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When we drink we do it right (lystache)

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Les lèvres humidifiées par l'alcool, je laisse mes yeux voyager de corps en corps, d'âme en âme, à la recherche de traits familiers. La soirée ne fait que commencer. Les coudes appuyés sur le bar, j'attends mon meilleur ami. Eustache. Il vient de quitter sa copine et je me retrouve le cul entre deux chaises. D'un côté, je suis satisfait à la simple idée de le savoir à présent tout à moi et rien qu'à moi, de l'autre, le savoir mal me pousse presque à ressentir une certaine culpabilité à son égard. Je cesse de réfléchir et me concentre un instant sur mon verre, au point d'oublier tout ce qui m'entoure à ce moment même. D'un geste ferme, je lève mon verre et ingurgite l’entièreté de son contenu. Je laisse s'évader de ma bouche un premier souffle alcoolisé puis passe un coup de bras sur mon front. La sueur qui s'y est installée témoigne de la chaleur au sein de la bâtisse. Je me mord nerveusement la lèvre, impatient de le voir arriver. Il est la raison de ma venue ce soir, même si sa présence n'était pas essentielle à mon inestimable envie de boire, il est bien le seul à pouvoir me traîner où bon lui semble tant je l'apprécie. Quand bien même rien ne va, il arrive à me faire remonter la pente d'un simple sourire, d'une brève parole. Je regarde ma montre toujours plus pressé. Venir en avance n'était pas l'idée du siècle, loin de là. Je retire le surplus de tissus qui me couvre et laisse apparaître un débardeur blanc qui met en avant les quelques formes avantageuses de mon corps. Un peu ennuyé, je commande une deuxième tournée et m'étale faiblement sur la surface plane qui s'offre à moi. Elle est froide, fraîche et me donne un frisson avant de me tirer en quelques secondes dans une lourde paresse.

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Pouvait-on être plus tranquille ce soir-là ? Les mains dans les poches, j'avançais doucement mais certainement à mon point de rendez-vous, au fond là bas.Je pouvais apercevoir les lumières du Royale scintiller de mille feux, comme pour me préparer aux spots multicolores de la piste de danse. Et danser j'avais pas trop envie ce soir. J'allais à mon rythme, adoptant une démarche lente et soutenue afin que mes pensées puissent bénéficier du même débit. Il fallait rester calme lorsque j'allais entrer, je ne pouvais pas crier comme un dingue le nom de mon meilleur ami, me jeter sur lui et commencer à l'enquiquiner comme j'aimais le faire, et comme moi seul le faisait. D'autres se faisaient foudroyer du regard, moi j'avais le droit au sourire le plus étincelant du pays. J'étais privilégié concernant ma relation avec Lysander, je le savais et j'avoue que j'en jouais souvent devant la foule. Nombreux étaient ceux qui caresser l'espoir de lui dire bonjour, moi je lui mettais dans le nez pour le faire taire quand il parlait trop. Voilà, je recommençais et c'était exactement pour ça que je voulais marcher doucement. Je lui accordais encore trop de mes pensées alors que je suis censé être en peine à cause de ma rupture avec Vanessa. D'habitude honnête, j'allais tout de même feindre la tristesse de cette relation achevée. Beaucoup n'ont pas compris cette rupture, beaucoup s'en attristent. Eh bien force est de constater qu'ils s'en attristent à ma place puisque ma seule pensée était de revoir mon ami sans ma copine. Plus de double dates, ou de réunions entre potes, là c'était juste lui et moi et c'était jouissif. Et puis zut, j’accélère le pas car je ne voudrais pas qu'il m'attende trop longtemps. Entrée payée, consommation réglée, je souffre quasi d'un torticolis quand je l'aperçois au bar. Je souris alors de toutes mes dents et lui met une tape sur la tête. « T'imagines pas comme c'est dégueu ce genre de table, t'y frotte pas » lui lançais-je alors en ricanant ensuite. Pour la tristesse on repassera je l'avoue.  « T'attends depuis un moment ? » demandai-je pendant qu'il recouvrait ses forces. Puis je m'attarde sur son visage.  « Putain, mais tu m'as pas attendu, t'es déjà déchiré ? » et je fais semblant d'être dégoutté de son alcoolisme flagrant.
