Une agréable intrusion ♦ Robin

Il est tard, très tard, trop tard même, je crois. Il m'arrive souvent de me faire surprendre par l'heure quand je m’entraîne. Je suis tellement bien dans mes pattes quand je brûle mon énergie avec hargne... Mais ce que je préfère par-dessus tout, c'est ce qui arrive ensuite. M'écrouler dans mon lit, complètement cuit, les muscles encore brûlants. Ça me laisse une douce sensation de réussite. Puis... de toute manière je ne parviens jamais à dormir si je ne suis pas totalement naze. " Tcho le nouveau ! " Je ne me retourne pas et retire mon t-shirt trempé de sueur. " A plus. " répondis-je simplement en virant le reste de mes fringues avant de les fourrer en vrac dans mon sac que je laisse grand ouvert. J'entends la porte ce refermer sur un des derniers gars qui restent dans le coin. Ils sont tous naze et préoccupés par leurs études. Pour moi c'est beaucoup plus facile, je viens de débarquer et suis frais comme un gardon. Pour le moment...
Je m’engouffre dans les douches et laisse l'eau bouillante me masser le dos en fermant les yeux et appuyant mon front sur le mur carrelé, qui contraste étrangement par sa température froide. Je finis par réellement me laver aux bouts de plusieurs longues minutes. Je me fais violence hein, pour moi, l'eau chaude, c'est une grande histoire d'amour, j'y avais pas le droit gamin. C'est un luxe dont je ne me lasserais jamais je crois, j'en savoure chaque goutte, chaque seconde. Mais bon... toutes les bonnes choses ont une fin. Je finis par tourner le robinet et attraper ma serviette que j'ai laissée traîner sur la porte des douches et rejoins les vestiaires en me séchant les cheveux. En arrière plant, j'entends bien une porte s’ouvrir et se fermer, mais j'ai la tête dans la serviette et frotte mes cheveux trempés sans vraiment faire gaff' à ce qui m'entoure.

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J'aurais voulu le faire exprès... Je pense que j'aurais tourner les talons avant de franchir cette porte... Non... Vraiment... J'aurais aimer cette situation, ce face à face avec ce gars... Basané, nu, musclé et bien trop sexy.... J'aurais aimé ne pas regarder son corps, le détail un instant avant de détourner la tête, comme honteuse de cela... Après tout, j'étais de nouveau avec Nate, alors, je ne pouvais pas regarder un autre mec, aussi plaisant à reluquer soit-il... Non, mon blond me suffisait, surtout qu'il était persuadé que j'étais enceinte... Gros mensonge et c'était cela, en plus de l'état d'Andrew, bien que maintenant, monsieur le vice président WInthrop est enfin sortit du coma qui me préoccupait... J'étais trop perdue dans mes pensées quand j'avais franchit cette porte, persuadé de franchir celle des vestiaires des filles et pas celle des mecs... Bref... Résultat, je me retrouvais comme une idiote face à un mec vachement bien gâté par la nature à essayer de détourner le regard plutôt que de m'excuser comme toute personne le ferait... Je devrais être fidèle à Nate. Je finis par me retourner pour prendre la fuite... parce que je suis mal... Déjà si Nate apprend que j'ai été faire du sport, il risque de crier, mais si en plus il apprend que j'ai fini dans les vestaires avec un autre mec, que je sois réellement enceinte ou pas ne changera plus rien et je serais à nouveau célibataire. Cependant, j'entends plusieurs voix féminines dans le couloir, je peux pas sortir... pas devant d'autre fille... Si ça se trouve il y a des filles qui connaissent mon copain ou bien qui me connaissent... mais dans tout les cas, si je sors maintenant, je risque d'avoir des putains d'emmerdes... je fixe la porte. "Je...Désolé, je me suis trompée... mais je peux pas sortir maintenant..." Finis-je par dire en fixant la porte, gardant le dos tourner pour ne plus lui faire face et laisser mon regard traîner sur son corps.

