Ca va secouer (Lydia)

Quelle agréable coïncidence de retomber sur lui, il peut facilement noter le fait que tu arrives à te souvenir de lui, mais cela en est de même de son côté, il est le premier à avoir fait le rapprochement avec le passé, comme quoi, il ne l'a pas oubliée non plus de son côté et ça fait... plaisir. Tu ne t'attendais pas à le trouver ici, tu lui souris quand il parle de destin, ils étaient fait pour se revoir, peut-être en tout cas, tu n'as pas à rester toute la soirée seule maintenant qu'il est là, tu vas pouvoir apprécier le spectacle en compagnie d'un vieil ami. Il a quitté Oxford pour Harvard, excellent choix, sinon cette rencontre n'aurait pas eu lieu et ça te fait plaisir de pouvoir renouer contact avec lui. Tu hoches doucement de la tête en l'écoutant, ne manquant pas de laisser un léger ricanement s'extirper de tes lèvres face à son commentaire concernant sa sœur "Tu n'as pas changé" Il a le mérite de te faire rire, ce qui est devenu une réaction rare chez toi depuis que tu as appris l'infidélité de l'homme que tu aimais ainsi que cette séparation qui te reste toujours en travers de la gorge. Cole s'intéresse maintenant sur ton cas "Je suis arrivée à Harvard il y a environ quatre ans maintenant, j'étudie le journalisme d'ailleurs" Tu portes ton regard sur lui, un sourire au coin des lèvres tu hausses légèrement des épaules "Les choses vont et viennent.." Restons vagues, évitons les sujets trop douloureux et puis il est temps pour toi de faire des choses plus joyeuses afin d'enterrer toute cette histoire, ça ne sert à rien de te torturer plus longtemps. Ouais, facile à dire qu'à faire. "Seule oui, je sors en solo ce soir, on m'a parlé du spectacle, alors je me suis dit, pourquoi pas?" Rien d'autre à faire de toute façon et puis c'est mieux que de rester chez toi "Et toi? Tu attends quelqu'un?" Demandes-tu en penchant ton regard sur l'autre place à son côté.

  Au moins je la faisais rire, et elle soulignait que j’avais pas changé. C’était un compliment ? Peut être pas, dans tous les cas, je choisissais de le prendre comme tel. Je l’écoutais ensuite me raconter qu’elle était depuis quatre ans sur le campus, qu’elle y étudiait le journalisme, et elle éluda ma question finale en me répondant de manière flou, que les choses allaient et venaient. Allez savoir pourquoi, mon instinct surement, mais je me dis aussitôt que Lydia en avait surement bien plus sur le cœur que ce qu’elle voulait bien me montrer. Je n’étais pas la meilleure des oreilles et encore moins le meilleurs conseillers en ce qui concernait le champs des relations. Et à vrai dire, le fait qu’elle soit seule ce soir, et peut être seule tout court, et avec son petit air désabusé, ça me donnerait surement une bonne raison de la divertir… Quand elle remarqua la place vide à côté de moi, je ne pus m’empêcher de penser à mon rencard qui ne viendrait pas. Je pris un air triste, dans le but de peut être touché la corde sensible de la blondinette et je repris : « En fait, elle a annulé à la dernière minute… » Sauf que le rôle de l’amoureux malheureux, j’avais bien du mal à le tenir et je ne pus m’empêcher d’ajouter avec une note d’humour : « Une chance pour toi hein ? Je suis à toi pour la soirée Lydia… » Et alors que les lumières de la salle diminuaient d’intensité, que les rideaux s’ouvraient sur les acteurs pour que le spectacle commence, je laissai ma main glisser subtilement sur son genou.

(Invité)