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Quelque chose vient délicatement à la rencontre de mon cuir chevelu. Je lève la tête à la hâte et mes yeux croisent les siens dans une myriade d'étincelles. Mon sourire devient gratte-ciel et m'en démange les joues, brillant comme les reflets d'une fenêtre sous les rayons du soleil. « Je préfère ne pas imaginer, c'est bon pour choper de l'urticaire ou quelque chose comme ça. » Je secoue légèrement la tête de gauche à droite pour me remettre les idées en place avant de finalement me tenir droit. « Je suis arrivé un peu plus tôt que prévu, je ne voulais pas être en retard. » Je m'étire un instant et laisse un bâillement s'échapper avant de retrouver mon éternel sourire en coin. « Déchiré c'est un bien grand mot. » Je lâche un léger rire niais. « J'ai simplement préparé mon corps à subir mes futurs supplices nocturnes. Je n'ai vidé qu'un verre, je t'attendais pour m'aider à vider les autres. » Je le prend dans mes bras quelques secondes en guise de salut et lui passe une main dans le dos avant de guider ma voix à son oreille gauche. « Ta rupture, tu peux l'oublier. Je vais te montrer les bonnes choses de la vie, celles qui se vivent à toutes allures, celles qui vont te donner le sourire plus tard quand tu vas y repenser. » Je m'écarte légèrement tout en le fixant puis fais un signe au serveur. « Apportez-nous quelques shooters, on va en avoir besoin ce soir. » J'étale quelques billets comme de vulgaires miettes de pains et me tourne à nouveau vers Eustache. « J'espère que tu as assez soif pour vider le bar entier, car j'ai de quoi l'acheter dans sa totalité sur moi. » Je reste assez étonné de le voir avec un tel sourire. J'ai eu le temps de penser, de réfléchir, de l'imaginer arriver avec une tête de déterré et pourtant, il est là, en chair et en os, dents exposées. Ce qui m'arrange plutôt bien, je n'ai plus une once de culpabilité à jouir de sa nouvelle pseudo-solitude. Il est là, seul, pour moi, à moi. Je dandine légèrement, agite la tête, bercé par le rythme de la musique qui se propage jusqu'à mes tympans.  

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Les gens s'étaient passés le mot il semblait, tous convergeait au Royale avec des chances d'entrées pas toujours assurées si tenue vestimentaire pas agréable à regarder. L'établissement se remplissait petit à petit et pourtant le moindre mot que Lys prononçait restait parfaitement audible. Il avait une voix forte certes mais étant suspendu à sa bouche, cela devait aider à ne pas crier à pleins poumons des "DE QUOI ?" qui viendraient fragiliser l'harmonie qui s'installait entre nous deux.
« Après, y'a plus de risques de choper de l'urticaire sur l'une des filles présentes ce soir que le comptoir » commentai-je après avoir balayé la salle des yeux pour m'assurer que Vanessa n'était pas présente. Hors de question qu'elle s'imagine que je retombe dans mes anciens travers de célibataire et qu'elle me voit déjà embrasser sauvagement la première demoiselle qui s'agiterait devant moi. Ce serait mal me connaître surtout. N'allez pas penser que je n'écoutais pas Lys après mon inspection, pas du tout, ses paroles avaient bel et bien pénétré dans mon oreille, en ayant profiter pour twerker sur le chemin. Je ris alors et finit d'un trait mon verre.
« Je vais mal finir ce soir, j'ai préparé mon corps à rien du tout, pas sur que mes articulations répondent présentes une fois ta tournée payée ! » le prévins-je en lui faisant des grands yeux suivit d'un sourire angélique. Il fallait comprendre par là qu'on serait deux à rester sobres ou deux à se faire escorter à la sortie par les gorilles gardant l'entrée. Cette image faisant doucement son lit dans ma tête me fit rire, il y avait plus de chance de gagner le million au loto plutôt que de rester à un seuil d'ébriété acceptable. Lys jugea bon de profiter de ce petit moment pour rassurer son pote sur la suite des événements, le célibat et fallait pas s'en faire. En réalité, Eustache ne s'en faisait pas le moins du monde et se savait bien tant qu'il pouvait compter sur Lys et sur cette main derrière son dos qui venait lui rapporter plus de réconfort qu'on ne pouvait y penser. Le sourire qu'il arborait sur son visage manifestait ce sentiment en tout cas. Ne trouvant rien à rajouter à ce discours qui ne nécessitait aucun mot pour être approuvé,  les fameux shooters qui allaient nous animer apparurent sur la table presque comme par enchantement, le serveur avait peut-être deviné que ces deux grands bruns là allaient beaucoup lui en demander et s'en défilait. J'en saisis un doucement, jouant instinctivement des lèves en formant un "O" et en aspirait l'air, comme si cela aidait réellement à ne pas m'en faire perdre une goutte, et le brandit comme une épée prêt à faire mon serment de fraternité.  
