Une première rencontre... bancale ♦ Jaysaël

D'ordinaire, quand t'arrive dans une université, tu as presque de suite l'occasion de rencontrer ton coloc'. C'est même un des moments les PLUS IMPORTANT. Mais moi non, évidemment. On m'a gentiment expliqué à mon arrivée dans la chambre que celui qui va avoir l'immense joie de me supporter cette année... et a l'hosto'. Une histoire un peu trash d'après ce que j'ai compris. On m'a pas non plus détaillé le truc, mais je sais qu'il ces quand même pris une balle dans la cuisse. D'expérience, je sais que ce n'est pas un moment très... agréable. Alors après avoir pris mes marques et fait le tour de la petite chambre qui est maintenant aussi la mienne, j'ai pris la direction de l'hosto'. Pas que je sois un mec adorable, loin de là, mais c'est un minimum. Je ne me vois pas squatter tranquillement la chambre sans me préoccuper du gars qui l'a occupé avant moi.
Me voilà donc devant sa chambre, un sac de bouffe rapide sous le bras. Beh ouais... les repas des hôpitaux sont dégueulasse et je sais de quoi je parle, je suis un grand abonné de ces maudites piaules. Je toc donc trois coups et entre, ignorant le fait que, logiquement, on attend poliment que l’hôte réponde. Je pose alors mes yeux noirs sur un type... empêtré dans un tas de bandage. Outch, il est mal le gars ! Mais sous ses multiples bleus et blessure, je remarque qu'il ne devait pas être vilain... avant. Je m'avance vers lui, tout naturellement. " Outch, toi on t'a pas raté, hein... " Je pose le sac sur une table à coté de lui et lui offre un petit sourire " Je suis Conrad, ton nouveau coloc', j'ai appris que tu avais eu un léger problème...".

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Vous savez... A force de regarder ce mur, ou plutôt de le fixer, je commence à en voir les imperfections... parce que non, je ne regarde pas trop la télé, l'écran de celui-ci me fait trop rapidement mal à la tête... est-ce à cause des coups que j'ai eu à celle-ci ? Peut-être... Le doc dit que c'est normal... Moi, je ne sais pas trop si je peux le croire ou non... Je devrais je sais, mais disons qu'avec tout ce qu'il me dit, je peux pas croire à tout, comme le fait que je pourrais marcher à nouveau sans soucis rapidement... J'en doute. Retrouver ma mémoire un jour ? Ouais, c'est une possibilité selon lui... Moi, j'aimerais que ça soit autre chose qu'une possibilité, j'aimerais que ça arrive, que je me souviennes de tout, de ce que j'ai pu faire ces derniers mois, de savoir qui j'ai baiser, avec qui je me suis battus, engueulé... C'est des souvenirs stupides, bancale, mais j'en ai besoin... Bref, on vient de frapper à la porte et le temps que je le réalise, que je dise à la personne de rentrer, elle était déjà là, en mode speed, énergique et trop... envahissante ? Je fixe ce gars que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, mais si ça se trouve c'est comme Nate et Lottie, on s'est peut-être rencontré ces derniers mois... Je le fixe, sans dire un mot alors qu'il fait son speech. La rumeur est déjà passé que j'avais perdu la mémoire pour qu'il se présente cash comme étant mon nouveau coloc ? Je le dévisage un instant. "Nouveau coloc ? Depuis quand ?" Parce que je ne savais pas si c'était depuis septembre ou s'il venait juste d'arriver... C'est d'ailleurs pour ça que je ne me présente pas, parce que je suppose qu'il me connait. S'il est là, c'est qu'il a été prévenu et pour trouver ma chambre, il doit savoir qui je suis... Putain, je réfléchis trop. J'ai mal à la tête là...

