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Annaël ► I'm not a sexual predator

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Assis sur l'estrade, je regarde les personnes présentent courir, enfin, disons plutôt que je suis surtout une personne du regard, une jeune femme, ça fait plusieurs jours que je la vois courir et je la regarde avec envie, parce que j'aimerais pouvoir courir comme elle le fait... Pourtant, c'est actuellement impossible, je ne sais même pas si je pourrais courir à nouveau de cette façon un jour... Marcher avec des béquilles... Je déteste ça, je n'avais jamais expérimenter cela avant, parce qu'étrangement, malgré mes chutes, je ne m'étais jamais cassé le pieds ou fait une entorse trop grave pour que je sois rendu à devoir marcher avec des béquilles alors, c'était une grande première là et franchement, c'est désagréable, parce que je ne sais pas quand ma jambe ira mieux, je ne sais pas quand ça ne me fera plus mal de me tenir debout et de m'appuyer un peu dessus. Résultat, je suis là, comme un con, à regarder les personnes courir, à les envier sans savoir quand je pourrais à nouveau faire de même. Cela fait d'ailleurs plusieurs soir que je viens ici, pour déprimer sur cela en quelque sorte, enfin, j'attends aussi qu'il n'y a plus âme qui vive ici pour tenter de recourir un peu, mais je n'arrive à rien... Je ne vous dis pas la frustration... Alors, oui, je préfère être seul pour faire ça, parce qu'ainsi personne ne pourrait être témoin de mes larmes de rage, parce que je suis devenu un incapable, un imputant... Mais bon, là, je regarde encore cette femme courir, frissonnant légèrement parce que ma tenue reste un peu trop légère pour cette période. J'aurais du merde une écharpe, parce que si en plus, j'attrape la crève, ça va pas m'aider à aller mieux ça.
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Malgré le fait que je ne sois plus étudiante depuis un certain temps maintenant, j’ai obtenu, par le biais de mes connaissances – Dean en l’occurrence – un laisser passer afin de venir courir et me défouler sur la piste du terrain de l’université. Et même si j’apprécie le faire en matinée, dans un parc ou ailleurs, en recherche d’une certaine liberté, je dois avouer que me permettre d’oublier un instant le bordel dans lequel me plonge ma vie avant de prendre mon service de la nuit, n’est pas pour me déplaire. Mes pensées virevoltent en tous sens, voguent selon leurs propres grés, et s’égarent bien souvent vers Clay, vers notre histoire qui immanquablement court à sa perte, dans laquelle on se fourvoie, on se noie. Chut, chut, c’est pour Omnicom, Anna … Et courant depuis quelques minutes déjà, je ne saurai réellement expliquer pourquoi, mes prunelles, curieuses, sont attirées sur les gradins, et notent rapidement, la présence de peu de gens. Mes foulées redoublent d’intensité, à mesure que les battements de mon rythme cardiaque s’accélèrent, et comme si j’avais loupé une chose importante, mes iris se redressent une seconde fois, toujours en direction de ceux qui assis, regardent ce qu’il se passe en bas. Je remarque, un visage que j’ai déjà vu plusieurs fois, trainer par là, et m’observer ici bas. Je me décide, pour ne rien dire, pour justement, me laisser penser, que je développe une parano un peu trop élevée. Le seul problème, c’est que même si je continue à courir, je me sais être moi, je me connais assez bien, pour définir que ma langue, ce n’est pas très longtemps qu’elle va rester liée. Après tout, on m’a bien trop de fois appris à me taire, et c’est bien pour cette raison, que j’ai à présent, du mal à le faire, avec les autres personnes qui ne sont pas mon père. C’est pour cela, que lorsque j’arrive à hauteur du jeune que j’ai vu à de nombreuses reprise, je me stabilise, m’arrête, et le pointe du doigt. « Hey toi ! »


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Un peu perdu dans mes pensées, j'avais cessé pendant un instant de regarder la jeune femme courir, mais quand mon regard se repose sur elle, je la vois venir dans ma direction. M'a-t-elle remarquée ? Il semblerait. J'hausse un peu les épaules, un léger soupire franchissant mes lèvres alors qu'elle continue de s'approcher pour finalement m'aborder de la façon la plus polie qui soit. Un hey toi. Une façon de m'adresser la parole qui m'horripile parce qu'il y a clairement un manque de respect et là, elle a pas de raison de me manquer de respect de la sorte, je lui ai rien fait que je sache, sauf la regarder courir en me demandant quand je pourrais faire de même à nouveau... Donc non, je pige pas pourquoi elle m'aborde de cette façon. Je la fixe un instant, me redresse un peu sur mon siège, alors qu'elle continue de me pointer du doigt. On pourrait limite se croire qu'elle va me lancer un défis, un peu à la Sacha dans Pokémon. "Oui?" Finis-je quand même par lui répondre, quand bien même intrigué par la demoiselle et ça façon de m'interpeller. Que me veut-elle ? Se vanter de pouvoir courir alors que moi, je suis coincé sur ce banc ? Si c'est ça, je sens que notre conversation va être très, trop courte, mais bon, elle ne m'a encore rien dire, hormis m'aborder de cette façon impolie, j'ai pas de raisons de l'envoyer bouler maintenant, on verra bien à ses prochaines paroles, que j'attends déjà avec une certaine impatience.