« A nous, Lys ! Merci d'être là » finis-je tout de même par sortir, manifestant mon réel plaisir de passer une nuit rien qu'en sa compagnie. En un geste précis et bref je porte le petit récipient en verre à ma bouche et en gobe l'intégralité du contenu.
« Fiouuuu » fis-je en regardant le plafond tout en secouant mes mains. C'est que je le sentais passer, ça me réveillait, me ranimait et évidemment Lys en paiera les pots cassés !
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J'attrape l'un des shooters disposé sur la table et le lève comme si il s'agissait d'un objet sacré. « Allez, à la notre ! » Sans état d'âme, je vide le petit récipient en verre et le repose sur la table avec force avant de grimacer à en être ridicule. « Celui-là, je l'ai senti passer. Ne me remercie pas, c'est normal ! Je suis et serai toujours là pour toi, comme tu l'as été et l'es encore. » Je souffle, évacue la chaleur qui envahit ma gorge avant de poser mes doigts sur un deuxième shooter. Je jette un regard furtif à Eustache et en une fraction de seconde le vide. L'alcool se lance dans un marathon du sang et semble s'approcher de l'arrivée plus vite que prévu selon toutes estimations. Une bouffée de chaleur envahit mon corps fatigué et me lance sans surprise dans une valse avec un étrange sentiment de bien-être. Je m'installe un peu plus confortablement et regarde son visage d'un air attendri, à la limite de l'admiration tant je lui donne de l'importance. Ses traits, ses expressions, tout chez lui me rapporte à ce même sentiment de bien-être et même si je ne suis pas sûr d'avoir le même effet de son côté, je ne peux tout bonnement pas me passer de sa présence. Mes pensées alliées à l'alcool forment un tsunami et laisse mon âme achevée flotter entre les décombres. Le cœur comme catalysé et le souffle aux allures saccadées, je ressens le besoin de me dégourdir au plus vite. Je détend mes jambes, lâche un léger bruit de soulagement et fini par me lever difficilement. L'équilibre récemment évaporé au même rythme que les liquides précédemment ingurgités, je sens mon poids devenir fardeau. « Viens danser, j'en ai envie ! Aller ! C'est pas tous les jours que je me lance sur la piste... enfin presque ! » Effectivement rare sont les soirées où je ne fini pas par danser, les gestes guidés par les bienfaits de l'alcool. Je lui soumet alors un regard presque séducteur bien que sans réelle ambigüité, juste pour le plaisir de le taquiner avant de me lancer comme un funambule dans le corridor, armé d'un dernier shooter à la main. Les bras levés, je me mélange à la foule et forme un ensemble homogène avec ces corps en sueurs qui s'offrent à ces nuits de démence. Le regard soutenu, dans le blizzard des dernières heures, je lui fais signe d'approcher d'un simple geste de l'index. Ma vue est trouble tout comme les idées qui percutent ma tête au même instant, vais-je tenir debout encore longtemps. Déchaîné comme la plus terrible des tempêtes, je ne sais plus quoi faire pour me calmer si ce n'est que suer jusqu'à en perdre totalement conscience, oublier l'espace et le temps, laisser s'effacer nos âmes vagabondes.

