it's so much harder than i though (dean)

" Oui bien sur, j'arrive " Lançais-je à Caitlyn avant de préparer mes affaires et de filer vers le commissariat. Cela fait une semaine que je suis revenue et donc six longs jours que je dors dans l'appartement que la police m'a trouvé. Un petit meublé bien sympa, quand on aime vivre seule mais c'est loin d'être mon cas. Depuis que je suis arrivée à Harvard, je n'ai pas dormi seule une seule fois. J'avais un appartement avec une amie pendant deux longues années avant d'intégrer la lowell house pour le même nombre de temps et de déménager avec Delilah puis chez Dean. En Europe, j'étais toujours avec Dimitri... Et là, rien. J'ai du mal à dormir le soir tellement il n'y a pas de bruit. Pas de bruit de respiration pour m'endormir, rien. J'enfile ma veste, mon écharpe et mon bonnet avant de filer à l'autre bout de la ville. Il y a des jours avec et des jours sans. La nuit a été courte et je ne suis vraiment pas d'humeur aujourd'hui. Mais je sais que si Caitlyn veut me voir, ce n'est pas pour rien. Après une vingtaine de minutes de trajet, j'arrive au commissariat et me dirige vers le bureau de Cait qui est devenue mon amie maintenant. Elle est occupée avec quelqu'un alors je reste dehors. Jusqu'à ce qu'elle me fasse signe de venir. Je fronce les sourcils et la questionne du regard mais elle semble réellement m'inciter à entrer. Je pousse la porte et il tourne la tête. Dean tourne le visage et je me sens trembler. Cait pose une main sur mon épaule et je le regarde. " Dean... " Je soupire son prénom. Mon cousin. Ma force... Je n'ai pas osé le voir et voilà qu'il est là, sur mon chemin. Je tremble comme une feuille et sens ma respiration devenir de plus en plus difficile...

Il a quelques jours, j'avais déclaré au commissariat le vol de mes papiers. Pour expliquer en grandes lignes, j'étais entrain de boite un café en terrasse, oui en hiver. Faut dire que des fois la météo se trouve assez douce pour ça. Bref! J'avais mon porte feuille sur la table, et il a suffit que ma tête se tourne un quart de secondes pour qu'il disparaisse. L'argent je m'en fiche, c'est juste que c'est long pour refaire la paperasse. C'est aujourd'hui que je reçois un appel pour m'indique que mon porte feuille et mes papiers sont au poste de police, qu'il faut que je vienne a une certaine heure. J'accepte, et en attendant le rendez vous, je reste devant ma télévision vu que je suis en repos. Une fois que l'heure approche, je m'empresse d'enfiler ma veste et de partir en voiture. Sur place, je ma gare, ne faisant pas le fou pour éviter une amende ; ce serait dommage. Je rentre, et je vais m'adresser a l’accueil. Je patiente quelques minutes sur une chaise, et la une dame me demande de la suivre. Je fronce un peu les sourcils, mais ne fait aucune opposition. Je pénètre dans un bureau, et reçois l'invitation a m'installer sur un des fauteuils. Une fois le cul dessus, je suis heureux de voir mon porte feuille sur le bureau. Je signe alors une feuille qui indique que j'ai récupéré mon bien et tout le tralali. Mais alors que je voulais partir, on me dit qu'il fallait que j'attende ici. Je ne comprenais pas, je pensais avoir tout réglé. Et, quand la porte du bureau s'ouvre, machinalement je tourne le visage pour voir qui est l'auteur. Et la, je crois halluciner. Kyla... Mon prénom sort dans un murmure, et j'entre ouvre la bouche, affichant ma ride du lion. Mon coeur bat a un rythme fou. Ma cousine, décédée, devant moi... Je me lève du fauteuil   " Kyla? C'est... C'est pas possible. "   J'avais envie de la prendre dans mes bras, sauf que j'étais complètement paralysé. Elle était morte. J'avais l'impression de frôler l'arrêt cardiaque. Mitigé entre l'incompréhension, la surprise, la peur, la peine, la joie... Tout se chamboulait dans ma tête.    

