une habituée du déni. Mais Ricardo t'as aidé. Ne pas savoir qu'elle aurait pu trouver sa place aux côtés du bleu, a aidé aussi. Alors oui, je sais faire, mais je ne veux plus. « Essaye quand même. » Tu débordes Antwan, tu dégoulines d'égoisme. Ca me fait te détester, l'espace d'une seconde. « C’est quoi plus tard ? Deux mois ? Deux ans ? » C'est le temps suffisant pour que j'oublie ce qui anime l'organe maitre, ou qu'un autre prenne ta place. « Me laisse pas. » Les billes s'évaporent derrière les paupières. Demoiselle cherche du courage, ou au moins l'apparence. « Tes sentiments sont plus forts pour elle ou pour moi ? Avec qui tu te vois en couple ? Qui tu veux présenter à tes parents ? » C'est pas des vraies questions, parce que les réponses, je les connais. D'ailleurs, j'enchaine, directement : « Tant que moi, j'aurais des sentiments pour toi, on ne pourra pas être amis. » Je retourne le problème dans tous les sens, et je sais pas comment on pourrait faire. On n'osera plus se frôler, ni insister dans nos regards. Et moi, je devrais vous voir, vous accepter, vous soutenir. Voir combien croiser mes lèvres ne changent rien. Voir combien il t'as été facile de faire un choix, et m'effacer. « Et j'aimerai que t'arrêtes d'être égoïste et que tu le comprennes. » Lâche sa main, se relève, va se caler contre une étagère. Princesse se déteste, haïe le feu interne.  

C’est vrai qu’il ne se voit pas en couple avec elle. Ca n’a jamais été quelque chose de réalisable, il n’a jamais eu la sensation de toucher ce but du bout des doigts. Ca a toujours été à des kilomètres, et quand enfin tout est réunis pour qu’ils soient ensemble.. c’est toujours impossible. Foutue réalité. Foutus sentiments. Ca ne pardonne pas. Et là, c’qu’elle est en train de faire, Antwan ne pourra pas l’oublier. Ce n’est pas lui le premier à abandonner. Elle se retire. Elle panse ses douleurs comme elle peut, il pourrait le comprendre, mais tout est si chaotique dans sa tête qu’il la déteste pour c’qu’elle inflige à leur duo. Elle n’est pas la seule à souffrir. Elles lui demandent de comprendre, alors qu’elles ne font pas l’effort de se mettre à sa place. « Tant que moi, j'aurais des sentiments pour toi, on ne pourra pas être amis. » C’est une blague. Il repense immédiatement à son adolescence où il a tout gardé pour lui et ça, pour permettre à leur amitié de s'épanouir. Et ca t’es pas capable de le faire Maxym ? Même la main qui touche sa peau se fait repousser avec un « Et j'aimerai que t'arrêtes d'être égoïste et que tu le comprennes. »  S’en suit son départ vers un coin plus reculé. « Éloigne-toi de l’égoïste, c’est mieux pour toi, tu souffriras moins. Lizie devrait prendre exemple sur toi. Dégagez de ma vie vous aurez moins de problèmes. » Il se lève à son tour, capture la bouteille entre ses phalanges et fait face à Max. « Parce que t’as pas été fichu de saisir le bon moment, on va tout foutre en l’air. Tu t'es pas battue, t'abandonnes comme une lâche, alors arrête de prétendre que t'as des sentiments. C'est faux, c'est que des conneries.» Ce que ressent Antwan est faux aussi. Ca doit être une de ces conneries psychologiques, le celebre 'tu désires que ce que tu ne peux avoir'. Ce n'est pas possible d'éprouver des choses pour deux personnes différentes. C'est pas le but du jeu, ce n'est pas la normalité, ce n'est pas acceptable. 