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Je l'observe m'observer... Drôle de situation... J'vous l'dis moi ! Je vois bien qu'il est un peu paumé. Il y a de quoi aussi parfois avec moi, je ne fais jamais dans la dentelle... Quoi que finalement, j'ai été cool sur ce coup-là. Mais ça... il ne le sait pas encore. Il me surprend un peu avec sa question, que je trouve, sur le coup, débile. Pendant quelques nanosecondes, je me demande même s'il ne se paît pas ma tête... Une ombre doit d’ailleurs passer très clairement sur mon visage. Puis je le regarde et... miracle, il me fait de la peine. On se comprend pas là, mais je suis sur qu'on va y arriver hein... M'enfin, je vais essayer. S'il me gonfle, y a toujours moyen de poser un mur au milieu de la chambre, Nan ? " Depuis quelques heures... " Je me racle la gorge et me laisse tomber dans un fauteuil à côté de lui " je pensais que ça serrait pas mal vus que je vienne me présenter... " Je lui montre le sac qui est resté sur la table " J'ai aussi pensé que faire connaissance devant un cheeseburger pourrait être une très bonne idée. " Je tente un petit sourire pour détendre l'atmosphère. Mon attitude mime extrêmement bien la décontraction, mais au fond, je trouve la situation merdique à souhait. Je m'imaginais un truc plus gait... Mais merde, il me fait de la peine.

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Je continue de le regarde, de le détailler un peu, voir si je l'ai déjà vu avant, s'il est nouveau de cette année à la Winthrop ou même simplement à la fac et quand il me donne la réponse, je soupire de soulagement, haussant un peu les épaules même. Ce qui lui montre bien que j'apprécie sa réponse et que non, je ne le prends pas pour un con ou quoi s'il pense cela. Pourtant, je ne dis encore rien, le laissant continuer de parler alors qu'il me montre le sac dont une odeur vachement délicieuse sort... Putain... Je rêve ou c'est des burgers ? Genre le truc que j'ai le plus envie de manger pour le moment parce que ça me manque, parce que je déteste la bouffe de l'hôpital alors que ça fait seulement une semaine que j'en mange... Une semaine et je n'en peux déjà plus. Alors, ouais, j'attrape le sac et l'ouvre pour sentir encore plus l'odeur. "T'as vachement bien pensé mon gars !" Finis-je par laisser échapper en relevant la tête vers lui. "Du coup, comme tu viens réellement d'arriver, enfin, que t'es vraiment mon tout nouveau coloc, et pas un coloc que j'aurais depuis Septembre et dont je ne me souviendrais plus... bah moi c'est Jaysaël, ça fait Sept ans que je suis à la WH alors si t'as des questions ou quoi existe pas à me les poser." Je souris un peu alors que je sors un cheese pour le déballer et mordre à pleine dent dedans... "Putain, c'est trop bon !" Lançais-je alors une fois la première bouchée avalée. Un peu le cri du coeur... Et ouais, dans mes paroles, je lui ai clairement sous-entendu que je ne me souvenais de rien entre septembre et aujourd'hui. Allait-il le capter, j'en savais que dalle, et oui, enfin, j'acceptais l'idée de pas me souvenir enfin, partiellement...Là, j'avais pas à me morfondre donc je pouvais en parler plus facilement qu'avec Nate par exemple qui était vraiment mal à cause de ça...

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Haaa ! Voilà que l’ambiance se détend un peu et moi avec. Ça me fait plaisir de voir qu'on est au moins d'accord sur le fait que la bouffe des hôpitaux est juste immonde. Bon... en même temps, peu de personnes iraient contre ça je suppose. Mais le voir mordre à pleine dent sur mes petites offrandes brise définitivement la glace. Néanmoins... je reste sceptique sur ce qu'il vient de me déballer, si j'ai bien tout compris... il insinue avoir perdu la mémoire nan ? À moins que les coloc' n'aient pas d'importance à ses yeux au point qu'il les oublies au bout de quelques mois. Ce qui me paraît peu probable vu que soudainement, il a l'aire d'un type plutôt sympa et cool... Alors je continus de l'observer, avec un petit sourire ce coup-ci et ce n'est franchement pas difficile de constater qu'il a quand même un sacré poque sur l'arcade. Possible qu'il est eut un trauma crânien qui lui est fait perdre la mémoire... Ce n'est pas exclu je dirais. "Ouais, c'est ça, je suis ici depuis... " Je regarde l'horloge qui est pendue au-dessus de sa tête " un peut plus de 8 h ". J'attrape un des casse-dalle dans le sac et mord à mon tour à pleine dent dedans. Avec tout ça, j'avais presque oublié que je crevais la dalle, moi aussi " que-ce qui t'es arrivé en fait ? " Dis-je en montrant de ma main libre l'ensemble de son état. Je pourrais éviter le sujet, mais ça ferait franchement pas très sincère tout ça. On ne peut pas venir dans un hôpital sans se soucier un minimum du patient, nan ?
Je rigole, la bouche pleine, quand il commente ses impressions sur le cheeseburger " Grave ! Je connais moi aussi le menu des hôpitaux. Je crois même que c'est le premier truc auquel j'ai pensé quand on m'a dit que tu étais ici " mon coach me verrait m’empiffrer de ces milliards de calories, il m'étriperait certainement sur le champ... Mais je suis sur qu'il ne verra absolument rien sur mes analyses de sang. Mon emploi du temps est tellement chargé que j'ai un sérieux doute sur ma capacité à prendre un seul gramme de gras...
De ma main libre je fouilla dans le fond du sac " J'ai autre chose aussi " Je pris une mine mis amusée, mis ennuyée en regardant la batterie de truc qui sont branchés sur lui " après... je sais pas si c'est bien raisonnable... " terminais-je en sortant deux bières à faible degré d'alcool, en canette. Ce n'est pas grand-chose, mais encore une fois, d'expérience, je sais que même cette petite quantité peut te décalquer le citron avec les médocs'.