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Lys et moi offrions peut-être le meilleur spectacle de grimaces que le Royale n'ait vu. Attablés l'un à côté de l'autre au bar, beaux comme des chefs, on pourrait presque nous deviner un code caché composé de langues tirées et autres tremblements. C'était ridicule de pouvoir s'en amuser de la sorte. Le goût n'avait rien d'extraordinaire mais je ne pouvais que remercier ces quelques shooters d'avoir mis une pile dans la télécommande servant à me manipuler. Maître de pas grand chose en général, sous l'effet de l'alcool c'était un exercice bien compliqué que de me contrôler. Je me sentais revigoré d'une énergie nouvelle, électrisante et je voulais que tout le monde me voit en compagnie de mon meilleur ami. La connexion entre mes yeux et mon cerveau fonctionnait encore relativement bien, je voyais un sourire se promener partout sur son visage et ça me mettait un peu de baume au coeur d'en être à l'origine. Certes, l'alcool aura fini le travail, le rendant permanent ce sourire, mais je ne pouvais pas le voir plus heureux qu'avec moi à vrai dire. Le contenu de ces verres seront aussi tenus pour responsable de mon excitation. Mes mains, très en rythme, frappaient le comptoir sur lequel nous étions. Pas sûr que j'adopte le même besoin de faire du djembé dans une situation qui ne faisait pas intervenir tata vodka. C'était Lys aussi, à s'agiter comme il le faisait il me contaminait d'une envie pressante de quitter mon siège pour aller m'engouffrer dans la masse d'inconnus. La symbiose qui nous reliait n'aurait pu être plus forte à ce moment précis, puisqu'il proposa, que dis-je, supplia de quitter notre espace quasi privé pour aller bouger sur la piste. Il y avait urgence, je pouvais le sentir. J’acquiesce sans un mot, mes dents blanches se chargent du reste. L’inévitable moment de quitter nos perchoirs me séduisait, on était venu pour faire la fête, mais j'allais à présent devoir le partager aux autres âmes en vie particulièrement délicieuses de la boîte, et là, oui ça me posait problème. Je refusais qu'une autre demoiselle, ou même damoiseau, puisse bénéficier du même regard qu'il venait de me jeter. Mon raisonnement est bête, ma jalousie est bête, nous étions deux beaux célibataires, lâchés dans une foule en quête d'aventures et de sensations, forcément qu'on allait me l'emprunter un instant. Et quand ça viendra, j'arborerai mon sourire, je ferai de grands yeux encourageants et le laisserait profiter d'une danse ou deux avec la blonde. Oui, car blonde elle sera, mes capacités de divination, n'apparaissant qu'au moment où mon esprit est compromis par un stupéfiant, me le prédisaient sans erreur. « WOUWOUWOU » lâchai-je soudainement en frappant la surface en face de moi, victime de mon excitant et de ma jalousie mal placée. Je bois un shooter avant de me faire emporter dans le sillon qu'il laisse derrière lui. C'est sans réfléchir, enfin, que j'écarte mes bras, et devenus des ailes, aussi grandes que celle de l'albatros de Baudelaire, je survole la piste et me pose pas trop loin de mon ami. La chanson je la connais, je la fais vivre, les paroles sont là, en place et en rythme, mais mes gestes, mes pieds, mon équilibre sont tous à l'abandon et forment quelque chose de propre à moi. C'est pas harmonieux pour deux sous mais je ris tout seul. J'ouvre les yeux, j'aperçois Lys et je l'étreins avec ardeur et amitié. « Je t'aiiiiiime mon pote » et je le lâche en sautant dans tous les sens en criant ma joie.