Tout passe très vite. Même un peu trop vite. Je suis perdue depuis que je suis revenue à Cambridge. Heureuse mais un peu perdue. La ville n'a pas changé mais j'ai changé et je me demande si c'est vraiment l'idée du siècle d'être revenue tout de suite. La police m'a accordé mon retour et le lendemain - pour ne pas dire le jour même - j'arrivais en ville. Quitter l'Europe et Dimitri. Amen. Mais je suis loin d'être rassurée. Je ne suis pas tranquille la nuit. Le bruit de la rue me réveille et le calme de l'appartement m'empêche de dormir. Tellement de paradoxe en une seule personne, je le sais bien. Je vis sur le pouce, avec le minimum de provisions, le minimum de confort dans l'idée de dégager rapidement, de changer d'appartements, de me trouver une colocation quelque part. Habiter avec Delilah ne me semble pas la solution, loin de là, alors je cherche une autre alternative. J'arrive au commissariat et tout se passe très vite. Dean est là et mon corps se brise sous son regard. Je me sens trembler, je n'arrive plus à avancer, plus à réfléchir, plus rien. Si je réagis comme ça, je n'imagine même pas la façon dont il doit se sentir. C'est la personne qui m'a le plus manqué pendant mon départ. C'est celui dont je demandais souvent des nouvelles à Caitlyn. Caitlyn qui a sa main sur mon épaule et la descend en bas de mon dos, comme pour me pousser à avancer. J'attrape la main de mon cousin pour la poser sur ma joue, pour qu'il se rend bien compte que je suis bien réelle et qu'il n'hallucine pas. Le fait qu'il m'ait reconnu tout de suite, ne me confondant pas avec ma jumelle, comme les trois-quarts des gens du campus, me fait tellement de bien. Il semblerait que je compte quand même pour quelqu'un après tout. Je reste comme ça quelques secondes avant de le prendre dans mes bras. Mon corps est secoué par des spasmes. " Oh Dean... " Je sanglote et le sers encore plus près de moi. " Je suis tellement désolée " Soufflais-je alors que quelques larmes coulent le long de mon visage. Vraiment désolée pour tout ce que je l'ai fais traverser...

J'étais venu avec l'idée en tête de récupérer mes papiers, de signer leur feuille et partir. Mais, jamais, Ô dieu jamais je n'aurais imaginé ce qu'il se passait dans ce bureau actuellement. Dans l'obligation d'attendre, une entrée me fait tourner la tête, avant de tout simplement me compresser le coeur. Quand mon prénom sort de sa bouche, je suis encore plus certain que c'est elle. Sa voix, je pensais ne plus jamais l'entendre, tout comme je pensais ne plus jamais la voir, a part dans mes souvenirs. Son décès avait été le pire moment de ma vie. J'avais dû m'habituer au silence de mon appartement, au rangement de ses affaires... Bien que pour être franc, sa chambre été restée intacte. Je n'avais pas eu le courage de le faire. Me redressant de ma chaise, je viens en face d'elle, affirmant que ce n'était pas réel. Sa main prend la mienne en la posant sur sa joue tendrement, et mon pouce effectue des caresses alors que mes yeux deviennent humides. Ma cousine... Celle pour qui j'aurais donné ma vie volontiers.  " Mais... Comment? "   Murmurai-je doucement, n'arrivant pas a finir ma question sous l'émotion, et la boule dans ma gorge. Kyla vient alors se blottir dans mes bras, et je la serre lentement en fermant les yeux. Je respirais son parfum, et mes larmes coulaient sans que je puisse les retenir. Tout comme les siennes. Une de mes mains venait derrière son crâne, et l'autre dans son dos. Je continuais de la maintenir contre mon buste. Je ne pouvais pas la lâcher, j'avais rêvé de sa depuis l'annonce de sa mort.  " Je pensais que je ne te reverrais jamais... Kyla.. "   Je recule mon visage pour plonger mes yeux dans les siens, ne me préoccupant toujours pas de mes larmes. Mes doigts reviennent sur sa joue    " Tu m'as tellement manqué... "   Je souris, ce qui est contradictoire avec mes perles salées qui coulent. Mais, j'étais partagé entre deux sentiments. Ma bouche vient sur son front, pour y déposer un baiser qui dure quelques secondes. Et d'une voix douce, je demande   " Où étais tu? "   Je ne faisais pas attention aux deux personnes autour de nous, mais j'entendais la porte. Je crois qu'ils sont sortis pour nous laisser a deux, pour nous laisser dans nos retrouvailles.    