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D'une main j'attrape le planning que m'a donné le coach en début de journée et continus, de l'autre, de me sécher distraitement la tête, ébouriffant ma tignasse noire. Ils ne font pas dans le demi mesure ici, j'ai un emploi du temps de malade. Les espaces détente sont franchement rares. Enfin... techniquement y'a de la marge, mais il n'a pas noté les périodes d'entrainement qui couvre, soyons franc, plus de 80% des temps libres de cette foutue fiche. Bref, je vais devoir me transformer en bête de bâts et taffer comme un fou pour atteindre mon objectif... Un mot en entraîne un autre, mon esprit divague alors immédiatement sur ma mère, restée seul au Mexique, loin de ses trois fils. Inconsciemment, ma main se contracte sur la fiche. Je suis là pour elle et je n'ais pas une seule seconde le droit de me plaindre...
En plein turbinage cérébral, une voix féminine me sortit de ma rêverie. Je lâcha, par réflexe, le planning froissé et releva la serviette de mon œil, côté porte et posa mes yeux noirs sur une jolie créature. Enfin... la face arrière d'une jolie créature... Elle me tournait le dos en m'expliquant qu'elle ne pouvait pas sortir et qu'elle en était désolée. Je dus avoir l'air surpris, au début, mais ensuite ce fus l'amusement qui prit place sur mon visage. Elle était bien la seule ici à être gênée. Et que-ce qu'elle foutait là au fait ? Une myriade d'idée bien masculine me vint immédiatement en tête... " T'inquiète vas. " Dis-je en enroulant ma serviette sur mes hanches et en sortant mes fringues propres de mon sac. "Et hm... Je peux t'aider ? " Beh ouais... Que-ce qui l’empêchait de sortir au juste ? Avec les nanas, valait mieux demander, qui sait ce qui se trame dans leurs petits minois... Je pris une bouteille d'eau aromatisée et en bu une longue gorgée attendant qu'elle réponde, hésitant entre la laisser dans son embarras qui la rendait adorable ou l'informer qu'elle pouvait se détendre car j'étais beaucoup moins déshabillé.

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J'ai envie de me frapper la tête contre le bois de la porte, parce que je suis dans une belle merde là.. Sortir maintenant c'est risquer d'entendre ensuite des commérages qui pourraient nuire à mon pseudo-couple, mais resté... C'est tenté le diable aussi, surtout qu'il ne semblait pas encore avoir remarqué ma présence. J'aurais peut-être du me taire et attendre que les filles passent, mais elles semblent décidée à continuer de bavarder dans le couloir, ou bien sont-elles déjà dans le vestiaire ? Est-ce que je les entendrais toujours comme ça ? J'en sais rien et je ne préfère pas vérifier... Ne pas prendre de risque... Surtout que le gars me parle maintenant... Et ce qu'il me dit n'est pas, mais alors là, pas du tout rassurant... Un t'inquiète... Donc en gros, il s'en fout que j'ai vu son service trois pièce, que j'ai pu le reluquer un peu et tout... Non, il s'en branle complètement, et désolé pour le jeu de mot pourri. Puis... ça question... m'aider... Comme s'il pouvait m'aider ! Merde c'est sa simple présence mon soucis. Puis ça façon de le dire, on dirait qu'il sous entend que j'ai clairement fait exprès de me tromper alors non ! non, si je veux voir des mecs à poils, je me gêne pas, suffit de demander à Malachy, quand j'ai débarqué comme une furie dans sa douche pour le prendre en photo et l'envoyer à Camille sans me gêner... Mais là, j'étais pas encore de nouveau avec Nate... Tout à changé maintenant, parce que je suis fidèle ! Du moins, je pense l'être ! Puis merde ,j'ai pas à me poser cette question, j'aime le dunster, il n' a aucun doute la dessus alors non, non, je n'ai pas besoin d'aide.... "Je dois juste attendre que les filles qui sont dans le couloir se décident à partir, j'ai pas envie de voir une sale rumeur courir sur moi comme quoi on m'a vu sortir des vestiaires des mecs alors qu'il y avait toujours un mec dedans... Bref, tu vois le sous-entendu je suppose. Ou bien tu as besoin d'un dessin ?" Je m'en prends un peu à lui, parce que je suis agacée par la situation, mais au final, il en peut rien le pauvre...