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Une première rencontre bancale

Franchement ! Un vrai bonheur de pouvoir manger cette saloperie ! Un cheese quoi... Il pouvait pas me faire plus plaisir que ça... A si, avec un burger garni de bacon ! C'est le must ! Non, c'est faux, je ne suis pas un adorateur du bacon... Enfin, dans tout les cas, j'attends ses réponses et apprendre qu'il est là que depuis huit heures me rassure un peu, je vais pas encore avoir droit à un speech, tu ne te souviens pas de moi ? Vraiment ? Rien de rien ? Parce que les gens pensent que je rigole avec ça... D'ailleurs, le prochain qui me fait le coup de me demander si je me souviens pas alors que je lui dis, je sens que je vais me foutre de sa gueule ou bien l'envoyer promener... Plus la deuxième options, bien que je pourrais aussi faire un mélange des deux, genre une soudaine illumination avant de l'envoyer balader... Bref, je me concentre sur mon Cheese alors qu'il me demande ce qui m'est arrivé. Bien entendu qu'il allait la posé cette question, tout le monde me la pose... J'hausse un peu les épaules, posant le burger à moitié emballé sur ma tablette et montre alors ma blessure à la tempe. "Un coup de cross, d'après ce qu'on m'a dit...." Je passe alors ma main sur ma cuisse. "Blessure par balle." J'hausse un peu les épaules, regardant ma jambe un moment, me demandant quand je pourrais bien remarcher comme il faut, le doc à dit que d'ici quatre semaine maintenant, ça irait déjà beaucoup mieux et je n'aurais plus besoin des béquilles en permanence, si je tiens encore une semaine alité... Un vrai supplice... mais dans tout les cas, ça ne me dit pas quand je pourrais marcher à nouveau comme il faut et surtout, reprendre le sport... Surtout que je vais garder une belle cicatrice... Soit, je me force à sourire. Après tout, je vais bien, je suis en vie non ! " Ensuite, le reste c'est dû à un combat il semblerait... J'en sais pas plus... Je me suis écroulé une fois qu'Andrew a été prit en charge par les médecin et Boum je suis tombé à terre pour me réveiller ici avec un énorme trou de mémoire de plus de cinq mois. " Quand je dis le boum, je ne peux m'empêcher de faire le geste comme s'il y avait eu une explosion. Alors qu'en fait non, j'ai juste prit un sale coup en tombant et les chocs que j'ai reçu à la tête avant on pas aidé non plus...

Je regarde alors Conrad attendant sa réaction à mon petit speech... Andrew m'avait raconté pour le coup de cross et surtout ce qu'il s'était passé, ou bien quelqu'un d'autre me l'avait peut-être déjà dit avant ? Je ne savais plus trop, mais le prince avait confirmé cette donnée... Bref, j'hausse les épaules et reprend mon cheeseburger pour le terminer alors qu'il me parle d'autre chose. J'hausse les sourcils et le regarde à nouveau. Des bières ? Ouah, ça c'est clairement, un mauvais plan comme il dit. "Je préfère éviter, mais si tu veux quand je serais plus sous médoc, ou se fera une soirée à la WH et on prendra de la vrai bière." Je souris un peu, parce que je ne préférais pas tester le diable, même si ça me plairait vraiment bien de boire autre chose que de l'eau...