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Pendant quelques secondes, je me retrouve sous l'emprise d'Eustache, agité comme un enfant qui va recevoir ses cadeaux de noël dans quelques minutes. Il m'aime, il me le dit à haute-voix, sans gêne, sans peur du monde extérieur. Mon cœur palpite, semble vouloir briser la cage qui l'entoure comme un oiseau restreint dans sa propre liberté. Je n'ai pas pour habitude de recevoir de l'affection, sauf avec lui. Il est l'une des rares personnes à véritablement m'apprécier, raison pour la quelle je ne peux me permettre de le perdre. Si mon futur est une maison, alors il en est la clé à mes yeux. Une courbe indéfinie parcours mon dos, je me retourne, observe, au point d'en devenir félin. Une silhouette féminine à la chevelure blonde me tend avec sourire un verre. Je l'attrape, fébrile et le déverse à quelques centimètres de ma tête devenue fumée. La moitié du contenu se retrouve à couler comme une rivière le long de mon cou. Je jette un regard provocateur à la demoiselle qui d'un geste explicite m'invite à danser. Mon premier réflexe est de me retourner, de poser mon regard sur Eustache à quelques centimètres de moi, de chercher une éventuelle approbation, un avis sur la situation présente. Je m'arrête en cours de route dans le cheminement de ma propre réflexion et d'une légère action refuse ladite invitation. Je pose une main sur l'épaule du brun, d'un air sûr. « Excuse-moi beauté mais je préfère danser avec lui, peut-être pour une prochaine fois. » Il n'est pas sans dire que cette créature est vraiment à tomber mais je ne peux tout bonnement pas laisser Eustache seul, c'est inconcevable. Il est tellement plus important, tellement plus intéressant, tellement plus précieux. Il est mon graal, mon addiction, mon bras droit, mon épaule, ma joie, ma jalousie. Il est un tout, il est un morceau de moi. J'attrape l'une de ses mains du bout des doigts et glisse mon second bras à sa taille. L'air niais, le sourire léger, les yeux plongés dans les siens, je me lance dans une valse qui a ni queue ni tête, qui se veut à l'écart de tout contexte, qui est une bulle que je partage avec lui à cet instant. Partager, c'est une notion qui chez moi est presque inexistante, pourtant quand c'est avec lui, elle se veut aussi visible que la lune dans la nuit obscure, une évidence. Tout, je peux tout partager avec ce bout d'homme. Mon corps est serpillère, ma pensée est alcool et en quelques secondes, mes pieds se bousculent, mon être bascule et entraîne Eustache dans sa chute. Étalé sur le sol à même le dos, je ris à gorge déployée. « Tu ne m'en veux pas pour ça j'espère ? » Je pose mes mains sur mon visage, gêné d'avoir été aussi ridicule face aux yeux qui scrutent nos carcasses sur la piste. Ce n'est qu'avec lui que j'arrive à apprécier ce genre de situation, puisque de toutes évidences, pour rien au monde je ne veux me ridiculiser mais ce soir, je ne regrette pas. Non je ne regrette pas tant qu'il est là.  

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Rester adroit est compliqué, je chavire sur ma gauche, peu après sur ma droite, mon corps est une espèce d'épave sans commandant. Ou alors le commandant à quitter le bord et je me retrouve seul à entrer dans les abysses. Je décris ça comme si j'étais en totale perte, comme si je n'avais rien à me raccrocher, mais c'est faux, il est là lui, à mes côtés, je suis aux anges même si je sombre petit à petit. Avoir pu l'étreindre m'a redonné de la force, j'ai remonté la tête hors de l'eau et je me suis agrippé à une planche. Oui, j'ai regardé Titanic récemment et j'ai même pleuré, car je suis comme ça, humain jusqu'au bout des doigts. Ces derniers logèrent domicile dans ma chevelure, se collant un peu entre eux avec toute cette laque nécessaire pour faire tenir ma crinière. J'ai chaud, et je ne suis pas le seul. Mes pouvoirs, pourtant véritable fruits de mon imagination débordante, deviennent un fardeau dont je serai ravi de me débarrasser. Entre toutes ces silhouettes animées de la même énergie que mon ami et moi, une blonde se démarque et je la sens venir pour nous. Lui je veux, venir pour lui, car moi et ma moustache ne semblions même pas rentrés dans son champ de vision. Elle n'avait que Lysander sur la trajectoire de ses yeux et semblait prête à venir se réchauffer encore plus contre lui. Ces mains qui se posent sur son corps m'apparaissent comme des griffes affreuses, attachées à une peau verte remontant jusqu'à des dents tranchantes qui laissent tomber toute cette salive sur le physique avantageux de mon ami. Pourtant, je souris à cette goule imaginaire et à Lysander qui, je le sais, à envie et peut-être besoin de plaire ce soir. Mes yeux s'agrandissent, le message passe, je n'ai pas menti, je le laisse aller, je le laisser envoûter cette Médusa comme il m'envoûte. Ce n'est pas correct de penser ça, c'est mon ami mais c'est le mien, d'ami. D'un jeu de jambes pas très stables, je tourne sur moi-même et entame quelques pas qui pourraient facilement faire penser à Bruno Mars sur sa collaboration avec le producteur british. Mes doigts claquent, je suis too hot, je suis dans mon petit monde, ou plutôt je m'efforce de l'être pour ne pas témoigner de ce qui pourrait me blesser. Sans m'y attendre, je sens qu'on essaie de prendre ma main pour acquise, ça doit être la copine de l'affamée, je me retourne pour poliment m'excuser et c'est Lysander. Je me mords la lèvre instinctivement, surpris, me demandant ce qu'il fait ici, avec moi, puis je ris et éclate de rire.  