SANTWAN ৩ Just tonight, I will stay, and we'll throw it all away

Il ne se fiche pas qu'elle soit restée à son chevet, il met juste ce fait entre parenthèses pour s'occuper de ses desirs. Celui de se barrer loin d'ici. Après, éventuellement, en fonction des circonstances, il posera les bonnes questions à Celestine. Il rit doucement à la remarque de Sam. « Tu crois qu’ils vont avoir le choix. » Il décide, pas les médecins. Ils n’ont aucun droit sur lui. Antwan continue avec ce bouton jusqu’aux propos de Sam. Une infirmière entre dans la chambre et demande c’qu’il souhaite. Il a l’impression d’avoir face à lui une vieille dame lente. Il va peter un cable. « J’aimerais partir. Vous pouvez m’enlever tout vos trucs ? » Tout ses fils qui ne servent à rien et qui sont désagréables. « Je suis désolé monsieur, vous devriez rester. » Antwan se force à sourire. Hypocrite grillé. « S’il vous plait madame, j’aimerais bien partir. » L’agacement se sent dans sa voix bien qu'il s'efforce à contenir cette colère. « Madame, est-ce que vous pourriez raisonner votre ami ? »

Si j'avais été à sa place, je n'aurai pas supporté non plus d'être enfermée de cette manière aussi longtemps. Enfin, le mec ça fait juste deux minutes qu'il est réveillé, il bat des records. « Tu crois qu’ils vont avoir le choix. » Oui en effet, ils auront pas trop le choix. L'inf arriva, pas forcément pressée, sûrement habituée. Je détestais les hôpitaux publics. « J’aimerais partir. Vous pouvez m’enlever tout vos trucs ? » Je restais dans mon coin, observant le face à face. « Je suis désolé monsieur, vous devriez rester. » AHAHAAHAHA, le sourire d'Antwan était vraiment trop magique pour le coup, tellement héritier eliot omg omg omg. « S’il vous plait madame, j’aimerais bien partir. » UUUUGH par contre, je sens une certaine tension dans l'air, ça commençait à devenir tendu pour le coup et j'aimais pas trop ça. « Madame, est-ce que vous pourriez raisonner votre ami ? » Pardon ? Est-ce qu'elle me demandait ça à moi ? Antwan, tu dois peut être faire des examens complémentaires. Il fait nuit, ça change rien si tu restes un peu plus longtemps. Pis comme ça, j'ai pas ta reponsabilité si je dois te ramener chez toi. Je reviens plus tard pour les examens. Yeeep. T'en auras pas pour longtemps c'est bon. Préviens ta copine ça te fera de la compagnie.

Que Celestine ne prenne même pas la peine de parler car il ne l’écoutera pas. Antwan veut partir et quand il veut quelque chose rien ne l’en empêche. Certainement pas le duo crée par la vieille infirmière et par l’ancienne londonienne. Il balaie les arguments de Sam en levant les yeux au plafond. Sauf que l’infirmière prend la négociation pour acquise et se barre. « Attendez.. » La porte s’est déjà refermée et il a toujours ses fils dans le nez. « Putain Sam ! » Celestine pardon. Antwan regarde autour de lui pour trouver un indice lui permettant d’enlever les fils. Rien. Les mots de la lowell n’arrangent pas cette colère qui bouillonne en lui. « J’doute qu’elle veuille voir ma sale gueule de connard. T’es pas au courant toi ? » Toujours pas de foutus instructions pour enlever les tuyaux. La rage frappe sa poitrine. Il fait l’effort de rester calme en serrant les poings et en soupirant. Inspire. Expire.

« Attendez.. » Ouuuuh je sentais à son ton que ça n'allait pas le faire du tout. Que j'allais prendre sa mauvaise humeur. Mais bon, c'était à ses risques et périls là. J'avais un caractère aussi merdique que lui et contrairement à l'eliot, ça fait trois heures que j'attends. « Putain Sam ! » J'arquais un sourcil, toujours surprise qu'il utilise ce surnom avec moi. Cette part de ma personnalité qui était si intime et si inventée en fin de compte pour être un peu plus moi même. Etrange concept. « J’doute qu’elle veuille voir ma sale gueule de connard. T’es pas au courant toi ? » J'haussais les épaules, ignorant de quoi il parlait. Je suis pas la mac de harvard, je connais pas tout sur tout et je fais encore moins des recherches pour connaître sa vie. Tu l'as rendu cocu ? Je croyais que t'avais plus de valeurs Wayans. Au fond, j'en avais absolument aucune idée. Mais tu fais comme tu veux, je reste pas si c'est pour me prendre des coups.