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J'écoute toute sa petite histoire bien attentivement. Je sais que ça doit le gonfler de raconter la même chose à tout le monde, je me mets à sa place. Surtout s'il ne se rappel de rien de tout ça. Ça doit être frustrant au possible. Alors je mange et l'écoute, hochant la tête sans un mot. L'histoire des 5 mois d’amnésie, c'est chaud quand même... La mémoire c'est important, ça nous définis, ni plus, ni moins. Je t'explique pas le merdier de son état relationnel maintenant... Ne plus se souvenir de ses soirées, des meufs avec qui il a traîné... Puis on est à Haward ici... oublier 5 mois de cours... arf, la merde. Je suis toujours en train de songer à tout ça, très silencieusement, quand il décline ma proposition pour la bière. Je hausse les épaules et ouvre la mienne. Je comprends, encore une fois. Il aura tout le temps de se rattraper plus tard.
Songeur, je me redresse et remarque qu'il me regarde, attendant une réponse de ma part. Avec mes réflexions intérieures, j'ai laissé un silence s’installer entre nous, rien de bien grave, mais qui sait ce qu'il s'imagine que je pense... Je me rattrape avec un petit sourire et pose ma bière sur la table, tire sur mon t-shirt de manière à dévoiler mon épaule. À côté de ma clavicule, au départ du triceps, une longue cicatrice de peau plus claire et très net, trône comme une preuve cuisante de mon passé compliqué. " Ce n'est pas si vilain que ça une cicatrice de balle, même tiré à bout portant ", je le regarde, lâche mon t-shirt, récupère ma bière et me laisse retomber dans le fauteuil, adoptant une mine tranquille " le plus important, c'est de savoir la porter. " J'avale une longue gorgée de bière " Tout le monde ne peut pas se targuer de savoir ce que c'est de se prendre une balle et d'en revenir ", puis je fronce légèrement les sourcils et m'étire comme un gros chat " mais si on parlait d'autre chose, hein ? Je suppose que tu dois en avoir marre de parler de tout ça ."

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Je continue de dévorer mon Cheese avec entrain, parce que putain, la malbouffe, c'est trop bon. Puis ça me permet d'attendre qu'il se décide à réagir à mes paroles, à ce qui m'est arrivé. J'hausse alors un sourcil en le voyant se déshabillé devant moi, enfin, il relève juste son t-shirt, mais c'est assez étrange de voir ça, donc je le fixe, essayant de comprendre alors que mon regard se pose sur la cicatrice qu'il me montre. Je l'écoute alors, sans dire un mot et rit un peu nerveusement. "Ouais, mais j'aurais quand même préférer ne pas m'en prendre une... Je sais pas dans combien de temps je pourrais remarquer correctement ou même simplement reprendre le sport comme avant. J'ai peur d'avoir des complications, de constater après que ça sera plus jamais comme avant juste parce que j'ai accepter de devenir le garde du corps d'Andrew... J'ai peur de me retrouver à boité pour le reste de ma vie..." Il voulait parler d'autre chose et pourtant, je continuais de parler de cela, parce qu'au final, j'avais besoin de me confier sur cela à quelqu'un, parce que jusqu'à présent, je ne l'avais pas encore fait, je m'étais tu sur cette crainte, cette peur de devenir ce que l'on pourrait qualifié de presque infirme... Je ne sais pas si comme il le dit, j'arriverais à la porter ou non, parce que si elle me fait boité, cette cicatrice serait un mauvais souvenir... Même si cela aurait pu être pire, elle aurait pu être associé à la mort d'Andrew...Parce qu'il avait quand même failli y resté. Une semaine dans le coma, j'avais au final quand même eu de la chance moi... J'inspire alors profondément pour essayer de ne pas craquer, parce que le sport, ça a toujours eu une place importante dans ma vie et là, ça fait déjà une semaine que je suis coincé là à n'avoir que pour seul sport, ce que me fait faire le kiné... C'est atroce... Et si jamais je n'arrive pas à reprendre, est-ce que j'en voudrais à Andrew ?Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même non ? J'aurais pu refusé de travailler pour lui, ne pas me pointer ce soir-là non plus... Puis il n'était pas non plus le fautif, Swan me l'avait bien fait comprendre et elle m'avait parlé de vengeance, je la comprenais trop bien sur le coup... Mais elle ne devait pas intervenir dans cette histoire... Mais il est certain que l'on se vengerait...