Le regard de Caitlyn en dit long. Elle a bien compris que ça ne va pas mais alors pas du tout. Elle a compris que je suis mal, que je n'arrive pas à me sentir bien ici parce que tout a changé, parce que j'ai changé. Je ne suis plus la même personne que lorsque j'ai quitté Cambridge mi-septembre. Non. Aujourd'hui, j'ai une cage autour de mon coeur et rien ne peut la déverrouiller, la faire céder. Rien sauf Dean. Parce que lorsqu'il pose son regard sur moi, je fonds en larmes, je tremble et me sens mal. Ou alors terriblement bien, je ne sais pas trop. Dans ses bras, je veux que le monde s'arrête, qu'on mette tout sur pause et qu'on reste là, comme ça, pendant des heures ou des semaines même. Je serais prête à ne plus bouger. Ma poitrine se soulève et ma vox tremble alors qu'il se demande comment c'est possible. " Je t'expliquerais " Soufflais-je en serrant encore un peu plus mon étreinte autour de lui. Mon cousin, l'homme de ma vie. Ouai, rien que ça. Je sais que je peux tout lui dire, tout lui confier et qu'il ne me trahira pas. Je soupire légèrement et susurre un 'merci' à Caitlyn lorsqu'elle quitte la salle. Mes larmes coulent encore. Je ne savais pas que j'avais autant de larmes en moi. Moi qui pensait que mes glandes lacrymales étaient hors circuit... " Tu m'as manqué aussi " Soufflais-je, le regardant droit dans les yeux, entre deux hocquets. Je ris légèrement lorsque je me mets à renifler fort peu élégamment. " Jamais je n'aurais cru qu'ils me laissent revenir " me confiais-je à mon cousin alors que ses lèvres sont sur mon front. Jamais, ô grand jamais j'aurais pensé recevoir un coup de fil me disant que si je voulais revenir, je pouvais. Je n'avais pas hésité. Declan savait l'enfer que je vivais là haut. Je me penche pour attraper la boîte de mouchoir mise en évidence sur le bureau de l'inspectrice et lui en donne un. Je me mouche et porte mon attention sur Dean. " En Europe. J'ai visité tellement de pays " Lançai-je avec un léger sourire. " Comment vas-tu ? " Demandais-je à mon cousin en me posant sur une chaise, tirant la sienne pour la mettre au plus près de moi. Il va avoir tellement de questions que je veux savoir comment il va avant tout.

