Xaver ✻ How dare you?

Ah oups, problème de communication, j'ai pas compris ça moi. Cela doit être l'alcool déjà ingurgité plus tôt dans la journée qui déraillait mon cerveau. Je levais les mains d'un air innocent, j'ai rien fait, désolé, m'en veux pas cousin chéri. « C'est bon, j'y touche pas. » bon, si déjà je ne pouvais pas vider sa collection, je pouvais bien fumer non? Je ne sais pas pourquoi mais je m'y attendais clairement à cette réflexion. Monsieur anti-drogue, anti-mather et tout le tralala. C'est saoulant à la longue, surtout que sa soeur est exactement comme moi. C'est lui qui fait tâche dans la famille a être retourné chez les eliots. En plus, il sortait avec une ancienne mather non mais allo quoi. « Très bien, du coup, je vais le fumer dehors. » je l'allumais quand même dans son appartement pour le chercher un peu puis je m'en allais à l'extérieur en me posant près du trottoir pour regarder les voitures et les passants qui passaient. A vrai dire, ça me dérange comment il me regarde, comme si j'étais une toxico, un déchet de la société. Ça me gonflait.

Je venais peut-être de faire une gaffe, en voyant Emma quitter mon appartement. J’étais dans tous les droits de lui refuser de fumer a l’intérieur. Qu’elle fume, boit, se drogue, je m’en fichais pas mal. J’étais habitué avec ma soeur. Il y avait cependant un respect entre fumer chez quelqu’un d’autre qui ne faisait pas parti de ce monde. Soupirant, je finis par aller rejoindre ma cousine en bas de chez moi entrant de fumer son joint. Je n’aimais pas cela, et j’avais mon droit. « Emma… » Soufflais-je. « C’est pas contre toi. J’aime pas l’odeur du cannabis chez moi, ou l’odeur de la fumé tout court. Alors évité d’en faire un plat comme si je te jetais dehors. » J’essaie de comprendre sa pensée, mais j’avais du mal. Elle venait chez moi sans crier gare et puis elle décidait de fumer. En lui disant non, elle se casse. Pour moi, ce n’était pas logique, et surtout que bon c’était chez moi, j’avais mes règles.

Je savais qu'il allait réagir comme ça, mais je lui en voulais pas. C'est tout son droit de ne pas aimer l'odeur du joint, ou de voir sa cousine se détruire la santé. Je pense que c'était plutôt ça. Je respectais son caprice - ou plutôt le mien haha - et j'allais fumer à l'extérieur, en me posant devant la rue, je regardais la civilisation puis Xaver se joignait à moi. « C'est pas grave. Le contraire m'aurait étonné. Si tu m'avais donné ton feu vert pour que je puisse fumer dans ta cuisine, je ne t'aurais sans doute pas cru. » je rigolais pour lui montrer qu'il n'y avait pas de soucis. Ouais, je lui aurais ri au nez même. « Commence jamais à fumer cette merde Xav, car après, tu pourras plus t'en défaire. » bon je lui apprenais rien hein, on lui a surement dit. Je regrettais d'avoir plongé là-dedans mais ce qui est fait est fait. Je ne peux pas me passer de drogue, c'est ma vie, c'est mon sang et l'air que je respire. Sans ça, je ne serais pas celle que j'étais.

J’étais maladroit, cela était un fait. Je n’avais jamais su gérer mes relations personnelles d’une bonne manière ce qui rend les situations pas toujours facile. Aux yeux du grand publique, j’étais Xaver Von Hohenzollern, le prince de Prusse, l’héritier d’une fortune immense et d’un patrimoine historique. Vivre avec ce titre n’avait pas toujours été facile. Seul fils d’une grande lignée, j’avais un poids énorme sur mes épaules et je le portais avec fierté et respect. Malgré mon jeune âge, j’avais toujours su me montrer juste, impartial et honnête. Je ne me cachais pas derrière une sois-distante fortune qui me devait tout. Je travaillais pour ce que j’avais, et je le faisais avec fierté. Alors que mes relations professionnelles et publiques se tiennent à merveille, au niveau du privée j’avais du mal. Dans ma famille, on ne montrait pas ses émotions, on ne parlait pas de ce qui faisait mal. Je prenais cela de ma mère, la vieille école en quelques sortes. Alors parfois, je disais des trucs par toujours corrects, qui peuvent être blessants sans que je ne m’en rende compte. Voir Emma partir comme cela de manière agacée, je m’étais rendu compte que j’aurais dû dire les choses différemment. M’asseyant à cote de ma cousine, je la regardais fumer. Je n’avais jamais compris le but là-dedans, mais qui étais-je pour juger? « Si tu savais le mal que j’ai eu pour arrêter de fumer après la bombe et la greffe de poumon, je te comprends. » Parfois, je fumais encore, de temps en temps, que le besoin me prend. C’est mal, mais on ne pouvait pas si facilement se défaire de ses mauvaises habitudes.