hj : désolé pour le temps aussi et tracasse pas pour les délais va ! C'est pas grave si tu réponds pas dans la journée ni rien du moment que tu finis quand même part me répondre un jour :D (fin avant 3 semaines quand même hein xD)
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Je veux bien avouer que sur le coup, je suis peut-être un peu trop impulsive, mais je m'en fiche royalement, puisque je n'en démords pas, de mon idée, et garde mon regard fixe sur sa personne. Attendant une réaction, en prélude à notre prochaine altercation, étant donné que je peux assurer que c'est ce à quoi notre discussion va ressembler. Ses prunelles répondent aux miennes, et je perçois, même de loin, qu'il se redresse, réfléchissant surement au fait de me répondre ou pas. Et cela ne tarde pas à arriver, de ses lèvres s'échappent un simple "Oui?" qui ne – soyons honnêtes – me satisfait pas. Alors j'en fronce les sourcils, toujours remontée, et irrémédiablement déraisonnable, mais depuis quelques temps, il faut dire que je ne le suis pas, et je repense à Clay, presque trop malgré moi. Serrant la mâchoire, grinçant des dents, ma main retombe finalement, allant se poser sur ma hanche, et sa jumelle faisant de même sur de l'autre côté, quand ma voix s’élever pour lui demander « On peut savoir ce que tu fais ? » Accusatrice, il n'y a pas de doute à cela. Je contourne la barrière qui sépare la piste des gradins sans même attendre de véritable réponse de sa part, et après quelques pas, je me cale contre cette dernière, lui laisse le temps d'être encore un peu plus élever par rapport à moi, étant donné que dans mes prévisions, c'est le descendre que je veux faire. Parce que ce n'est pas franchement rassurant de s'apercevoir que quelques fois en une semaine il se retrouve la-haut à observer les gens ici bas. Me regarder moi, d'ailleurs. « Ca fait plusieurs jours que je remarque que t'es là. » Et j'espère que dans son esprit que je devine celui d'un étudiant, les mots vont faire leur chemin et lui démontrer, ce dont je tente de l'accuser.

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Je ne sais pas du tout ce qu'elle me veut à m'aborder de la sorte, alors je suis un peu hésitant au début, lui lançant un simple oui en guise de question à la place d'un qu'est-ce qu'il y a ou un qu'est-ce que vous me voulez qui pourrait paraître plus agressif, enfin, il me semble, parce que les gens qui disent ça, on quelque chose à se reprocher non ? Il estime quelque part être en tord, alors que moi, je ne vois pas pourquoi je serais en tord en étant là, on est dans un espace public alors j'ai tout les droits de poser mes fesses sur ce banc, dans cette estrade et de regarder les gens courir non ? Alors, c'est pour ça que je lui adresse un simple oui, parce que je ne comprends pas pourquoi elle m'aborde de la sorte et j'espère avoir rapidement des explications. Sauf qu'a défaut d'explication, je me prends une autre question. Je fronce un peu les sourcils, surpris par cette nouvelle question tandis que je la suis du regard alors qu'elle contourne la barrière entre nous. "Je dirais qu'à cet instant, je vous parle ? Sinon, je suis juste là pour regarder les personnes s'entraîner." A défaut de pouvoir le faire moi-même. Je suis là pour vous jalouser en quelque sorte. Sauf que cela, je ne fais que le penser, je refuse de reconnaître de vive voix que je suis jaloux, ni que je ne peux plus courir... "Et oui, c'est effectivement le cas, je passe ici tout les soirs. En quoi est-ce un problème ?" La questionnais-je, parce que non, je ne voyais pas du tout ce qu'elle pouvait me reprocher à cet instant, parce que justement je ne voyais pas ce que je faisais de mal en étant assis ici. Je ne dérangeais personne il me semble non ? Alors pourquoi me parler de la sorte et me faire subir cet interrogatoire ? Je réfléchis en la regardant, cherchant à savoir ce qu'elle pouvait bien s'imaginer.

