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J'avais beau savoir que je me trouvais sur un bon vieux canapé, solide et immobile, pourtant, je me pensais en chute libre. La machinerie de mon cerveau dû se bloquer un instant, le moteur s'est enraillé, les ailes tremblottantes, le code rouge était d'usage. Un parachute d'une main, mon courage de l'autre, je sautais de cet avion en perdition en espérant que ma réponse suffirait à ce qu'il n'explose pas trop près de moi, qu'il m'épargne et que je puisse encore profiter de sa compagnie. Vanessa était loin de se douter tout ce qui se tramait dans mes pensées, si seulement elle savait. Sa déception était perceptible, et surtout compréhensible, comme ça doit être pénible de n'obtenir aucune réponse satisfaisante, même rassurante ou blessante, à ses questions. « J'aurais voulu en avoir une aussi, crois moi .. » lâchai-je simplement, sans vraiment m'attendre à ce qu'elle comprenne. Moi, Eustache, qui criait mon amour pour les êtres humains à qui le veut, n'avait aucune motivation pour blesser une femme aussi douce et incroyable qu'elle ? C'était inconcevable, je m'en voulais et c'est avec perte et fracas que je rencontre l'épaisse couche d'eau qui me réception de mon saut en parachute. Mais mon calvaire n'était pas finie, et presque instinctivement, une fois que celle qui fut il n'y a pas si longtemps ma belle sirène eut terminée d'exposer ses doutes, que j'entre en scène, assumant totalement. Je n'étais pas bon danseur mais la manière que j'eus de descendre du canapé pour me planter devant ses genoux était travaillée. Je posais mes deux mains sur ses genoux, et je la fixais dans les yeux. « Je veux que tu arrêtes de te torturer l'esprit, je te l'ordonne même, le problème ce n'est pas toi, c'est moi. Tu as été une copine merveilleuse, je ne pouvais que vanter tes mérites, dire à quel point que j'avais de la chance mais même avec toute la bonne volonté dont je fais tous les jours preuve je ne pouvais rester avec toi. Tu étais, et tu restes parfaite à mes yeux, je n'ai juste .. ma tête me dit que tu es celle qu'il me faut, qui pourrait rêver de mieux ? Mais mon coeur, celui qui contrôle mes décisions, qui m'aide à faire mes décisions me dicte que je ne suis pas pour toi, et que tu n'es encore moins une fille pour moi. Tu aurais été malheureuse si on avait quelque mois de plus ensemble car je ne crois pas que j'aurais été meilleur .. Je suis désolé » et là, presque comme un tue l'amour, mes yeux s'emplissent d'un liquide qui brouille ma vue. Je suis mal dans ma peau, Vanessa ne mérite pas de souffrir et je ne veux pas qu'elle s'imagine être le problème en quoi que ce soit. Je me retire doucement, mon fessier retombant sur mes talons, mes mains se rabattent sur mes cuisses, et je regarde le sol, essayant de recouvrir mes esprits.
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