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Il me fait de la peine... Je comprends ses doutes, je l'ai ressenti moi aussi, un jour. Personnellement, j'ai eu de la chance. Mais tous ne l'ont pas, malheureusement. Mais... je reste persuadé que ça reste une question de volonté aussi. Le médecin mexicain qui c'était occupé de moi était peut qualifié, serte... Mais ça ne m'a pas empêché de ne pas croire une seule seconde à son diagnostic. Il voulait que j’arrête de faire le pitre et que j'utilise le moins possible mon épaule. S'il savait où j'en suis aujourd'hui, il ne me croirait certainement pas. " Déjà, c'est inutile de regretter quoi que ce soit, ce n'est pas comme ça que tu vas avancer. " J'y vais fort, ok, mais un mec a besoin d'un autre mec, parfois, pour lui redonner un peu de courage. Ce n'est pas en plaignant une personne qu'on l'aide. Enfin... je crois pas. " Regarde, les médecins me disaient que je perdrais au minimum 47% de la capacité de mon bras. Mais aujourd'hui, je concoure en international d'arts martiaux... " Je lui offre mon sourire le plus sincère avant de le briser pour une grande gorgée de bière " Tu vas forcément avoir des problèmes. Mais c'est à toi d'en faire des problèmes résorbables et non pas une fatalité " Hoo... que je parle bien moi aujourd'hui ! C'est l'effet Haward ça ? Ou juste l'effet que je me vois à sa place et que j’aurais voulu qu'on me dise ça à moi aussi au lieu des: tu est foutus mec, que j'ai entendus à moult reprises....

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J'avais baissé la tête pendant mes réflexions et maintenant, je la relevais pour l'écouter et le regarder. Je ne dis pas un mot, dans un sens absorbé par ses paroles et son histoire, son vécu... Dans un sens, j'avais besoin d'entendre ses mots, parler à quelqu'un qui a vécu un peu près la même chose ça fait du bien... Bon, c'est pas complètement la même chose, je ne tiens pas à devenir un sportif de haut niveau non plus, pour ça de toute façon, il est un peu trop tard pour que je commence maintenant, puis ça n'a jamais été mon but. "Il t'a fallu combien de temps pour te remettre complètement ?" C'était un peu la question qui m'inquiétait, parce que je voulais savoir, plus ou moins approximativement quand je pourrais remarcher... Bien entendu, je sais que son cas n'est pas le mien, c'est pas la même chose l'épaule et la jambe, pas les mêmes soins même si le type de blessure est le même... le bras on sait plus facilement le garder au repos et surtout, surtout, tout le poids du corps ne repose pas dessus quand on marche... Là, je vais avoir du mal à marcher pendant longtemps encore et cela me fait peur, j'ai peur de me la jouer à la docteur House, avec une béquille et devoir bouffer aux anti-douleurs parce que la blessure se remettra mal... Ok, pour le moment les médecins sont optimistes, mais moi, j'ai du mal à l'être, parce que c'est pas dans ma nature de me dire que tout vas toujours bien... Alors non, je n'y crois pas et je n'y croirais pas tant que je ne serais pas face au fait que je marche à nouveau sans boité, sans douleur. "Je ne sais pas si j'aurais la patience d'attendre... Déjà là, après une semaine j'ai du mal à accepter de rester allongé dans ce lit... Et je dois encore ternir deux semaines....Puis après... J'aurais des béquilles..." Je pose ma main sur mon visage pour le frotter... "Je suis jamais resté aussi longtemps sans faire de sports... C'est juste... Pas possible..." Marmonnais-je derrière ma main, mon visage caché.

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