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hey you.mise en page par mad love T’avais sérieusement l’impression de passer ton temps dans cette putain de chambre, à tourner en rond ou à lire à moitié des livres que tu n’aurais jamais la patience de finir à la lumière d’une ampoule trop basse. Pourquoi tu ne sortais pas ? Aucune idée, par manque de motivation sans doute et puis, il ne faisait pas toujours très chaud. Là où les heures de lecture sur un banc du parc en été étaient de véritables plaisirs, elles l’étaient moins en janvier même avec une doudoune. Alors là, bien au chaud dans ton lit entre deux cours, t’étais aux anges. Entendant d’ailleurs toquer, tu relevas les yeux de ton Stendhal en français pour lever un de tes sourcils blonds et finir par te lever. Tu t’étiras, ouvrant la porte avant d’écarquiller les yeux en reconnaissant l’individu qui se trouvait devant toi. Tu eus presque un beug sur le coup, figée de surprise. « O-Oh putain, Noah c’est pas vrai ! » Tu fis avec un petit sourire, partagée entre joie de le voir et questions quant à sa visite. Comment savait-il que t’étais à Havard. « Mais ça fait un sacré bout de temps ! » Tu lâchas en glissant une mèche de tes cheveux derrière ton oreille. Noah, ça avait un joli bordel.
hey you.mise en page par mad love Fallait dire qu’en ce moment t’avais pleins de fantômes de ton passé qui surgissait les uns après les autres. D’abord Joan, Andrew - que t’avais toi même été retrouvée en tout connaissance de chose puisque votre histoire te paraissait loin - et maintenant Noah. Tu reconnaissais rien que dans le ton de sa voix toute l’arrogance que le jeune homme avait déjà une dizaine d’années plus tôt, semblant naturellement plutôt inconscient d’à quelle point le fait de vous revoir pourrait être déstabilisant. Il semblait d’ailleurs heureux de te voir, et tandis que surprise, toi tu restais muette ou balbutiante en l’admirant de haut en bas - il était clair qu’il s’était affirmé dans son style tout comme dans sa façon d’être et sans doute ne devait-il avoir aucun soucis pour avoir ce qu’il voulait. C’était déjà le cas à l’époque de toute façon… Sauf avec toi sans doute. Mais l’idée de dire non à un arrogant comme lui avait été trop tentante, tu étais très joueuse l’air de rien, même à seize ans. Vous étiez deux à être restés les mêmes. « Et toi toujours aussi sûr de toi. » Tu fis en refermant la porte lorsqu’il fut entré, croisant les bras sur ta poitrine en souriant en coin, reconnaissant le badge sur lui. « Rien d’étonnant pour un Eliot je suppose. » Tu lanças à ton tour en te débloquant, le regardant s’installer sur ton lit comme si tout était normal. En tout cas, ce n’était pas surprenant, vous aviez toujours partagé ce genre de relation taquine - voir presque poussée toujours à bout - entre vous. « Bien alors je suppose que tu as ceux des Luxembourg alors, même si tu te doutes bien que je ne les vois pas souvent… » Tu t’approchas du lit, souriant en coin en entendant sa remarque. « Non non, seulement aux séducteurs. » Tu fis avec un brin de malice pour lancer une pique à ton tour, évidement que tu t’intéressais à l’histoire et non pas aux sauteries de Sorel. Tu vins t’installer en face de lui, sur le bout de ton lit, croisant les jambes. « Est-ce qu’on ouvre une critique littéraire ensemble ou est-ce que tu viens seulement pour mes beaux yeux ? » Tu ris, lui proposant à boire tout de même.
