It's just a SOS. PV

« Personne n’oblige personne Dana ! Si tu as pas envie de te mettre en maillot de bain ou d’aller faire trempette, tu leur dis que tu n’en as pas envie. Si elles insistent : soit tu les envoies chier, soit tu inventes un bobard à la con comme le fait de ne pas savoir nager ou que tu as tes règles » répliqua Paris qui ne voyait franchement pas où était le problème de sa confidente et amie. Le jeune homme était connu pour son franc parler et surtout son caractère de merde mais dans le fond, c’était parce qu’il en avait trop soupé de toujours faire ce que les autres voulaient qu’ils fassent. A présent, Paris ne se laissait plus faire, il était maitre de son Destin et de sa vie. « Ouais c’est une belle destination ! Maintenant j’ai juste à faire en sorte qu’elle me largue pas avant le Spring Break » rigola-t-il même si dans le fond, il exprimait réellement une crainte. L’idée que Summer puisse le quitter le terrifier car il sentait que petit à petit, il s’investissait réellement dans leur couple.

« Tu es mon amie et ce n’est pas parce que je suis en couple que je vais m’enfermer dans une bulle romantique avec ma copine. Alors ne t’inquiète pas, tu me dérangeras jamais et puis à quoi ça sert les amis si au moindre problème, on se tourne le dos ?! » lui dit-il avec un petit clin d’œil. Certes, il était raide dingue de sa petite-amie et il souhaitait passer du temps avec elle mais tout de même, pas au point de se couper de ses proches. Paris pouvait très bien faire deux choses en même temps. « D’ailleurs, comment ça se passe à la Cabot House ? C’est pas trop le bordel ? Avec le nouveau doyen et son chantage à la con, les confréries doivent être en état d’alerte général »

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Paris venait de soulever un point qui était vrai, personne ne m'obligeait à me mettre en maillot si j'en avais pas envie et je doute fort que les copines de la Cabot soient l'exception. Mais j'ai tellement plus trop confiance en mon corps depuis mon ex que j'ai souvent cette impression qu'on va me demander de montrer mes cicatrices et marques sur mon corps qui vont rester à jamais, presque indélébiles. Ce sont les marques d'un passé amoureux que j'ai encore du mal à me défaire et pourtant il faudrait que j'y arrive et que je me dise que moi aussi j'ai le droit à l'amour, sauf que j'y arrive pas. Mais ce souci qui n'en ait pas vraiment un s'enlève bien vite quand Paris vint me confirmer que la destination du Spring Break était une bonne idée et qu'il allait tout faire pour que sa petite amie ne le largue pas avant. Je ne voyais pas pourquoi elle ferait cela, Paris a beau avoir un caractère fort et un certain franc parler, il reste un amour quand on le connait. Alors je vins lui répondre.

Je sais qu'on peut pas me forcer à me mettre en maillot mais tu sais bien que si je vois les autres aller dans l'eau, ça va me donner envie mais je serais bloquée. Je vins me mettre à sourire avant de reprendre. Mais pourquoi tu penses qu'elle va te quitter si tout se passe bien ?

Puis après qu'il m'ait dit que je pouvais venir chez lui au moindre problème, j'avais acquiescé mais me connaissant, je refuse de mêler mes amis les plus proches à mes problèmes de famille. Sauf qu'un jour je pourrais de nouveau finir à l'hôpital comme à l'époque avec mon ex. Paris vint me rassurer sur le fait que même s'il était en couple, je restais son amie et que je ne le dérangerais jamais, ce qui vint me toucher car j'ai jamais douté que mes amis me tourneraient vite le dos, je sais faire confiance à ceux qui le mérite. Il vint ensuite me demander si tout allait bien à la Cabot malgré le bordel provoqué avec le nouveau Doyen. Alors je vins lui répondre, prenant sa main dans la mienne.

Merci Paris, il est pas question que je tourne le dos à mes amis les plus proches dont tu fais partie mais je sais de quoi peut être capable mon demi frère, il est pire que mon ex et je dois t'avouer que j'ai peur de ce qu'il pourrait faire si je décide à quitter la maison, lui dis je baissant la tête avant de reprendre. On est toutes unies pour sauver notre maison, j'aimerais bien aller vivre à la Cabot mais tu sais que j'ai ma chienne alors je peux pas prendre de chambre à la CH. Et toi à la Dunster, comment vous faites face à ce bordel ?