Il aurait préféré qu'elle ne réponde pas. T'sais, quand il est dans cet état, ses questions n'appellent pas de réponses surtout lorsque ça concerne un sujet sensible. Tu devrais l'savoir, ô toi qui a partagé sa vie pendant deux ans. Vous m'direz, rares sont les personnes qui l'ont déjà vu énervé. « J’en ai déçu plus d’une. » Celestine ferait mieux de partir effectivement. Il lui revaudra son aide d'une manière ou d'une autre. Wayans ne veut rien lui devoir. Pas de dettes avec elle. Maintenant il n'est pas en état de faire quoi que ce soit si ce n'est appuyé sur le bouton encore et encore pour espérer qu'une autre infirmière vienne lui retirer les fils. Il veut signer ce foutu papier pour qu'il puisse s'en aller rapidement. Il ne prend pas la peine de répondre à Celestine. Elle fait ce qu'elle veut. Puis, d'après c'qu'il en a début, la demoiselle est déjà présente depuis un bout de temps. Trois heures à regarder un type pioncer. Il finit par retomber sur son matelas, vaincu par son corps qui encore une fois est faible. Ce n'est plus les poumons, c'est plus général. De la fatigue, un manque de sucre certainement. « J’suis pas la meilleure compagnie. »

« J’en ai déçu plus d’une. » Ah. Ca avait l'air plus grave que prévu et ça me faisait ricaner de le voir énervé de cette manière. C'est pas moi que ça va effrayer mon cher. J'ai vu pire oh que oui. A la bonne heure, le parfait gendre. Comme quoi, je suis pas la seule à être deg et avoir un comportement à la limite du poli. Tu vois, tu me comprends maintenant ? Enfin, j'en sais rien de ce que t'as fait. Mais t'as l'air de t'en vouloir. « J’suis pas la meilleure compagnie. » Ah çaaa. On est d'accord. Je remettais ma longue écharpe autour de mon cou, retirant les cheveux blonds qui étaient restés en dessous. On est d'accord. T'as ptete fait une crise mais mon comportement ne va pas changer. T'es vraiment con, t'aurais pu me dire rien que merci. La prochaine fois je te laisserai agoniser, ça t'apprendra un peu certaines choses. lâchais-je froidement, tout en sachant que j'en aurai été incapable.

Voilà pourquoi il ne faut jamais paraître faible. L'autre saisit la brèche pour donner un coup. C'est ce que Celestine fait en parlant de gendre. Il aurait dû se la fermer, garder les choses pour lui et ne pas croire qu'elle est devenue gentille et attentive. Elle est bien restée trois heures pour le voir morfler, c'est tout. Rien de plus. Mais c'est bon.. il ne s'attendait pas à mieux. T'es vraiment con, t'aurais pu me dire rien que merci. La prochaine fois je te laisserai agoniser, ça t'apprendra un peu certaines choses. Elle entoure son cou de son echarpe sous le regard du malade. « C’est ça. T’occupes plus de moi. » Il se portera mieux lorsqu'elle aura quitté la chambre et qu'il arrêtera de ressasser la scène au terrain. C'était une parenthèse qui ferait mieux d'être oublié par les deux acteurs. Il la regarde sans rien ajouter. T'auras pas de merci Sam, pas après c'que tu viens de balancer.

La situation était prenante. Et intense. Et chiante. Parce que d'un côté, j'aurai aimé qu'il la ferme et qu'il me dise juste merci. Puis de l'autre.. c'était du Antwan tout craché que j'avais face à moi, rien de plus rien de moins. Mais peut être qu'avec ce merci, j'avais espéré un "oui je t'excuse" mais ça... AHAHAH j'peux courir pour l'avoir, c'est certain. « C’est ça. T’occupes plus de moi. » Et je me cassais parce que ouai, y avait rien d'autre à faire. J'allais pas ramper à ses pieds, lui non plus n'allait pas faire ça, c'était fini, la discussion venait d'être conclue. Bisous Antwan, prends soin de toi mon cher ahaha. Tu embrasseras ta ou tes copines pour moi. Je partais à travers les couloirs de l'hôpital, finissant par retrouver mon chauffeur. Je ne tournais même pas la tête à la recherche de la fenêtre de l'eliot, je m'en allais.