Tu vois, t'es pas foutu de répondre. T'es pas foutu de mettre fin à ma torture, parce que ça serait fermer toutes les portes. T'aimes être l'homme ? T'aimes être désiré en sachant que tu as toutes les cartes en main ? Ne sais-tu donc pas que les femmes se lassent ? Un jour, je ne t'aimerai plus. Ou, comme une amie. Un jour, je me foutrais bien de te voir en bonne compagnie. Un jour, c'est toi qui détestera la mienne. Un jour, Antwan, tu me regretteras. Et je parie déjà, qu'il sera trop tard. « Éloigne-toi de l’égoïste, c’est mieux pour toi, tu souffriras moins. Lizie devrait prendre exemple sur toi. Dégagez de ma vie vous aurez moins de problèmes. » Pas faux. Mais on y arrive pas, on est faible, ridicules fillettes. Et tu recules, lâche. Maxym se lève, comme dans un rappel. « Parce que t’as pas été fichu de saisir le bon moment, on va tout foutre en l’air. Tu t'es pas battue, t'abandonnes comme une lâche, alors arrête de prétendre que t'as des sentiments. C'est faux, c'est que des conneries.» Les billes de la belle virent au noir, ses traits se tendant, ses nerfs se contractent. Colère et cœur brisé s'embrassent pour électriser sa rage. Les doigts se referment sur son haut, et avec toute la brutalité dont la colérique peut faire preuve, le plaque contre le mur qui les soutenaient précédemment. Sa main remonte jusqu'à la naissance de son cou. « Ne dit plus jamais que je suis une lâche. » Les griffes flirtent avec sa peau, sa prise mobilisant son énergie, commençant à rougir le nacré de sa chair. Je vais te marquer, comme une bête. « Tu m'as dis que t'étais heureux, TU m'as fais abandonner. » Elle susurre derrière ses dents serrées, ses prunelles flamboyantes. Tout ça, ce désastre à nos pieds, c'est de ta faute. Je ne siégerai pas sur ton œuvre. « Je ne me bats pas pour des causes perdues. » Et s'en est une. Toi qui m'aimerai un jour, c'est un destin qui n'arrive pas. Ses serres lâchent leur prise, pour venir conquérir sa nuque. « Je ne suis qu'un fantasme d'adolescent. » Ses lèvres sont presque moqueuses, tandis qu'elle le souffle contre la bouche masculine, l'effleurant avec provocation.

Il aimait cette idée que deux femmes puissent l’aimer. C’était vrai jusqu’à ce qu’on le désigne perdant de cette partie. L'une d'entre elles finira par s'en aller. Cette vérité l’énerve et il ne fait que transmettre cette colère à celle d’en face. Il se fait pousser contre le mur, son souffle est coupé le temps d’une seconde. « Ne dit plus jamais que je suis une lâche. » Il pourrait le répéter, ce n’est pas ses ongles qui vont l’en empêcher. « Tu m'as dis que t'étais heureux, TU m'as fais abandonner. » C’est vrai il l’a dit. Les faits sont là, les souvenirs aussi. Mais elle aurait dû se douter. Elle aurait dû le sentir. « T’es bien manipulable. » crache t-il, haineux d’entendre ce raisonnement. La main féminine se resserre sur lui émettant une douleur physique. « Je ne me bats pas pour des causes perdues. » C’est son jugement, celui qui fait le moins mal. C’est plus simple d’abandonner que de se battre pour quelque chose qu’on veut vraiment. Alors, il continue à penser qu'elle n’est qu’une lache. Ce n'est pas le plaquer contre un mur et effleurer ses lèvres qui détourneront son avis. « Je ne suis qu'un fantasme d'adolescent. » Il ne lui a pas donné le droit de choisir ce qu’il ressent. Il ne veut pas de porte parole. Elle attaque ses sentiments les plus pures. Elle bafouille ce qu'il a mis du temps à admettre. « Tu n’es pas que ca. » Le ton posé s’intensifie sur les derniers mots. Il la repousse se sortant de son emprise. La bouteille qu’il tenait vient s’écraser plus loin dans un fracas qu’il ignore. « C’était pas des conneries d’adolescent. Je le ressentais ce bordel, là, dans ma poitrine. C’était pas des conneries que j’ai inventé pour avoir ton attention. » Wayans l'affirme haut et fort. Il n’aurait pas pris le risque de perdre leur amitié pour un stupide fantasme. « Et toi, t’as attendu tout ce temps pour venir me le dire. » C’est elle qui a commencé à en parler, c’est elle qui est à l’origine de ce bordel. « Pourquoi t'as fait ça ? » La cicatrice s'était refermée. Elle n'a fait que la rouvrir en donnant un énorme coup.

