Dante D. Basini & Swan E. Keynes
Cette fameuse nuit de mariage, Dante l'avait remarqué dès son arrivé. Déjà parce qu'elle et son amie riaient très fort, que c'était la cousine de Guiseppe mais aussi parce qu'elle était vraiment sublime. Sa beauté l'avait tout de suite frappé et ça son père Donatello l'avait bien vu. Quand l'idée de se marier avec elle avait été lancé, Dante avait tout de suite senti le danger. Elle était ivre, elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Le lendemain, elle se réveillerait marié à lui sans qu'il n'ai pu faire quoi que ce soit. Bien sur, vu sa plastique et sa joie de vivre, il aurait adoré l'épousé, mais il aurait préféré qu'elle soit consciente de ce qu'elle est entrain de faire. Qu'elle ait conscience que la mafia, c'est une vie à part, différente et hors du temps, hors des lois. La mafia a ses propres règles, sa propre hiérarchie, ses propres lois. La mafia est un système totalement différent de la démocratie. La mafia, c'est une dictature organisé imposé par le sang ou par l'alliance. Et quand la mafia décide une chose, les personnes dedans ne sont que des pions qui doivent bouger et se mettre en quatre pour elle. Alors il en avait voulu à Swan, le lendemain matin, tout en étant troublé, presque heureux finalement d'être marié à une femme comme elle. Comment ne pas l'être ? Swan était belle, souriante et joyeuse. N'importe quel homme tuerait pour l'avoir à son bras.
A présent, ils se connaissaient peu mais bien en même temps. A chaque réunion, ils étaient placés côte à côte, le couple Dante et Swan. Étonnamment, dans la mafia, les gens autour étaient même ravi de leur couple. Ils ne cessaient de les félicités ou de leur dire à quel point ils étaient mignon. Ce qui mettait le bel italien très mal à l'aise en vue de la situation réelle. Désormais, si ils voulaient être avec quelqu'un d'autre, ça serait en cachette. Ils ne pourraient pas présenter leur famille, ou parler de la personne en dîner de famille. Si une relation "extra-conjugale" venait à se savoir, celui qui trahit et trompe l'autre serait sévèrement corrigé. Néanmoins, si Swan voulait voir quelqu'un, Dante la couvrirait sans problème. Lui ne se privait pas pour voir d'autre personne. Il refusait d'admettre que Swan lui plaisait. Il ne le dirait pas, même sous la torture. Lui prendre la main quand ils sont en réunion de famille passe encore, mais dire ses sentiments est un autre problème. Il ne se voyait cependant pas même hors du cadre de la mafia, la laissé livré à elle même. La suivre était à ses yeux la seule solution pour s'assurer qu'elle allait bien. Il faisait son emploi du temps en fonction du sien. Il s'était même arrangé pour avoir son planning de cours, histoire de savoir quand elle était en sécurité.
Ils communiquaient peu par la parole, mais beaucoup de jeux de regard étaient présent entre eux. Des petites piques lancés avec un regard échangé. C'était leur façon d'être ensemble. Il n'avait jamais vraiment parlé d'eux, de leurs vies, de leurs passés. Ce n'était pas spécialement l'envie qui leur manquait, mais l'occasion ne s'était tout simplement jamais présenté. Ils ne s'étaient jamais retrouvé à deux en rendez vous ou tête à tête à discuter de leurs pires peurs, de la honte de leur vie, de la chose la plus dingue qu'ils aient chacun faites ou encore de leurs familles respectivement. Ils en savaient peu l'un sur l'autre mais finalement, ils se connaissaient quand même un peu : ils connaissaient un peu les réactions de l'autre qui pouvait trahir une joie, un énervement, un agacement, de la tristesse ou de l'amusement.
La jeune femme était à ses côtés et le jeune italien était soulagé de la savoir à ses côtés que dans la rue avec des toxico près d'elle. Dans la voiture, elle le question sur ses motivations à la suivre. Elle doit presque le prendre pour un mari harceleur psychopathe et complètement cinglé qui avait demandé son emploi du temps et la suivait constamment et c'est vrai que c'était l'impression qu'il pouvait donné mais loin de là. Comme à son habitude, sa réponse à la question de la jeune femme est une nouvelle question, ce qu'elle en pense elle. Il veut avoir son avis, probablement pour voir si elle a réussi à le cerner. Sa réponse n'en est pas vraiment une, elle ne dévoile pas le fond de sa pensée mais semble avoir une idée sur la question. Il la toise donc un instant du regard et regarde à nouveau la route avant d'ajouter
« Alors, laquelle selon toi ? » espérant qu'elle ait percé la vérité et qu'elle l'ait cerné lui. Elle le regard, il le sait, il sent son regard sur lui. Il tourne la tête, avec un infime espoir que ce n'est pas trop tard et qu'il va apercevoir son regard. C'est le cas, leurs regards se croisent, comme souvent. Jamais pour très longtemps, surtout dans ces conditions étant donné que Dante conduit sans réelle destination. Mais ils se regardent un instant et ce contact visuel est important pour lui mais en même temps est troublant, il n'aurait su lui même l'expliquer. Elle lui annonce qu'elle a faim et énonce une liste de chose qu'elle voudrait avaler. Elle rit légèrement. Dante repose ses yeux sur la route et sourit en l'écoutant, son rire était vraiment adorable et le faisait sourire à son tour. Son sourire est cette fois ci visible.
« Tu es précises. On commande au McDrive ? Je ne vois que là bas pour avoir tous ces délices. » lui propose-t-il, voulant contenter la jeune femme, histoire qu'elle ne le voit pas simplement comme un harceleur psychopathe de la mafia.
AVENGEDINCHAINS