Il ne faut pas prendre les gens pour des cons, mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont.

Ton regard vagabonde doucement dans les ténèbres. Des lueurs illuminent furtivement ton visage. Le taxi continue de rouler et toi tes pensées vagabondes. Ce soir, tu portes une magnifique robe noire. Une tenue habillée, un peu trop d'ailleurs. Tu n'as pas l'habitude de sortir comme ça mais pour le bien de tous. Tu fais abstraction de tout ça. Tu vas rejoindre un groupe de jeunes étudiants riches, des Eliots sans doute. La richesse se lit sur leurs visages et leurs vêtements. Tu devais incarner la perfection ce soir. Ton but était très simple, voler l'un d'entre eux. Tu n'as pas encore sélectionné ta victime. Tu ne prépares jamais tes coups à l'avance. Tu attaques intelligemment et tu t'assures de t'en prendre au plus abruti des étudiants. Tu analyses chacun de leur geste, tu es rusée. Ils ne le savent pas. Le taxi arrive à l'adresse indiquée, tu sors doucement et tu te rends compte que tu fais partie des premières. Ton regard s'arrête ensuite sur ce jeune homme en costume. Aaron, fraîchement reconverti. Ton sourire s'affiche et tu t'avances vers lui. « le costume t'irait presque à la perfection mais laisse-moi arranger ça » tes mains se callent dans son coup et tu lui remet la cravate en place. « Voilà qui est mieux. Je peux savoir qu'est-ce que tu fais ici ? »

Aaron ne faisait pas partie de l'équation. Tu n'avais peut-être prévu aucun plan à l'avance mais la présence de l'étudiant semblait te déstabiliser. Tu t'approches de lui et tu t'empresses de remettre sa cravate en place. « Maintenant, je suis à la perfection, selon toi ? » ton regard est furtif. Tu lui apportes très peu t'intérêt en réalité, tu étudies chacune des personnes qui se trouvent autour de toi. Tu affiches un grand sourire et finalement tu lui réponds. « La perfection est inatteignable monsieur Buckley, alors soit réaliste et fait toi pousser la barbe » bitch, bitch. Tu n'es pas le genre de fille à faire des éloges. La vraie Charline n'en fait pas. Aaron le sait ou du moins il est supposé le savoir. Tu remarques ensuite rapidement le regard du jeune homme. Il te détaille de haut en bas, se reposant quelques secondes sur tes courbes. Tu fronces les yeux. « Je suis venue t'admirer dans cette robe, qui te va si bien. » tu plisses les yeux et tu finis par lui dire : « un gentleman ne s'attarde jamais trop sur les courbes féminines. Et ce soir, tu devras être mon gentleman. » tu lui prends le bras et tu avances bras dessus, dessous. « Et je te rappelle que mes yeux se trouvent ici » tes mains désignent ton regard avant de finalement lever les yeux au ciel.

« Parce que toi, tu aimes les barbes ? » tu avais toujours eu un faible pour les hommes barbus. Un signe de virilité selon toi qui n'était pas à négliger. Un sourire s'afficha sur ton visage avant de finalement te mettre à rire. « Et bien oui, pourquoi tu as l'air si étonner ? Les jeunes épilés, ce n'est pas mon truc. » non effectivement ce n'était pas ton truc. Vous commencez par marcher tranquillement. Les étudiants affluaient en masse dans la salle. Des vigiles sécurisaient les lieux. Ta mémoire se mit à travailler avant finalement à reporter ton regard sur ton partenaire. « D'accord mais faut avouer que cette robe te met vraiment en valeur. » Tes yeux détaillent une nouvelle fois le jeune homme qui semblait complètement conquis. « Excuse-moi mais tu es... » il se mord la lèvre et toi tu réagis immédiatement. Ta main se heurte contre son épaule. « Tu vas arrêter ! » ton regard est menaçant. « j'ai déjà du mal à réfléchir et tu m'aides pas là ! » tu te places devant lui pour examiner les personnes qui se trouvent derrière Aaron. Et sans vraiment comprendre, tes mains se portent à ta robe que tu essayes de décoller de ta peau. «elle est peut-être belle mais j'étouffe dans cette robe ! » tu n'avais pas l'habitude de porter ce genre de chose... la soirée s'annonçait hippique.

« Je peux facilement faire pousser la barbe » tu ne peux t'empêcher de sourire et de lever tes yeux au ciel. Aaron était impossible. Son charme avait néanmoins tendance à te plaire. Sa volonté était de fer et s'était ce qui te plaisait. Ta main s'approche de son visage et saisit sa mâchoire. « T'as encore une peau de bébé » tu lui souffles à la figure avant de finalement lâcher ton emprise. Tu n'as pas l'habitude de porter ce type de vêtement. En réalité, tu as du mal à respirer ou tu te sens à l'étroie comme prise au piège. Cette sensation te déplaît. Plusieurs regards s'attardent sur toi. Des hommes pour la plupart. « Fallait pas mettre cette robe... » tu ne dis rien avant que le jeune homme dise une nouvelle fois « Bon, c'est quoi ton programme, ce soir ? » ton sourire s'étire un peu plus et là tu détailles chaque personne. « une montre, une bague, un bijou, un porte-monnaie... rien de très précis. Je suis là pour me faire les poches ! Et toi ? Tu as prévu quoi ? » faire les poches était un bien grand mot quand on connaissait l'existence de tes magouilles. Tous ces objets ne t'étaient pas destinés. Non... se allait bien au-dessus de tout sa.

« T'accompagner ? » voilà une réponse qui avait le mérite de te faire sourire. Sa mascarade et son sens de la provocation avaient toujours attiré ton attention. Il savait y faire, c'était une certitude. Tu plisses doucement les yeux et tu finis par te rapprocher de lui pour te mettre sur le côté. « c'est partie alors. » tu lui prends le bras comme on pourrait voir dans les films d'adolescents. Et vous commenciez à marcher dans la salle. Tout était très magnifique. « Je veux bien t'aider, ça va rendre ma soirée plus intéressante. » tu pouvais n'être que d'accord avec lui. Une soirée assise sur un tabouret sa n'était pas une soirée intéressante. T'avait toujours ressentie le besoin de défier la justice de ce monde. L'adrénaline voilà ce que tu recherchais. « c'est une excellente idée... tu ne devrais pas t'ennuyer. Je me porte garante, si tu t'ennuies. Je te devrais une soirée » tu finis par rire et tu l'attires machinalement contre toi pour l'enlacer. Bizarre en vue des circonstances. « Ne t'affole pas, quelqu'un a vu que je le regardais. » Les marques d'affection en public avaient le don de gêner la plupart des personnes..