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Les filles... je vous jure ! Mon nez se fronce alors que je lève les yeux au ciel. Elle ne me voit pas et c'est bien dommage. J'aimerais bien lui expliquer gentiment que je ne suis absolument pas responsable de ses petits problèmes, moi. Aux dernières nouvelles, je suis dans les vestiaires des hommes et sans surprise, il semble qu'ô miracle, j'en sois justement un. Alors à moins qu'elle ne cache un troisième membre dans son jogging, qui est d’ailleurs superbement moulant, j'ai plus ma place ici qu'elle. Alors le dessin c'est bien possible que ça soit moi qui le lui fasse... " Ta rumeur parlera-t-elle aussi des mystérieuses minutes de ton silence entre le moment où je t'ai entendu rentrer et celui où tu t'es enfin manifestée ? " Et ouais... Je ne suis pas méchant, juste ce qu'il faut pour me qualifier de piquant. Une manière subtile de lui faire comprendre de ne pas trop faire la maligne et de rester cool. Je l'es bien été moi. " Et arrête de parler au mur, n'y a plus rien de visible qui pourra choquer t'es petits yeux de femme prude " enfin.. manière de parler, hein. J'ai juste dissimulé la bête qui semble la déranger.
V'là une des raisons pour lequel je reste qui je suis. Je ne veux pas m'attacher à une fille pour ce type de désagrément. Ma relation avec elles se base sur un principe extrêmement simple: je n’appartiens à personne et elles restent libres de faire ce qu'elles veulent de leur côté. Ça ne gâche strictement rien, à mes yeux. Il n'y a pas d’emmerde pour des questions de jalousie, de commérage, tout ça. Bientôt, ici, tout le monde saurât à quoi s'en tenir avec moi. Pour beaucoup, je ne serrais qu'un enfoiré de plus. Mais en réalité, je suis juste quelqu'un qui assume ses propres choix, qui ne se cache pas et qui suis ses propres convictions.
Je m'assieds sur le banc à coté de mon sac et sors un onguent que j'ai préparé la veille et commence à m'en enduire le mollet. Depuis que je suis en haut niveaux, on m'a appris à prendre soin de mes muscles et à trouver les zones de tension avant qu'ils refroidissent. Une manière très simple de s'entretenir et d'éviter les crampes.

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J'aime cette porte. Si si, je vous assure. Elle est MAGNI-FIQUE ! Alors, oui, je reste là a la regarder comme s'il s'agissait d'un che d'oeuvre de Picasso ou même encore de Van Gogh. Ok. Je pense de la merde pour oublier cette putain de situation dans laquelle je ne devrais pas me trouver. Pourquoi je me suis trompée de porte comme ça... C'est pas comme si ce chemin je l'empruntais depuis trois ans... Putain de tête en l'air que je suis pour le moment... Je vais finir par avoir encore plus d'emmerde... Comme si en réalité, je ne cherchais que ça et surtout que je n'avais pas déjà assez de soucis à me faire comme ça. "Il y a pas intérêt !" Répondis-je du tac au tac face à sa première réplique qui sous entend clairement que je l'ai reluquer avant de prendre conscience de la situation... Je porte alors mes mains à ma bouche. Réaction trop vive, je suis sur la défensive et il va se foutre encore plus de ma gueule, car il a sûrement dû comprendre... Je m'insulte alors mentalement de tout les noms d'oiseaux possibles et inimaginable, pour garder un semblant de politesse. Puis un rire nerveux franchit mes lèvres quand il me traite de femme prude... Si seulement il savait ma réputation... Je me retourne alors vers lui pour lui faire fasse et le regarder, soulager dans un sens de voir que son petit oiseau, si je peux le qualifier de petit, est bien rentré. Bref, je le regarde se masser et là, c'est plus fort que moi. "Tu devrais masser plus en souplesse, tes gestes sont trop raides." Enfin, je ne sais pas trop si ce que je dis est compréhensible... Alors, je m'approche de lui, pour me mettre à genoux et lui retirer ses mains de sa cheville pour commencer à le masser avec moins de fermeté dans mes gestes, des gestes plus doux et moins brutes. "Tu vois comme ça." Dis-je en continuant pour bien lui montrer... Quoi ? Après tout ça faisait déjà quatre mois que je suivait des cours de médecine et de sport, donc forcément j'avais déjà vu quelque bases... Puis même, c'est pas compliqué de savoir masser si ?

