you're my worst roomate, kind of nightmare (scarlett)

Ça faisait quoi ? Un an et demi qu'il vivait dans cet appartement, il n'avait jamais connu aucun soucis ni avec les voisins, ni avec ses colocataires, pas un mois de retard, pas un seul dégât des eaux et en deux mois d'installation à peine, la rousse allait commencé à lui faire détester son chez-lui. « J'pense que j'aurais du prendre une autre colocataire tout court, moche ou belle, t'es insupportable toi. » Brusquement le combat verbal habituellement froid et acerbe entre les deux colocataires avait virer à quelque chose de plus physique. S'il avait été le premier à se recevoir leurs ordures des derniers jours sur les pieds, il avait décidé de parsemer les cheveux de Scarlett de yaourt et voilà qu'il se retrouvait le visage plein de chocolat. « Tu es le seul déchet de cet appartement, c'est toi qu'on devrait sortir ! » dit-il avec un sourire moqueur avant d'attraper une vieille tranche de cheddar entamée et un peu moisie et lui glisser dans le tee-shirt.

C'est l'effet Strudwick, on dépose notre marque partout. On s'impose. On s'impose car on ne nous a pas vraiment voulu, à la base. Alors tu sais, je m'en fous que tu me détestes, je m'en fous qu'on pense que je suis superficielle, je m'en fous de vos regards, à tous. J'en joue, je m'en amuse. Car ça m'occupe. Mon quotidien n'est pas si génial, et mon monde a tendance à se casser la gueule assez souvent. T'es ma constante dans le chaos. Le type qui m’agaçait quand il venait me parler, le type qui m'agace toujours autant maintenant que je le vois dans mon paysage à chaque page. C'est un truc rassurant. « J'pense que j'aurais du prendre une autre colocataire tout court, moche ou belle, t'es insupportable toi. » Ses lèvres s'étirent en un petit sourire. « T'es le seul à le penser, c'est bizarre. Par contre toi, j'suis sûre que je peux en trouver pleins qui mettent ta photo sur un jeu de fléchettes. » Bon, c'est faux, j'en suis pas sûre. Parait même que certains t'apprécient. Ils n'ont sûrement jamais reçu de pot de yaourt dans les cheveux, c'est pour ça. « Tu es le seul déchet de cet appartement, c'est toi qu'on devrait sortir ! » Et vlan. La peau transparente de la belle vire légèrement au rose, tandis que ses yeux se font ronds. La bouche qui se choque de le voir imposer un intrus dans son tee-shirt. « LEO ! » Attrape la cruche sur la table, et lui envoie une rasade d'eau en pleine face. « Ben allez vas-y je t'en prie, sors-moi ! » Qu'elle provoque, grand sourire à la bouche, en se rapprochant de l'homme, tout en sortant le vieux fromage de contre sa peau. Dégueulasse.

Leo savait se faire apprécier, il savait se montrer agréable, attentionné presque. Mais la jeune femme ne lui inspirait rien de tout ça, elle était indéfinissable, mauvaise, une vraie plaie qu'il supportait chaque jour. Et évidemment que sa mauvaise humeur des derniers temps n'arrangeaient en rien ce sentiment. « Et bien tu peux prendre tes affaires partir d'ici et jouer aux fléchettes sur une photo de moi avec les autres si tu veux, personne te force à rester ici. » râla-t-il en levant les yeux eu ciel avant de ricaner. « Puis tu te vantes d'avoir des amis alors que je suis seul, tu devrais pas avoir de mal à trouver un autre endroit où faire supporter ta personne. » Un sourire moqueur illuminait son visage, ça lui faisait du bien d'être si mauvais avec elle, la rabaisser le libérer d'un poids. Elle s'énervait et le jeune homme jubilait, heureux de voir qu'il avait la peau de la rouquine. Il s'approcha d'elle pour la pousser à reculer avant de la soulever sans aucun ménagement pour la porter jusqu'à la porte, il ouvrit celle-ci, jetant presque la jeune femme dehors avant de claquer la porte au nez de l'étudiante, retournant ensuite tranquillement ramasser la poubelle, puisqu'elle n'était même pas capable de ramasser le bordel qu'elle mettait.