hey you.mise en page par mad love Pour ne pas avoir changé, il n’avait pas changé. Le même, complètement, une copie conforme simplement un peu vieillie mais pas plus mature, ça non. Tu le découvrais rien que dans toutes les piques qu’il se préparait à te sortir. Mais tu ne bronchais pas, car le faire serait un signe de faiblesse. Et puis, heureusement pour toi, tu n’étais pas aussi susceptible qu’il semblait le croire. Tu croisas élégamment tes jambes immenses en roulant les yeux en l’entendant. « Hmm, non ce n’est pas ce que je veux dire. » Tu fis avec un petit sourire en te levant, allant vers la table en ouvrant un peu la fenêtre, sentant que t’allais avoir besoin d’un peu d’air, parce qu’il risquait de te le pomper. Tu en profitas d’ailleurs pour lui faire une remarque sur la Eliot House, lâchant un petit rire en l’entendant déblatérer sur les bleus qui tantôt pouvaient t’amuser, tantôt ne t’inspirait qu’un certain snobisme égal au leur. Evidement, Leo et Tim étaient des exceptions. « Oh, ne t’inquiète pas pour moi mon chou, je crains que nous n’ayons vraiment pas les mêmes valeurs. » Tu fis sur sa remarque sur la fidélité, roulant un peu les yeux en baissant un peu le simple gilet que t’avais enfilé par dessus ta robe courte. Tu savais qu’il ne manquerait pas de faire la moindre remarque, tu poussas un léger soupir. Tu éclatas de rire en pivotant vers lui lors de sa troisième pique, il faisait référence à ton refus face à lui. Tu t’appuyas sur la table, levant un sourcil. « Oh tu veux vraiment aller sur son terrain là ? » Tu fis en haussant les épaules,ayant bien compris que ton refus jadis l’avait vexé au point de le rendre si piquant à chacune de vos rencontres. « Tu n’es peut-être pas si bon séducteur que ça si tu as échoué là où d’autres ont bien mieux réussi, sans même réclamer leur verre. » Tu fis en t’approchant et en lui posant le dit wisky qu’il réclamait dans les mains, lui adressant un grand sourire avant de retourner t’asseoir, passant une main dans tes longs cheveux blonds. Tu grognes un peu cependant lorsqu’il fait référence à ton frère. « Voilà qui serait bien faible de ta part que de mélanger tes histoires de séduction ratées à ton devoir de bizuteur… Mais tu fais comme tu veux, après tout. » Tu tend ton verre pour que vous trinquiez cependant, le regardant de haut en bas. L’air de rien ce jeu te plait, mais tu sais qu’il n’a pas de fin.
hey you.mise en page par mad love Vous étiez parti, sans même donner de top départ. Vos répliques fusaient, tantôt plus vraies, tantôt plus piquantes. C’était un jeu auquel vous jouiez depuis toujours, sans doute même avant que votre relation bascule dans la drague piquante. Mais l’air de rien, tu appréciais Noah. Malgré ses airs parfois réellement insupportables, tu savais qu’il était loin d’être aussi mauvais qu’il semblait l’être. Ce n’était sans doute pas quelqu’un que tu pourrais appeler tous les jours sans arrière pensée, mais une partie de toi aimait vos jeux sans fin. Appuyée contre le mur, tu le regardas feindre d’être blessé et tu ris doucement. « Tu as trop d’estime de toi pour me croire ! » Tu fis en riant à nouveau, puisque cette fois la pique était plus tendre qu’elle en avait l’air. Noah était un bel homme et tes refus de t’offrir à lui venaient plutôt du plaisir de jouer que d’un dégoût ou véritable refus potentiel. De toute façon, rien de tout ça n’était vraiment sérieux. « Le bleu te va bien. » tu conciliais tout de même, haussant les épaules avec un petit sourire, en allant finalement vers la mini cuisine.
Cependant la conversation dériva sur le sujet des maisons et pire, de ta famille et un long soupir t’échappas en entendant sa réplique qui cette fois ne t’amusas guère. Ne le regardant pas à ce moment là, tu sortais les boissons. « C’est ça Noah, en ce qui concerne la famille nous n’avons jamais été d’accord. » Tu finis par lâcher après un léger silence, pivotant finalement vers lui. « Timéo et Léo sont ma famille, mes parents sont des étrangers qui croient me connaitre. » Tu lâchas en haussant les épaules, ne ressentant pas l’envie de t’expliquer d’avantage. Tu savais que Noah accordait beaucoup de place à sa famille aristocratique, mais qu’elle n’était pas comparable à la tienne. Tes parents t’avaient aimé pour une facette qui n’était pas la tienne et ne songeait aujourd’hui plus qu’à te fiancer : te trouver un mari qui saura te contrôler, comme une brave petite femme que tu n’étais pas. Pour le moment ils te fichaient la paix, mais tu craignais qu’ils puissent trouver avec qui te fiancer. « Je ne critique pas tes valeurs, elles ne sont juste pas applicables chez moi. » Tu conclus finalement en lui donnant son verre, serrant le tien entre tes doigts fins. Tu remarquas son regard sur toi et tu souris légèrement en coin, riant en entendant ce qu’il disait. « Oh oui, j’adorerai te voir jaloux tiens ! » Tu croisas tes bras sur ta poitrine, riant de bon cœur. « Ne t’inquiète pas, si tu pleure, maman Orphée te préparera des bons biberons au wisky. » tu lui fis un clin d’œil en hochant vivement la tête. T’en serais bien capable. Quelle bonne maman tu ferais !