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Hm... touchée. Sa réaction parle pour elle. C'est tellement facile... j'arrive pas à comprendre comment on peut se laisser à ce point emprisonner par un statu. Puis... de toute manière, y a longtemps que j'ai compris que même si vous n'aviez absolument rien à vous reprocher, les gens s'occuperont de vous construire une vie totalement dégantée. Plusieurs fois j'ai entendu dire que j'avais engrossé des filles que je ne connaissais même pas, péter la tronche d'un gars que je n'avais jamais croisé non plus... etc. Mais... je n'allais pas non plus lui en vouloir, il paraît que l'amour rend con. Là est peut-être l'explication. " Sinon quoi ? " Répondis-je amusé, alors qu'elle me faisait enfin face. Ha ! Et je préfère largement ça, elle n'est pas mal de dos, mais définitivement bien mieux de face. Ses yeux sont rageurs, mais le reste est harmonieux et franchement pas désagréable à regarder. Elle observe mes gestes, comme soudainement calmée, captivée. J'allais me désintéresser d'elle et de son bug étrange quand elle s’approchât de moi, s'accroupit et me prit les mains pour arrêter le va et viens de mes mains sur mon mollet tout en m'expliquant que j'étais beaucoup trop raide. Hm... Je lève mes yeux noirs sur elle, un faible instant, puis finit par les ramener sur ses mains qui travaillent mon mollet. Je ne peux nier la différence, elle est flagrante. Mes épaules se détendent brutalement sous l'effet calmant que ça me procure. Je pose mon coude sur mon genou, mon menton dans ma main et l'observe avec l'expression d'un gros matou en pleine séance de ronronnement. " Hm... je reconnais que tu es très douée. " J'observe comment elle fait et comprend vite que je ne parviendrais jamais à un tel résultat. Mes mains sont faites pour me battre, tirer des poids, exercer des pressions. Elles sont agiles pourtant... mais elles ne seront jamais aussi douces. Jamais. " Je ne suis pas réputé pour ma douceur, même envers moi-même comme tu peux le voir... " Pourquoi je lui dis ça moi ? Par-ce qu'elle a trouvé le moyen de me caresser dans le bon sens du poil peut-être ? Par-ce que je suis soudainement extrêmement détendus ? Possible... M'enfin... c'est fait quoi...