hj : Ouais, pour Sacha, j'ai pas pu m'en empêcher XD. Si c'est pas trois semaines, il n'y a pas de soucis alors :D Par contre, j'espère que ma réponse te va !
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Mon regard le jaugeant de plus bas, sur les traits de son visage que j'ai du mal à déceler au milieu de la clarté obscure dans laquelle la nuit est en train de nous plonger, j'attends toujours qu'il me réponde, étant patiente alors que ce n'est – c'est un fait avéré – pas la plus grande de mes qualités. Alors j'en viens à croiser les bras contre mon buste tandis qu'il se décide enfin à parler, bien que ce ne soit pas franchement les mots auxquels je m'attends ; "Je dirais qu'à cet instant, je vous parle ? » Et son arrogance m'interpelle, ayant fortement l'envie de lui rétorquer « Sans déconner. » chose que je ne fais pas, parce qu'il continue sur sa lancée. « Sinon, je suis juste là pour regarder les personnes s'entraîner." A nouveau, j'ai la volonté de lui répondre s'il trouve vraiment que c'est un acte enclin à la normalité, mais je mords ma langue pour m'en empêcher, désireuse de plus d'explications, surement, et que j'espère il va me donner. Parce qu'observer les gens, de cette manière là, c'est tout de même déplacé, n'est-ce pas ? "Et oui, c'est effectivement le cas, je passe ici tout les soirs. En quoi est-ce un problème ?" Je ne mentirai pas, le final de sa tirade ne me convient pas, j'attendais plus, comme d'habitude, comme à chaque fois peu importe la personne qui se tient devant moi, de ce fait, c'est par automatisme que j'en fronce les sourcils, un tant soit peu renfrognée. Rapidement, je pèse le pour et le contre de mes prochaines phrases, me disant que si je le pensais empli de perversité, c'est mon esprit qui doit être réellement aliéné, étant donné qu'il traduit ses actes comme n'étant pas un problème, et pour autant que je le sache, dans le fond ce n'en serait pas un, si je ne faisais pas partie des personnes qu'il regarde en train de s'entraîner – pour citer ses propos – mes mains vont alors se glisser sur mes hanches, dans une posture autoritaire, toujours accusatrice d'un crime dont je le vois comme le parfait exécuteur. « Et donc c'est normal ? » Je demande au final, tout bêtement. Parce que son aplomb m'a tout de même un tantinet mouché. Mais pour parfaire mes allures de pestes, je poursuis à mon tour, me noyant dans mes idées. « De mater les gens courir ? » Mais le fait est que bien qu'il pourrait me trouver des justifications à ses désirs nocturnes que je trouve pour ma part, des plus bizarres, j'avoue que pour être convaincue de l'innocence de ses gestes, il m'en faudra beaucoup, et c'est donc pour cette raison que je conclue avec une troisième question « Vous n'avez rien de mieux à faire ? »

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Est-ce que je me moque d'elle ? pas réellement, disons plutôt que je ne vois pas du tout où elle veut en venir, alors peut-être que je me montre un peu trop plaisantin sur le coup alors que je ne le devrais pas ? J'en sais rien, mais quand je vois l'attitude de la femme en face de moi, son attitude accusatrice et complètement folle, je me dis que je devrais rire un peu. Mais en même temps me moquer de la sorte... je ne peux juste pas, mais comment la prendre au sérieux alors qu'elle parle comme ça et ce comporte de la sorte... Elle semble vouloir se la jouer autorité là, avec ses poings sur les hanches et tout... Non, vraiment ça ne lui va pas. Enfin, là je l'écoute fronçant réellement les sourcils quand elle me demande si c'est normal. "Je vois pas pourquoi ça le serait pas." Après tout, on est dans un lieu public, l'accès est libre à tout le monde et il est normal que je puisse me trouver là maintenant. Donc, non je ne comprends pas du  tout où