« T’es bien manipulable. » Est-ce que tu l'es, Maxym ? Tu dirais que non. Que c'est de sa faute. Que si elle a mal, là, c'est de ta faute. Que tu continues, en plus. Est-ce qu'elle connait ce côté de toi Lizie ? Est-ce qu'elle sait que tu n'es pas que gentillesse ? T'es presque aussi moche que moi à l'intérieur, Antwan. Mais demoiselle encaisse, soutenant son regard, effrontée. Tu payeras chaque mot. « Tu n’es pas que ca. » Je suis aussi peut-être celui de l'homme casé. Celle qu'on veut avoir sous le coude, au cas où ça ne marche pas avec la princesse. La seconde option. J'apporterai de la passion et de l'intrigue dans ton quotidien, et toi le malheur dans le mien. Et tu me repousses. Maxym chancelle légèrement en arrière, mais retrouve rapidement ses appuis. «C’était pas des conneries d’adolescent. Je le ressentais ce bordel, là, dans ma poitrine. C’était pas des conneries que j’ai inventé pour avoir ton attention. » Fière amazone relève la tête, l'observe de ses billes brûlantes. Le toise comme un animal. « Et toi, t’as attendu tout ce temps pour venir me le dire. Pourquoi t'as fait ça ? » Car parler n'avait aucun intérêt. S'avance vers lui, la voix porte dans la pièce. « Pourquoi je te l'aurais dis ? Ca aurait servit à quoi ? J'attendais un signe, et tu m'as foutu ton bonheur en pleine gueule. » Et tu vas continuer à le faire, petit égoïste que tu es. D'ailleurs, Maxym te pousse encore. « J'ai des sentiments pour toi, je ressens des trucs, tu comprends ça ? Ou t'es trop con pour le saisir ? » Demoiselle halète, demoiselle est submergée par ce qui se passe sous sa carcasse, comme d'habitude. La voix qui déraillait se cale dans un quasi murmure : « Alors me demande pas d'être sympa et de porter les alliances. » Ou d'être ta pote, qu'est-ce que j'en ai à foutre moi.

« Pourquoi je te l'aurais dis ? Ca aurait servit à quoi ? J'attendais un signe, et tu m'as foutu ton bonheur en pleine gueule. » Se serait plus simple qu'Antwan soit le seul fautif, mais on sait tous que ce n'est pas la vérité. Chacun est responsable de quelque chose. Il aurait dû être plus clair quant à ses sentiments, il aurait dû prêter plus d'attention à McAllister, il aurait dû arrêter de penser au départ de la brune après leur premier baiser. Vrai. Mais elle aurait dû l'admettre. Lui dire. Faire quelque chose au lieu de le regarder vivre sa vie. « J'ai des sentiments pour toi, je ressens des trucs, tu comprends ça ? Ou t'es trop con pour le saisir ? » C'est peut-être ça. Ses choix ont des répercutions sur d'autres. Sur celles qui ont le malheur d'éprouver quelque chose pour lui. Il est trop stupide pour l'assimiler. « Alors me demande pas d'être sympa et de porter les alliances. » Pourtant cet avenir était déjà tout tracé. Ils étaient meilleurs amis pour la vie. C'était leur destin. « Arrête avec tes sentiments. » Idiot qui ne veut pas rien admettre. Comme s’il y avait quelque chose à sauver. Comme si c’était possible de faire taire son cœur. Et dans le fond, au plus profond de lui, il ne veut pas que ca cesse. Son regard noir fixe les yeux adverses. Il s'en approche un peu plus, prêt à la pousser comme elle l'a fait plus tôt, mais se contente de rester à distance raisonnable. « T'as pas senti ton coeur perdre tout contrôle lorsqu'on s'est embrassé. Ta peau ne s'est pas embrasé, t'avais pas des putains de papillons dans le ventre. T’as pas eu l’impression qu’on t’arrachait quelque chose quand ca s’est arrêté.. » Les mots se barrent en le laissant sans voix devant la jeune femme. « Je ne suis que ton meilleur ami. » conclut-il. Il s'est toujours contenté de ce rôle.

« Arrête avec tes sentiments. » Comme une gamine qu'on gronde. Arrête d'être idiote, arrête de rêver. Il te le dit, Maxym. Il te le demande. Humiliation. Tu te prétends reine McAllister, tu n'es que le bouffon de ce royaume. On te dit d'arrêter, alors tais-toi, avale tes sentiments, et broie-les jusqu'à n'en faire que de la poussière. Antwan soufflera dessus. Demoiselle reste là, les bras ballants, le regard qui se meurt dans le vide. KO sentimental. « J'essaye.. » C'est murmuré, soufflé, c'est à peine audible. C'est une petite fille qui parle, qui se désespère. Qui s'excuse. J'essaye, tellement fort. Mais je ferais d'avantage, promis. « T'as pas senti ton coeur perdre tout contrôle lorsqu'on s'est embrassé. Ta peau ne s'est pas embrasé, t'avais pas des putains de papillons dans le ventre. T’as pas eu l’impression qu’on t’arrachait quelque chose quand ca s’est arrêté.. » L'air semble brûlant quand il passe sa gorge, pourtant la belle se noie dans ses propres émotions. Elle revit l'instant, et se laisse bercer par le récit de l'homme. Vas-y, remet les papillons dans la cage de mes entrailles. Je m'accroche à ton regard, car je suis incapable de parler. Si un son sort de mon être, ça sera pour des bêtises. Ca sera pour des choses qui ne vont pas vers ton ordre. « Je ne suis que ton meilleur ami. » Un sourire amusé se trace, contrastant avec la certaine tristesse de ses traits. « Arrête tes conneries Antwan, tu n'es pas que mon meilleur ami. » Tu m'as reproché de me taire, pourtant, c'est toi qui me remet sur le droit chemin. Un chemin que je quitte, à peine, me rapprochant doucement. « Si tu n'étais que ça, pourquoi j'ai encore envie de t'embrasser ? » Même pas par provocation, le ton est doux, la colère semble avoir abandonné la partie, elle aussi. S'approche, encore. « Qu'est-ce que tu vas faire contre cette envie hein ? » T'as une solution pour qu'elle cesse ? Je prends tout, pour que ça s'arrête.