J'ai toujours dis que les ruptures amoureuses sont plus dures que les décès. Parce que, quand une personne que l'on aime meurt, nous vivons dans la tristesse en se faisant a l'idée de ne plus la revoir. Alors qu'une rupture, nous sommes tristes, et il faut s'attendre a croiser son ex a chaque coin de rue. Sauf que la, jamais je n'aurais pu prévoir ce qu'il allait m'arriver. J'étais le plus heureux, mais aussi le plus paumé. J'avais Kyla, ma cousine décédée quelques mois plus tôt, devant moi. Mon corps tremblait un peu, mais quand le sien venait se blottir contre le mien, je me calmais. Ma cousine, celle que j'aime par dessus tout... Je ne devais pas trop penser au pourquoi du comment, mais je devais profiter. Elle me soufflait que les explications viendraient de toute façon, alors je laissais mes yeux fermés pendant l'étreinte qui s'éternisait un peu. Mais c'est logique, je tenais dans mes bras le pilier de ma vie. Nos yeux laissaient des larmes couler, et je ne pouvais pas affirmer l'émotion qui me prenait tout le corps a cet instant. Ses yeux dans les miens, Kyla renifle et laisse un rire s'échapper de mes lèvres que je pince ensuite pour l'écouter. Je fronçai un peu les sourcils, ne comprenant pas de qui elle parlait.  " Qui ça?... "   J'ignorai tout, mais si jamais elle m'avouait que quelqu'un lui avait fait du mal, je crois que je pourrais carrément péter un plomb et devenir méchant envers cette personne. On ne touche pas a la famille, et encore moi a elle. Ma main prend le mouchoir gentiment tendu, et je me mouche doucement avant de le jeter dans la poubelle non loin de nous. Le revers de ma main essuie les perles salées. J'écoutais la jeune femme, qui disait avoir été en Europe. Je souris doucement  " L'Europe? Il parait qu'il y a des pays sympas la bas. "   J'ai eu la chance d'en visiter, et d'entendre parler de ceux que je n'avais pas vu. Je m'installe ensuite sur la chaise collée a la sienne, et ma main se pose machinalement sur sa cuisse. Mes yeux dans les siens, elle tenait a savoir comment j'allais. Je souffle un peu en souriant   " Je vais bien. Quelques petits soucis, mais rien de plus important que ton retour. "  Bah quoi? J'ai une petite amie, un bébé en préparation avec mon ex... Ex qui d'ailleurs ne veut pas que je vois cet enfant. Mais a part ça, rien. Bon, je vais lui dire les grandes lignes quand même.   " J'ai mit mon ex petite amie enceinte... Et, nous avons rompus. De ce fait, elle ne veut pas que j'approche l'enfant, elle refuse que j'ai des droits dessus. "   Disons que c'est la plus grande animation de ces derniers mois.  " Et toi? Tu vas bien? "   

Ça me fait tellement bizarre d'être dans les bras de Dean. Tellement bizarre mais tellement de bien aussi, par la même occasion. Je retrouvais mon cousin, celui qui m'avait toujours soutenu. Celui qui m'a toujours épaulé, qui m'a toujours écouté pleurer... Dean et moi étions vraiment proche avant tout ce foutoir et je priais pour que nous le soyons toujours autant maintenant que je suis de retour. Il m'avait tellement manqué... " La police. J'étais sous protection des témoins tout ce temps.. " Et donc plus ou moins surveillé par la police de la ville. Quelqu'un savait toujours où j'étais. Et quand ce n'était pas Caitlyn, c'était Declan qui prenait des nouvelles de moi de manière plus ou moins informelles. Avec Declan c'était même très informel. Je ne me souviens même plus le nombre de fois où je l'ai appelé, pleurant après que Dimitri m'ait frappé ou que l'un de ses amis ait abusé de moi. " C'est vrai... La France, c'est magnifique. J'ai fêté noël en Finlande sous la neige par -25 " Lançais-je, fière de moi. Qu'est-ce que ça avait été bien... J'avais tout de même de très bon souvenir là haut. J'ai tellement voyage... Et tout n'était pas que négatif, je ne me voilais pas la face. Je tente de peindre une image idyllique de tout ce que j'ai vécu pendant ces quelques temps loin d'ici, loin de lui. Je n'ai pas envie qu'il sache qu'il y avait autant de bons jours que de mauvais jours... Je viens de le retrouver, je n'ai aucun envie de l'inquiéter. Je l'écoute et déglutis difficilement. " Elle a pas le droit de faire ça. C'est pas légal " J'ai fais quatre ans de droit, je sais très bien ce qu'elle peut faire ou non en matière de droit de visite de la part du père. Hors de question qu'elle mette Dean à l'écart. C'est plutôt elle qu'on devrait foutre à l'écart. Qu'elle accouche et qu'on l'oublie dans un coin pour la punir de ce qu'elle compte faire. Je suis à cran depuis mon retour. Et ça, ça n'aide vraiment pas.. " Oui ça va... Je suis rentrée il y a quelques jours et... on fait aller. C'est pas facile de se réadapter à cette vie... Et d'expliquer à tout le monde que j'étais en Europe par nécessité et non pas par envie " Surtout quand c'était le sampiternelle "mais tu aurais du m'en parler" qui sortait de la bouche de tous mes amis... Comme si j'avais décidé de me barrer et de les laisser en plan franchement ! " Ça me fait tellement plaisir de te voir... " Soufflais-je avec un léger sourire.