Je vins lui adresser un sourire, tout en remerciant la serveuse qui était venue nous apporter nos plats pendant qu'on se parlait et attendant sa réponse. Il faut croire que quand on est dans une discussion, tout ce qui y a autour nous importe peu.

« Tu as qu’à te mettre un t-shirt ! Y en a qui sont fait spécialement pour la baignade pour éviter d’être soumis aux UV. C’est très en vogue en Australie car il y a beaucoup de cancers de la peau là-bas. Tu n’auras qu’à leur dire que tu as une peau qui est trop sensible aux rayons du soleil et voilà, tu pourras te baigner sans te poser de question » lui dit-il avec un léger haussement des épaules. Paris n’était pas du genre à aller par quatre chemins et même s’il était franc du collier, il n’hésitait jamais à lâcher un petit mensonge de temps en temps pour se sortir d’affaires. Il comprenait très bien les craintes de Dana. Lui-même, son torse était maculé de cicatrices en tout genre notamment son dos avec toutes les brûlures de cigarettes que lui avait fait subir son paternel. Paris ne s’en cachait plus et si on venait à l’interroger sur la question, il envoyait chier la plupart du temps.  Sa vie privée étant sa vie privée, il la gardait jalousement pour lui ou à de rares exceptions à ses amis proches comme avec Dana. « Pour en revenir à Summer, je sais pas. Je n’ai jamais eu de copines avant elle alors c’est normal que je craigne qu’elle me largue mais c’est pas pour autant que je stresse à longueur de journée. J’essaie de faire de mon mieux mais elle a un passé amoureux qui fait qu’elle a peu confiance en elle » soupira-t-il en se passant une main sur la nuque.

Paris était tout de même inquiet pour Dana. Son demi-frère était un crétin mais si elle le craignait autant, c’est qu’il pouvait être dangereux. Le Dunster ne le craignait pas pour autant mais il avait appris à ne jamais mésestimer un adversaire. « Tu sais que tu peux prendre des mesures légales pour les éloigner de toi ? » lui dit-il avant d’hocher la tête à ses dires suivants. « Bah au pire, je veux bien m’occuper de ta chienne le temps que tu trouves une solution, cela me posera pas de problème et je suis certain que les gosses en seraient dingue. Bah la Dunster est un peu sur tous les fronts ! Je t’avoue que si les confréries devaient fermer, ça me ferait bizarre. Je me suis habitué à cette famille par moment un peu trop étouffante. Et puis j’aurais bien aimé finir mon bizutage »rigola-t-il. Certes, ils avaient encore le temps avant de paniquer mais Paris malgré ses dires, tenait vraiment aux jaunes. « N’empêche, tu as de la chance de partir au Maroc ! Tu vas bien t’amuser »

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Paris vint me rassurer sur le fait que je pouvais toujours me baigner avec un tee shirt fait exprès pour aller dans l'eau ou de dire que j'ai une peau trop sensible aux rayons du soleil, ce qui n'était pas faux dans un sens. Ah quel sacré Paris, il avait toujours la solution à tout ou presque et puis il ne pouvait que me comprendre pour avoir vécu sensiblement pareil. Ce ne doit pas être pour rien qu'il est devenu mon confident avec le temps. Puis il revient rapidement sur le sujet de sa petite amie qui me disait vaguement quelque chose, comme si je la connaissais mais je ne me souvenais plus d'où sur le coup. Il me fit savoir qu'il n'avait jamais eu de copines avant elle et qu'il avait peur qu'elle le quitte mais il n'était pas du genre à stresser pour un rien, il faisait de son mieux pour la rassurer. C'est là que je vins me souvenir d'où je la connaissais, de l'hôpital. Alors je vins lui répondre.

Oui cela peut être une idée, le tee shirt fait pour aller dans l'eau, même si je dois reconnaitre que nous les asiatiques avons une peau sensible au soleil donc en fait j'ai pas besoin d'inventer une excuse sordide, tu crois pas ? Mais j'irais voir ses tee shirts, lui fis je avant de reprendre. Attends, Summer ne serait pas interne à l'hôpital ? Si c'est elle que tu parles, je crois la connaitre, du moins quand je dois aller à l'hôpital pour tu sais quoi et à cause de tu sais qui.