Une fois encore il m'emporte dans son sillage et je ne peux être plus ravi que de me noyer. Ce bête me demande si je lui en veux. Pas du tout, c'est mon problème si je ne supporte pas l'idée qu'une blonde essaie de me l'éloigner. « Ça ? Une blonde tu veux dire ? Naaaan, ça aurait été autre chose si c'était une brune » je feignais de le réprimander pour son manque de tact et de classe tout en lui montrant ma satisfaction qu'il ait pris congé d'elle. Et je me rends compte de ma bêtise. Je suis sur le sol avec lui, je n'avais même pas remarqué notre chute et encore moins qu'il s'agissait de ça justement. Je ris alors à m'en percer les poumons avec mes os tant je suis plié en deux. Je me calme, les larmes me montant presque aux yeux et je continue à être con. « Limite c'est mieux comme ça, on peut regarder sous les jupes, pourquoi on y a pas pensé plus tôt ? » déclarai-je en plissant les yeux en essayant de déceler une petite culotte qui se baladerait par là. Oui, je fais bonne figure, je remonte la pente, je noie le poisson quitte à me faire passer pour un pervers au sourire venant toucher ses deux oreilles.[/color]
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La tête comme une bombe, je la sens prête à exploser. Je puise le peu de force qu'il me reste et fini par me relever, étourdi, désorienté. Mon regard se lie à celui qui tout sourire, perverti, laisse ses pupilles épouser des tissus plus intimes que la peau. Perplexe sur la situation, un poil jaloux à l'idée de ne pas être son centre d'intérêt puisque les culottes semblent plus intéressantes, je lui tend mon bras. « Aller, tu regarderas les culottes une prochaine fois, sauf si tu souhaites que je te laisse là... » Non, peu importe sa réponse, peu importe ce qu'il pense, le compte à rebours est lancé, dans quelques secondes il est sur pied. Je me mord la lèvre nerveusement. Mon cœur comme une bouteille contenant un bout de papier mâché bonne à jeter à la mer, je sens que quelque chose ne va pas, ou ne va plus. J'ai raté des épisodes, des saisons, j'ai laisser passer le temps bien plus que de raison. J'ai pour habitude d'être à la barre, de diriger, pourtant je sens que quelque chose m'échappe, se faufile entre mes doigts. Quand bien même que je me questionne, je retourne toutes les idées qui errent dans ma tête, je ne vois pas une réponse à l'horizon. Je m'avance lâchement jusqu'au bar à quelques mètres, deux poids mort aux bouts des jambes, sans même chercher à regarder si Eustache me suit. Je sors à nouveau quelques billets et attrape deux cocktails alcoolisés. Il n'est pas raisonnable de continuer à boire mais je préfère noyer mes mauvaises pensées que de les laisser flotter, tant elles ont presque réussi à me dégoûter pendant un instant. Je glisse une main dans mon débardeur, aère un peu cette seconde peau bien que de courte durée tant elle est devenu humide et pose mes coudes péniblement, la tête penchée et appuyée sur l'une de mes mains.  Je parle dans ma barbe, laissant s'échapper à basse fréquence des sons inaudibles ou presque. « Putain ça m'énerve ça, c'est bon... »  Ma jalousie excessive à son égard n'est bonne qu'à me perdre. Une véritable carte aux traits inversés, déviés. La suivre ne peut mener qu'à des embûches, des erreurs, des culs de sac, des allers-retours à répétition.  Un mécanisme sans fin, sans but.  Moi naïvement, j'espère qu'elle révèle la position d'un trésor, de quelque chose de valeur et bêtement du bout de l'index je trace mon chemin, toujours plus confus et étroit.  Sans surprise, même avec les plus grands coups de pelle possible, rien, toujours rien.  Je creuse seul, à vide, je déterre ce que je possède déjà. Je racle la gorge, agacé mais non pour autant énervé et monte le ton de façon à ne pas avoir à me répéter . « Tu ne veux pas  qu'on parte d'ici ? J'ai besoin de changer d'air là, maintenant. Peu importe où tu veux aller, voir même si tu veux déjà rentrer mais je n'ai pas envie de rester ici une seconde de plus. Tu peux même venir dormir chez moi si tu veux, toutes les chambres sont libres ce soir, je n'ai pas d'invités. »  Je sais de toutes évidences que ma réaction est excessive mais avoir l'impression de n'être que décor me semble insupportable. C'est un supplice, ou en tout cas quelque chose de ce niveau, je ne sais trop quoi à vrai dire. J'attrape mon manteau, le dépose à peine sur mon dos, bien trop fatigué et confus pour passer mes bras dans les manches et me plante un peu plus loin, inexpressif, le regard posé sur cette identité que je veux m'approprier et que je ne compte pas lâcher de si tôt. Il a le choix, me suivre et m'accompagner, rentrer ou tout simplement rester. Les mains dans les poches, tout se hâte dans ma tête, mes pensées sont brouillons, j'espère simplement qu'il va me choisir.  