« Arrête tes conneries Antwan, tu n'es pas que mon meilleur ami. » Tu ne comprends pas que l'admettre est trop difficile. Ca passe par des regards, par des pensées, des sous entendus, mais le dire ou l'entendre est bien trop compliqué pour lui. C'est trop tard pour parler de sentiments, de statut supérieur à celui de l'ami. On a loupé le coche cherche pas, c'est fini. Alors pourquoi elle continue à faire battre son cœur ? T'approches pas Max ou je ne sais pas ce qui va se passer. J'te jure, bouge plus. « Si tu n'étais que ça, pourquoi j'ai encore envie de t'embrasser ? » Parce que.. J’sais pas, pose pas ces questions ! « Qu'est-ce que tu vas faire contre cette envie hein ? » La tuer. Oui c’est ce qu’il devrait être fait. Faudrait la dégoutter, lui trouver quelqu’un d’autre, la laisser partir. « Qu’est-ce que je vais faire ? » repete t-il en fronçant les sourcils. « J’te dirais bien d’arrêter de penser à ça, de tout garder pour toi. » Ceci en contradiction avec la vérité qu’il aurait voulu entendre plus tôt. C’est différent maintenant, lorsqu’on est piégé, qu’on ne peut rien faire. Tu l’sais bien Maxym. « Sauf que c’est impossible. » C’est eux. Foireux. Défaillant. Mal construit. N’y a rien à faire si ce n’est attendre que les cœurs se calment. Et ça, par expérience, ça ne s’arrête pas. Tu l’détruis de l’intérieur. C’est insupportable. Ce tiraillement. Cette envie de faire les bons choix. « Si y avait une solution j'le saurais. » Toujours sous forme de sous entendu, mais il l'admet. T'es sa pire faiblesse McAllister, depuis le début, mais celle qu'il ne veut surtout pas voir partir.

« Qu’est-ce que je vais faire ? J’te dirais bien d’arrêter de penser à ça, de tout garder pour toi. » Ca la fait sourire, idiote qu'elle est. Tu sais pas ce que tu veux Antwan. Y a des moments où t'as su, mais ces moments sont passés. Y a plus aucune certitude me concernant. Juste celle que tu me veux dans le coin, dans ce rôle inconfortable. J'y arrive plus avec ce costume de la meilleure amie. Je sais plus comment faire. C'est trop petit pour moi, les perturbations de mon cœur font craquer les coutures. « Sauf que c’est impossible. » On est bloqué, hein ? Parce que tu la veux elle, plus fort que moi. Parce qu'elle est le choix logique, le bon, que toi, tu fais toujours les choses comme il faut. Quand tu t'égares, tu le regrettes. « Si y avait une solution j'le saurais. » Les lèvres féminines s'étirent à leurs commissures, noyées d'amertume. J'ai longtemps voulu que tu formules tout ça, que tu me dises que je n'étais pas la seule à me perdre dans les courants. Sauf que ça ne change rien. C'est pire, ça m'a emplie de regrets, d'un avenir qui n'existera jamais. Ca m'envoie des images que j'ai du mal à brûler. « Tu l'sais, que la seule solution c'est que tu me laisses m'éloigner. » Et j'dis ça, mes doigts dans ta nuque, mon corps qui a finit son chemin jusqu'à toi, mes lèvres déposant un baiser à la jointure des tiennes. Si peu appuyé. Un baiser, entre l'amitié et l'amour, un baiser d'adieu. « Il n'y en a pas d'autre. » Si tu n'es pas prêt à me donner plus qu'être une erreur sur ton parcours, je ne veux plus être sur ta route.