Paris savait parfaitement que je n'aimais pas parler de mon demi frère et de ce qu'il me faisait subir, encore moins en public car on est tout de même au restaurant. D'ailleurs, il vint me conseiller de prendre des mesures d'éloignement envers mon demi frère afin qu'il arrête de me frapper. L'idée est plus que tentante sauf que si je m'attaque au fils, cela ne risque pas de plaire à papa et même s'il fait tout pour se racheter, je crains que ce ne soit pire si je porte plainte contre mon propre frère de violences. Déjà à l'époque où j'ai osé porter plainte envers mon ex, mon père ne m'a pas franchement adressé la parole durant des semaines voire des mois alors là m'en prendre à son fils prodigue reviendrait à me faire perdre la partie d'héritage qui me revient de droit, même si j'ai eu celle de ma mère et que je peux vivre normalement. Manquer d'argent ne me fait pas peur, je dois avouer que c'est mon père qui me fait peur car il est un peu comme son fils, les chiens ne font pas des chats après tout. Mais le sujet dériva vite sur le sujet des confréries en danger où Paris avait peur de perdre sa seconde famille, c'était mon cas avec les Cabots d'ailleurs avant de venir m'envier de partir au Maroc. Alors je vins lui répondre.

J'y ai déjà pensé pas mal de fois mais connaissant mon père, il me ferait la vie dure si je venais à m'attaquer son fils prodigue. En fait, je crois que j'ai toujours eu peur de mon père depuis le jour où j'ai vu ma mère allongée et lui à côté impassible face au massacre qu'il a connu. Je vins me stopper un moment avant de reprendre. Oui la Cabot me manquerait également, c'est l'endroit où j'aime aller pour m'évader hors de cette maison qui rendrait fou plus d'une personne. Je t'enverrais une carte postale et te ramènerais un souvenir promis.

Je vins lui adresser un sourire, attendant sa réponse et commençant à manger mes sushis. Cela a beau être froid comme nourriture, cela se mange assez facilement surtout quand on en raffole.

Cela ne lui plaisait pas des masses d’apprendre que Dana avait été une nouvelle fois admise à l’hôpital à cause des coups de son demi-frère. Bon sang, elle n’avait qu’un seul mot à lui dire et il allait lui péter les genoux à ce crétin. Paris n’était pas du genre à frapper sans sommation mais il ne supportait pas qu’on s’en prenne à plus faible que lui. Cela lui rappelait combien il avait souffert étant gosse sous les coups de son paternel. Un paternel qui était en prison à présent et qui réclamait son pardon pour pouvoir passer à trépas, l’esprit libre. « Une blonde ultra sexy avec un sourire angélique ? Interne à l’hôpital ? Oui, cela ne peut qu’être ma Summer » préféra-t-il plaisanter même si le cœur n’y était pas. De temps en temps, il aurait aimé secouer Dana pour lui faire entendre raison et qu’elle arrête d’avoir peur. Qu’est-ce qu’elle attendait ? Qu’elle finisse handicapée à cause d’une mauvaise chute dans les escaliers ? Ou qu’elle crève sous les coups de cette foutue famille ?! Elle n’était pas la première ni même la dernière femme à devoir lutter contre pareil tourment mais le fait qu’elle n’agisse pas, l’agaçait autant que cela l’inquiétait.

« Qu’est-ce qu’il pourrait te faire ? Dana, combien de temps vas-tu accepter de te faire taper sur la gueule ?! Tu ne peux pas continuer de vivre dans la peur. Tu pourrais trouver une solution »lui dit-il en cherchant une solution. « Tu pourrais filmer un jour ton quotidien, avoir une vidéo des sévices que te fait subir ta famille voire un enregistrement audio de ton père qui le garderait à distance. Sois plus maline que lui ! Garde toi de quoi le maintenir à distance… avec ce genre de personne, tu te dois d’être plus intelligente »lui dit-il en lui proposant des plans de secours. Le sujet changea et il accepta de revenir à quelque chose de plus léger. « Tu as intérêt à m’envoyer une carte postale ouais sinon je te boude »lui dit-il avec un léger sourire avant de se plonger dans son assiette de sushis.