Alors même si j'ai envie de faire la peau a la personne qui se risquerait a faire du mal a ma cousine, les minutes qui passent me calme doucement. Je me dis que le plus important, c'est qu'elle soit en vie, et ici. Quand Kyla me dit qu'elle était sous protection des témoins, je fais un 'ah' de ma bouche qui s'entre ouvre.   " Je vois... Enfin, je ne vois pas l'histoire mais maintenant je comprend mieux. "   Oui, des fois c'est des trucs un peu barrés. Donc forcément, je commence a me faire des scénarios dans ma tête, impatient d'en savoir plus. Mais je refuse de la brusquer, je préfère lui laisser le temps, et surtout l'envie de tout me dire. Assis a coté d'elle, ma main se pose sur sa cuisse pour lui papouiller tendrement de mon pouce. Je crois que j'avais besoin d'un contact physique pour réaliser que je n'étais pas entrain de rêver. Et puis, c'est tellement bon de l'avoir a mes cotés. Si elle savait le nombre de fois où j'ai pleuré. Je n'avais même pas pu en parler a Solveig, ma petite amie, tellement c'était douloureux de dire que ma cousine était décédée.   " Je suis allé en France une fois. Mais j'étais jeune alors je ne me souviens plus très bien. "   Et, je hausse les sourcils, surpris et je souris amusé avant de reprendre   " Et tu n'as pas fini en glaçon? Rien que d'entendre la température... Je greloterai presque! "   Et je lance un petit rire. Heureux de voir que dans n'importe quelle situation, nous arrivions a rire de tout et de n'importe quoi. Bon, ça ne dure pas longtemps parce que je tente de faire un topo rapide de ce qu'il m'est arrivé. Et, a sa réflexion sur le fait que Sally n'avait pas le droit de me faire ça, je fais un petit oui en baissant le regard un instant.   " Je sais... Mais elle ne lâchera rien. Et moi... Bah ça me fait du mal. "  Et franchement, faire jouer la justice m'embête un peu. J'ai tenté de la raisonner, mais j'ai échoué. Je reviens fixer son regard quand ma cousine commence a se livrer. Je fais un petit haussement d'épaule en soufflant avant de lui dire, souriant doucement   " En même temps, pour la plupart tu... Tu étais morte. Alors, il faut comprendre l'incompréhension. "   Je lui tapote le bout de son nez, du bout de mon doigt   " Mais, en tout cas pour moi. L'important c'est que tu sois revenue. D'ailleurs, parlant réadaptation. Tu vis où? "   Bah oui, car avant son 'décès', c'était ma colocataire. Alors, si jamais elle en avait le besoin, elle pouvait revenir chez moi. Je ne demandais que ça, de reprendre comme avant.   " Je crois que le mot plaisir est trop léger pour ce que je ressens. "   J'approche mon visage du sien en la fixant bien droit dans les yeux   " Ne m'abandonne plus jamais. S'il te plait. "   Et je souris tendrement  

Spoiler:

J'ai peur. J'ai peur qu'il comprenne que j'ai pris cette solution radicale pour le protéger, pour enlever la menace qui pesait sur sa tête alors qu'il n'en savait rien. Je ne sais pas comment Dean pourrait réagir au fait d'apprendre tout ça. Que ces hommes menaçaient de le tuer si je n'arrêtais pas de fouiner dans leurs affaires... Je me sentais coupable. Tout ça, c'était ma faute. " Je te jure que je t'expliquerais Dean... Que tu comprendras tout mais je veux profiter de toi " Je veux profiter de son sourire, de son rire, de nos yeux bouffis, de notre nez qui coule à moitié. Je veux savoir ce qui s'est passé dans sa vie pendant ces cinq longs mois. Je veux tout savoir, absolument tout. J'espère qu'il est