elle veut en venir, mais genre vraiment pas, parce qu'elle semble réellement se taper un film toute seule, genre parano ou quoi, j'en sais trop rien et franchement à la voir comme ça on dirait genre un truc trop grave... mais au final, je vois pas du tout le soucis qu'il y a, qu'elle semble s'imaginer alors ouais. Quand elle me donne quelque explication, je fronce les sourcils. "Je crois que vous ne saisissez pas la notion regarder. Il y a une grande différence avec le terme que vous venez d'utiliser. Je ne vous matais aucunement. Pourquoi ferais-je cela ?" Non, mais elle croit que je fantasme sur les gens qui cours ou quoi ? Sérieusement, elle me prend pour un gars si désespéré que ça ? Non... Attend... Sérieux ? En fait, elle me prend pour un voyeur ? Je la dévisage un instant en réalisant ça, parce que putain, c'est un sale quiproquo ça et je pourrais avoir des emmerdes, mais en même temps, j'ai envie de la traité de barde pour s'imaginer cela de la sorte... Elle se croit dans un film d'horreur et s'imagine que je la matte pour ensuite la butter ou quoi ? Non, mais je vous jure, les gens peuvent parfois se taper des scénarios trop louche tout seul. Alors, il est clair que là, j'ai clairement du mal avec elle, parce que vu ce qu'elle se tape comme délire, je ne sais pas du tout, ce que je dois penser et même comment, je peux réagir, dois-je être sérieux ou pas ? Alors ouais, quand elle me pose cette question, je pense que lui faire réellement comprendre que je ne suis pas un voyeur serait la meilleure des solutions, je suis d'ailleurs un peu agacé... Je viens seulement de m'en rendre compte à cause de sa question, parce qu'elle ne s'imagine pas au final à quel point ça peut être chiant d'être coincé ici à juste mater les autres comme elle dit. Je soupire avant de prendre la parole d'une voix plus ou moins cassante. "Actuellement non, mais quand ma jambe sera rétablie, je me ferais une joie de ne plus vous mater mais bel et bien de courir sur le terrain, en attendant, je ne peux faire que regarder. Mais je suppose que cela, vous ne pouvez pas le comprendre." Désagréable ? Oui, j'avoue que je le suis un peu à cet instant.
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A mon interrogation au sujet de la normalité de ses actes, il ne tergiverse pas longuement avant de me planter un"Je vois pas pourquoi ça le serait pas." J'en arque les sourcils, parce qu'il a raison, ce couillon, et sur le coup, je ne suis franchement pas encline à lui en faire part concrètement, parce que ce serait avouer que c'est moi qui trompe sur toute la ligne. Et ça, il faut être honnête, ce n'est pas quelque chose qui me plaît, de ce fait, je continue sur ma lancée, et l'accuse de façon détournée de me mater chaque fois qu'il se trouve là, et que ma personne aussi, cela va de soi. "Je crois que vous ne saisissez pas la notion regarder. » Ce n'est pas que je ne saisi pas la signification du mot, mais plutôt que j'ai fait exprès d'accentuer, afin de lui démontrer par a plus b qu'il y a un souci dans ses agissements. « Il y a une grande différence avec le terme que vous venez d'utiliser. » Je le sais, jouer avec les mots est de mes passes temps préférés, ça, ce n'est plus à démontrer. « Je ne vous matais aucunement. Pourquoi ferais-je cela ?" Et là je suis tentée de lui demander à mon tour s'il répond toujours aux questions par une nouvelle. J'en viens donc à lui chercher une raison, me renfrognant un peu plus, si cela est seulement possible, en soupirant fortement avant de prononcer, faisant semblant que c'était pourtant clair comme de l'eau de roche. « Mhm, parce que vous êtes dérangé ? » Je me fais avocat du diable, je le sais, et me fonds dans la prétention qui me caractérise depuis des années. Persuadée de plaire et de ne jamais en douter.