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J'avais eu la mauvaise idée de confier à mon ami et confident que je connaissais sa petite amie car elle est l'interne qui me prend souvent en charge quand je dois aller dans ce fichu hôpital, endroit que je déteste réellement pour diverses raisons et je pus constater que cela ne plaisait pas à Paris la simple idée que j'avais été une nouvelle fois admise dans cet endroit. Je sais qu'il voudrait me voir réagir face à la situation dans laquelle je vis depuis maintenant un certain temps mais je ne sais pas comment faire sans mettre en péril la vie des amis proches. Enfin pour l'heure, il vint me confirmer que si je parlais bien d'une blonde sexy avec un sourire angélique alors on parlait bien de sa Summer. Je ne pus m'empêcher de venir sourire avant de lui répondre en le taquinant un peu.

Oui y'a pas de doutes, on parle bien de la même personne. Elle sait mettre en confiance aussi et elle est douce, lui dis je en gardant un sourire avant de reprendre. En fait, c'est toujours elle qui me prend en charge le peu de fois où je dois aller à l'hôpital et pourtant tu connais mon aversion pour les hôpitaux hein ?

Puis le sujet revient comme souvent au fait que Paris n'accepte pas le fait que j'ai peur de mon père, il vint me demander ce qu'il pourrait me faire, je n'en sais rien moi même mais je sais qu'il a les moyens de détruire ma vie. Je sais qu'il ne cherche qu'à me faire réagir pour que j'ai une plus belle vie et je l'apprécie pour cela, ses paroles me touchent et commencent à me faire prendre conscience que c'est Paris qui a raison. D'autant plus qu'il tente aussi de m'aider à trouver une solution en me proposant de filmer mon quotidien afin d'avoir une trace des sévices que mon demi frère me fait subir. Ce serait une bonne idée, sauf que Paris oublie un petit détail, mon père ne croira pas capable mon demi frère d'une telle violence à mon égard. Pourtant je sais que je dois garder ma famille à distance de ma personne ou un jour ce sera mon corps sans vie qu'on retrouvera, j'y ai maintes fois pensé. Il vint terminer avant de se replonger dans son assiette de sushis que j'avais intéret à lui envoyer une carte postale ou il me bouderait. Alors je vins lui répondre, le taquinant encore un peu.

Cela pourrait être une bonne idée Paris, vraiment j'apprécie ton aide. Mais on voit que tu ne connais pas mon père, son fils est tout pour lui, il ne croira pas un seul mot et même avec des preuves que son cher fils prodigue puisse être violent mais je vais réfléchir à ton idée, je te le promets, lui fis je en baissant un instant la tête avant de reprendre. Evidemment que tu auras ta carte postale et un cadeau en prime et d'ailleurs, je voulais te demander si tu accepterais de prendre chez toi pendant ces 4 jours ma chienne ? J'ai pas franchement envie de la laisser seule dans ce studio de malheur et je sais qu'elle ne manquera pas de câlins chez toi.

J'ai vraiment confiance en Paris et sa famille pour lui confier ma chienne durant mes 4 jours d'absence et je n'avais plus vraiment envie de parler de mon père et de mon demi frère, cela me rappelle les mauvais souvenirs du passé, même si je garde en tête ce que Paris a proposé. Je vins donc lui adresser un sourire, attendant sa réponse et tout en venant commencer à déguster mes sushis.

Summer était la femme la plus extraordinaire qu’il avait pu rencontrer de toute sa vie. Aussi ne pouvait-il qu’être d’accord face à la description qu’en faisait Dana même s’il regrettait énormément le fait qu’elle ait fait la connaissance dans de telles circonstances. « Je sais que tu n’aimes pas beaucoup les hôpitaux et ce n’est pas moi qui vais te jeter la pierre, je ne les aime pas plus que cela » marmonna-t-il en secouant la tête de droite à gauche. Paris les avait trop fréquentés lorsque son père le battait. Il se souvenait que trop bien des regards peinés du personnel hospitalier ainsi que la ronde des assistantes sociales qui ne faisaient rien d’autre que de noter les cas supposés de maltraitance. Supposés… Paris avait été un enfant battu dont les adultes s’étaient désintéressés parce que son père, aussi con qu’il pouvait l’être, avait toujours réussi à endormir son monde. Son fils était trop maladroit, trop fragile… Tu parles songea-t-il avec amertume. C’était bien à cause de cela qu’il supportait de moins en moins que Dana subisse ce même traitement. Combien de temps allait-elle supporter ? Combien de coups devait-elle encore endurer avant qu’elle ne comprenne qu’elle ne pouvait plus vivre dans la peur et qu’elle devait agir ?!