heureux, qu'il n'a pas trop pleuré ma mort, que tout le monde l'a soutenu, qu'il s'est fait de nouveaux amis, qu'il est toujours professeur à l'université. J'espère qu'il est heureux, tout simplement. Il n'y a rien qui compte plus pour moi que la santé mentale, physique et psychique de mon cousin. Dean est comme mon grand frère et mon meilleur ami en même temps. " La tour Eiffel sous la neige c'est quelque chose ! Il faudra qu'on y aille l'année prochaine... " Étais-je déjà entrain de prévoir des plans pour dans onze mois avec mon cousin ? Bien entendu. Je ne comptais vraiment pas foutre le camp avant l'an 2090 ! " Ça va... Quand t'as ce qu'il faut sur le dos, on a pas si froid que ça " Je ris légèrement. Et puis, il y avait les longs bains chaud avec Dimitri, les câlins près du feu... Tous ces moments que j'avais chéris avant que tout vole en éclat une fois le pied posé en Europe de l'Est. Je n'oubliais pas les bons moments que j'avais passé avec lui mais certains étaient ternis, détruits par les coups que j'avais reçu. " C'est normal que ça te fasse mal Dean... Mais je te promets que je me battrais pour toi. J'ai des amis avocats, j'ai des profs très compétents " Parce que j'avais repris les cours de droit à mon retour. J'avais abandonné la danse parce que je ne pouvais tout simplement plus danser comme avant mais le droit... Oh non, jamais je ne mettrais ça de côté. Le civil m'avait toujours plus mais je n'étais pas sûre de pouvoir aider un monstre comme Sally. Parce que c'est ce qu'elle était pour moi ; une connasse qui n'avait rien d'autre à faire de sa vie que d'exercer une telle pression sur mon cousin. Alors je m'étais dirigée vers le droit et la cybernétique, l'informatique. Les crimes sur internet sont de plus en plus communs, banalisés et je sais que je ferais une très bonne avocate pour ça... Quand il tapote le bout de mon nez avec son doigt, je ris légèrement. " Oui mais j'ai besoin de temps pour moi... Ce n'est pas facile de revenir tu sais... " Tout avait changé. Et puis, je ne comptais même plus le nombre de personnes qui se retournaient sur mon passage, qui me posaient douze mille questions. Désolée mais je n'ai pas envie d'y répondre tout le temps. Je soupire. " La police m'a trouvé un appart. Un policier passe de temps en temps voir si c'est vraiment sans danger mais je ne me sens pas bien là haut, toute seule.. " J'ai du mal à dormir et les cernes que j'ai caché à coup de fond de teint ce matin le montre très bien. Je ne suis pas en sécurité seule, j'ai besoin d'être avec quelqu'un, de vivre avec un homme ou une femme, ça m'est bien indifférent. Je veux juste pouvoir entendre le souffle de la personne de l'autre côté de la cloison, pouvoir sqouatter son lit si rien ne va pour moi. Je n'ai pas voulu demander à Delilah de me crasher chez elle quand je l'ai vu. Et puis, les autres... Royce était un terrible choix. Andrew était à l'hôpital et il y avait Dean... Notre ancien appartement.. Mais il a peut être pris le pli d'être seul, il a peut être tout changé et n'a plus de place pour moi... " Si je pars, je te prends avec la prochaine fois " Soufflais-je avec un léger sourire sur le visage. Je prends son visage entre mes mains et souris, les larmes revenants faire leur apparition dans mes yeux. " T'as pas eu de problèmes pendant tous ces mois dis moi ? Avec des gens que tu ne connaissais pas ? " Un nouveau voisin un peu louche qui venait l'emmerder, un problème de voiture... Quoi que ce soit.