Et j'en conclue mon délire en l'interrogeant sur la nature de ses activités et le fait qu'il pourrait certainement avoir mieux à faire en soirée plutôt que de venir s'asseoir sur les gradins pour observer, il soupire, et ça m'agace, de manière bien vivace. "Actuellement non, mais quand ma jambe sera rétablie, je me ferais une joie de ne plus vous mater mais bel et bien de courir sur le terrain, en attendant, je ne peux faire que regarder. Mais je suppose que cela, vous ne pouvez pas le comprendre." Alors ce n'est qu'à cet instant que mes prunelles vont finalement se poser sur sa jambe et pour la constater en piteux état. C'est donc à mon tour de soupirer, j'accuse et je reçois en pleine face mon idiotie, stupidité démontrée dans cette assurance qui ne veut jamais me lâcher. Persuadée que le monde est en permanence en train de tourner selon les moindres de mes volontés. J'en hoche le visage, afin de lui signifier, taciturne, que je comprends mieux, bien que je ne sois pas encore totalement décidée à lui lâcher la grappe. Parce que même si quiproquo il y a, son arrogance, ouais, juste ça, c'est ce qui fait que je me tiens encore face à lui, d'en bas. Et j'en passe ma langue sur mes lèvres, et mes doigts vont resserrer l'emprise de l'élastique qui tient mes cheveux noués. Fermant les paupières une seconde avant de les rouvrir pour l'affronter. « Merci de me prendre pour une conne. » Dixit, je ne peux pas comprendre ses dires, pas vrai. Dédaigneuse et énervée, je poursuis. « Ok, vous ne matiez pas, pour ce que valent vos paroles. » En clair, je suis d'accord, mais pas tant que ça, ne lui faisant pas confiance. Juste pour le faire chier quoi. « Pas voyeur, mais accroc à la course, l'éclopé ? » Ca ne m'intéresse pas franchement, j'aimais juste l'idée de le traiter de voyeur et de canard boiteux, n'ayant, sur le coup, rien trouver de mieux. A croire qu'il n'y a pas qu'à courir que je suis en train de m'entraîner, ouais, j'aiguise ma langue de pétasse invétérée.
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Non, vraiment, je ne comprends pas pourquoi cette femme réagit comme ça, pourquoi elle pense que je la reluquais, ou plutôt la matais, m’insultant d’ailleurs de voyeur ou quelque chose s’en rapprochant. Surtout que là, on entre dans le vif du sujet et madame se permet de me traiter de déranger. Je la regarde, avec surprise, tout mon facier l’exprime, ma bouche légèrement ouverte à cause de ses propos à mon égard, j’ai du mal à en revenir. Non… Genre, j’y arrive pas du tout. Je finis d’ailleurs par m’entendre dire. “C’est plutôt vous qui êtes dérangée d’accuser les gens comme ça à tord.” C’est sortit tout seul, parce que je n’aime pas me faire accuser comme ça, que je n’ai pas du tout envie d’avoir d’emmerde à cause de quelqu’un comme elle qui se prend des délires toute seule sur les agissements des autres. Non, mais c’est vraiment elle qui est déranger là ! D’ailleurs, je lui fais bien comprendre par la suite que ses questions sur mes activités me dérange, la prenant un peu pour une conne en disant qu’elle n’est pas apte à comprendre que j’ai des soucis de santé… Bref, elle apprécie pas ça, je le vois bien à sa réaction, ses gestuelle et finalement ses paroles également qui me remercie de cela. En guise de réponse à cette simple phrase, j’incline un peu la tête pour signifier un de rien. Elle veut jouer au plus con, allons-y, moi ça ne me dérange pas, ça m’occupera même un peu et m’évitera de penser que je suis coincé sur cet estrade pour encore un moment. Je lève alors les yeux au ciel quand elle poursuit. Elle est vraiment bornée en fait ! Mais pour ça, je suis comme elle, alors on n’est pas du tout sortit de l’auberge elle et moi. Je fini par poser mon regard à nouveau sur la jeune femme. “Oh, mais si vous voulez, je peux vous reluquer.” Lui lançais-je alors, avant de la détailler de haut en bas. Tandis qu’elle me provoque clairement en me traitant d’écloper. Je pourrais la remballer, l’envoyer promener, mais je ne le fais pas, je me permets juste des petits commentaires déplacé tel que “Dommage que tu as pas plus de poitrine, t’aurais été bien plus bandante.” Vulgaire, pas du tout galant, mais là, j’en avais rien à faire, elle voulait jouer à m’insulter, alors je n’allais pas me priver pour lui manquer de respect. Après tout, le respect c’est dans les deux sens et si elle ne veut pas me croire, je vais simplement lui donner ce qu’elle désire. “D’ailleurs, si demain tu pouvais venir en mini-short, ça serait clairement mieux !” Je souris alors en coin. “Et tant qu’on y est, tu veux pas me filer ton adresse.” Bah ouais, je suis un voyeur non ? Alors il faut bien que je sache où elle habite non ?