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Qu'est-ce qui m'a prit de me mettre à genoux devant lui et de commencer à lui masser la cheville ? J'en sais trop rien... Est-ce parce que j'ai vu ça en cours, parce que je veux en faire mon métier ? Pas masseuse hein ! Je veux gérer des sportifs... C'était le rêve de mon frère et je fais tout pour que ça devienne le mien maintenant, je cherche à être un peu lui en quelque sorte depuis sa mort et je pense que mes parents on dû le remarquer également, par mes choix d'étude, le club que j'ai rejoints et même simplement mon attitude plus rebelle. C'était Elia le rebelle, pas moi... Et dire que ça fait déjà sept mois qu'il est partit... Je commence à m'en remettre un peu, grâce à Bonaventure et Nate je crois... mais aussi Gwen et Andrew... Puis même d'autre personnes en fait... Je commence à comprendre que les amis, c'est là aussi pour ça, pas pour juste passer de bon moment, c'est là pour nous aidez quand on va mal... Enfin, les vrais amis... parce que si on prend le cas d'Abby... Il faut toujours que je lui rende le coup de poings qu'elle m'avait donnée à l'hôpital... Je finis par lâcher sa cheville. "Il faut faire l'autre aussi je suppose ?" Dis-je en relevant enfin la tête de son pieds pour regarder son visage. Je fus un peu surprise de le voir si près, même si la proximité de sa voix aurait du me le faire remarquer avant. "Cela peut s'apprendre... Enfin, je suppose que tout le monde peut être capable de faire un bon massage s'il le veut réellement." Je souris un peu gênée avant de m'intéresser à son autre cheville. "Puis, en réalité, on est toujours plus doux avec une autre personne que soi-même dans les cas comme ça. Je peux t'assure que quand je dois me masser les chevilles, je le fais pas comme ça non plus." Je rigole un peu. Parce que c'est réellement le cas, je suis plus du genre à le faire à la barbare comme lui, parce qu'en fait quand on s'occupe de quelqu'un d'autre, on veut toujours bien faire et surtout, on a peur de lui faire mal... Enfin, dans mon cas.

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J'vous jure que si je savais faire, je ronronnerais. Je sens mes muscles et tendons rouler avec délice sous ses doigts et me rend compte de la manière dont je les martyrisais... J'ignore comment elle fait, mais ça stimule mes jambes et je ressens un afflux de sang les désengourdir et c'est vraiment très très très agréable. Je l'écoute me parler, les yeux mis clos. Je regarde tantôt derrière elle, tantôt elle, comme si elle m'avait dopé de ses simples doigts. Je ne le reconnaîtrai certainement jamais de vive voix, mais j'aime qu'on s'occupe de moi. C'est peut-être même bien le seul moment où je reste calme et ne fait pas le mariole. " Hm... sans doute oui " Lui répondis-je, un peut ensuqué. Mais tout de même... j'aimerais qu'on m'explique comment elle a fait pour trouver mon bouton ON si rapidement. Cette meuf' a des doigts de fée " T'es en train de m’endormir chica... " Grognais-je gentiment en fermant les yeux, le menton toujours enfoncé dans ma main. Ça fait partie de ses instants où la pression retombe, c'est exactement à ce moment précis que tu te rends compte que tu es vraiment naze. Quand tu restes dans une bonne dynamique, en mode automatique, tu ne te laisse pas le droit à la fatigue. Dans ta tête, c'est clair, t’aura le droit d'être fatigué une fois arrivé dans ton pieu. Mais là, je l'ais pas venu venir.
Sauf qu'une voix me réveille d'un coup. Hervet ! Mes yeux s'ouvrent instinctivement et balaient la petite salle du regard. Ils s’arrêtent sur un pull qui a été laissé là... Merde. Je me redresse et pose un regard confiant sur elle " T’arrête pas, ok ? " je rabats sur sa tête la capuche de son sweat, attrape mon portable et prend une mine ennuyée avant que la porte ne s'ouvre " Ouais, j'arrive les filles, je vais juste récupérer mon... " la porte se ferme derrière lui " pull... ". Je lève des yeux innocents sur lui, un peu comme si le voir ne m'étonnait absolument pas et que ça n'était pas non plus un problème. Il avait l'air choqué " heu... je dérange ? " J'étais déjà retourné sur mon portable et fis mine d'être royalement emmerdé par sa question " Tu vois bien que non " Je l'observa essayer de voir qui se cachait derrière la capuche et qui me massait la jambe. Je lui fis un petit sourire " C'est Naomie, pas mal le petit service nan . T'y aura le droit quand tu serras un athlète de haut niveau " terminait je en me foutant de sa gueule très ouvertement. Ça l'a calmé le gazier, son expression s'est refermée et on n'a plus semblé être intéressant pour lui. Il tourna les talons et prit son pull " Tu ferais bien ne pas trop faire le mariole Conrad " Dit-il, le regard mauvais avant de ressortir de la pièce. Dès qu'il fut parti, mon expression passât du mec tranquille au gars sombre. J'me dis souvent que je mérite un oscar pour mon talent à simuler mes émotions... Je reste un instant silencieux car je l'entends parler aux filles derrière la porte. En vérité, je lui ferrais bien manger sa petite remarque là. Petit con ! Puis je me tourne vers elle et lui fait un petit sourire crispé en voyant l'expression de son visage " ça fait beaucoup d'émotion, aujourd'hui, hein " Je tends ma main et lui touche le nez avec un nouveaux sourires " relax, il ne reviendra pas " Enfin... y a pas intérêt, jamais aucune menace n'est oubliée chez moi et encore moins impunis.