Oui, j'ai des questions dans la tête, et surtout une haine de penser au fait que quelqu'un puisse faire du mal a la personne qui compte le plus pour moi. Car, quand je la pensais décédée, je me disais que c'était Solveig qui avait prit cette place. Sauf que Kyla est de retour, elle est bien là. Et mon coeur ne peut pas mentir, il affiche clairement qu'elle est la femme de ma vie.  " Profitons alors. Nous aurons le temps de se raconter ces choses la en détails. "   Oui, car maintenant que je sais qu'elle n'est pas morte, je ne compte pas laisser s'absenter. Même pour un week-end, je risquerais de lui écrire toutes les heures pour m'assurer qu'elle reviendra. Je ne peux pas prendre le risque de la perdre une deuxième fois, j'ai déjà bien trop souffert la première. Je pleurais une fois seul dans l'appartement que nous avions partagé. Je faisais le fort devant les autres pour ne pas avoir a justifier ma peine. J'avais trop de mal a en parler. Mais maintenant j'affiche un sourire, et mes yeux ne quittent pas son visage. Un peu comme ci je ne réalisais pas totalement de l'avoir en face de moi.  " Ah bah carrément. La tu m'as donné l'envie d'y aller. "   Je laisse mes dents se montrer, et je la laisse continuer. Effectivement, équipé, le froid ne peut rien. Enfin a moitié. En riant en sa compagnie   " En même temps, avec une température comme ça tu pourrais y perdre un doigt. "   Enfin je suppose, j'en sais trop rien. Je suis plus du genre a partir au soleil moi. Mais ce serait un bon programme de partir dans un endroit enneigé, et pourquoi pas faire des vacances au ski tient? Ce serait un truc a organiser! Mais cette idée s'envole rapidement quand vient le sujet de... Sally. Bien sur que c'est un truc qui me travaille pas mal ces derniers temps. Après, je me disais que si je ne m'attachais pas trop a l'enfant, ce serait vivable. Sauf que je le suis déjà. Quand ma cousine m'affirme qu'elle ne laisserait pas mon ancienne petite amie faire ça, je grimaçai un peu et je laisse échapper dans un petit soupire  " Sauf que je te promets qu'elle est coriace. "  J'étais touché tout de même de ce qu'elle disait. Elle veut se battre pour moi, et je souris en faisant tourner cette phrase dans ma tête   " Merci petit coeur. Mais si tu engages un combat, tu ne seras pas seule. Je serais avec toi. "   Oui, nous nous battrons ensemble. Mon doigt sur son nez, j'adorais le faire. Je me souviens des moments dans notre chez nous a se chatouiller, se taquiner, se taper avec les torchons. Des vrais gosses, et j'étais en manque terrible de tout ça. Alors oui, je le fais avec Solveig des fois sauf que ce n'est pas pareil. La complicité est différente, et puis la, je n'avais qu'une envie... Retrouver celle que j'avais avec Kyla.  " Prend le temps nécessaire. Je veux que tu réussisses a te réintégrer ici. Et si quelqu'un t'embête, dis le moi. J'irais lui mettre une claque. "   Je souris un peu amusé. Mais j'étais sérieux quand même. Si quelqu'un importune ma cousine, je serais réellement capable d'aller lui mettre une gifle pour le détendre. Faut pas déconner. J'écoute ensuite les informations sur son logement. Je faisais un petit oui de la tête, le regard un peu perdu sur le sol. Je réfléchissais a quelque chose. Et quand la jeune fille me dit qu'elle m'embarquera la prochaine fois, je sors un petit rire en relevant les prunelles dans les siennes. Et j'ouvre mes lèvres pour lui proposer ce qui était entrain de chauffer dans mon cerveau   " Pourquoi tu ne reviendras pas vivre chez nous? Ta chambre n'a pas bougé. "  Je refusais de le faire, et personne n'avait le droit d'y entrer. A part moi pour faire le ménage, car oui, je l'entretenais toujours. Comme quoi, je n'acceptais pas son décès. Ses mains viennent ensuite entourer mon visage, et malgré son sourire, je remarque les larmes qui reviennent. Je fronce les sourcils en la fixant. A sa question, je les haussent.   " Euh non... J'ai eu des problèmes, mais qu'avec des gens que je connais... Pourquoi cette question? Qu'est ce qu'il se passe? Je suis en danger? "   J'affiche une mine rieuse, un peu comme ci je ne mesurais pas l'importance de sa question. En même temps, je ne comprenais pas trop...