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“C’est plutôt vous qui êtes dérangée d’accuser les gens comme ça à tord.” Un rire succinct s'échappe de mes lèvres entrouvertes, il faut avouer que pour le coup, je lui donne raison. Et bien évidemment, j'assume – de façon intérieure – ma folie et paranoïa. Cependant, je ne suis pas encore prête à lui concéder le fait que j'ai fait une erreur, et préfère, de beaucoup même, continuer à m'amuser à jouer sur notre situation des plus étriquées. Au risque de l'énerver, après tout, ce n'est pas comme si je ne savais pas gérer un homme dont le taux de testostérone est en train de grimper. J'en ai maté des plus coriace, qu'on se le dise, et ils étaient sur leurs deux pieds, donc ce n'est pas cet étudiant qui va m'impressionner. Alors le cheminement de mes pensées se poursuit, tandis que je continue sur ma lancée, celui de le rendre dingue et de me feindre en celle qui ne le croit absolument pas, de toutes les manières, pourquoi je le ferai. Ce n'est pas comme si je le connaissais, et ma confiance, elle est plus que compliquée à gagner. Il acte mes dires, semble exaspéré, ça me fout le bourdon, encore plus lorsque ses iris reviennent vers les miens, et qu'il tente de me blesser en attaquant mon physique que bien d'autres trouvent parfait. “Oh, mais si vous voulez, je peux vous reluquer.” Il est sérieux ? J'en deviens blasée. “Dommage que tu as pas plus de poitrine, t’aurais été bien plus bandante.” Il dépasse les limites, sort les crocs, sans se douter que personnellement, j'ai des griffes, et qu'elles sont assurément acérées. « Quoi ? C'est pas que les jambes alors, t'as aussi été touché à ce niveau là ? » J'en souris quand mes prunelles se dirigent à l'endroit précis où doit trôner ce que je suis en train d'accuser d'impuissant. Je ne suis pas du genre à m'offusquer lorsqu'il s'agit de mon physique, parce que l'assurance que j'ai en moi-même est parfaitement démesurée, une prétention sans nom, et une confiance en moi que je pourrai lui démontrer entre des draps, bien que ma poitrine ne soit pas des plus développée, le fait est que je n'en reste pas moins douée dans cet art, j'excelle, je n'ai pas peur de l'affirmer. “D’ailleurs, si demain tu pouvais venir en mini-short, ça serait clairement mieux !” Il ne se dégonfle pas, et pour le coup, c'est presque en train de me plaire, l'évidence est telle que les mecs qui ont du répondant, c'est toujours plus marrant. “Et tant qu’on y est, tu veux pas me filer ton adresse.” Il en deviendrait presque drôle, et j'en ai du mal à contenir un sourire, alors je le mords, histoire de l'avorter, et les bras croiser contre moi, je me permets un « Mhm. » moqueur et presque admirateur. Sa langue n'est pas dans sa poche, soit, et moi, je me dis qu'on va pouvoir tester ses limites, car même s'il n'est pas voyeur, oui je veux bien concevoir et assumer mon erreur, je le devine carrément joueur. Sinon, ses mots n'auraient pas été aussi piquants, ses sourires aussi écartés fièrement. Rapidement, je pèse les pour et les contres, les arguments que je pourrai lui sortir, les bobards que j'envisage de lui servir. J'en pince même mes lèvres, et froncent les sourcils, je le jauge encore de loin, détermine intérieurement la réplique qui pourrait lui faire beaucoup plus de mal que de bien. « Mon voisin est flic, je voudrai pas risquer à ton joli minois d'être abîmé. » Là, je pointe d'une doigt une foutue vérité, s'il lui prenait l'envie de se perdre jusque mon bâtiment, mon voisin – petit copain – ne serait pas enchanté de le trouver, et j'en profite par ce biais là, pour qualifier son visage d'un peu trop enfantin, parce que sinon j'aurai clairement utilisé l'adjectif belle gueule qu'on ne s'y trompe pas. « Mais si un soir tu ne sais pas quoi faire, viens te perdre au Nirvana. » Je ne l'invite pas, enfin, pas vraiment, je me contente juste de le provoquer un peu plus, puisque je termine avec un ; « On verra, si tu ne bandes pas. » Toujours aussi sûre de moi.


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