(COLKSANNA) Fight like brother ans sister.

Je jubilais, j’exultais même d’avoir réussi mon coup. C’était tout un art de manipuler les autres, j’avoue qu’avec Oks, pour le moment, ça restait assez simple. Mais peut être qu’en apprenant à me voir venir, à me connaître, j’allais devoir redoubler de vice pour me jouer d’elle à l’avenir. Ses doigts claquèrent contre ma main qui s’était risquée à caresser sa joue, geste d’agacement de la part de ma soeurette, accompagné d’une menace qui m’arracha un petit rire. « C’est qu’elle mordrait la petite Petrova… C’est pas une façon de parler à son frérot ça… » me moquai-je avec un sourire narquois alors que ses yeux me lançaient des éclairs meurtriers. « Enfin presque frérot... » N’oublions pas que mentalement, fier de l’information selon laquelle il y avait des tensions entre son père et ma chère mère, je me voyais déjà décommander leurs futures noces. Amen. Je voulais en savoir plus, et ma question trahit surement le fait qu’en vérité, je n’étais au courant de rien du tout. Oksanna reprit le dessus et mon sourire s’effaça quelque peu alors qu’elle me taquinait, m’affublant du qualificatif de –fils prodigue- me reprochant d’être occupé à autre chose qu’à me préoccuper de ma mère. « Certains d’entre nous étudient et gèrent parallèlement le fonctionnement d’une entreprise. » J’étais l’un des bras droit de ma mère, avec Victoria, dans la gestion de la société S-Wildingham. Enfin c’était des excuses, ces derniers temps, j’avais surtout été absorbé par mon désir de vengeance à l’égard de mon demi frère, montant des plans diaboliques contre lui, ne me laissant guère le temps de m’enquérir du moral de ma génitrice. Et puis l’appeler c’était encourir le risque de tomber sur son crétin de fiancé, alors… Je fulminais en écoutant les explications de mon interlocutrice. Ma mère envisageait-elle vraiment de quitter le patronyme Smythe-Wildingham pour adopter celui de Petrova. Je grimaçai : « C’est pas possible ! Elle ne pourra pas faire ça… Il y a la société. Et puis Vic et moi n’allons pas changer de noms. Ca ne va pas se passer comme ça ! » C’était renier mon père, renier l’entreprise, nous renier nous ! J’étais furax ça y est. Well done Oksanna. Surtout qu’avec son petit sourire, sa réflexion sur les hommes russes mon sang ne fit qu’un tour. « Ca te fait marrer hein ? Tu sais que si ce mariage a lieu tu m’auras encore plus souvent sur le dos ? » Menace, menace. Allez, ce n’était dans l’intérêt de personne que nos parents officialisent leur relation. « Qu’est-ce qui s’est passé vraiment Oks ? Ce n’est pas qu’une histoire de nom… » Je tentais une nouvelle fois de lui extirper des infos, beaucoup moins arrogant pour le coup, sa première réponse m’ayant un peu calmé. Je sentais qu’elle ne me disait pas tout et, même si j’avais de nombreuses occupations malveillantes qui encombraient mon esprit, je restais malgré tout un peu concerné.

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