Aussi tenta-t-il de l’aider à trouver une solution. En ayant des preuves des méfaits de sa famille, elle aurait quelque chose pour les faire chanter et ainsi les tenir à distance. « On s’en fiche qu’il y croit ou non. Il voudra protéger son fils et si tu menaces de rendre la chose publique, crois-moi, il se tiendra à carreaux surtout si en prime, tu le menaces en lui stipulant que s’il devait t’arriver quelque chose, en moins de vingt-quatre heures, quelqu’un se chargerait de faire parvenir ces preuves à qui de droit » lui dit-il avec assurance. « Cesse de vivre dans la peur Dana, tu as du monde pour te protéger si seulement tu voulais accepter la main que l’on te tend ! » ajouta-t-il avant qu’elle ne parle de son voyage au Maroc et lui demande de prendre sa chienne chez lui. « Bien sûr que j’accepte ! Les enfants vont l’adorer, j’en suis certain » lui dit-il avec un sourire.

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Je pouvais voir à la tête de Paris que Summer le rendait vraiment heureux et cela faisait plaisir à voir que deux de mes amis, bien que je ne connais Summer que lorsque je dois aller à l'hôpital à cause de mon stupide demi frère, soient aussi heureux ensemble. Paris vint me faire savoir qu'il comprenait mon dégoût des hôpitaux puisqu'il avait la même phobie, peut être cela et d'autres choses qui nous a fait devenir de vrais confidents ? Je savais que Paris avait vécu ce que je vis à cause de son père et que c'est pour cela qu'il tentait de m'ouvrir les yeux sur le fait que je devais m'éloigner de cette vie qui me bouffait. Je sais qu'il a raison mais j'ai pas encore le déclic de le faire, même si les paroles de mon ami sont en train de rentrer dans ma tête et je compte agir progressivement. Alors je vins lui répondre.

Oui les hôpitaux me font peur et le sang aussi mais quand je dois y aller, je sais que je peux faire confiance à la femme que tu aimes donc je suis sure que tu as trouvé la femme de ta vie.

Il voulait vraiment m'aider puisqu'il vint me proposer de me mettre au même niveau que mon père en le menaçant de dévoiler la vidéo qui prouverait que son fils me bat pour un rien et que s'il m'arriverait quelque chose, il y aurait toujours quelqu'un pour le faire à ma place, qu'il allait forcément céder. Je n'en doutais pas mais pour le moment il me fallait déjà installer les micros et caméras dans la maison avant d'en venir à menacer mon père. Puis il fut ravi de garder ma chienne, ce qui me faisait plaisir car elle le connaissait et je la savais en sécurité avec lui. Alors je vins lui répondre.

Je suis d'accord avec ton idée mais je vais déjà faire poser des micros et caméras dans la maison pour récupérer les preuves et ensuite on avisera, du moins je pense le faire progressivement, tu crois pas que c'est une meilleure idée ?, lui dis je sereinement et pour lui montrer que je prenais en compte son idée mais que je voulais y aller doucement avant de reprendre. Je savais que tu dirais oui, merci beaucoup. Je me sentirais beaucoup plus sereine la sachant avec toi et les enfants et puis tu sais que c'est un amour donc elle te posera pas de souci, lui dis je avec un énorme sourire avant de venir commander des makis nutella et de reprendre. Tu dis quoi de goûter des makis au nutella ? Je viens d'en commander, tu vas adorer.

Je vins lui adresser un sourire, attendant sa réponse et sachant pertinemment que Paris allait adorer ces makis peu communs mais totalement délicieux. On allait bien se régaler pour finir le repas en tout cas.