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Le plancher de l'établissement où je me retrouvais encore affalé ne me paraissait guère désagréable, au contraire. Peut-être était-ce seulement l'effet de l'alcool mais je me surprenais à fermer les yeux. Une réaction assez ordinaire lorsque l'on souhaitait récupérer le fil de nos idées, mon esprit dansait encore sur la piste alors mon corps lourd encombrait les braves gens venus pour démontrer qui sera le meilleur danseur. Dans l'obscurité, je revenais dans le passé, où quelques minutes encore Lys avait refusé de danser avec une blondinette pour valser avec moi. Je pouvais encore sentir ses doigts liés au mien, son sourire s'agrandir en me regardant simplement. J'étais sur un nuage, fait de planches et de clous mais je survolais tout de même la population. Avant de retomber fesses premières parmi eux quand j'entendis une alarme imaginaire qui m'alertait que quelque chose n'allait pas. J'ouvris les yeux et déjà je le voyais bredouiller deux trois phrases sans vraiment l'entendre avec la musique qui venait faire barrage, presque exprès d'ailleurs. Mon visage s'assombrit et je rangeais mes deux rangées de dents presque instantanément. Il lui arrivait quoi ? Je me relevais aussitôt, dépoussiéra mon jean avant d'essayer de me frayer un chemin. Vite, très vite, je me retrouvais plonger dans un de mes cauchemar les plus récurrents. Je le voyais au loin, presque auréolé d'une couleur blanche qui le distinguait de la pénombre et j'essayais de le rejoindre. C'était évidemment sans compter toutes ces filles qui s'amusaient innocemment, ou le faisaient-elles paraître, qui venaient se dresser entre lui et moi, je tanguais d'un côté puis de l'autre, le navire sur lequel je voyageais perdait l'équilibre se prenant encore et toujours plus de vagues composées de quelques jouvencelles qui voulaient me faire chavirer. Je me réveillais en sursaut souvent, puisque la lueur qu'il dégageait s'estompait petit à petit, signe que je l'avais perdu, étant allé trop lentement. La réalité était autre, certes, mais quand je me pose à côté de lui j'ai l'impression qu'il n'est plus. Je ne dis pas un mot, je me contente de le regarder, d'essayer de comprendre pourquoi subitement il voulait partir. C'était à cause de ma blague sur les culottes, j'en étais sûr, il n'avait pu s'amuser, que dis-je, se soulager avec blondie donc il prenait mal ma soudaine envie de supposé voyeurisme. Et pourtant, mes yeux ne se baladaient nul part ailleurs que sur son corps à lui, j'adulais sa prestance, sa classe, son physique d’Apollon, je ne jurai que par lui, à tel point que ça semblait toxique quelques fois. « Si c'est ce que tu veux, allons » déclarai-je, quasi penaud en le rejoignant une fois qu'il eut repris ses affaires. On sort de là, et c'est un soulagement car j'avais l'impression d'évanouir à l'intérieur. Mon coeur s’engourdit, j'ai peur du silence qu'il puisse régner une fois sortie, mais je ne dis rien. « On devrait plutôt aller par chez moi, c'est plus près » fis-je d'un pas décidé, les mains dans les poches, le regard baissé. Puis je m'arrête et me retourne, peur qu'il ne me suive peut-être pas. « Il s'est passé quoi à l'intérieur, tu as vu quelqu'un ? » demandai-je, gentiment suspicieux, gentiment jaloux.
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