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Je continue de laisser mes doigts glisser sur sa peau pour le masser, lâchant sa première jambe pour m'occuper de la seconde après avoir prit son onguent. Je recommence alors la même chose sur l'autre jambe. "Je t'assure que si tu t'endors, tu le regretteras, parce que je te réveillerais pas et je pourrais me venger de ta réplique de tout à l'heure également." Je souris un peu en coin, je pouvais avoir de sale idée parfois, Malachy pouvait en témoigner clairement vu que j'avais envoyé une photo de lui nu à Camille le gars après qui il court. Sauf que là, je sais pas ce que je pourrais faire, peut-être lui piquer ses affaires pour le forcer à se promener à poil sur le campus ? C'est un classique ici de voir des mecs courir à poils, les Winthrops ont l'art de donnée ça comme défis à l'heure bizut, enfin, certain d'entre eux. Je me fige alors en entendant la voix d'un autre mec dans le couloir. Non, pitié qu'il entre pas ici... Et la porte s'ouvre après qu'il m'ai dit de continuer tout en cachant ma chevelure blonde et bleue sous ma capuche. Je baisse alors la tête pour que mon visage soit encore moins visible alors que je continue de le masser, mais mes gestes sont plus rigides, je stress, surtout en vue de ce que le mecs dis. Pourtant, je n'interviens pas, je laisse Conrad gérer le tout, comme si je lui faisais confiance alors que non, ce n'est pas le cas, juste que si je parle, il pourrait reconnaître ma voix assez facilement, après tout, je traîne souvent dans le coin à cause de mes études et du sport tout cours en fait... Je pousse alors un soupire de soulagement quand il quitte la pièce. "Il a pas intérêt à revenir surtout." Marmonnais-je agacée alors que je lui lâche la jambe. Je devrais quitter cette pièce avant qu'on quelqu'un d'autre ne rapplique encore, mais comment est-ce que je pourrais alors qu'ils y a toujours des gens dans le couloir... Je serre un peu les dents. Pourquoi ce lieu est aussi fréquenté d'un coup ? "Mais merci quand même..." Finis-je par lui dire, parce qu'il fallait quand bien même que je le remercie de m'avoir empêcher d'être reconnue. D'ailleurs, je garde encore ma capuche sur la tête dans le cas où il reviendrait, pour n'avait qu'à me tourné pour ne pas être reconnue. "Puis... T'es un sportif de haut niveau ?" Finis-je par lui demander, il avait sous entendu cela pendant sa discussion avec l'autre cas, alors, ouais, j'étais intéressée de savoir cela. "Tu pratique quels sports ? Depuis combien de temps ?" Et ça y est, je passe en mode paparazzi à posé trop de questions.

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