« Parce que tu peux lui faire confiance, c’est la femme de ma vie ? » la taquina Paris avec un sourire amusé car la manière dont Dana présentait les choses étaient assez comique en soi. Le Dunster n’avait pas pour habitude d’attendre la bénédiction d’une tierce personne et encore moins en amour. Il se fiait avant toute chose à son instinct qui jusque-là, ne lui avait jamais fait défaut. Ses amis se comptaient sur les doigts d’une main (à la limite sur la deuxième aussi et encore) alors ses amours, n’en parlons pas. Summer était la première femme à le faire tomber amoureux et s’il nageait sur un joli nuage rose, Paris n’en oubliait pas de rester conscient de la fragilité d’une telle union. Aussi prenait-il son temps avec sa jolie blonde même si elle le rendait dingue d’un sourire ou d’un regard. « Je te taquine va » ajouta-t-il rapidement pour ne pas qu’elle prenne mal sa remarque. Le jeune homme savait que par moment, sa personnalité caustique pouvait blesser autrui mais c’était plus fort que lui : sarcasme, ironie étaient sa marque de fabrique.

Puis vint le sujet de sa famille et surtout des moyens dont elle disposait pour pouvoir s’en débarrasser. Paris n’aimait pas trop la réflexion, il était toujours plus ou moins dans l’action et advienne que pourra. C’était le comble pour un scientifique mais c’était tout le paradoxe de sa personnalité. Il pouvait passer des heures et des heures à réfléchir sur des théorèmes, des formules et autres données scientifiques mais dans la vie de tous les jours, il n’était pas capable d’agir dans la réflexion. « Ouais tu as raison, c’est peut-être mieux comme ça mais soit prudente okay ? J’ai pas envie que tu te fasses griller » soupira-t-il. Il aurait aimé pouvoir l’aider mais Dana était une grande fille et si elle préférait agir seule, il n’allait pas lui forcer la main non plus. C’est juste qu’il s’inquiétait pour elle. « Je te donnerai des nouvelles régulièrement par mail promis ! Allez, fais péter tes fameux makis au Nutella ! » lui dit-il avec cette fois-ci un grand sourire. L’estomac, ce type ne connaissait que l’appel de l’estomac.

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Paris me fit savoir que je pouvais faire confiance en Summer, ce que j'avais déjà remarqué depuis le temps qu'elle me rassurait quand je devais aller à l'hôpital à cause de mon demi frère et ses accès de colère sur moi. Mais il vint me le dire en me taquinant sur le fait que c'était la femme de sa vie donc qu'on pouvait lui faire confiance les yeux fermés après tout. Je n'en doutais absolument pas car elle a toujours été douce avec moi quand elle devait faire mes soins, elle sait toujours me rassurer et ne pas me donner envie de penser à quitter cet endroit morbide que je n'aime pas. Alors je vins lui répondre.

Mais je le sais très bien mon cher Paris, elle est une des rares internes en qui je fais confiance quand je suis obligée d'aller à l'hôpital alors t'en fais pas, je sais qu'elle est faite pour toi, lui fis un clin d'oeil avant de reprendre. Et je sais aussi quand tu me taquines comme là.

Je vins lui donner une tape à l'épaule avant que le sujet de ma famille ne vienne faire surface dans la conversation. En effet, il venait de me faire part d'être prudente comme s'il comprenait mon choix de vouloir y aller doucement mais je pouvais sentir comme de la déception de ne pas pouvoir m'aider. Mais j'eus une idée pour qu'il sente que je veux de son aide car j'ai pensé repérer les allers et venues de mon demi frère pour aller poser micros et caméras que Bonaventure me procurera et je sens que je vais avoir besoin de l'aide de Paris. Avec un homme grand et fort comme lui, ça ira plus vite non ? Puis il vint me faire savoir qu'il me donnera des nouvelles de ma chienne par mail, j'avais toute confiance en Paris pour cela et on vint déguster les makis au nutella. Alors je vins lui répondre.

Oh mais j'ai une idée, toi qui est grand et fort, tu pourrais m'aider à installer, quand j'aurais repéré les allers et venues dans la maison, les micros et caméras. On ira plus vite à deux, tu crois pas ?, lui fis je lui adressant un clin d'oeil car au fond ce ne sera pas une violation de domicile puisque c'est aussi chez moi avant de reprendre. Je sais qu'elle me reviendra en pleine forme mais me la fait pas devenir obèse non plus hein, me mis je à rire de ma petite blague et de reprendre. Tu m'en diras des nouvelles de ces makis ? Bon appétit.

Je vins lui sourire, attendant sa réponse et venant déguster mes makis au nutella qui pour moi sont les meilleurs au monde niveau dessert dans la nourriture japonaise, même si d'autres sont aussi bons.