Puis vint le sujet de ton frère et tu l’écoutais parler en penchant légèrement la tête sur le coté. « Alors tant mieux Noah, n’est-ce pas ? C’est toi qui a commencé à parler de lui, je t’ai simplement donné mon avis. » Ton frère c’était sacré. Tu observas longuement le visage de Noah en essayant de le cerner sur ce coup là, finissant par conclure qu’il devait être sincère. « Oui, pour ça nous sommes d’accord, Timmy est extra. » Tu ris en trinquant l’air de rien et avalant la moitié de ton verre sans aucun mal, profitant de la sensation chaude au fond de ta gorge dont te faisais profiter ce délicieux wisky. Celui là ce devait être Sachka qui te l’avait amené. Tu clignas légèrement des yeux en entendant sa question, souriant néanmoins. « Dis moi d’abord, ça te surprend ou pas du tout ? » Tu demandas, curieuse, penchant la tête sur le coté avant d’inspirer légèrement. « J’ai trouvé chez les roses une sorte de fraternité dont j’avais besoin je suppose… Elles ont été là... Quand j'en ai eu besoin. » Ton bad trip était un terrible souvenir, et tu ne préférais même pas y penser.
hey you.mise en page par mad love Tu savais bien qu’il n’en croyait pas un mot. Noah avait cette assurance et ce certain narcissisme à son égard, un défaut qui avait sans doute ses charmes. Chacun les siens, toi tu pouvais être d’un caprice insupportable que tu tâchais de maitriser ces derniers temps. Sans parler de ta nymphomanie, que tu tâchais de masquer l’air de rien, mais qui se faisait sentir dans des moments de creux particuliers. Tu éclatas de rire en l’entendant te défier de lui dire ça dans les yeux, te prenant au jeu comme une enfant qu’on défie de marquer un panier. Tu viens alors attraper sa cravate entre tes doigts fins pour l’attirer près de toi, plongeant tes yeux dans les siens. « Je n’ai pas rencontré beaucoup de petits hollandais. » Tu lui lance dans un petit sourire, avant de le lâcher, ayant prit soin de ne pas froisser sa belle cravate bleu ciel. Puis tu vas t’asseoir près de lui sur le lit et vous plongez dans cette conversation plus pointue qui mérite que tu prennes des gants – même si ce n’est pas ton genre. Vous êtes très différents toi et lui, et tu sais bien que sur ce point vous ne serez jamais d’accords. Mais tu n’as pas honte de tes choix ou de ta vision des choses, au fond, aucun d’entre vous n’a tord. Et tu inspires en l’entendant. « Eh bien moi je refuse ça. Je ne veux pas être un pion, même si je suis consciente de la chance que j’ai. J’ai également celle de pouvoir refuser le trône. De toute façon ça rassure d’avantage mes parents comme cela, je parle trop pour être une bonne duchesse royale. » Tu fais en souriant en coin à cette pensée. Là n’est pas ta place, ton rang n’a jamais été qu’une histoire de titre, pas de personnalité. Mais tu ne remets pas en cause ton éducation car tu ne manques de rien.
Alors tu lèves un sourcil en entendant son allusion sexuelle qui ne t’étonne même pas. Tu éclates de rire en secouant la tête, croisant les bras sur ta poitrine en prenant un air faussement sévère. « Oh Noah, je découvre ainsi des fantasmes inavoués. » Tu fais pour le taquiner en continuant de rire, avalant quelques nouvelles gorgées de ta boisson, non pas gênée par ce qu’il venait de dire mais plutôt amusée. Il en fallait plus pour te choquer. Une nouvelle pique de sa part se place dans la conversation et tu roules les yeux en souriant en coin. « J’ai bien fait d’enfiler un gilet alors, je n’aurai pas voulu t’imposer la vision horrible de ma robe courte. » Tu lui tires la langue en continuant de rire, plus à l’aise désormais. Tu hoches la tête lorsqu’il te reprend. « Sororité oui, merci. » L’anglais t’échappe parfois encore un peu, l’air de rien, mais de toutes tes amies luxembourgeoises, c’est toi qui maîtrise le mieux la langue, alors tu n’as pas à te plaindre. Vivre à Havard aide beaucoup, entre toutes les nationalités qui évoluent ici. « Mince alors, je savais que j’aurai dû tenter les Dunsters ! » Tu fais en prenant une fausse mine embêtée, même s’il sait très bien que tu plaisantes, tu ne te serais pas plu chez les travailleurs.